“J’avais l’impression de toujours faire la même chose. J’avais envie d’autre chose. Il fallait que je casse cette routine ou je serais arrivé à 50 ans en étant toujours au même point.”
Ayant envie de partir vivre à l’étranger, il a pensé au VIE (Volontariat international en Entreprise) qui permet aux jeunes actifs de moins de 28 ans d’aller travailler à l’étranger pour des entreprises françaises pour une durée déterminée sous un contrat de droit français. Lorsqu’il a appris l’existence du PVT et de l’opportunité que cela lui donnerait de pouvoir vivre à l’étranger, travailler ET voyager, il a su que c’était cela qu’il lui fallait.
Sa volonté de voyager dans un pays lointain, sur un autre continent, et de découvrir une autre culture le mène en Argentine.
“L’Argentine s’est finalement imposée puisque j’étais intéressé par la gastronomie. On m’avait dit qu’il y avait de bons steaks. J’y suis aussi allé pour le foot. J’ai hésité avec le Brésil, mais comme la langue parlée est le portugais c’était plus difficile de voyager dans une langue que je ne connais pas. Je me voyais moins vivre dans les autres pays, donc j’ai choisi l’Argentine.”
Avant son PVT, il a vécu pendant 6 mois en Thaïlande pour un stage dans le cadre d’une année de césure.
“C’était une expérience incroyable et ça m’a donné envie de repartir. C’est vraiment différent que de partir en vacances dans un endroit. Tu vis dans cet endroit.”
Habitué du voyage, il a déjà visité le Cambodge, Singapour, la Malaisie, le Bhoutan, les États-Unis, le Canada, plusieurs pays d’Europe et la France. Parfois seul, parfois accompagné, il reconnaît que ces deux formes de voyages sont très intéressantes, mais très différentes.
“Tu te retrouves avec toi-même, et personne à qui parler. Mais tu fais ce que tu veux. Tu vas au restaurant seul et c’est assez marrant finalement. On s’habitue très vite et ce n’est pas désagréable. L’aventure solo c’est bien parce que tu n’as pas de contraintes, tu n’as pas d’horaires, tu n’as pas besoin de t’adapter à l’autre. J’avais toutes les possibilités devant moi, je pouvais vraiment faire ce que je voulais.”
Arthur a l’impression qu’être seul facilite l’ouverture aux autres et permet de rencontrer très vite de nouvelles personnes, surtout en auberge de jeunesse.
“Tu fais vite des rencontres et il n’y a pas trop de craintes à avoir. Surtout que je ne suis pas la personne la plus sociable et extravertie. Donc même en étant introverti et timide tu rencontres facilement des gens, il n’y a pas à s’inquiéter. C’est une bonne expérience, après on aime ou on n’aime pas.”
Obtenir son PVT
Comme tout le monde, après avoir eu connaissance de l’existence du Permis Vacances-Travail, Arthur a tapé PVT sur Google et a trouvé les renseignements qu’il cherchait sur le premier site apparu : pvtistes.net.
Ses démarches ont été rapides et faciles. Il commence par acheter son billet d’avion, car le plus important pour avoir son visa, c’est de savoir quand est le grand départ.
“Le seul truc un peu plus compliqué à trouver c’est l’assurance, il faut choisir entre plusieurs et il faut payer.”
Avant de partir, soucieux d’être à l’aise en arrivant en Argentine, il se remet à l’espagnol. Il décide également de réserver un Airbnb pour son arrivée. C’est tout. Il n’est pas envahi par la peur et n’a pas d’attentes particulières.
“Mais à part ça je n’avais aucun plan, aucune idée en tête. Je ne savais pas si j’allais rester au même endroit ou si j’allais voyager. J’attendais de voir comment ça allait se passer. Je voulais faire un saut dans l’inconnu. Je recherchais un grand choc. “
Une fois son PVT obtenu, il prépare tranquillement son départ et dit au revoir à ses proches.
L’arrivée en Argentine
Une fois l’avion atterri en Argentine, l’immigration passée et les bagages récupérés, Arthur a pris un taxi pour se rendre à Buenos Aires. Bien informé sur les conditions économiques du pays, il est arrivé avec des espèces à changer sur place. Le chauffeur de taxi propose de l’emmener dans un bureau de change pour qu’il puisse changer son argent et le payer directement en pesos. Une fois la transaction réalisée, le taxi le dépose à son Airbnb. C’est ce qu’on appelle une arrivée tout en douceur.
