Le fruit picking, régulièrement abordé dans nos dossiers et articles thématiques sur le PVT en Australie, est un travail populaire chez les pvtistes. C’est pourquoi nous avons décidé de vous faire découvrir cet emploi, en immersion. On vous emmène au cœur des terres australiennes, dans la ville de Crows Nest, située à 1 h 40 en voiture de Brisbane !
Fiche métier
Le fruit picking signifie, littéralement, le fait de ramasser les fruits. Mais ce n’est pas que ça ! Il peut s’agir de faire de la maintenance ou encore de planter, désherber, emballer, etc. C’est un travail très courant en Australie qui ne nécessite pas de compétences ou de connaissances particulières. Une bonne dose de motivation et ça ira !
Horaires de travail : cela dépend de la ferme dans laquelle vous êtes employé. Généralement, le travail en ferme commence tôt ! Très tôt !
Rémunération : en Australie, on est payé à la semaine. À savoir que le salaire minimum en ferme est de 25,41 $AU. Selon votre contrat, vous pourriez aussi être payé au rendement, ce n’est pas toujours avantageux mais pour ceux qui travaillent vite (car ils ont pris le coup de main) dans une ferme où les objectifs sont correctement fixés, il est possible de très bien gagner sa vie.
Une journée dans la peau d’un pickeur en Australie
En Australie, il est commun de parler de fruit picking, de fermes, de rendement, etc. Mais avant de partir, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre dans ce travail. Plusieurs questions restent en suspens. À travers, le récit d’Angelo, pvtiste en Australie, vous saurez tout sur le travail en ferme de framboises et de myrtilles.
5 h 30 : le réveil sonne
Ma journée démarre à 5 h 30 du matin. J’émerge de mon sommeil et je me prépare pour aller à la ferme. Je loge actuellement dans un camping à proximité de mon lieu de travail. Il me faut seulement 10 minutes de route pour y arriver. C’est plutôt pratique.
6 h 30 : début de journée à la ferme
Il faut savoir que chaque soir, on reçoit un récapitulatif de la journée de travail et on reçoit aussi notre affectation et nos missions pour la journée du lendemain. Donc, à chaque début de journée, je sais vers quel bloc je dois me diriger.
Généralement, le matin, je suis au picking de “raspberries”. Le travail n’est pas très compliqué. Je m’équipe de seaux et je me dirige vers ma rangée. Le seau dans mon dos c’est pour les “déchets”, autrement dit les framboises qui n’iront pas à la vente. Ensuite, j’ai un seau pour les fruits de très bonne qualité, ils seront vendus dans une gamme plus chère. Et un autre, réservé aux fruits de moyenne et bonne qualité. L’entreprise a donc deux marques de framboises différentes, la gamme et le prix n’est pas le même donc il faut être attentif.
Et puis le picking peut commencer, fruit par fruit, rangée par rangée et ça pendant des heures. Un vrai travail à la chaîne. Il faut être minutieux et attentif ! Le travail est encadré et relativement bien surveillé par les responsables. Heureusement, l’ambiance est bonne ici ! Les pickers venus d’un peu partout dans le monde ont tous le sourire aux lèvres du matin jusqu’au soir.
10 h 30 : break
Au cours de la matinée, on dispose d’une dizaine de minutes de pause. Certains en profitent pour prendre leur petit-déjeuner.
Ensuite, on reprend notre picking. Dès que mes seaux sont pleins, je passe au packing (emballage). À l’avant de la rangée, je vais devoir emballer toutes ces framboises dans des petites boîtes. À l’aide d’une balance, je dois les remplir pour arriver à 150 grammes par boîte. Un travail minutieux ! Quand on débute, c’est pas simple et c’est assez déroutant. Surtout lorsqu’on voit les autres, qui sont là depuis des mois ou même plusieurs années et qui font ça les yeux fermés. C’est là que le rendement devient tout de suite moins intéressant. Et c’est surtout là que je me rends compte que je toucherai jamais cette prime du “meilleur pickeur” qu’a instaurée mon entreprise.
13 h 30 : la pause déjeuner
J’ai environ 30 minutes de pause pour manger mon repas du midi. C’est le moment idéal pour échanger avec les autres. Prendre le temps d’apprendre à connaître leurs histoires, etc.
