- Âge au début du PVT : 24 ans
- PVT :solo à Toronto (Ontario) puis à Saint-Just-de-Bretenières (Québec) en octobre 2018
- Domaine professionnel : Marketing et communication
- Activité professionnelle au Canada : Communication digitale puis guide de chiens de traîneau
- Économies en arrivant : 6 000 euros
De belles rencontres en ligne !
La première mésaventure est arrivée pile poil quand j’ai atterri. J’avais un Airbnb de réservé, sauf que quand j’ai atterri et que j’ai allumé mon téléphone, bah… j’ai appris que mon Airbnb était annulé ! J’avais pas de backup, je connaissais vraiment personne, je suis arrivé vraiment… on va dire… nu, à Toronto. J’ai appelé Airbnb pour savoir si y avait pas une solution… Je me suis retrouvé face à l’agent d’immigration avec Airbnb au téléphone… Au final, j’ai mis un message sur le groupe facebook « pvtistes à Toronto », pour savoir si quelqu’un pouvait pas me prêter un petit canapé ce soir-là… Quelqu’un m’a répondu, il s’appelle Théo (moi je m’appelle Théophile, c’est ça qui était marrant !) et il m’a dit : « T’as qu’à venir dormir à la maison ». Il m’a hébergé pour une nuit et ça s’est transformé en une amitié tonitruante puisqu’encore aujourd’hui c’est quasiment un de mes meilleurs amis !
Je suis pas trop de ce tempérament de demander de l’aide sur les réseaux sociaux mais du coup je me suis dit… Qui ne tente rien n’a rien. Il y a toujours des gens gentils.
Vivre à Toronto la multiculturelle
Typiquement, Toronto, c’est des gens du monde entier. C’était ça qui était cool, mon quartier était top. Chinatown à Toronto, c’est assez bruyant mais j’étais deux rues derrière donc j’entendais rien, il y avait des coffee shops en bas de chez moi, j’adorais ça, tous les week ends, j’allais me prendre un café !
Toronto, c’est une ville superbe, une ville qui est vraiment à l’image de l’Amérique : c’est plus proche des États-Unis que du côté québécois. Ils ont beaucoup de relations avec les Américains sur le commerce. C’est une ville qui est hyper étendue, hyper grande. Mon premier souvenir, c’est quand je suis allé chercher un sac à dos au bout de la ligne jaune du métro, du côté de Vaughan : j’ai mis plus d’une heure pour y aller !
Y a des condos qui sortent comme des champignons, c’est incroyable comment ça se construit et d’un autre côté, les prix explosent. Tous les quartiers sont différents, c’est cool. Dans la ville, y a une bonne vibe, les gens sont gentils. J’ai travaillé un peu dans le downtown donc du coup c’était une autre facette, beaucoup plus business, finance, un côté que j’aime moins. Ce qui manque, à Toronto, c’est l’aspect culturel et historique. Y a pas grand-chose comparé aux villes européennes, ça me manquait un petit peu.
J’ai commencé à travailler et mon contrat, c’était du 18 $ de l’heure, ça me faisait entre 1 600 et 1 800 $ par mois. Je suis pas un grand dépensier donc avec 1 800 $, j’arrivais à vivre, mais parce que je faisais attention à mon argent ! À côté, y a des charges telles que le transport en commun qui coûte 150 $ par mois, le téléphone qui coûte assez cher de manière générale au Canada… Je travaillais pour un restaurant healthy (nourriture saine), j’avais la bouffe offerte le midi, ça, ça m’épargnait énormément !
Écouter ses envies profondes et saisir les opportunités
Au fond de moi, je sentais que je vivais pas l’aventure d’un PVT au Canada à fond. C’est comme s’il me manquait quelque chose. Au final, je me suis dit que j’allais peut-être aller à Montréal pour économiser un peu d’argent avant de m’offrir un voyage. Mais finalement, je me suis dit : « Je peux peut-être trouver un autre métier ». Je voulais prendre plus de temps pour moi, pour réfléchir à ce que je voulais faire pour l’après Canada. Y avait quand même un voyage en tête qui se préparait, je voulais partir avec mon sac à dos. Au final, je me suis dit : « Je vais partir dans une ferme ». J’avais vu une annonce sur Facebook d’une dame qui cherchait des gens pour venir l’aider dans une pourvoirie qui faisait du chien de traîneau.
J’ai postulé aussi pour faire handler, c’est les assistants des guides de chiens de traîneau. J’avais eu une proposition à Lévis, à côté de Québec, et aussi de cette pourvoirie où je suis, à Saint-Just-de-Bretenières, à deux bonnes heures de Québec. On est pas loin de la frontière du Maine. J’ai choisi ça !
Il s’avère qu’au mois de novembre, on a eu la première chute de neige donc on a commencé à entraîner les chiens. J’avais aucune expérience avec les chiens de traîneaux ou même avec les chiens ! Y a pas besoin de qualifications ni de diplômes pour faire ça, c’est plus de l’envie, de la motivation et de la débrouillardise…
Tout le premier mois, y a une période d’entraînement des chiens ! Les chiens ne courent pas l’été donc du coup, faut les réhabituer. Faut partir du principe que les chiens, c’est comme des athlètes de haut niveau ! Tous les jours, on les entraîne. Forcément, j’ai pas conduit le traîneau dès le début. À force de connaître les routes dans la forêt, j’ai commencé à mener moi-même mes randonnées avec les clients.
Forcément, y a une certaine fierté. Je suis content de faire ça et ça me met des petites étoiles dans les yeux… Je vois des paysages magnifiques quand je pars avec les chiens. J’ai vraiment cette impression de faire un truc qui est unique et je suis payé à faire ça ! Ça me permet de mettre de l’argent de côté. Je suis à 12,50 $ de l’heure et je suis logé.
Au Québec, il y a une appellation pour les chenils, qui s’appelle Ecotourisme Québécois, et qui certifie que le chenil respecte des critères de propreté et de respect des animaux. Il est délivré par la MAPAQ, qui est un organisme qui vérifie que les chiens sont bien traités, bien nourris.
Profiter de l’expérience PVT Canada à fond
J’ai un peu de mal des fois quand on me dit : « Moi je suis venu ici pour m’installer ». Y a pas mal de gens sur Toronto qui me disaient : « Moi je viens ici et je cumule les mois de travail pour demander ma RP ». Mais ils disent ça avant même de savoir comment est la ville et comment sont les gens ! J’ai pas l’impression qu’ils vivent des choses extraordinaires alors que c’est quand même le but !
Je ne veux pas rester ici parce que je pense qu’il y a autre chose à découvrir ailleurs, c’est aussi simple que ça ! *Rires* Quand je suis arrivé ici, j’avais aucune intention de m’installer pour la vie, à moins qu’il y ait vraiment une rencontre… Je suis venu pour vivre une aventure, pour vivre quelque chose ! On verra ce qui se passe au fil du temps, je m’étais fixé comme challenge un an à Toronto et je l’ai fait, puis six mois ici, et après, j’aviserai !
Aucun commentaire
{{like.username}}
Chargement...
Voir plus