Si ce n’est le choc de la langue. Arthur réalise en essayant de discuter avec le chauffeur de taxi que son espagnol ne sera pas suffisant. Il ne comprend rien, cela lui fait un choc à peine arrivé.
“Wahou, je ne comprends rien, ça va être sport.”
Mais au bout de quelques jours ça allait déjà mieux. L’accent est différent certes, mais il finit par se faire comprendre. Il se rend compte qu’il faut apprendre le vocabulaire utile, ce dont tu vas avoir besoin en premier en fonction de ce que tu veux dire. Puis petit à petit, tu apprends de nouvelles choses, en fonction des phrases que tu fais.
“L’accent argentin n’a rien à voir avec l’accent espagnol. Le plus dur c’est la compréhension. Au début, je pensais que le son “ch” n’était que pour les “ll”. Et en fait en arrivant je me suis rendu compte qu’il y a le son “ch” partout. Donc j’ai appris l’espagnol argentin, et je parle l’espagnol argentin et pas l’espagnol d’Espagne.”
Durant sa première semaine, Arthur réalise les premières démarches et réfléchit à ce qu’il va faire ensuite. Il se crée un CUIL (Código Único de Identificación Laboral) auprès de l’ANSES (sécurité sociale argentine). Il se procure une SUBE (carte de transport).
Son arrivée s’est passée en douceur, mais Arthur avait autre chose en tête. Il souhaitait avoir une vie complètement différente, être dépaysé, avoir un vrai choc culturel. Seulement, voilà, Buenos Aires est une capitale très moderne et très semblable à toutes les grandes villes qu’il connaît déjà.
“Sur la ville de Buenos Aires, j’ai trouvé qu’elle était très européenne. Les gens ressemblent à des Européens. Tu n’es pas du tout dépaysé. Même la vie ressemble à la vie à Paris. Je pense que j’aurais préféré arriver dans une autre ville, plus dépaysante. J’aurais aimé avoir un gros choc. Je cherchais autre chose et en arrivant je n’ai pas été très dépaysé.”
Deux choses l’ont quand même surpris : le prix du bœuf et la passion des Argentins pour le football.
“Je savais qu’ils étaient fans de foot, mais je ne pensais pas que ça serait à ce point comme une religion. Quand c’est un jour de match, et que l’équipe de La Boca joue, toute la ville suit le match. Tu t’arrêtes dans la rue et le coiffeur regarde la télé. Quand une équipe gagne, la fête n’a rien à voir avec ce qu’on connaît. Toute la ville vit au diapason. Il y a des fresques de Maradona et de Messi partout.”
Le coût de la vie est moins cher en Argentine qu’en France.
“Beaucoup de personnes, notamment d’Amérique du sud, ou des voyageurs d’Europe, viennent en Argentine pour les vacances parce que c’est moins cher. Les prix sont hyper bas pour la nourriture surtout, pour manger dehors et sortir. Dans les bars, la pinte de bière est à 2 €. Tu peux aller au restaurant pour 4 €. Au supermarché, les steaks sont à 1 €. Je ne mange pas forcément beaucoup de steaks normalement, mais ici, il est tellement peu cher que ça te donne envie d’en consommer.”
Arthur changeait ses espèces au fur et à mesure de ses besoins. Maintenant qu’il en a moins, il fait des transferts d’argent avec Western Union. Cela fonctionne très bien. Il est également venu avec sa carte bancaire française, mais en a commandé une nouvelle internationale parce qu’il s’est rendu compte que s’il perdait celle-là, il se retrouverait sans rien. De plus, les retraits d’argent ne sont pas conseillés en Argentine, mais dès qu’on sort du pays, on peut en faire. Avoir une carte internationale permet de ne pas avoir les frais de la banque française.
La première semaine d’Arthur à Buenos Aires lui a permis de décider ce qu’il allait faire en Argentine. Bien qu’il n’ait pas ressenti le choc culturel qu’il attendait en arrivant, “C’est une ville pour revenir où tu te sens un peu chez toi et où le niveau de vie est bon.”
Le volontariat dans un hostel à Buenos Aires
Arthur sait qu’il veut voyager en Argentine et dans les pays voisins, mais il sent que son espagnol pourrait être un frein. Afin de se sentir plus à l’aise et de s’intégrer à Buenos Aires petit à petit, il décide de faire un volontariat de quelques semaines dans un hostel.