14 h 30 : place à la maintenance
L’après-midi, il arrive que je sois envoyé en “maintenance”. Au début, je pensais que j’allais devoir réparer des machines ou ce genre de choses, mais ce n’est pas du tout le cas. En réalité, cela consiste à décroiser les arbres (du “tucking”) ou encore à maintenir les arbres à l’aide de ficelles, le “trellising”.
Ensuite, en fin de journée, je suis envoyé en “clean picking”. Littéralement, je passe derrière les pickers de l’après-midi pour nettoyer et ramasser les fruits oubliés. C’est un travail qui est, là encore, minutieux et relativement long.
15 h 30 : fin de journée
L’avantage en ferme est de terminer la journée relativement tôt. Ça laisse le temps pour d’autres activités ou tout simplement pour se reposer. De toute façon, le plus souvent, les fermes sont assez isolées donc il n’y a pas grand-chose à faire aux alentours. Pour certains, c’est un inconvénient mais pour moi, c’est plutôt l’idéal. Cela permet de vraiment être focus et faire des économies pour poursuivre le PVT.
D’ailleurs, ici, on est payé à la semaine. Moi, je fais environ 8 heures de travail par jour, en 6 jours sur 7. Grosso modo, mon salaire varie en moyenne autour de 1 000 $AU par semaine. Je pense que les meilleurs pickers doivent toucher bien plus que moi, mais c’est le jeu !
Mes conseils et astuces
Si je devais donner des conseils aux futurs pvtistes qui souhaitent travailler en ferme :
- Être en bonne forme physique : le travail en ferme reste un travail assez difficile, physiquement comme mentalement d’ailleurs.
- Être bien équipé : de bonnes chaussures, une casquette et des gants.
- Être motivé : on ne va pas se mentir, ce n’est pas le job le plus cool au monde, mais on fait de belles rencontres. Il ne faut pas oublier pourquoi on est là, il faut rester motivé ! Et ce qui est bien en ferme, c’est qu’on économise rapidement de l’argent.
- Oublier le rendement : au début, je me suis beaucoup comparé aux autres pickers. J’avais l’impression d’être vraiment à la ramasse. Finalement, cela ne sert à rien de se comparer. Si vous faites bien votre travail, vous serez rémunéré. Et puis de toute façon, à part si vous êtes experts en picking de framboises, il est quasiment impossible d’être aussi performant que des pickers expérimentés.
Pour finir, je dirais que le travail en ferme, c’est vraiment une belle expérience. On y fait de belles rencontres. On apprend aussi beaucoup de choses sur la ferme mais surtout sur qui l’on est. Travailler en ferme, c’était un peu, pour moi, le passage obligé pendant mon aventure en PVT Australie. Je suis heureux d’avoir trouvé ce job facilement et de pouvoir surtout économiser pour poursuivre mon voyage. Je pense que ce seront des vacances bien méritées…
Trouver du travail en ferme durant son PVT en Australie
Il est plutôt simple de trouver du travail en ferme en Australie. Pour décrocher un emploi, vous avez plusieurs possibilités :
- Répondre aux annonces : il n’est pas rare de trouver un emploi via un groupe Facebook. Alors n’hésitez pas à consulter régulièrement les annonces. Le site internet Gumtree vous sera aussi très utile pour vos recherches.
- Se déplacer : si vous êtes véhiculés, n’hésitez pas à vous déplacer directement en ferme. L’idéal est d’arriver en début de journée, prêt à travailler. Avec le besoin de main-d’œuvre en ce moment, vous n’êtes pas à l’abri de commencer à travailler tout de suite !
- Faire marcher votre réseau : en auberge de jeunesse, en camping, lors d’une sortie au restaurant, n’hésitez pas à parler de votre recherche d’emploi. Il arrive souvent, grâce au bouche-à-oreille, que l’on trouve un emploi “par hasard”. Vous pouvez aussi échanger vos conseils et bons plans dans le groupe Facebook des pvtistes / Francophones en Australie.
Si comme Angelo, vous souhaitez vivre une expérience en ferme, n’hésitez pas à consulter notre dossier spécial : le fruit picking en Australie (tâches, rémunération, régions…)
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