Le guide des pvtistes en France

Pourquoi faire un PVT ?

Voyager et avoir la possibilité de travailler pour subvenir à ses besoins, c’est la définition courte et efficace du Programme Vacances-Travail (PVT), que vous connaissez peut-être sous l’appellation Working Holiday Visa, Visa de Vacaciones y Trabajo ou encore Visto de Férias-Trabalho.

Les raisons de partir pour la France sont variées : acquérir une nouvelle expérience professionnelle, s’imprégner de la culture française, faire de nouvelles rencontres, explorer les différentes régions françaises et d’autres pays européens. Pour résumer en un seul mot : la découverte !

S’il vous en faut plus, n’hésitez pas à consulter notre article 16 raisons de partir en PVT.

Si les projets voyage de chacun sont tous différents, ils ont toutefois un point en commun : l’apprentissage. Partir vivre dans un nouveau pays nous permet d’en apprendre énormément sur nous-même et sur un autre mode de vie, sans oublier toutes les nouvelles rencontres faites au cours de cette expérience.

Vous l’aurez compris, partir vivre à l’étranger nous permet de sortir de notre zone de confort, de nous adapter, d’acquérir de nouvelles connaissances et aptitudes.

Que vous partiez à l’aventure ou que vous vous posiez pour travailler pendant votre PVT, vous reviendrez dans tous les cas avec une nouvelle version de vous-même.

Avant de vous lancer dans cette folle aventure qu’est le PVT (comme Jackson a décidé de le faire en quittant Vancouver pour s’installer à Paris), pensez à vérifier que vous répondez aux conditions de participation.

Les conditions du PVT France

Nationalité et résidence habituelle

Vous devez posséder un passeport émis par l’un de ces pays ou régions : Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Corée du Sud, Équateur, Hong Kong, Japon, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Taïwan et Uruguay.

Vous devez effectuer votre demande de participer au PVT dans votre pays d’origine et y rester jusqu’à ce que votre visa vous soit délivré. Il n’est pas possible de faire la demande une fois arrivé sur le territoire français ou depuis un autre pays.

Exception : si vous êtes canadien, australien ou colombien, vous pouvez faire la demande du PVT depuis votre pays de résidence actuel, même si ce n’est pas votre pays d’origine.

Âge

Vous devez avoir entre 18 et 30 ans pour la majorité des nationalités, ou de 18 à 35 ans pour les Argentins, les Australiens et les Canadiens. Au moment du dépôt de votre demande de visa, vous devez avoir au minimum 18 ans et ne pas avoir atteint l’âge de 31 ans ou 36 ans. Vous pourrez partir en France à 31 ou 36 ans, ce qui compte c’est d’avoir encore 30 ou 35 ans au moment du dépôt de votre demande.

Passeport

Vous devez détenir un passeport valide pour toute la durée de votre séjour en PVT. Il doit être valide au moins 3 mois après la fin de votre séjour en France. Toutefois, il peut être judicieux d’avoir un passeport valide plus longtemps, au cas où vous voudriez voyager par la suite ou enchaîner avec un deuxième PVT, dans un autre pays.

Économies

Les économies nécessaires varient d’une nationalité à une autre, mais pour la majorité des cas, vous devez présenter un justificatif de fonds présentant au moins 2 500 €.

L’achat du billet d’avion retour n’est pas obligatoire. Toutefois, si vous partez avec un aller simple, vous devrez avoir 1 000 € d’économies supplémentaires pour pouvoir acheter ultérieurement votre billet retour.

Assurance santé

Il est obligatoire d’avoir une assurance santé pour la demande du PVT. Cette assurance doit couvrir tous les soins médicaux et le rapatriement. Vous ne savez pas quelle assurance choisir ? Rendez-vous à la partie Comment choisir son assurance ? de ce guide.

Attestation de séjour de la RAMQ (pour les Québécois)

Les Québécois doivent se procurer l’attestation de séjour de la RAMQ. Il s’agit d’un document qui permet aux Québécois, une fois tous les sept ans, de garder leur admissibilité à l’assurance maladie pendant une année. Cette attestation est obligatoire, même si vous avez une assurance santé privée. Nous reviendrons sur ce sujet plus loin dans le guide.

Pour en savoir plus, consultez notre article sur Comment obtenir l’attestation de la RAMQ.

Santé et justice

Un extrait de casier judiciaire et un certificat médical sont demandés aux candidats, à l’exception des Australiens, des Canadiens et des Néo-zélandais. Pour en savoir plus, consultez nos tutoriels sur la demande du PVT France (visa 3D) pour les Canadiens ou sur la demande d’un visa PVT pour la France pour les autres nationalités.

Foire aux questions

Comment fonctionne le PVT ?

Le PVT est ce qu’on appelle un visa de travail ouvert, ce qui vous donne une très grande flexibilité. D’abord, vous n’avez pas besoin de trouver un emploi au préalable. Ensuite, vous n’êtes pas rattaché à un seul employeur, ce qui vous permet d’avoir différents emplois au cours de votre séjour en France. En bref, le PVT vous donne la possibilité de travailler pour un nombre illimité d’employeurs, que ce soit dans votre domaine ou non.

