La rémunération
Tous les jobs ne sont pas rémunérés de la même façon en Australie. Ceux qui nécessitent une certaine force physique ou qui sont particulièrement fatigants sont, en toute logique, mieux rémunérés. La canne à sucre, les bananes, ou encore l’élagage en font partie. Il est aussi assez fatigant de planter des arbres de taille déjà assez conséquente. Ce sont d’ailleurs souvent les garçons qui s’y collent ! Les plus gros fruits et légumes ont également tendance à rapporter plus d’argent que les fruits et légumes de petite taille.
Les rémunérations minimum pour le fruit picking (que ce soit en horticulture ou dans les vignes) sont fixées par des conventions collectives (appelées « awards ») qui fixent un revenu minimum selon votre âge, le moment où vous travaillez et le type de contrat dont vous relevez. Par exemple, si vous travaillez avec un contrat « casual » (c’est-à-dire en tant que saisonnier, ce qui est souvent le cas pour le fruit picking), les conventions collectives prévoient que vous soyez payé de 15 à 20 % en plus, du fait que vous ne bénéficiez pas de congés maladie ou de congés payés.
Deux rémunérations sont possibles. Si l’une est plus fiable, l’autre peut être bien plus rentable comme catastrophique !
La rémunération à l’heure
C’est la rémunération cool, celle que beaucoup recherchent. Vous travaillez un certain nombre d’heures et en fin de semaine, vous touchez votre paie pour le nombre d’heures travaillées. Le plus souvent, vous allez travailler au salaire minimum.
En Australie, le salaire minimum varie d’un secteur professionnel à un autre, et est fixé par des « awards », c’est-à-dire des conventions collectives. Selon votre page, vous pourriez également gagner plus ou moins que vos collègues. Pour en savoir plus, consultez notre article Le salaire minimum en Australie.
Il est important de savoir de quel « award » vous dépendez pour connaître la paye dont vous allez bénéficier. Par exemple, dans le cadre des emplois dans l’horticulture, les travailleurs dépendent du « Horticulture Award ». Ceux qui travaillent dans les vignes (pour le vin) sont normalement payés selon la convention collective des travailleurs des vignes : la Wine Industry Award.
La convention collective sur l’horticulture
Voici les informations qui vous concernent si vous pensez travailler dans l’horticulture. Cliquez sur « Calculate pay » pour savoir à quelle paie vous attendre.
La convention collective des travailleurs du vin
La convention collective des travailleurs du vin ne prévoit pas une paie moindre pour les personnes âgées de 18, 19 ou 20 ans, comme c’est le cas d’autres conventions collectives.
Voici les informations qui vous concernent si vous pensez travailler dans la viticulture. Cliquez sur « Calculate pay » pour savoir à quelle paie vous attendre.
Même si certains boulots dans les fermes sont payés à l’heure, une importante partie des emplois (notamment le picking) est payée au rendement.
La rémunération au rendement
Note : fin 2021, l’Australie a indiqué vouloir imposer un salaire minimal garanti aux personnes travaillant « au rendement » dans l’agriculture. Nous vous tiendrons informés quand nous en saurons plus.
Cette rémunération est détestée et adorée. Dans le cadre de votre travail, vous devez remplir des « bins », des grosses caisses qui peuvent contenir entre 400 et 500 kg de fruits. Il peut être difficile d’en remplir plusieurs dans la journée et donc, d’avoir une paie décente. À chaque fois, le type de rendement dépend du fruit que vous récoltez. Vous pourrez être payé au kilo, au seau ou encore à la bin, de plus ou moins grande taille selon les fruits et légumes.
Cette rémunération est détestée parce qu’elle consiste à vous rémunérer en fonction des récoltes que vous avez faites. Si vous êtes lent, ou si les objectifs fixés sont trop élevés, votre rémunération sera faible, en deçà du salaire minimum, mais cela restera légal.
Au début, c’est souvent difficile de gagner correctement sa vie, mais en persévérant, certains arrivent à gagner beaucoup, d’où l’adjectif « adorée ». Ceux qui ont le plus de mal en revanche, peuvent faire des journées qui leur rapportent une misère.
Combien peut-on espérer gagner ?
Il n’y a pas vraiment de paie type puisque ça dépend des fruits et des légumes que vous ramassez. Cela dépend également du type de picking que vous effectuez (est-ce que vous devez sélectionner des fruits selon leur couleur ou leur taille, ou bien est-ce que vous devez récolter tous les fruits que vous voyez).
