Le bus
Le bus est sûrement le meilleur moyen de circuler en Argentine grâce à un excellent réseau. Attention, cependant, les distances sont très grandes et les temps de trajet bien supérieurs à ce dont on a l’habitude.
Acheter un billet
Rendez-vous dans un terminal de bus (ómnibus ou micros), pour choisir votre compagnie et acheter son billet. Le site Plataforma 10 est très pratique puisqu’il regroupe tous les trajets de bus des différentes compagnies du pays. Cependant, il ne prend pas en compte les escales, vous devez donc à chaque fois réserver un billet différent si votre trajet n’est pas direct. Vous pouvez payer directement en ligne par carte bancaire. Si votre carte ne fonctionne pas sur ce site (c’est parfois le cas), préparez votre itinéraire sur le site, puis rendez-vous à la boutique de la compagnie à la gare routière. Malgré les variations des taux de change, payer en espèce reste plus avantageux (voir le dossier sur l’argent en Argentine). Voyager en bus est parfois plus cher qu’en avion, surtout pendant les périodes de vacances. Pensez à faire la comparaison.
À bord
Les sièges sont généralement confortables et inclinables, il y a la climatisation (un peu trop forte, parfois, prévoyez un pull), la télévision et des toilettes.
Pour les longs trajets, plusieurs classes sont disponibles : cama (couchette) pour bénéficier d’un siège entièrement inclinable, semi-cama, presque aussi confortable, et común (siège ordinaire). On dort très bien dans ces bus, donc il ne faut pas hésiter à prendre ceux de nuit. Un trajet de Buenos Aires à Cordoba dure 10 h et de Buenos Aires jusqu’aux chutes d’Iguazú, il faut compter environ 17 h. En général, les bus arrivent et partent de la gare de Retiro à Buenos Aires.
À lire : Que faire pendant un long trajet en bus en Argentine ?
Conseils pratiques
La meilleure vue, dans le bus, se trouve aux places avant du 1er étage, mais en général, les camas les plus confortables et les plus sûrs se trouvent en bas (ça bouge moins). Précisez lors de l’achat la place (asiento ou butaca) souhaitée. Soyez ponctuel·le, mais sachez que les retards sont fréquents.
Renseignez-vous auprès du personnel de la compagnie présent à la gare. Prévoyez large si vous avez une correspondance et rajoutez souvent une petite heure en plus pour les longs trajets. Il est d’usage de laisser un pourboire au bagagiste qui sort les sacs et les valises des soutes.
L’avion
L’avion est un moyen pratique et rapide de relier les principales destinations du pays. Historiquement, ce mode de transport était réservé aux plus aisés, mais la concurrence s’est accrue ces dernières années avec l’arrivée des compagnies low-cost comme Sky et Flybondi
Il y a plusieurs aéroports à Buenos Aires : Ezeiza (l’aéroport international), Aeroparque (situé près du quartier de Palermo) et enfin El Palomar (le petit nouveau d’où partent la plupart des compagnies low cost). Pour avoir plus d’informations sur ces aéroports, vous pouvez consulter notre dossier sur la capitale argentine.
Les retards sont assez fréquents, souvent en raison des conditions météo des provinces éloignées. Les grèves perturbent également régulièrement le trafic aérien.
Le train
Après avoir été l’un des réseaux ferroviaires les plus développés au monde, un grand nombre de lignes de trains sont aujourd’hui hors service suite au manque d’entretien ou aux conflits sociaux engendrés par les privatisations des années 1990. Les trains encore en circulation sont souvent en assez mauvais état à l’exception des trains touristiques comme le Tren del Fin del Mundo à Ushuaïa et le Tren a las Nubes dans le nord du pays.
Cependant, depuis quelques mois, beaucoup d’efforts ont été fait pour réhabiliter les lignes de train : la ligne Buenos Aires – Mar del Plata a rouvert et il y a également un train qui permet de rejoindre la capitale à la ville de Cordoba. Cependant, le temps de trajet est souvent plus long qu’en bus.
À Buenos Aires, le système de train pour relier le centre à la banlieue est assez bien développé et il coûte souvent moins cher de prendre le train que le bus. La gare de Constitucion permet de rejoindre les quartiers sud, l’ouest et le Nord.
La voiture
Pour louer une voiture, votre permis de conduire français et votre passeport (originaux) sont obligatoires. Le permis de conduire international n’est plus indispensable mais nous vous conseillons quand même d’en faire la demande, au plus 6 mois avant votre départ, il est gratuit et peut toujours être utile.
