Localisation
Nouvelle-Zélande
Profession
Vagabond
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Salut Julien, peux-tu te présenter ?

Salut ! Je m’appelle Julien, j’ai 29 ans, originaire de Bretagne, et cela fait maintenant 5 ans que j’ai quitté mon quotidien parisien pour partir voyager. Après un an de voyage en Asie, j’ai découvert le bonheur du voyage en stop et du bivouac en parcourant 12 000 km à travers toute la France. Depuis j’ai vécu à la Réunion et en Australie où j’ai travaillé pour financer d’autres voyages.


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Tu es parti en PVT en Nouvelle-Zélande, comment as-tu eu cette idée ?

J’étais déjà en PVT en train de travailler en Australie et, arrivant bientôt à la date limite des 30 ans, je me suis dit que ça serait dommage de ne pas profiter d’un PVT en Nouvelle-Zélande aussi, connaissant la réputation du pays en termes de paysages et de population.
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Tu t’es ensuite embarqué dans la grande aventure du Te Araroa ? Tu nous expliques ?

En me renseignant sur le moyen le moins cher de traverser et de découvrir la Nouvelle-Zélande, je suis tombé sur internet sur ce sentier qui traverse le pays du nord au sud. Depuis quelques années, grâce à mes passages au Népal et à la Réunion notamment, je suis devenu passionné de randonnée. J’adore me challenger et, après des mois de vie sociale et festive très intense en Australie, j’avais envie de me retrouver au calme et seul en pleine nature. Sans me renseigner plus que ça, j’ai donc pris la décision sur un coup de tête de partir quelques mois plus tard, début novembre 2023, en Nouvelle-Zélande pour attaquer 3 000 km de marche.


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Concrètement parlant, comment ça se passe ? (préparation physique, mentale, logistique, réservation, etc.)

On ne va pas se mentir, la préparation physique n’a pas vraiment existé, si ce n’est quelques petites randonnées en Nouvelle-Calédonie quelques semaines avant de commencer. Mentalement, l’avantage de ne pas prévoir les choses un an à l’avance, c’est qu’on n’a pas le temps de se prendre la tête et qu’on a juste hâte d’y être. De toute manière, le début, c’est-à-dire l’Île du Nord, n’a pas un niveau de difficulté extrême et permet de se mettre en jambe et de forger le mental. Niveau logistique, c’est surtout l’achat de l’équipement à l’avance qui va être important, surtout que tout coûtera certainement moins cher en France qu’en Nouvelle-Zélande. Sinon, pas grand-chose à prévoir ou à réserver, de toute manière, on ne sait jamais vraiment à quelle date on arrivera à un endroit.
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Quels ont été tes indispensables ? Et les choses “inutiles” ?

Très rapidement, j’ai fait le tri dans mon sac et j’ai gardé uniquement ce qui m’était indispensable et que j’utilisais presque tous les jours (sac de couchage, réchaud, vêtements chauds, etc.). Chaque kilo qui peut être enlevé est important car il faut les porter toute la journée. J’ai, par exemple, renoncé à mon hamac que je n’aurais pas assez utilisé ou à mon panneau solaire qui, au final, m’était inutile puisque j’arrivais toujours à charger ma batterie externe tous les 4 ou 5 jours.

Malgré tout, pour moi l’essentiel a été la nourriture, ça fait du poids à porter mais étant assez gourmand, je me devais de me faire plaisir donc j’avais toujours sur moi chocolats, bonbons et surtout mon café.


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Qu’est-ce qui fait la difficulté du Te Araroa ?

Le Te Araroa est particulièrement difficile pour ses sentiers pas toujours évidents, entre escalade de montagnes rocailleuses ou balade dans des piscines de boue. Même si j’ai eu de la chance et que j’ai réussi à éviter les jours de mauvais temps au maximum, la météo pluvieuse et changeante peut rendre le sentier assez compliqué. Les plaines vertes de Nouvelle-Zélande ne sont pas vertes pour rien. Il y a aussi pas mal de marche le long de routes en gravier ou de routes bitumées, que je passais en général en faisant du stop. Mais ça fait partie du sentier et le pays entier ne peut pas être que montagne enneigée et lac bleu turquoise, et le stop permet des rencontres avec les adorables locaux. Il faut aussi savoir apprécier marcher des heures entouré de plaines et de moutons.
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Y a-t-il un moment particulièrement difficile que tu aimerais partager ?

