Mégane, un PVT Japon pour son premier voyage

Bonjour ! J’ai 29 ans, je suis partie en PVT au Japon d’octobre 2018 à octobre 2019, j’avais 26 ans.

J’ai fait un master LACI (Langues, Affaires, Commerce International) anglais-japonais et je n’avais pas pu faire d’échange avec le Japon durant mes études. À l’obtention de celui-ci, je voulais absolument m’expatrier et je suis tombée sur le PVT.

La chance que j’ai eu c’est qu’il y avait une rencontre physique près de chez moi autour du PVT et j’y ai emmené mon compagnon. C’est ce qui nous a convaincu de sauter le pas tous les deux !

Je pense comme pour beaucoup, j’ai découvert les jeux vidéo très jeune et une chose en entraînant une autre, j’ai fini par découvrir la culture du pays. Je voulais vivre cette vie au quotidien et non pas d’un point de vue d’une simple touriste.

Mais, une fois sur place, j’ai réalisé à quel point l’expérience serait différente de ce que j’avais imaginé. J’avais toujours imaginé la vie au Japon en tant qu’enfant dans une école japonaise, alors que je m’y rendue en tant qu’adulte.

Les démarches sont super simples une fois qu’on a trouvé toutes les informations ! Je me suis beaucoup aidée du site pvtistes.net et des groupes d’entraide sur Facebook.

Ce qui est le plus stressant, ce sont les écrits qu’on doit fournir car on trouve un peu de tout et on a du mal à savoir où se situe la vérité.

Au moment où je suis partie, c’était la première année qu’on atteignait le quota d’entrée pour le PVT Japon !

Je suis partie en couple dans le but de vraiment s’imprégner du quotidien de cette autre culture et de progresser en japonais.

J’ai fait différents petits boulots : femme de chambres, serveuse dans un restaurant de haute gastronomie française et guide touristique. À lire : Trouver du travail en PVT Japon.

Avec notre apport financier et ces petits boulots, on a pu bouger dans le Kansai et également partir en vacances à Okinawa ! On a aussi pu vivre 3 mois à Tokyo, y visiter les différents quartiers et faire l’ascension du Mont Fuji.

Pour trouver du travail, ça a été plus difficile que ce qu’on m’avait vendu. Quand on ne parle pas japonais, c’est quand même plus dur, surtout avec un japonais plus que basique.

Autre point, je pensais que je trouverais des petits boulots pour un mois facilement mais non. À chaque fois on me demandait au moins de rester 3 mois minimum, si ce n’était pas plus.

Je parlais le japonais basique grâce à mes études mais mon compagnon pas du tout ! Heureusement, il est plutôt bon avec les langues et il a réussi très vite à apprendre des bases de communication, notamment pour le travail. Avec ces bases, ainsi que l’anglais, c’était plutôt facile en fait.

Les Japonais sont extrêmement aidants avec les étrangers, d’autant plus si on est Français.

On avait également des applications de langues comme Google Traduction si on avait besoin de se faire comprendre mais généralement on arrivait à se débrouiller.

Comme c’était notre premier voyage à tous les deux, c’était assez stressant de se retrouver dans un pays qui parle à peine anglais mais au final, dans les grandes villes, avec de la débrouillardise, aucun problème !

L’inscription en mairie est juste top. L’administration japonaise est un vrai plaisir pour ça. Tout se fait rapidement ! Et puis il y a tout un fascicule pour les nouveaux arrivants qui donne énormément d’informations sur le quartier dans lequel on vit. C’est ainsi que j’ai pu découvrir une association qui donnait des cours de langues. On a pu y aller deux fois par semaine pendant le mois où on était sur place !

Alors oui et non.

On a eu la chance d’avoir un couple d’amis qui est parti au même moment que nous donc on n’a pas ressenti de solitude.

On a passé de bons moments avec des gens de plein de nationalités différentes mais on a noué aucune relation durable, notamment parce qu’avec du recul, on n’a pas vraiment essayé non plus.

C’était le lendemain je pense, j’ai réalisé à quel point ça allait être compliqué pour les courses. Tout était tellement différent. Les premiers temps on passait des heures dans les supermarchés !

Ce que j’apprécie le plus, c’est la vie au quotidien. Tout est vivant et animé. Tout est fait pour qu’on soit dehors plutôt que chez soi. Les conbini c’est la vie !

Les temples, les vues magnifiques. Il y a tellement de choses à faire et à voir.

La sécurité aussi. Je me suis rendue compte une fois rentrée en France à quel point j’étais à l’aise là-bas.

Le moins, je dirais ce qu’on appellerait en France “l’hypocrisie” des Japonais, mais c’est bien plus compliqué que ça. Le fait que justement ce soit si compliqué de créer de véritables relations.

J’en ai tellement ! La vue depuis le mont Fuji (et pas l’ascension parce qu’en soit elle était dure !), les différents temples que j’ai pu voir, les balades en Kimono/Yukata, le teamLab, la nourriture…

Le manque de ma famille en France. J’ai loupé notamment les 18 ans de ma petite sœur. Le fait de ne pas fêter Noël avec eux…

Et le retour évidemment, le blues du retour était très difficile à vivre.

Certaines personnes m’ont avoué bien plus tard qu’elles pensaient que je n’irais pas au bout de ce projet mais que d’un côté ça ne les surprenait pas non plus que j’y arrive.

La plupart des gens n’étaient pas surpris car ils connaissaient ma passion pour ce pays. Mais le fait d’annoncer que le départ est à telle date pour un an… c’était difficile.

Ma belle-famille en revanche pensait que c’était de l’inconscience de partir aussi loin, aussi longtemps, dans une culture aussi différente ! Et ils avaient surtout terriblement peur pour nous.

C’est vraiment une expérience à faire. Elle permet tellement d’en apprendre plus sur vous-même que ça n’a pas de prix. Foncez ! Le seul regret que vous pourriez avoir c’est de ne pas l’avoir tenté, et au pire si vous n’aimez pas, vous pouvez toujours rentrer. ça ne sera pas de l’argent perdu puisque vous aurez appris quelque chose sur vous.

Pour ceux qui partent, profitez à fond, ça passe beaucoup trop vite. Téléchargez Google Maps pour les itinéraires qui fonctionnent hors connexion. Adobe scan pour scanner tous vos documents et les avoir en PDF avec vous. Ayez un bon appareil photo (ou téléphone) pour les souvenirs car une fois rentré, même si c’est douloureux, vous aurez la preuve que vous l’avez bien vécu dans tous les sens du terme. Testez un maximum de choses !

Partez léger ! Même si c’est un an, vous trouverez rapidement des boutiques de seconde main pour toutes sortes de vêtements ! On a dû envoyer au final 7 colis par mer remplis majoritairement de vêtements avec ce qu’on avait pris en trop et ce qu’on a acheté sur place…

Aujourd’hui et bien je suis sur un autre rêve, celui de publier mon livre ! Mon compagnon est en reconversion professionnelle et un des objectifs de vie qu’on aimerait accomplir serait d’être à notre compte, ou au moins un des deux pour qu’on puisse voyager ou bien retourner vivre quelques années au Japon grâce à une opportunité professionnelle.

Finalement, on ne se retrouve pas totalement chez nous en France. Avec le Covid impossible de prévoir un autre PVT comme on avait planifié à l’origine à cause de la limite d’âge notamment. En tout cas, l’envie de revivre au Japon est très forte, mais pas dans une entreprise japonaise. Qui sait de quoi demain est fait !