Lors de mes trois PVT au Canada, en Nouvelle-Zélande et à Hong Kong, j’ai à chaque fois opté pour me loger en colocation. J’ai également connu deux expériences de colocation en France. Les trois colocations lors de mes PVT ont été bien différentes de mes colocations en France où j’ai décidé de vivre avec des amis. La vie quotidienne se fait alors à plusieurs, on essaye de s’attendre pour manger quand tout le monde est là, on prépare à manger tous ensemble et on vit de façon communautaire. À l’étranger, on arrive, on ne connaît pas ses nouveaux colocs et on va s’en faire des amis… ou pas !

J’étais seule dans la chambre de ma première colocation au Canada, mais pour celles en Nouvelle-Zélande et à Hong Kong, je vivais avec mon copain.

Des colocations aux profils variés

Mes expériences de colocation en PVT étaient toutes assez différentes. Un seul point commun toutefois, il y avait toujours pas mal de monde.

Ma colocation au Canada

Nous étions 5 à vivre dans une maison du quartier de Bathurst à Toronto. Mes 4 colocataires étaient tous des jeunes Canadiens (trois d’entre eux étaient de Toronto, le dernier d’Halifax). Je vivais donc avec le propriétaire (agent immobilier) et sa soeur  (étudiante). Deux autres garçons composaient la colocation : un autre étudiant et un musicien qui souhaitait aussi devenir acteur. La colocation était plutôt jeune, nous avions tous la vingtaine. Chacun faisait un peu sa vie. Nous vivions ensemble mais nous ne partagions pas grand-chose en vérité. On se croisait, on discutait souvent le soir au moment du dîner, mais on ne mangeait pas vraiment ensemble et nous ne passions pas vraiment de temps ensemble. Ils étaient tous adorables, mais ils ne sont pas devenus des amis pour autant.

Ma colocation en Nouvelle-Zélande

Là, nous vivions à 17 dans une grande maison près de K’road à Auckland. En Nouvelle-Zélande, on parle de boarding houses. Ce sont des grandes colocations (5 chambres au minimum) où toutes les factures sont incluses dans le prix de la chambre qu’on loue. On ne loue pas l’ensemble de l’appartement ou de la maison, mais on loue la chambre, et on peut profiter de la cuisine, du salon ou de la salle de bain. C’est à mi-chemin entre l’auberge de jeunesse et une colocation en fait. Au début, nous vivions à 10 dans la maison. Quelques mois plus tard, des travaux d’agrandissement ont été faits pour créer 4 nouvelles chambres et notre « salon » sur une terrasse couverte. Cette expérience était très amusante, puisque la maison était composée uniquement de jeunes professionnels étrangers pour la plupart en PVT ou en visa d’études. Notre salon était en fait une terrasse couverte et j’ai beaucoup plus sympathisé avec une partie de mes colocataires qu’avec mes colocataires au Canada. Nous avons fait des sorties, des soirées, des dîners tous ensemble. Bien sûr, ça n’était pas tous les soirs, mais c’était toujours un plaisir de rentrer du boulot et de croiser quelqu’un sur la terrasse et de partager un bière en discutant de sa journée. 17 personnes, je vous l’accorde, c’était beaucoup, mais c’était plus une joyeuse colonie de vacances où tout le monde était dans un bon état d’esprit.

Ma colocation à Hong Kong

Cette fois-ci, nous vivions à 7-8 dans une colocation dans le quartier de Wan Chai sur l’île de Hong Kong. Mais les choses sont ici bien différentes.

