Les animaux marins du Canada (baleine, phoque...)
Des eaux glacées de l’Atlantique aux côtes sauvages du Pacifique, le Canada abrite une faune marine d’une richesse exceptionnelle. Baleines, bélugas, phoques ou orques… autant d’animaux fascinants qu’on peut observer tout en respectant leur habitat.
Les baleines
Où les voir ?
Les baleines sont visibles sur les deux côtes canadiennes, mais les meilleurs sites d’observation se trouvent :
- Au Québec, dans le Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent (entre Tadoussac et Les Escoumins).
- Sur la côte pacifique, autour de l’île de Vancouver (notamment Tofino, Ucluelet, Telegraph Cove ou Victoria).
- À Terre-Neuve, où certaines viennent se nourrir en été.
Les principales espèces observées
Le Canada abrite plusieurs espèces de baleines qu’il est possible d’observer au fil des saisons. Le rorqual bleu, géant des mers pouvant atteindre jusqu’à 30 mètres de long, est le plus impressionnant, mais aussi le plus rare : on l’aperçoit parfois dans le golfe du Saint-Laurent. Plus fréquent, le rorqual commun traverse régulièrement les eaux du Saint-Laurent et fait partie des espèces les plus observées lors des sorties en mer. Le petit rorqual (ou minke whale), plus discret, est la baleine la plus commune au Canada, aussi bien sur la côte Atlantique que sur la côte Pacifique. Enfin, la baleine à bosse, reconnaissable à ses sauts spectaculaires et à ses chants mélodieux, se rencontre principalement en Colombie-Britannique et au large de Terre-Neuve, où elle offre aux visiteurs des spectacles inoubliables.
Le meilleur moment : de mai à octobre, avec un pic entre août et septembre. À Tadoussac ou aux Escoumins, il est possible d’en voir directement depuis la rive.

Le béluga
Un animal emblématique du Saint-Laurent
Le béluga du Saint-Laurent est sans doute le mammifère marin le plus connu du Québec. Blanc, curieux et sociable, il vit à l’année dans l’estuaire du Saint-Laurent.
Malheureusement, cette population est aujourd’hui menacée : la pollution, le bruit et les collisions avec les bateaux fragilisent l’espèce. Il est interdit de s’approcher à moins de 400 mètres des bélugas.
Où l’observer ?
- Depuis la rive à Baie-Sainte-Catherine, Tadoussac ou Les Bergeronnes.
- En été, au Manitoba, des milliers de bélugas remontent la rivière Churchill pour mettre bas, un spectacle unique au monde !
Les orques
Les stars de la côte pacifique
Sur la côte ouest, et notamment autour de l’île de Vancouver, on trouve deux types d’orques :
- Les orques résidentes du Sud, qui se nourrissent principalement de saumons et vivent en groupe familial.
- Les orques migratrices ou de passage, qui se déplacent davantage et chassent parfois des mammifères marins.
Elles sont visibles de mai à octobre, principalement autour de Victoria, Telegraph Cove et dans les détroits entre l’île de Vancouver et le continent.
Leur population est très menacée, notamment à cause du manque de saumons et du trafic maritime. Il est interdit de s’en approcher à moins de 200 mètres, voire 400 mètres dans certaines zones protégées.
Les phoques et les lions de mer
Des animaux omniprésents
On compte plusieurs espèces de phoques au Canada :
- Phoque commun et phoque gris : sur les côtes de l’Atlantique et dans le Saint-Laurent.
- Phoque du Groenland et phoque annelé : dans le Grand Nord.
- Phoque du port (harbor seal) : très présent sur la côte pacifique.
Sur la côte ouest, vous rencontrerez aussi de grandes colonies de lions de mer (ou otaries de Steller).
Ils se reposent souvent sur des rochers en bord de mer, et leurs “chants” puissants s’entendent parfois à des kilomètres.
Où les voir ?
- En Colombie-Britannique : à Tofino, Ucluelet, Victoria ou Nanaimo.
- Sur la côte est : autour de Percé, Forillon ou l’île de la Madeleine.
- Dans le nord du Québec : certaines espèces de phoques remontent jusqu’à la baie d’Hudson.
Même s’ils paraissent inoffensifs, les phoques et otaries sont protégés. Ne vous approchez jamais à moins de 100 mètres et ne les nourrissez pas.
Les morses et les narvals
Dans le Grand Nord canadien
Les morses et les narvals vivent dans les eaux froides de l’Arctique canadien (Nunavut, Territoires du Nord-Ouest, nord du Québec). Ce sont des espèces très sensibles aux perturbations humaines et aux changements climatiques.