Une paie peut paraître vraiment ridicule au rendement lorsqu’il s’agit d’être payé « X $ » par action. Il peut s’agir d’une somme en cents, mais multipliée par le nombre de fois où vous faites un geste, ça peut représenter une paie correcte, voire bonne ! Ne condamnez pas un boulot sans l’avoir essayé plusieurs jours, ça peut tout à fait être intéressant même si ça ne paie pas de mine !
La rémunération au rendement, appelée « piece rate » est aussi régulée par les conventions collectives. Elle doit faire l’objet d’un accord écrit entre vous et l’employeur (dans votre contrat de travail, par exemple).
En principe, vous pourriez toucher plus d’argent avec un emploi au rendement qu’avec un emploi payé à l’heure au salaire minimum. Mais vous devez être conscient d’un certain nombre d’éléments :
- Ni la convention collective sur l’horticulture, ni celle sur la viticulture ne prévoient que vous soyez dans tous les cas payés au moins au salaire minimum comme c’est par exemple le cas en Nouvelle-Zélande. Si vous travaillez trop lentement, vous toucherez une paie en deçà du salaire minimum et ça sera parfaitement légal. Note : fin 2021, l’Australie a indiqué vouloir imposer un salaire minimal garanti aux personnes travaillant « au rendement » dans l’agriculture. Nous vous tiendrons informés quand nous en saurons plus.
- Vous n’atteindrez sûrement pas les salaires d’un travailleur « moyen » en une ou deux journée de travail. Des professionnels occupent ce type d’emploi au quotidien, parfois depuis des années. Ils ont nettement plus d’expérience que vous, disposent d’un savoir-faire que vous n’avez pas encore acquis et que vous ne maîtriserez souvent qu’après plusieurs semaines (et encore !). Par conséquent, votre salaire au début pourrait être très bas. Il ne faut pas pour autant vous décourager. Après quelques semaines, et avec l’expérience, vous pourriez considérablement améliorer votre cadence et réussir à toucher plus que le salaire minimum. Il faut donc envisager que l’emploi au rendement peut être rémunérateur sur le long terme. Si vous abandonnez à chaque fois après quelques jours à peine parce que vous jugez que votre salaire est trop bas, vous n’arriverez sans doute pas à obtenir un salaire qui vous convient dans le fruit picking. N’hésitez pas à demander à ceux qui sont là depuis plus longtemps et qui ont plus d’expérience ce qu’ils arrivent à faire (combien de bins, de kilos ou de seaux par jour). Cela vous donnera une échelle de progression et des objectifs à atteindre. N’hésitez pas non plus à demander des astuces ou des conseils à votre manager ou à des personnes qui semblent très rapides.
- En revanche, si l’ensemble de vos collègues, qui sont là depuis plus longtemps et qui ont plus d’expérience, n’arrivent pas à toucher un salaire au moins équivalent à 15 % (pour l’horticulture) ou 20 % (pour la viticulture) du salaire minimum, c’est peut-être qu’il y a un problème avec la rémunération à la pièce, fixée trop bas par votre employeur. Vous avez alors le choix de vous organiser pour demander que les tarifs de la bin/ du seau/ des kilos soient revus à la hausse, de signaler votre situation auprès de Fair Work Ombusdman ou de quitter la ferme où vous travaillez (après avoir récupéré tout votre salaire).
À vous de voir quel type de rémunération vous convient le mieux. Pourquoi ne pas essayer les deux et voir ensuite ce que vous devrez rechercher ?!
Quand et comment serez-vous payé ?
Vous serez généralement payé à la semaine ou parfois au coup par coup si vous ne travaillez que quelques jours. Les modes de paiement varient. Vous pourrez être payé par virement, par chèque ou en liquide. Ce qui compte, c’est que vous obteniez une trace de ce revenu.
Cela vous sera utile pour réclamer votre superannuation ou pour prouver que vous avez bien effectué 88 jours de travail en fruit picking si vous voulez faire un 2e et ou un 3e PVT. Ces vérifications ne sont pas systématiques mais des justificatifs peuvent vous être demandés, comme nous l’expliquons plus en détails dans notre dossier Tutoriel : 2e et 3e Visa Vacances-Travail en Australie.
Les articles importants sur le PVT Australie
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Tutoriel - demande de PVT/WHV Australie
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Guide des pvtistes en Australie (gratuit en PDF)
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Covid-19 : la situation des pvtistes
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Préparer son départ en Australie
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Partir en Australie : la checklist pour le jour du départ !
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Assurance Globe PVT recommandée pour le PVT/WHV Australie
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Les démarches à l'arrivée en Australie
28 Commentaires
Allo Julie.