“Je me suis dit que mon premier objectif serait d’apprendre l’espagnol. J’ai commencé par faire un mois de volontariat dans un hostel, le Parla. C’est très pratique pour apprendre à parler et ça te laisse pas mal de temps libre. Je travaillais 4 heures par jour et 5 jours par semaine, avec un travail assez chill.”
Pour trouver ce volontariat, il a envoyé des messages à “tous les hostels de Buenos Aires” et dans les réponses qu’il a eues, il a choisi celui dans lequel il y avait le moins d’heures de travail.
“Dans celui où j’étais, il y avait 3 types de shift : 4 heures au bar de 18 h à 22 h, 4 heures au bar de 22 h à 2 h ou faire les lits à partir de 11 h. Comme le plus tôt était de faire les lits à partir de 11 h, ça ne me forçait pas à mettre un réveil, donc c’était parfait.”
Son choix de faire un volontariat plutôt que de trouver un travail était réfléchi. Au-delà de son niveau d’espagnol, Arthur a fait un calcul des avantages du volontariat quand tu es logé.
“Le volontariat c’est pratique parce que même si tu n’es pas payé, tu as le logement gratuit. En Argentine, le plus cher, c’est le loyer. En faisant du volontariat, c’est comme si tu gagnais de l’argent. Un loyer est d’environ 300 dollars par mois, donc en faisant du volontariat c’est comme si je gagnais 300 dollars par mois. Comme dans la plupart des travails le salaire mensuel n’est même pas de 300 dollars, c’est quand même plus avantageux de faire du volontariat.”
Au bout d’un mois, il a estimé qu’il avait fait le tour de la ville, qu’il se sentait beaucoup plus à l’aise en espagnol et qu’il était près à passer à la prochaine étape. Surtout que la prochaine étape… il l’attendait !
Le volontariat dans la finca
Arthur a trouvé un volontariat d’un mois à faire dans le nord du pays, dans une finca (ferme traditionnelle, domaine agricole). Il s’agissait d’une maison d’hôte, dans lequel il y avait presque tout à créer. Il travaillait auprès des gauchos (les gardiens de troupeaux) et a vécu une expérience complètement dépaysante.
Lui qui avait trouvé son arrivée à Buenos Aires tranquille, et qui n’avait pas ressenti le choc attendu, tant la ville était européenne, a été servi.
“C’était dépaysant pour le coup. J’étais à 30 minutes de la ville la plus proche, sachant que cette ville n’avait qu’une seule rue. Là j’étais dépaysé, parce que rien que pour y aller, une voiture a dû venir me chercher, et sur le chemin on a croisé un gaucho bourré qui rentrait à cheval. On s’est arrêté et il dormait sur son cheval. C’était le voisin.”
Dans le nord de l’Argentine, les gens ne ressemblent pas à ceux qui vivent à Buenos Aires. Ils n’ont pas la même couleur de peau. La culture n’est pas la même, elle se rapproche plus de la culture bolivienne. Même l’accent est différent, c’est la campagne.
Il y a beaucoup de paysages différents les uns à côté des autres. En une heure de route, tu passes de la montagne au désert, puis à la forêt. Le climat est également très différent de Buenos Aires, puisqu’il n’y a pas 4 saisons tempérées, mais 2 : une saison sèche et une saison des pluies. Il y fait beaucoup plus chaud.
“C’est ce que je cherchais.”
“Là bas, j’ai compris pourquoi la viande n’est pas chère. Ils n’ont pas besoin de s’occuper des bêtes, elles se baladent et se nourrissent seules parce que les espaces sont très grands. J’ai bien aimé que la nature soit hyper préservée et justement c’est tellement grand qu’on a l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de touristes parce qu’ils sont tous éparpillés. Sur les sites touristiques, il n’y a pas de panneaux ou de barrières. C’est hyper préservé. Il n’y a pas non plus de déchets.”
Le choc qu’il a ressenti vient du milieu mais également du mode de vie qu’il découvre. Loin de la vie citadine, il a comme l’impression de revenir 50 ans en arrière.
“J’étais dans le Far West. La finca où j’étais était gérée par des Français qui s’étaient installés sur des terres et il y avait tout à faire. Par exemple, pour aller chercher de l’eau, on a acheté des tuyaux et on les a amenés jusqu’à une rivière pour remplir la citerne. Si on avait besoin de main d’œuvre, on allait au village et on demandait qui voulait travailler. Ceux qui voulaient venaient. Tu fais ce que tu veux, il n’y a pas de cadre et tout à faire. On devait aussi ouvrir des sentiers à la machette pour faire des randonnées à cheval.”