C’est ça la beauté du PVT : vous êtes libre ! Vous pouvez faire tout ce qui vous tente, que ce soit profiter de la vie en voyageant ou vous poser quelque part tout en travaillant. C’est votre PVT, votre projet, vous en faites ce que vous voulez.

Pour participer au PVT, vous devez respecter les conditions énumérées précédemment. Mais à part ça, il est accessible à tous. Ainsi, que vous ayez obtenu un diplôme ou non, que vous souhaitiez travailler ou simplement voyager, que vous soyez seul ou accompagné, que vous parliez français ou non, vous êtes admissible au PVT !

Quand faut-il faire sa demande de PVT ?

Il n’y a pas de moment spécifique dans l’année pour faire sa demande de PVT. Vous pouvez lancer vos démarches tout au long de l’année, tant que le quota n’a pas été atteint. Attention cependant, si vous êtes de nationalité mexicaine, colombienne, brésilienne ou chilienne, il y a généralement plus de candidats au PVT France que de places (on y revient un peu plus bas).

Pour déposer votre dossier, vous devez vous rendre dans un centre VFS Global sur rendez-vous (pour les Australiens et les Canadiens) ou au consulat de France (pour les autres nationalités). Les rendez-vous au centre VFS sont plutôt rares, il faut donc s’y prendre à l’avance et être persévérant. En règle générale, il est recommandé de débuter les démarches 3 mois avant la date de départ prévue (sauf pour les 4 pays mentionnés plus tôt, où les places partent très vite ; dans ce cas, faites vos démarches dès l’ouverture des places). Si vous souhaitez partir en couple, vous devez faire votre demande de PVT individuellement.

Quel est le coût de la demande ?

Pour les Argentins, les Canadiens, les Colombiens, les Sud-Coréens, les Japonais et les Péruviens, la demande du PVT France est gratuite. Les ressortissants australiens et canadiens doivent débourser environ 30 € pour le rendez-vous au centre VFS Global. Pour les autres nationalités, le prix du PVT est d’environ 99 €.

Pour les Canadiens uniquement : le renouvellement du PVT en APS (plus d’informations au chapitre Prolonger son PVT une deuxième année de ce guide) pour rester une deuxième année en France, vous n’avez rien à payer.

Quel est le quota du PVT France ?

Le nombre de places attribuées varie d’un pays à l’autre. Chaque année, il y a un quota d’environ 7 000 places pour les Canadiens. Ce quota n’a jamais été atteint. C’est le cas également pour l’Argentine (1 500), la Corée du Sud (2 000), l’Équateur (300), Hong Kong (750), le Japon (1 800), le Pérou (300), Taïwan (500) et l’Uruguay (300) : des places pour le PVT France sont disponibles tout au long de l’année !

Pour les ressortissants australiens et néo-zélandais, le nombre de places est illimité.

Seuls les quotas pour le Brésil (500), le Chili (400), la Colombie (400) et le Mexique (300) sont généralement atteints chaque année.

Quels sont les délais de réponse ?

Les délais de réponse sont assez rapides. Une fois le dossier complet déposé au centre VFS Global ou au consulat, il faut compter quelques semaines, voire moins.

Vous devrez laisser votre passeport sur place, il vous sera ensuite envoyé par la poste.

Quelles pourraient être les raisons d’un refus ?

Il n’y a pas de raisons particulières pour que vous ayez un refus, à moins de ne pas respecter les conditions de participation ou d’avoir fait une erreur dans votre demande. Plusieurs personnes se trompent dans la section « votre projet » du formulaire. Il est important d’indiquer « autre », pour ensuite sélectionner « vacances-travail » dans le motif principal du séjour. Cette petite erreur peut effectivement mener à un refus.

Quand peut-on partir en France ?

Lors de votre demande, vous devez indiquer une date de départ en France. Cette date sera celle inscrite sur votre visa. Vous ne pourrez entrer sur le territoire français qu’à partir de cette date. Il est donc important de savoir à quel moment vous souhaitez partir.

Sachez qu’il n’est plus nécessaire de faire approuver son visa une fois arrivé en France. Ainsi, si vous décidez de partir, par exemple, 2 mois après la date inscrite sur votre visa, ça ne posera pas de problème, mais votre PVT sera raccourci de 2 mois. Cela veut également dire que si vous ne partez pas en France dans les 12 mois qui suivent la date que vous avez choisie pour partir, votre visa expirera et vous ne pourrez plus jamais faire de demande de participation au PVT France.

Est-ce qu’il y a des restrictions d’emploi ou d’études ?

Il n’y a aucune restriction liée à l’emploi, quelle que soit votre nationalité.

Vous pouvez travailler dans pratiquement tous les domaines avec le PVT France. Toutefois, il est opportun de vérifier la reconnaissance de son diplôme en France.
Par exemple, vous ne pourrez pas travailler en tant que policier, ambulancier ou encore infirmier, car ce ne sont pas les mêmes formations en France et dans votre pays d’origine. Vous pouvez malgré tout faire une demande de reconnaissance de diplôme auprès du Centre ENIC-NARIC.

Si vous souhaitez faire des études en France, vous devez opter pour un visa d’études. Mais notez qu’en PVT, il est possible de faire de petites formations, comme des cours de langue, sans que ce soit pour autant considéré comme des études.