Mon ressenti à l’approche de mon 3e hiver canadien

C’est pas trop froid l’hiver ? Comment ça va, tu survis ? C’est pas trop dur les -40 ? Tu t’habilles comment ? Tant de questions qu’on nous pose quand on vit l’hiver au Canada.

Mon premier hiver

J’ai écrit cet article à la fin de mon premier hiver canadien : Mon premier hiver au Canada.

2 ans plus tard, à l’approche de mon 3e hiver, je garde toujours un bon souvenir de cette période. Le premier, aussi froid soit-il, c’est toujours la découverte, la surprise. Les températures négatives, les tempêtes de neige, les pluies verglaçantes, les fenêtres qui gèlent, etc. La première fois, on l’accueille toujours avec le sourire et une pointe d’excitation.

Si vous approchez votre premier hiver au Canada, n’ayez pas peur. Je ne m’en fais absolument pas pour vous. Si je peux vous rassurer tout de suite, les médias en rajoutent des caisses. Il ne fait jamais -40 à Montréal, du moins pas en température réelle.

L’hiver est long et dure de novembre à avril, avec des mois plus intenses que d’autres évidemment. Si l’hiver est dur, ce n’est pas tant par le froid mais plutôt parce qu’il dure longtemps et qu’il fait nuit noire dès 17 h, pas si facile pour le moral ! Quoi qu’il en soit, vous ne pouvez pas rester enfermé chez vous !

Le premier hiver, on découvre les paysages se recouvrir de blanc, notre facilité ou non à supporter le froid, mais surtout tout un tas d’activités : le chien de traineau, la motoneige, le ski de fond dans la ville, le ski à 30 minutes de chez soi, les randonnées enneigées, la pêche sur glace, le patin à glace et bien d’autres ! Malgré les températures négatives, je n’ai jamais passé autant de temps en extérieur un hiver qu’au Canada. Le secret, c’est simplement d’être bien équipé.

Je crois que finalement le premier hiver est certainement le meilleur !

Le second hiver

Avant de continuer, je précise évidemment que ce récit est personnel et n’engage que moi. Chacun le vit de manière différente, inutile de me lancer des boules de neige !

Le deuxième hiver, je l’appréhendais. Je n’avais pas envie de revivre des températures si froides. Ici la règle c’est : plus il fait froid, plus il fait beau. Alors pour ce second hiver, dame Nature m’a écoutée en nous offrant des températures moins froides, mais je l’ai finalement vite regretté !

En effet, à l’approche du mois de décembre je me rappelle les couches et surcouches pour avoir chaud, mettre des heures à s’habiller et se déshabiller, galérer à mettre ses chaussures, avoir les mains qui brûlent par le froid quand on cherche son chemin sur son téléphone dehors, la coupure d’eau à cause des tuyaux qui gèlent, redouter la douche tant l’appartement est mal isolé.

Pas de suspense, le second hiver aura été plus doux, j’ai même pu mettre des baskets la moitié du temps et non devoir enfiler mes grosses bottes de neige chaque jour, quel bonheur !

J’ai changé d’appartement aussi et l’isolation fait toute la différence !

En revanche, comme je le disais plus haut, plus il fait froid, plus il fait beau ! Ce 2e hiver est donc rythmé par de nombreuses tempêtes de neige. Rassurez-vous quand on dit tempête c’est qu’il neige beaucoup de manière continue, mais rien de très violent. Et le ciel est particulièrement gris. Chaque jour semble être un dimanche déprimant.

Évidemment on ne se laisse pas abattre et on continue de patiner, de randonner, de faire des activités typiques, de se rendre à Igloofest. Et surtout, on se programme des vacances au soleil !

Pour ce deuxième hiver, j’ai prévu 10 jours de vacances dans le Yucatan. Et je vous le conseille ! Au Yucatan ou ailleurs d’ailleurs. La perspective de vacances au soleil permet d’avoir un objectif “cool” à moyen terme et de couper l’hiver en deux. Attention cependant au retour brutal !

À l’approche de mon troisième hiver

Ce troisième hiver me fait moins peur. Une sorte d’habitude s’installe peut-être ? Je ne dirais pas que je l’attends mais presque. Peut-être parce qu’il sonne comme le dernier ? (Ou pas)

Cette fois-ci je suis bien équipée, je sais ce qui me remonte le moral lorsque cette saison me semble interminable : une raclette avec les copains et une activité en extérieur régulièrement pour profiter de l’hiver. Rien ne sert de le détester, autant mettre toutes les chances de son côté pour en profiter et faire en sorte qu’il passe vite !

Dans tous les cas, celui-ci sera court. En effet, un billet aller simple est réservé pour la Colombie début février. Alors si la déprime hivernale se fait ressentir, je vous donne rendez-vous sur la plage de Carthagène pour en discuter !