En vivant dans la campagne argentine, il découvre les habitudes des gauchos, connus pour vivre à la “dure”.
“Ce n’est peut être pas une généralité, mais d’après ce que j’ai observé et entendu, les gauchos boivent tout le temps. Par exemple, tous les matins, on allait traire la vache. Ils n’ont pas de chaîne du froid dans la finca, donc on ne le faisait pas pour le lait, mais pour vider la vache. Pour ne pas perdre le lait, on se faisait des cappuccinos dans lesquels on mettait de l’alcool dès 9 h du matin. Au final on mettait du sucre et ce n’était pas si mauvais.”
“Ce qui m’a choqué aussi, c’est que dans le nord ils boivent les vins les moins chers, donc dans des cubis. Comme ce n’est pas bon, ils le boivent avec du soda. Ça donne du vin blanc Fanta ou du vin Sprite. Ça c’est une surprise.”
Dans le nord du pays, plus traditionnel que la capitale, la culture tourne autour de la Pachamama, la Terre Mère. Des traditions perdurent :
“On faisait une fête pendant laquelle on creusait un trou dans le sol et on y mettait de la nourriture pour remercier la Terre. C’est un peu traditionnel. C’est drôle, on pouvait y mettre vraiment n’importe quoi. On mettait des empanadas, on lui donnait à boire.”
Ce volontariat dans la finca est pour l’instant le meilleur souvenir d’Arthur en Argentine.
“L’expérience la plus marquante était qu’un jour, on a tué une vache qu’on a mangée directement. Je voulais voir comment ça se passait ici. En tant que consommateur ça m’intéressait de comprendre le processus. On l’a tuée. On l’a cuite. On l’a mangée. C’est allé très vite. La vache était vivante, en 15 minutes, elle était dans notre bouche. C’était une bonne expérience et on ne peut pas faire de circuit plus court.”
“C’était hyper bien. C’était une expérience unique et j’étais avec des locaux. Je pense que c’est une expérience complètement différente de quand tu es en touriste, pendant une semaine.”
Les vacances et les coups durs
Après ce volontariat à la rude en pleine finca, Arthur est passé en mode touriste. Il a visité le nord de l’Argentine, puis il est resté un mois en Bolivie et un mois au Pérou.
“Un mois c’est assez long pour en avoir fait le tour.”
Lors de son voyage, il a rencontré une difficulté : il a perdu ses lunettes. Ses lunettes de soleil corrigées faisaient l’affaire la journée, mais le soleil se couchait à 18 heures, donc le soir il ne pouvait plus voir grand-chose. Il avait laissé une autre paire dans une valise à Buenos Aires, mais il ne voulait pas rentrer seulement pour ses lunettes. Premier coup dur.
“Le plus embêtant c’est que je devais payer. L’assurance ne rembourse pas les lunettes si tu les as perdues. J’avais heureusement assez d’économies. Je les ai achetées en Bolivie pour 200 dollars. Je savais que j’allais les garder donc j’ai pris une paire confortable. Il ne faut pas se prendre trop la tête. Il y a toujours une solution, surtout quand tu as de l’argent.”
Après sa période de tourisme, Arthur décide de rentrer à Buenos Aires.
“Ensuite je suis rentré à Buenos Aires parce que je voulais faire une pause dans mes vacances. Faire le touriste c’est pas mal, mais je commençais un peu à me lasser et j’appréciais moins les paysages. C’est bien aussi d’avoir une vie stable, posée. Donc là je fais un break.”
En arrivant à Buenos Aires, il récupère sa valise qu’il avait laissée dans l’hostel de son volontariat, mais il manque des choses à l’intérieur. Deuxième coup dur.
“Bon, ils n’ont pas tout pris, seulement les choses chères (vêtements de marque, parfum). Je n’avais pas laissé de choses trop précieuses dedans donc ça va. Sur le coup c’est un peu embêtant, mais je suis passé à autre chose. C’est juste sur le coup. Maintenant je n’ai plus que mes affaires de trekkings, je n’ai plus d’affaires sympas. Mais au moins je peux voyager léger.”
Arthur arrive à relativiser ces mésaventures, mais sur le coup ça a été difficile à digérer. Les difficultés font partie du voyage, surtout lorsque l’on voyage seul, et il faut savoir les gérer. Mais cela ne se fait pas en un jour et plus on voyage, plus on apprend.