En Nouvelle-Zélande, nous vivions à 17 dans une grande maison et une dépendance avec un jardin. À Hong Kong, nous vivions à 7 dans un appartement de 70-75 mètres carrés. Autant dire que l’espace était particulièrement réduit. Le frigo était trop petit pour 7 personnes (nous en avions deux à Auckland), la cuisine était plutôt petite et notre « salon » était aménagé dans la petite entrée de l’appartement (sans fenêtre). Difficile alors de tisser des liens avec ses colocataires, les gens préférant sortir ou rester dans leur chambre plutôt que de squatter le « salon ». Pendant les 11 mois passés dans cette colocation, j’ai distingué véritablement deux périodes : les 5 premiers mois avec la « première génération » de colocataires. Nous nous entendions plutôt bien, nous sortions souvent avec des colocataires italiennes avec lesquelles nous avons rapidement sympathisé. Puis, après leur départ, de nouveaux colocataires sont arrivés et l’ambiance s’est peu à peu détériorée : bruyants, peu respectueux des autres, laissant la cuisine ou le salon dans un triste état, beaucoup de mes colocataires sont devenus des voisins que tu salues poliment quand tu les croises dans les couloirs. À l’exception d’une pvtiste française, j’ai créé peu de liens avec ces colocataires. À noter que vivre en coloc à 7 fait plutôt figure d’exception à Hong Kong. Généralement, les appartements de colocations sont constitués de 2 à 3 chambres.

Comment trouver une colocation ?

Au Canada, j’ai trouvé ma colocation grâce au bouche-à-oreille, mais surtout, en trouvant mon premier emploi : j’ai récupéré le boulot d’une pvtiste qui rentrait en France à la fin de son PVT et j’en ai profité pour faire d’une pierre deux coups, récupérer son job et son logement ! Elle vivait dans mon quartier coup de coeur et il ne m’a pas fallu longtemps pour récupérer sa chambre dans la colocation.

En Nouvelle-Zélande, nous avons trouvé là aussi notre logement grâce au bouche-à-oreille, plus précisément grâce à un pvtiste français qui partageait notre chambre en auberge de jeunesse. Il était lui aussi fraichement arrivé,  il avait trouvé une place dans cette colocation qui ouvrait tout juste et il nous avait expliqué qu’il restait encore deux chambres à louer. Le prix nous convenait, la localisation aussi, c’était meublé et nous n’avions pas besoin de nous engager sur du long terme. Comme nous comptions ne rester que 2-3 mois, cette situation nous convenait parfaitement (nous avons finalement passé 7 mois dans cette coloc).

À Hong Kong, nous avons trouvé notre colocation via l’un des nombreux groupes Facebook dédiés aux colocations. J’avais zappé l’annonce car la photo de profil de l’annonceur était celle d’une magnifique mannequin. Je m’attendais donc à une arnaque. Mon copain lui a quand même envoyé un message et la propriétaire nous a expliqué qu’elle ouvrait cette nouvelle colocation. L’appartement venait d’être fraichement rénové et elle n’avait encore trouvé aucun nouveau locataire. L’une de ces chambre était grande (12 mètres carrés, pour les standards hongkongais, c’est très grand !) avec une superbe vue et une grande fenêtre qui nous a tout de suite attirés. Le fait que l’appartement ait été rénové, que toutes les factures soient comprises, qu’il soit meublé et que nous n’ayons pas à nous engager sur le long terme ont fini de nous convaincre de prendre cette chambre. Nous comptions ne passer que 6 mois à Hong Kong et tous les propriétaires souhaitaient nous faire signer des contrats d’au moins un an.

La recherche de colocation en couple

Ma recherche de colocation avait été assez simple au Canada. J’avais trouvé un job assez rapidement et c’est le job qui m’avait permis de trouver facilement trouver une colocation. Mais j’étais seule à occuper ma petite chambre à Toronto. En Nouvelle-Zélande et à Hong Kong, nous étions un couple, et nous avons eu beaucoup de refus pour cette raison.

En Nouvelle-Zélande, soit les colocataires jugeaient que la chambre était trop petite, soit que ça allait faire trop de monde dans le logement. La propriétaire de la maison dans laquelle nous avons vécu n’a pas jugé que c’était un problème particulier. Pour preuve, la plupart des chambres de la coloc étaient partagées par deux voire trois personnes.