Pour éviter de marcher sous le déluge, j’ai plusieurs fois dû faire des grosses journées de 11 heures ou plus de marche. Une fin de journée en particulier m’a marqué. Après avoir grimpé et descendu toute la journée des montagnes et des points de vue magnifiques, j’étais à bout de force et je devais encore descendre 1 000 m de dénivelé abrupt pour rejoindre un endroit pour camper. La fatigue s’étant installée physiquement et mentalement, je n’arrêtais pas de me péter la gueule, de me faire mal et de craquer mentalement. Par contre, une fois arrivé et la tente montée, j’ai réussi à oublier à quel point c’était difficile, à garder en tête ces paysages extraordinaires et à profiter d’un bon repas chaud avant d’aller me reposer.


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Et un de tes meilleurs souvenirs ?

Ça serait dur d’en avoir qu’un mais de manière générale, ça a été le passage des différents cols ou l’arrivée au sommet de montagne avec la découverte folle des paysages et l’émotion qui va avec. Après avoir grimpé et sué pendant des heures, on arrive enfin en haut et on se prend une claque monumentale devant un glacier, une chaîne de montagne, un volcan ou un lac immense. Ou encore des rencontres en stop ou en randonnées qui m’ont énormément marqué, ce trail étant aussi une aventure humaine exceptionnelle.

Une autre expérience assez unique et marquante qui fait partie du trail aura été la semaine passée sur un canoë à descendre 200 km d’une rivière entourée d’une jungle luxuriante.


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Qu’est-ce que cette aventure t’a apporté ? Qu’en retiens-tu ?

Je ressentais ce besoin de déconnecter et de me retrouver seul, ce qui n’est pas toujours évident dans le contexte dans lequel on vit. Ces 3 mois et demi de marche m’ont énormément permis de me reconnecter à moi-même et à la nature, tout en vivant une expérience sociale exceptionnelle remplie de rencontres de locaux et de dizaines d’autres randonneurs.

Je ne peux pas dire que ça ait changé ma vie, mais ça sera certainement le discours de beaucoup de personnes qui ont marché le Te Araroa. Pour beaucoup, cette aventure aura été une parenthèse unique dans leur vie plus cadrée qu’ils ont l’habitude de vivre et qui changera certainement leur vision des choses à leur retour.
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Comment vis-tu ton retour à la “vie normale” ?

Il n’y a pas vraiment de retour à la vie normale pour moi, donc j’ai l’avantage de ne pas avoir à redescendre sur terre, ce qui ne me laisse pas trop de temps à la nostalgie. Je suis actuellement en train de remonter le pays en stop pour découvrir les endroits que je n’ai pas vus lors du trail et je m’envole bientôt pour l’Asie.
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Pourquoi une personne devrait, elle aussi, se lancer dans l’aventure ? Est-ce à la portée de tous ?

Il faut bien sûr aimer randonner, savoir surmonter des difficultés et renoncer au confort. Même si la plupart des marcheurs sont des randonneurs aguerris, j’ai croisé des personnes sans trop d’expérience ou de tout âge allant de 18 à 75 ans. N’importe qui peut se lancer tant que la motivation est présente.


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Quels conseils donnerais-tu à d’autres qui hésitent à se lancer ?

Ne perdez pas de temps à hésiter ou à stresser à quelques préparations que ce soit, juste équipez-vous et allez-y.
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Et maintenant, quels sont tes projets ?

J’avais pour projet de travailler en Nouvelle-Zélande après le trail, mais comme je le disais, je vais passer les prochains mois à me balader et à me reposer en Asie avant de rentrer en France pour passer l’été et j’ai une multitude de projets en tête pour la suite, on verra où le vent me mène.


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Un petit mot de la fin ?

Profitez de la vie !
Bisous


Pamela

Voyageuse belge depuis 2012, j'ai vécu aux USA, aux Bahamas et en Nouvelle-Zélande pendant 5 ans, avant de m'envoler pour l'Australie où je vis actuellement. Je partage avec vous mes meilleurs tips grâce à pvtistes.net et vous accompagne dans votre préparation au départ

Belgian traveler since 2012. I have lived in the USA, the Bahamas in New Zealand for 5 years, before moving to Australia where I now live. I share my best tips with you and I help you prepare for your big adventure.

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(2) Commentaires

Morgane I |

C’est un plaisir de suivre les aventures de Julien depuis notre rencontre en PVT Australie, durant une saison mouvementée de picking de cerises. Bravo pour ton parcours, pour ta positivité et ton énergie. C’est inspirant. Vraiment.

Et bravo Pamela pour ce joli témoignage.

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Pamela I |

Merci Morgane ! Et merci de m’avoir mise en contact avec Julien. Je suis très heureuse d’avoir pu mettre son récit en avant 🙂