“Quand tu voyages seul ça peut être difficile, donc ce qui est bien c’est de toujours savoir où trouver du soutien. Par exemple en appelant ses proches. Le plus souvent ça rassure, tu te sens moins seul. C’est un soutien moral.”
“Aussi, ce qui est bien en Argentine, c’est qu’il y a une grosse communauté française, donc il ne faut pas hésiter à demander de l’aide. Je ne suis jamais seul, il suffit que je mette un message sur le groupe (Facebook) des français en Argentine et j’ai toutes les infos. C’est une pépite. Quand tu prépares ton voyage, si tu veux aller dans un endroit, tu as juste à regarder tout ce que les gens ont écrit dessus.”
“Globalement quand il y a un problème, il faut prendre le coup quand il arrive et après relativiser. Tu prends du recul et quelques semaines après tu te rends compte que ce n’est pas si grave. Ça a été le cas pour mes lunettes ou ma valise, mais j’ai appris à vivre avec. C’est aussi ce que m’a appris le voyage. Il faut passer à autre chose. Le pire c’est peut-être de perdre son portable ou son passeport, mais au final, le portable tu le rachètes. Tu en prends un pas cher, tu te débrouilles. Le passeport c’est peut être un peu plus embêtant, mais il n’y a pas mort d’homme et c’est déjà bien de voyager à l’étranger.”
Le retour à Buenos Aires
Après avoir visité le nord de l’Argentine, le Pérou et la Bolivie, Arthur se décide à rentrer à Buenos Aires pour se poser et trouver un travail. Il est temps de renflouer un peu les caisses.
“Je pense que je suis retourné à Buenos Aires parce que c’est une ville active et qu’il y a plein de choses à faire. En plus j’ai des amis ici et je voulais voir Buenos Aires au printemps et en été. L’hiver c’était déjà sympa, mais je me suis dit que le printemps devait être une bonne saison.”
En faisant ses recherches sur les groupes Facebook français et argentins, il a trouvé une chambre dans une maison partagée. C’est presque comme une colocation, mais la propriétaire vit également sur place, donc il se sent moins chez lui que s’il vivait en colocation. Il ne voulait pas vivre seul, vivre avec d’autres personnes permet de faire plus facilement des rencontres.
Les locations sont souvent plus chères pour les étrangers puisque les propriétaires profitent du fait qu’ils ont plus d’argent que les Argentins. Arthur a réussi à en trouver une pas trop cher. Il paie 200 dollars par mois et il est bien placé dans la ville.
“Comme j’avais déjà vécu à Buenos Aires avant, je connaissais les quartiers. Je visais les quartiers près de Palermo Soho et Palermo Hollywood. C’est l’endroit où je sortais le plus. Là je suis à Chacarita, le barrio juste à côté. C’est assez résidentiel et c’est plus calme. Je suis à 10 minutes à pied de tous les endroits que je fréquente.”
Après avoir trouvé un logement, Arthur s’est lancé en quête d’un travail dans son domaine. Il a principalement fait des recherches sur Linkedin en répondant à des annonces. Cela a duré environ un mois pendant lequel il a eu plusieurs entretiens. Son PVT lui a permis d’avoir le choix entre les entreprises. Comme il avait un CUIL, les entreprises argentines savaient qu’il pouvait travailler légalement pour elles donc elles étaient intéressées par son profil. Il a eu plusieurs propositions et a finalement choisi de travailler à distance pour une entreprise mexicaine. Le fait d’avoir un meilleur niveau en espagnol qu’à son arrivée en Argentine lui permet d’être à l’aise dans son travail.
Il pensait également pouvoir travailler dans une cuisine puisqu’il a passé son CAP cuisine en France.
“Et finalement, lors de ma première semaine, quand je devais décider ce que je voulais faire, je me suis rendu compte que les cuisiniers ici ne travaillaient pas dans des conditions optimales. Je pense que si j’avais été cuisto, j’aurais été payé moins que ce que j’économisais pendant mon volontariat dans l’hostel, avec des horaires de dingues. Ici, les restaurants ferment bien plus tard qu’en France. Avec le travail que je fais maintenant, je peux rapidement renflouer mes caisses pour le voyage.”
Après
Arthur a prévu de reprendre l’itinérance après avoir travaillé pendant plusieurs semaines à Buenos Aires. Ses amis de France le retrouveront pour descendre dans le sud, en Patagonie. Il s’envolera ensuite pour le Brésil et après la Colombie.
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