À Hong Kong, la raison invoquée était étrangement les salles d’eau. Plusieurs fois, on nous a expliqué qu’une seule salle de bain pourrait être un peu juste pour 3 ou 4 colocataires. J’avais été plutôt surprise par la situation : il n’y avait qu’une salle de bain dans ma colocation à Toronto et il n’y avait jamais vraiment d’embouteillage le matin. En Nouvelle-Zélande, nous avions 3 salles de bain pour 17 personnes et là aussi, nous avions tous des horaires différentes et c’était rarement l’embouteillage le matin. Bizarre comme argument.

Par conséquent, pour la Nouvelle-Zélande comme pour Hong Kong, dès que nous trouvions une colocation qui acceptait de prendre un couple et qui nous plaisait, nous n’hésitions pas trop longtemps pour dire oui.

La dure loi des tâches ménagères

Avec le bruit, la question du ménage peut être une grosse sources d’embrouilles dans une colocation.

Au Canada, le propriétaire avait opté pour un partage des tâches avec un planning que nous devions tous respecter. Une semaine, on devait s’occuper de nettoyer la salle de bain, la semaine suivante, on devait nettoyer les sols, une autre fois, il fallait sécher et ranger la vaisselle propre et ainsi de suite. Le système fonctionnait plutôt bien et était plutôt équitable. Bien sûr, il y avait parfois un coloc qui ne faisait pas ses tâches de la semaine ou qui partait en vadrouille, mais dans l’absolu, ça se passait bien. Ça n’était pas la coloc la plus clean du monde, mais c’était propre.

En Nouvelle-Zélande, les premiers mois (nous étions alors seulement 10) ont été plus chaotiques. Personne ne faisait le ménage dans les parties communes et avec une autre coloc, nous étions les seules à nettoyer au moins les salles de bain. Avec l’arrivée des nouveaux colocataires dans les nouvelles chambres, nous avons réussi à convaincre le propriétaire d’avoir une personne qui viendrait nettoyer les parties communes une fois par semaine. À nous ensuite de laver nos chambres (normal, on est des adultes après tout) et de faire notre vaisselle. Nous avons eu de ce côté quelques soucis avec certains de nos colocs, notamment deux groupes de trois jeunes Allemands qui se croyaient encore un peu chez leurs parents. Ils étaient jeunes, certains ne savaient pas se faire à manger. En leur expliquant rapidement la problématique, ça s’est un peu arrangé au fur et à mesure, mais ça a été relativement compliqué.

C’est à Hong Kong finalement que ça a été le plus compliqué. Là aussi, nous avions une femme de ménage qui venait régulièrement.

Les avantages à vivre en colocation

Un logement économique : pour moi, c’est le meilleur moyen d’avoir une plus grande surface, tout en ne payant pas son logement trop cher. Même si nous devons partager une cuisine, un salon, une terrasse ou même un jardin, on peut profiter de cet espace. À Hong Kong par exemple, les surfaces des logements sont toutes petites pour des prix exorbitants donc la colocation est intéressante.

Rencontrer de nouvelles personnes : la coloc est un excellent moyen de rencontrer des gens quand on vient tout juste d’arriver dans une ville. Dans le cas du Canada, cela m’a permis de vivre avec des locaux. Même si je n’ai pas créé de liens forts, j’ai tout de même pu être au contact quotidien de Canadiens adorables et aussi voir quel était leur rythme de vie. À Hong Kong (les premiers mois) et en Nouvelle-Zélande, certains de mes colocs sont devenus des copains, et c’était un plaisir de sortir, découvrir la ville avec eux et faire la fête ensemble.

Un partage d’expériences et bien plus : les colocataires partagent avec vous leurs bons plans dans le quartier. On s’échange les bonnes adresses, les petites astuces de la vie de tous les jours ou les découvertes faites dans son nouveau pays d’adoption. En Nouvelle-Zélande, on partageait aussi nos fichiers vidéos ! Le streaming et le téléchargement étaient peu envisageables dans une coloc de 17 personnes, surtout qu’Internet fonctionnait très mal. Tout nouveau locataire qui arrivait avec un disque dur rempli de films et de séries était joyeusement accueilli. Nous avions notre propre réseau peer to peer manuel 😀

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