Dépôt de garantie
Lors de la location, le loueur pourra vous demander de faire un dépôt de garantie, pour s’assurer une sécurité en cas de problème avec le véhicule, avec une carte de crédit (différente d’une carte de débit), ce qui est le cas dans beaucoup de pays.
Si vous n’en avez pas, des solutions sont possibles. Vous pouvez trouver des loueurs qui acceptent de prendre un dépôt de garantie en espèce, qu’ils vous rendent à la fin de la location s’il n’y a pas eu de dommages. Attention, le montant en espèce est souvent assez important, il faut avoir assez sur vous. Vous pouvez également proposer de laisser vos coordonnées de carte de débit. Ces deux options présentent des risques évidents. Essayez de choisir une agence de location qui vous aura été recommandée et dont les avis sont positifs.
Sécurité et assurances
Sachez que la location de voiture en Argentine est assez courante puisque les espaces sont tellement grands que pour les visiter correctement, la liberté d’une voiture pour un roadtrip est souvent l’idéal.
Cependant, les garanties et les assurances ne sont pas toujours les mêmes que celles que nous connaissons en Europe et vous entendrez de nombreuses histoires de personnes qui se “sont fait avoir”. Il arrive que le loueur demande un supplément de paiement pour des raisons obscures au moment de rendre la voiture à la fin du voyage ou qu’il exige le paiement d’un pneu neuf pour remplacer celui crevé par acte de vandalisme, alors même que les locataires n’ont aucune responsabilité et ont fait une déposition au commissariat (histoires vraies). À vous de voir si vous payez ou non.
Les loueurs internationaux (Hertz, Europcar, Avis) pratiquent les mêmes prix qu’en Europe et les loueurs argentins ne sont pas beaucoup moins chers. Renseignez-vous auparavant sur les compagnies de location les plus fiables. Renseignez-vous également sur les modèles de voiture recommandés en fonction des trajets que vous voulez faire. Les routes sont parfois des pistes de 40 km avec des cailloux tranchants, certaines voitures sont plus adaptées que d’autres.
Conduite
Le code de la route est peu respecté mais les feux de croisement doivent être allumés sur route, même la journée. Les véhicules les plus gros sont prioritaires. Beaucoup d’Argentins préfèrent ne pas rouler la nuit, pour des questions de sécurité (accidents comme vols) et il est plus sage de faire comme eux.
Pour sortir du pays avec une voiture de location, il faut demander une autorisation de sortie de territoire aux autorités.
Il est plus simple d’acheter une voiture quand on possède le DNI, notamment si on souhaite sortir du territoire argentin avec. Dans tous les cas, il faut obtenir le certificat d’immatriculation (tarjeta verde), ce qui peut être assez long. Il y a également une patente (vignette) à payer une ou deux fois par an suivant les provinces.
L’assurance est obligatoire mais il faut posséder le permis de conduire argentin pour y souscrire. Cependant, comme les assurances ne sont pas nominatives mais couvrent tout conducteur d’une voiture donc il est envisageable de demander à une autre personne de souscrire à l’assurance de votre voiture.
Quant au permis de conduire argentin, il faut être en possession du DNI pour l’obtenir. En tant que pvtiste, vous pouvez vous servir de votre permis de conduire français et international pour conduire dans le pays. Cependant, si vous souhaitez rester en Argentine après votre séjour et demander votre résidence temporaire ou permanente, il faudra alors faire une demande de permis argentin (pour plus d’informations rendez-vous sur le site du consulat).
À lire : Découvrir la vanlife en Argentine
Le vélo
Dans certaines régions, le vélo est un excellent moyen d’explorer, que ce soit dans les vignobles ou dans les parcs. Des vélos de location sont disponibles dans les grandes villes.
Certains endroits commencent également à développer des systèmes de location de vélo temporaire comme par exemple ecobici à Buenos Aires.
Les transports en commun
Dans les grandes villes, on trouve toujours un service de colectivos, voire des tramways, plus ou moins évident à comprendre. Les plans sont rares, mais si vous avez une bonne application GPS, elle devrait facilement vous renseigner sur le trajet à suivre pour atteindre votre destination.
À Buenos Aires, vous devez absolument vous procurer une carte SUBE afin de pouvoir payer vos tickets de bus, de métro ou bien de train. La bonne nouvelle est que plusieurs villes du pays ont adopté le même système et votre carte SUBE vous permet également de vous déplacer à Bariloche, Mendoza et Ushuaïa par exemple.