Article très sympa.
Par contre c’est fruit picking en anglais, et ramassage de fruits en français ?
Bonjour Julie.
Merci pour tout ces détails, ca m’a beaucoup aidé!
J’aurais une question concernant le visa, si je travaillle en ferme et que je suis payée a la bin il me faut combien de bin ou d’heure de travail pour que cette journée de travail compte pour le visa ?
Merci d’avance pour ta réponse en te souhaitant un belle journée.
Salut Lola, il faut encore être sur une semaine de travail complète (5 jours) pour avoir 7 jours de comptés ou une journée complète pour avoir 1 jour, mais c’est vrai qu’à la bin, on peut faire des salaires pas terribles, au début notamment donc pour le prouver.
Si tu te fais un salaire qui tourne autour du salaire minimum horaire, ça passera tranquillement, si par contre au début tu te fais un petit salaire, ça peut être bien de garder une trace (un papier de ton employeur ? Des photos de son registre s’il en tient un, avec les heures des employés ?). Par contre, on se dit que si sur les 3 mois de boulot, tu as un touuuut petit salaire horaire, ça risque de pas le faire…
Ce dossier est super intéressant et complet mais j’ai une question…
Sachant que l’on est payé en faisant du fruit picking, sommes-nous logés chez l’habitant comme pour le Woofing ou non?
Merciiiii! 🙂
Hello ! Non, c’est un emploi classique, tu dois donc payer ton logement. Il n’est pas rare que les gérants des fermes proposent un logement, mais qui sera également payant. 🙂
Bonjour !
Est ce que toutes ces informations sont encore valides ? Il est écrit « en étant payé ou non », mais il me semble que Le woofing ne fonctionne plus pour le 2nd PVT et qu’il faut de surcroît posséder les fiches de paye ? Y a t il une paye minimum par heure ? Merci !
Hello,
Alors, le travail bénévole effectué avant décembre 2015 est pris en compte (si quelqu’un veut retourner en Australie maintenant) mais plus après.
Pour la paie minimum, non, pas à ma connaissance, d’autant que si tu es payée au rendement, tu peux parfois mal gagner ta vie si tu n’es pas hyper à l’aise avec le boulot, donc aucun souci 😉
Bonjour j’avais une question sur le fruit picking car mercredi je part a nambour a sunshine coast Pour les fraise . Je voulais savoir si quelqu’un été déjà allez dans ces ferme laba pour les fraise. Cheers
Bonjours je voulais savoir peu ton avoir le 2nd pvt si on travail dans la restauration aussi?. merci
Salut Diego,
Non comme précisé dans le dossier que tu commentes, il s’agit principalement de travail agricole, de construction, des mines, etc. 😉
Bonjour tout le monde, en complement de ce bel article voici un lien vers un site internet qui repertorie beaucoup d’employeurs dans le domaine du fruit picking en Australie mais aussi en NZ et au Canada. Il permet aussi de noter les fermes dans lesquelles on a deja travaille, ceci pour donner plus d’infos pertinentes a ceux qui cherchent et a les aider a eviter les arnaques malheureusement frequentes dans ce domaine. Bonne chance https://www.picktheworld.org
Pour trouver des adresses autour de vous où travailler pour un 2nd PVT, vous pouvez aussi visiter:
https://2ndwhv.com
Bon courage!
Merci pour ce dossier.
Je suis actuellement en Australie avec mon copain et nous commençons tout juste nos recherches pour des petits jobs.
J’ai répondu à une annonce pour du Fruit picking sur Gumtree. Cette annonce était postée par une agence spécialisée dans les jobs pour backpackers, ça s’appelle « 2ndyearvisajobs ».
Est-ce que quelqu’un connait cette agence ?
Un consultant a pris contact par email pour nous proposer un job. Pour avoir ce job nous devons nous enregistrer sur leur site « 2ndyearvisajobs » et payer 99$ chacun. Je n’ai pas vraiment de garanties et je ne sais pas si cette agence est sérieuse …
Merci pour vos conseils et si vous avez des bons plans nous sommes preneurs 😉
Elise
Beaucoup d’agences surfent sur l’envie de beaucoup de jeunes de rester une année de plus. On entend souvent parler d’arnaque. A vu d’œil c’est ce que ça semble être mais qui sait, ça marche peut-être… Si j’étais vous, je continuerai à chercher de mon côté avant de passer par de genre d’agences qui ont de grande chance d’être des arnaques à backpackers 🙁
Très complet! !
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