2Informations importantes !

Si vous ne lisez qu’une seule page de ce dossier, j’espère que ça sera celle-ci. Chaque année, je rencontre beaucoup trop de voyageurs qui perdent du temps ou de l’argent car ils ont manqué certaines informations. Alors, j’ai essayé de condenser les problèmes les plus fréquemment rencontrés des visiteurs d’Abel Tasman.





Le début et la fin du Coastal Track

La randonnée commence à Marahau au sud, et Totaranui ou Wainui au nord.

Cela semble être un conseil évident mais vous seriez surpris de savoir le nombre de personnes pensant que la randonnée commence à Kaiteriteri. Kaiteriteri est le village situé à 2 baies de Marahau et est beaucoup plus touristique et mentionné dans les guides de voyage. De ce fait, de nombreuses personnes imaginent débuter la randonnée de Kaiteriteri et se retrouvent donc un peu coincées. Oui, il existe des bateaux partant de Kaiteriteri, mais il n’y a aucun transfert entre Marahau et Kaiteriteri (excepté des navettes privées, réservées à l’avance). Alors, si vous décidez d’explorer le parc national, partez de Marahau !

Concernant la partie nord de la randonnée, même si elle finit officiellement à Wainui, il peut être très difficile de trouver un transport retour à partir de là. Il est donc conseillé de faire la boucle du nord (Gibbs Hill) et de retourner à Totaranui, plutôt que de continuer vers Wainui. À partir de Totaranui, vous pourrez ensuite reprendre un bateau-taxi vers Marahau.


Accéder à Marahau

Marahau n’est pas très bien desservi par les transports en commun. Depuis 2020, de nombreux opérateurs ont annulé ou réduit leurs services. Vous devez donc impérativement réserver vos transferts. Parmi les opérateurs, vous pouvez retrouver Better Bus, Scrambled Legs, Terry’s Tours and Transfers, Tapu Bay Shuttles, ou encore Golden Bay Coachlines. Certains opérateurs sont moins chers, d’autres plus chers. Comptez au minimum 15 $ en provenance de Motueka et 30 $ à partir de Nelson. Certains opérateurs sont plus fiables, d’autres semblent avoir des petits problèmes d’organisation. Attention, si vous venez de l’aéroport de Nelson, cela est d’autant plus compliqué puisque les opérateurs ont besoin d’un permis pour s’y rendre. C’est pourquoi je vous conseillerais personnellement d’y venir en voiture.


Conduire dans Abel Tasman ?

Encore une fois, ceci peut sembler logique pour certains mais c’est aussi une question que l’on me pose presque tous les jours. Pour faire simple, non, vous ne pouvez pas conduire dans Abel Tasman. La route s’arrête à Marahau au sud, et à Wainui et Totaranui au nord. Si vous voulez explorer des portions du track (notamment la plus populaire entre Torrent Bay et Bark Bay), vous devrez prendre des bateaux pour y accéder.


Se renseigner sur les marées

À Marahau (et Abel Tasman), il y a une des plus grandes amplitudes de marée de la Nouvelle-Zélande. Lors des plus grosses marées, il peut y avoir jusqu’à 5 mètres (de hauteur) de différence entre la marée haute et la marée basse. D’ailleurs, si vous vous trouvez au bord de l’eau à Marahau à marée haute, l’eau arrivera jusqu’au rocher près de la route. Retournez-y ensuite à marée basse et l’eau aura reculé d’environ 800 mètres. C’est très impressionnant !

Cette particularité dans les marées est très importante à prendre en considération lorsque l’on décide de s’aventurer dans Abel Tasman. D’abord, l’eau monte vite, très vite ! Faites donc attention à ne pas laisser vos affaires trop bas si vous décidez d’aller faire un petit plongeon. Essayez plutôt de repérer la ligne de marée grâce au débris déposés sur la plage. Ensuite, il existe 2 endroits (3 selon DOC) pouvant être impactés par les marées.