Le narval, reconnaissable à sa longue défense torsadée, vit uniquement dans l’Arctique et reste difficile à observer.
Le morse, avec ses grandes défenses et son poids impressionnant, se déplace entre la banquise et les plages de gravier. Pour les voir, il faut généralement participer à une expédition encadrée dans le nord du pays.
Quand partir observer les animaux marins ?
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Région
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Meilleure période
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Espèces phares
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Observation depuis
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Tadoussac / Les Escoumins (Québec)
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Mai à octobre
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Baleines/bélugas/phoques
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Rive/bateau/zodiac
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Côte pacifique (Colombie-Britannique)
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Avril à octobre
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Orques/baleines à bosse/lions de mer
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Bateau/kayak/rivage
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Terre-Neuve-et-Labrador
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Juin à août
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Baleines à bosse/rorquals/macareux
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Falaises/croisières
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Churchill (Manitoba)
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Juillet à septembre
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Bélugas/ours polaires
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Croisières/observation terrestre
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Nord (Nunavut/Arctique)
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Été arctique (juin à août)
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Narvals/morses/phoques du Groenland
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Expéditions encadrées
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(76) Commentaires
Je me rends une fois par an en Colombie-Britannique (sauf en 2020, bien sûr) et je croise à chaque fois des ours noirs (ou baribals) en forêt (je sais même où les trouver dans « mes » zones habituelles).
C’est une des régions où ils sont le plus nombreux : quelque 175.000 individus. C’est dire que les chances d’en croiser un est important lors de vos balades.
Cependant, il y a très peu de risque de se faire agresser par eux : ils préfèrent en général mettre de la distance. J’en ai même filmé plusieurs fois à courte distance sans qu’ils montrent une quelconque agressivité.
Selon le NABC, il n’y a eu que 60 ou 61 attaques mortelles dans toute l’Amérique du Nord au 20e siècle alors que la population d’ours noirs est estimée entre 750.000 et 1 million d’individus.
Je vous conseille d’aller voir le site du North American Bear Center (NABC) (https://bear.org/) pour en savoir plus sur les ours nordaméricains.
Un ours noir n’est pas un grizzli ni un ours blanc !
Il y a des bisons en saskatchewan et même des antilopes dans le sud de la province !
Pour avoir vu un ours de très près au Parc de la Gatineau, je peux dire que lui parler calmement marche très bien. Il m’a regardé deux minutes, a tourné la tête et s’est en allé doucement vers une autre direction. Le mieux, c’est de se concentrer sur ce qu’on dit : « Hé mon gros, qu’est-ce que tu fais là ? Tu m’as surpris ! J’espère que je ne te fais pas peur… » Verbaliser ses émotions, ça permet d’éviter les réactions de panique. Paniquer, c’est finir en casse-croûte 🙂
Dans les eaux profondes il y a les orques aussi je ne crois pas l’avoir vu.
Merci pour le dossier!
Tu n’en parles pas et j’ai pas vraiment envie d’en voir, mais y-a-t-il beaucoup de tiques dans les forêts canadiennes? Je demande parce que là où j’habite en France elles pullulent et je connais plusieurs personnes qui ont la maladie de Lyme (une saloperie).
Désolée pour la réponse très tardive !
Je ne me suis jamais fait piquer, mais je suppose qu’il y en a comme dans toutes les forêts ou il y a des herbes hautes… (j’ai quand même chopé la maladie de Lyme, heureusement traitée à temps pour pouvoir m’en débarrasser, mais c’est pas marrant, donc je fais gaffe maintenant !)
https://www.phac-aspc.gc.ca/id-mi/lyme-fs-fra.php
C’est toujours moins qu’en Meuse donc. J’en récupère régulièrement une vingtaine par ballade.
C’est super que tu est pu enrayé la maladie au début! Sais-tu comment tu l’as attrapé si tu ne t’es pas fait piquer? Je croyais qu’elle se transmettais seulement par les tiques.
Je n’ai effectivement jamais remarqué de tique sur moi, et après inspection (après avoir détecté la maladie), je n’avais rien, même pas de traces de piqure ! La théorie la plus plausible serait donc que c’était une jeune tique qui m’a piqué : les jeunes tiques n’ont pas encore assez de force pour rester accrocher…
Je précise « je me suis jamais fait piquer au Canada », c’est vrai que ça portait à confusion 😀 Mais du coup, oui, j’ai du me faire piquer en France vu que j’ai chopé Lyme 🙁
C’est que ça peu mettre du temps à se déclarer.
Merci pour les infos!
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