Pour les transports de Buenos Aires en particulier, direction notre dossier sur Buenos Aires.
Le transport est particulièrement touché par l’inflation ces derniers mois et vous pourrez de vous-même observer une forte augmentation en quelques semaines.
Le stop
Faire du stop est la façon la plus économique de voyager car c’est gratuit. Cependant, cela présente également des défis. En Argentine, le stop est bien accepté, que ce soit pour de longs trajets ou de courtes distances. Voici quelques conseils pour optimiser votre expérience :
- Où faire du stop ? Certaines régions sont particulièrement propices au stop, comme la Patagonie, les régions andines (Salta, Jujuy) et certains trajets côtiers comme la route entre Buenos Aires et Mar del Plata. Il est préférable de ne pas faire de stop dans les grandes villes et dans les grandes zones désertiques pour des questions de sécurité.
- Où se placer pour faire du stop ? Choisissez soigneusement votre emplacement et votre sens de circulation. Les sorties de villes, les stations services, les zones à vitesse réduite et les ronds-points sont souvent des points de rencontre stratégiques pour croiser de nombreux véhicules et discuter avec les conducteur·ice·s.
- Comment communiquer ? Une bonne communication et une évaluation rapide de la situation sont essentielles.
- Utilisez un langage amical et respectueux ;
- Soyez clair·e sur la direction et la destination : parfois les voitures ne vont pas directement où vous voulez, mais elles peuvent vous rapprocher d’un point stratégique.
- Évaluez la sécurité : si quelque chose vous met mal à l’aise, vous pouvez refuser poliment de monter.
- Ne pas insister : si un·e conducteur·rice refuse, la patience est de mise.
- Profitez du voyage : l’une des particularités du stop en Argentine c’est que les personnes qui s’arrêtent sont souvent des locaux, même dans des zones très touristiques. Si vous voyez qu’ils sont ouverts à la discussion, le plus souvent c’est le cas, n’hésitez pas à leur poser des questions. Ce seront vos meilleurs guides.
- Prendre son temps et avoir un plan B : préparez-vous à être flexible et à attendre, car il faut parfois attendre plusieurs heures avant qu’une voiture ne s’arrête. Prévoyez également une solution de repli, un plan B, pour prendre le bus ou trouver un autre endroit où passer la nuit.
(5) Commentaires
Bonjour, merci pour votre blog!
Vous ne parlez pas d’un achat de véhicule argentin. Comment cela fonctionne ? Est il possible ensuite de passer les frontières ? Merci d’avance
Je ne sais pas si la partie sur les trains a été mise à jour, mais il faudrait ! J’ai pris plusieurs fois le train (de longue distance) de/vers Buenos Aires, et c’était toujours très bien (mieux qu’un train corail !), et aucun problème de retard. Il est vrai que c’est plus long que le bus par contre, mais c’est aussi beaucoup moins cher.
Les lignes sont listées sur internet ici : https://www.argentina.gob.ar/trenes-argentinos/horarios-recorridos-tarifas/servicios-regionales-larga-distancia
Je ne suis pas d’accord pour le permis international, j’ai déjà loué une voiture à Salta en Septembre 2013 et ils ne m’ont pas demandé de permis international juste mon permis français, et c’était chez Avis.
Il arrive effectivement que certains loueurs acceptent le permis de conduire français seul et, ce, dans tous les pays.
Néanmoins la législation argentine exige le permis de conduire international, donc tout loueur est en droit de l’exiger.
Le permis de conduire international étant gratuit, il est plus que recommandé de l’avoir quand on est à l’étranger. Il peut également servir de 2nd pièce d’identité puisqu’il est traduit dans un grand nombre de langues et peut être exigé lors d’un contrôle de police auprès du conducteur.
Bonjour! Le permis international peut être une bonne chose, d’autant plus qu’il est gratuit et rapide à obtenir. Néanmoins, après avoir loué des voitures dans plusieurs provinces argentines, ils ne me l’ont jamais demandé, se contentant sans problème du permis français. Dans les faits, la règle veut que tu présentes ton permis français si tu n’as que ton passeport et un permis argentin si tu as le DNI (temporaire ou définitif, après 3 renouvellement). Jusqu’à présent, lors des contrôles, je montrais simplement le permis français et le passeport, mais maintenant que le tampon du DNI est sur mon passeport, je vais devoir passer le permis argentin (juste l’examen théorique) même si la plupart du temps, la maréchaussée n’a aucune idée de ce que doit présenter un étranger, a fortiori extra-Mercosur.
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