Mon PVT en Corée du Sud s’est terminé il y a peu, je suis maintenant rentrée en France et il est temps pour moi de revenir sur les derniers instants de cette aventure et de tirer le bilan de cette expérience.

Le retour

Rentrer ou pas ?

Mes sentiments étaient très partagés. D’un côté, j’avais envie de rentrer, car j’étais arrivée au bout de l’expérience du PVT, j’avais vécu un cycle complet, 12 mois, 4 saisons, j’avais beaucoup voyagé et visité, et je me disais que c’était le moment de passer à d’autres projets. J’avais également envie de retrouver mes proches, ma famille et mes amis, ainsi que les autres petites choses qui pouvaient me manquer en France.

Je savais aussi que je rentrais au printemps, une période que j’aime beaucoup en France à l’inverse de la Corée où l’été est une saison assez difficile à vivre. Mais d’un autre côté, je ne voulais pas partir non plus. Je trouvais que l’année était passée trop vite, je commençais à être vraiment à l’aise dans ma vie sur place. Je m’étais attaché à plein de choses et plein d’endroits que je n’avais pas envie de laisser. Faire une sorte d’adieu à la Corée me rendait triste.

Mais il faut rentrer …

Malheureusement, j’ai commencé à penser au retour assez tôt. Dès que la date anniversaire des 6 mois est passée, je me disais déjà que la fin arriverait vite et que j’étais déjà dans le compte à rebours de mon départ. Penser aussi rapidement au retour est dommage d’ailleurs, car on se concentre plus sur le futur que l’instant présent et on profite sûrement moins.

Les quelques semaines et surtout les quelques jours avant mon retour en France n’ont vraiment pas été les meilleurs moments de mon PVT. L’approche du départ rend cette période très stressante et anxiogène, on se pose plein de questions, on anticipe, on essaye de profiter au maximum des derniers moments sans vraiment réaliser que c’est la fin. En plus, s’ajoute à cela la logistique, faire ses valises, ranger, jeter, nettoyer. Comme avant de partir en PVT, les derniers jours ne sont pas les plus agréables, dans l’autre sens, c’est pareil. À la fin, même si je n’avais pas spécialement envie de rentrer, j’avais hâte que ça se termine et que je sois arrivée chez moi en France.

Mon retour en France après un an d’absence

La France et la Corée sont vraiment deux pays très différents, j’avais peur que le retour en France soit brutal et que j’ai du mal à me réadapter à mon pays d’origine. En réalité, pas du tout, ça a même été l’inverse. Dès que j’ai mis un pied en France, je me suis tout de suite sentie à la maison. Quand je suis retournée chez moi, j’ai tout de suite repris mes habitudes. Et soudain, la Corée et mon PVT, qui étaient pourtant si proches, m’ont semblé si lointains, comme un rêve dont je venais de me réveiller. Les retrouvailles avec mes proches se sont aussi faites très facilement et naturellement. En fait, c’est comme si je n’étais jamais partie.

D’un côté, c’était agréable, car ça m’a permis d’avoir un retour doux et surtout de ne pas me sentir exclue ou étrangère de ma propre vie, mais d’un autre côté, c’était un sentiment très particulier. Comment une expérience aussi incroyable qu’un PVT pouvait me paraître si abstraite, comme si rien ne s’était passé ?

Et même maintenant, plusieurs semaines après mon retour, ce sentiment est toujours assez présent. Alors il s’est atténué, car entre-temps, j’ai réalisé que oui, une année s’était bien écoulée et que certaines choses avaient changé, plus que je ne le pensais, mais il est toujours là. Et puis la nostalgie et le manque du PVT ont commencé à venir prendre un peu de place dans mes pensées aussi. Quand pendant un an le cerveau a été stimulé au quotidien, par l’aventure, l’apprentissage, la découverte, c’est difficile de reprendre une vie plus calme et plus simple. Mais le choc brutal du retour auquel je m’attendais ne s’est pour le moment pas produit.

rentrer d'un pvt coree du sud 1

Mon PVT en Corée : le bilan

Après 12 mois

Quand je suis arrivée en Corée, j’avais tout à découvrir de ce pays, et j’en suis partie un an plus tard en ayant l’impression de laisser ma maison derrière moi. Les choses qui me paraissaient surprenantes à mon arrivée sont devenues des habitudes de mon quotidien. En un an, on prend d’ailleurs beaucoup d’habitudes et on a le temps de se créer une nouvelle routine. D’autant plus que je suis restée dans la même ville et dans le même logement toute mon année de PVT, j’ai donc largement eu le temps de m’y sentir chez moi.