  • Awaroa : l’estuaire n’est traversable qu’1 h 30 de part et d’autre de la marée basse. L’estuaire ne sera jamais complètement à sec. Vous traverserez des lagons, et marcherez sur du sable et des coquillages. Alors enlevez vos chaussures et prévoyez un petit essuie pour sécher vos pieds. La traversée prend environ 30-40 minutes. Et attention, ne traversez pas dans le noir !
  • Torrent Bay : il existe 2 façons de se rendre de Torrent Bay à Anchorage (ou inversément)
    1. Le low tide track : traversable 2h de part et d’autre de la marée basse. Tout comme Awaroa, l’estuaire ne sera jamais à sec. La traversée ici prend une dizaine de minutes.
    2. Le high tide track : c’est ici que les choses se compliquent. Auparavant, il existait un pont suspendu au-dessus de la rivière Torrent. Malheureusement, en août 2022, de fortes intempéries ont causé de nombreux glissements de terrain entraînant l’effondrement du pont. Il vous faut donc traverser la rivière pour passer d’un côté à l’autre. La traversée même est très petite (environ 5 mètres) mais peut être glissante. Ici, vous marcherez sur de gros rochers, sans courant d’eau. Prenez donc votre temps et aidez vous de bâtons laissés de chaque côté de la rive par d’autres randonneurs si besoin. Vous pouvez traverser la rivière presqu’à tout moment. Lors des jours de haute marée haute (appelée King Tide, environ 2 ou 3 jours par mois), vous devrez traverser la rivière dans les 4 heures de part et d’autre de la marée basse (vous suivez toujours ?). Si vous décidez de traverser à marée haute d’une grosse marée haute, vous serez probablement mouillé jusqu’au cou, pas très agréable donc, sauf par grosse chaleur. Pour information, un King Tide est une marée estimée à plus de 4 m (cela ne veut pas dire que la profondeur de la rivière sera de 4 m), et se situe généralement pendant les jours de pleine lune.

    High tide track à Torrent Bay lors d’une marée King Tide.

  • (Onetahuti : il existe une alerte sur le site du DOC concernant une rivière à traverser sur le côté nord de la plage de Onetahuti. Toutefois, cette rivière (d’environ 2 m de large) n’a pas causé de problème depuis quelques années. Au pire, vous serez mouillé jusqu’à mi-cuisses si la marée est très haute.)


Réserver les camps / les refuges

L’Abel Tasman Coastal Track fait partie des Great Walks de Nouvelle-Zélande. Il est donc impératif de réserver vos logements (huts ou camps) via le site du Département de la Conservation. Si vous souhaitez y aller pendant la haute saison, prenez-vous-y à l’avance. Ne perdez toutefois pas espoir si vous n’avez pas la chance de trouver un logement aux dates qui vous conviennent. Certaines personnes décident d’annuler leur voyage à la dernière minute et libèrent donc leurs places qui seront remises en vente sur le site du DOC.


Réserver les bateaux-taxi et / ou kayaks

Contrairement à ce que leur nom indique, il ne s’agit pas d’un taxi que vous pouvez appeler à tout moment de la journée. Les bateaux ont des horaires et destinations fixes. Il est donc important de réserver son bateau 1 ou 2 jours à l’avance. Vous ne pouvez pas non plus simplement réserver un aller simple vers n’importe où ou un pass à la journée. Vous devez sélectionner une plage de départ et d’arrivée, ainsi qu’une heure. Ne vous en faites pas, il existe quand même une certaine flexibilité mais parlez-en à votre opérateur.

Cela en va de même pour la location de kayak. Faire du kayak en mer peut entraîner des risques (en fonction de la direction vent, la hauteur des vagues, l’exposition, etc.). Légalement parlant, vous êtes donc obligé d’assister à un briefing sur les mesures de sécurité. Ensuite, un guide vous accompagne sur l’eau pendant une petite dizaine de minutes afin d’évaluer vos compétences. Ces briefings de sécurité se déroulent donc à des heures précises et les opérateurs doivent respecter un ratio. Réservez donc votre créneau 1 ou 2 jours à l’avance pour assurer votre place.


Les règles principales pour louer un kayak

Nous avons déjà mentionné la présence à un briefing de sécurité plus haut, mais cette règle n’est pas la seule qui concerne la location de kayak. En effet, vous ne pouvez pas vous aventurer seuls dans les eaux d’Abel Tasman. Vous aurez besoin d’un minimum de 2 personnes. Après cela, ce n’est pas un problème d’être en nombre impaire.

Ensuite, vous n’êtes pas autorisé à faire du kayak au nord de Onetahuti. Il s’agit en fait de la partie la plus venteuse et la mer y est donc plus agitée. Vous pouvez cependant le faire si vous avez votre propre kayak privé, mais cela n’est pas très recommandé.

Enfin, tous les kayaks de location partent de Marahau et vont du sud au nord. Certaines compagnies feront des exceptions mais cela est assez rare et très contraignant pour elles d’un point de vue logistique. Si vous choisissez de rejoindre un tour guidés, ces derniers vont du nord vers le sud (mais sont susceptibles de changer de direction selon le vent).


Gare aux sandflies !

Les sandflies, ce sont de petits insectes mi mouches – mi démons que l’on trouve principalement sur la côte ouest de l’Île du Sud. La légende raconte que les hommes étaient tellement subjugués par la beauté des fjords de Milford que la déesse de la nuit maorie créa les sandflies pour les remettre au travail et les empêcher de rester à Milford trop longtemps afin d’y préserver sa sérénité. Si vous ne les connaissez pas encore, ils deviendront vite vos pires ennemis. Malheureusement, ces horribles petites créatures se sont aussi aventurées à Abel Tasman et s’y sont confortablement installées. Et bien qu’elles soient beaucoup plus nombreuses l’été, on peut quand même les retrouver en hiver. Alors armez-vous de votre spray et restez en mouvement avant qu’elles décident de vous embêter.


Les infos insolites !

  • Abel Tasman, un explorateur hollandais, n’a en fait jamais posé les pieds en Nouvelle-Zélande. Il est le premier Européen à avoir découvert la Nouvelle-Zélande et rencontré les Iwis locales. Malheureusement, les coups de canon annonçant la paix pour les Européens de l’époque n’ont pas fait très bonne figure auprès des locaux. Après une courte bataille, Abel Tasman prit les voiles. Il fallut attendre environ 127 ans pour qu’un autre Européen, James Cook, s’approche du territoire.
  • L’avenir du parc d’Abel Tasman n’était pas très prometteur si ce n’est pour les efforts de conservation de Perrine Moncrieff. En effet, de nombreux projets d’exploitation forestière et de construction étaient envisagés pour le parc jusqu’à ce que cette autrice et ornithologue pétitionne le gouvernement insistant sur le caractère incroyable de cet environnement. Abel Tasman devient ainsi un parc national 300 ans après la visite de l’explorateur qui lui a donné son nom.
  • Dumont D’Urville est un explorateur français ayant passé une grande partie de son temps dans la région d’Abel Tasman. De nombreuses baies et passages dans la région d’Abel Tasman ont été nommés par Dumont D’Urville, expliquant ainsi pourquoi il y a tant de noms à consonance francophone. Lors de son passage, il établit aussi de très bonnes relations avec la Iwi locale. La légende raconte cependant que D’Urville n’aurait pas été très fidèle et aurait en fait trompé sa femme. Pour se faire pardonner, D’Urville nomma la plus grande île d’Abel Tasman Adele Island, appelée aujourd’hui Motuareronui Adele Island.
  • Marahau signifie “jardin venteux”. Le village tient son nom de ses journées typiques : une matinée calme, un vent qui se lève l’après-midi, et qui se calme à nouveau le soir. Vous verrai d’ailleurs une maison en face de la rampe à bateau appelée Windy Garden. Depuis quelques années, le vent de Marahau fait flotter son drapeau. Conçu par des locaux, le drapeau a en fait une signification particulière. Le bleu du drapeau représente la mer. Le triangle vert au bas représente Takaka Hill, la colline que l’on peut apercevoir au loin et qui délimite Abel Tasman. Enfin, la lune représente la forme de la baie de Marahau tandis que les deux étoiles représentent les deux îles visibles depuis Marahau, Fisherman Island (la petite) et Adele Island (la grande).
  • Envie d’un petit coup de sucre lors de votre rando ? Vous voilà chanceux, vous pouvez en trouver un peu partout à Abel Tasman. Enfin, pas tout à fait… En randonnant dans le parc, vous remarquerez de nombreux arbres noircis par une mousse. Si vous ouvrez l’œil, vous verrez de longs filaments avec une seule goutte qui y pend. Cette goutte, c’est en fait du miellat, de l’excrétion d’un petit insecte endémique à la Nouvelle-Zélande. Vous l’aurez compris, le caca de scarabée, ça a un peu le goût de miel mélangé au sucre de canne. Et oui, c’est super bon.
  • Le premier médaillé olympique néo-zélandais a grandi à Awaroa. Darcy Hadfield avait un intérêt tout particulier pour l’aviron. Cela lui valut les moqueries de sa famille car l’aviron n’était pour elle qu’un moyen de transportation. Il obtient tout de même la médaille de bronze aux Jeux Olympiques d’Anvers (Belgique) en 1920. Le plus drôle dans cette histoire ? Darcy était apparemment le plus nul de sa fratrie… Comme quoi, l’audace peut parfois nous pousser à sortir du commun. Une belle leçon de morale et de confiance en soi, si vous voulez mon avis.

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Pamela

Voyageuse belge depuis 2012, j'ai vécu aux USA, aux Bahamas et en Nouvelle-Zélande pendant 5 ans, avant de m'envoler pour l'Australie où je vis actuellement. Je partage avec vous mes meilleurs tips grâce à pvtistes.net et vous accompagne dans votre préparation au départ

Belgian traveler since 2012. I have lived in the USA, the Bahamas in New Zealand for 5 years, before moving to Australia where I now live. I share my best tips with you and I help you prepare for your big adventure.

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