J’écrivais dans mon bilan des 6 mois de PVT que j’estimais ma période d’adaptation à à peu près 4-5 mois. Je dirais maintenant que c’est vraiment au bout d’un cycle d’un an qu’on commence à être vraiment à l’aise. Un an, c’est le temps suffisant qu’il faut pour s’attacher correctement à un lieu. Et au bout de cette année, on a un peu l’impression qu’on nous coupe l’herbe sous le pied au moment de rentrer.

Un autre bilan non négligeable, un PVT en Corée, ça coûte cher. Je voulais vivre mon PVT pleinement, sans me priver, en voyageant le plus possible et en profitant de la vie quotidienne, ce que j’ai fait, mais pour ça, il faut partir avec beaucoup d’économie. Toutes les expériences sont différentes, mais j’aurais été frustrée de ne pas pouvoir faire tout ce que je voulais pendant cette année à cause de mon budget.

Des regrets ?

D’avoir tenté l’expérience et d’être partie en PVT ? Absolument pas. Si c’est bien un regret que je n’aurais pas, c’est celui-là. Ce long voyage m’a permis de découvrir plein de nouvelles choses. J’ai aussi gagné en autonomie et en maturité et surtout, maintenant, je me sens capable de faire davantage de choses seule.

Le seul regret serait de ne pas avoir assez fait, de ne pas avoir assez visité, de ne pas avoir assez profité, de ne pas avoir vécu plus d’expérience. C’est une année qui est passée vraiment très vite, j’insiste sur ce point. C’est difficile, finalement, de trouver le temps de tout faire.

La Corée et moi

Le PVT offre le cadre parfait pour découvrir un pays correctement et surtout ses bons côtés. Le monde du travail en Corée est extrêmement difficile et exigeant et la société aussi. La vie est loin d’y être facile tous les jours. En PVT, on ne voit et ne vit souvent que la partie attractive et sympathique, ce qui laisse souvent une saveur très douce de la vie en Corée et ce qui donne souvent l’envie de revenir. J’ai adoré vivre en Corée pendant un an et c’est bien entendu un pays où je retournerai, je l’espère. Y vivre quelques années de plus ne me dérangerait pas, mais je sais aussi que l’expérience offerte par le PVT est unique et que vivre toute une vie expatriée en Corée ne serait bien évidemment pas aussi simple.

Malheureusement, la Corée est presque à 10 000 km de la France, c’est loin, très loin… Ce n’est pas un endroit où je peux aller un week-end sur un coup de tête. C’est pour ça que faire cet adieu, qui j’espère n’était qu’un au revoir, m’a rendue triste, car je ne sais pas si un jour je reverrai tous ces endroits incroyables dans lesquels j’ai adoré évoluer et vivre pendant un an. Surtout que l’expérience de ces dernières années de pandémie nous a prouvé que notre capacité de déplacement et notre possibilité de circuler dans le monde pouvaient à tout moment être stoppées.

Quoi qu’il en soit, la Corée gardera une place particulière dans mon cœur et dans mon esprit. Aujourd’hui, je suis contente d’avoir documenté mon voyage avec des photos, des vidéos et des articles, ça me fait plein de souvenirs incroyables et ça me permet d’ancrer cette expérience dans ma réalité.

Sur le même sujet, découvrez aussi les témoignages de Paméla, partie 3 ans en Nouvelle-Zélande et Morgane, un an en Australie

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Enola

Je m'appelle Enola, je suis Française, j'ai fait un premier PVT en Corée du Sud et en ce moment je suis en PVT au Japon. Je vous partage ici sur pvtistes, mon expérience. :)

Hi, I’m Enola from France. I completed a working holiday in South Korea, and now I'm doing a whv in Japan. Stay tuned as I share my experiences here on pvtistes.

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