4Cordiste : Valentin (2016)

Bonjour ! Peux-tu te présenter en quelques lignes ?

Je m’appelle Valentin, j’ai 23 ans et je viens de Digne-Les-Bains. Je suis arrivé en Nouvelle-Zélande, à Queenstown, en octobre 2015 avec un working holiday visa. J’ai commencé mon année en voyageant sur l’Île du Sud durant 3 mois, avec des Français rencontrés sur Queenstown, après avoir acheté une voiture.

Quelles formalités as-tu accomplies avant de partir pour pouvoir être cordiste en Nouvelle-Zélande ?

J’ai passé une formation française de cordiste qui s’appelle CQP (certification de qualification professionnelle) et j’ai passé la formation IRATA 1 (International Rope Access Trade Association), qui me permet de travailler dans le monde entier. De ce fait, je peux travailler sans aucune restriction. L’IRATA 1 coûte environ 1 500 €. Je l’ai suivie en Ardèche.

Dans ce métier, il est nécessaire d’avoir son propre matériel (EPI : équipement de protection individuelle, le harnais, le casque…). Du coup, j’ai amené mon matériel de travail avec moi, ce qui a bien alourdi mon sac !!

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Comment s’est passée ta recherche d’emploi ?

En étant sur Christchurch, j’ai commencé à démarcher les entreprises de travaux en hauteur sur corde, en leur envoyant mon CV par e-mail. Il faut savoir qu’il n’y a pas énormément d’entreprises de ce type dans l’Île du Sud, la majorité se trouve à Christchurch. Sur l’Île du Nord, il y a plus d’entreprises, surtout à Wellington et Auckland.

J’ai envoyé une trentaine de CV et je n’ai eu qu’une seule réponse positive, de la part d’une entreprise de New Plymouth qui m’a proposé un entretien. Il s’est passé environ 2 mois entre le début de mes recherches et le début de mon contrat.

Comment s’est passé ton entretien ?

J’ai été reçu par les 2 patrons de la boîte, ils m’ont posé quelques questions techniques, sur le genre de matériel que j’utilise et sur les formations que j’avais suivies. Ils ont demandé à voir ma carte de membre IRATA.

Quel genre de missions fais-tu dans le cadre de ton travail à New Plymouth ?

Chaque entreprise a sa spécificité. Celle pour laquelle je travaille s’occupe plutôt du nettoyage et de la peinture en façades de building, on a également pas mal de traitement de rouille, du fait que New Plymouth est une ville côtière.

Cordiste en Nouvelle-Zelande - Valentin en action 2

Dans l’équipe, on est 5 : 2 Français et 3 Kiwis, dont les 2 patrons. L’ambiance est bonne, ce qui est important vu qu’on travaille toujours en binôme, pour des questions de sécurité. On n’est donc jamais seul.

Peux-tu comparer ton expérience de cordiste en Nouvelle-Zélande et celle que tu avais en France  ?

En France, j’exerçais depuis 3 ans et je construisais des parcours accrobranche et via ferrata (sur falaise). J’ai également eu l’opportunité de travailler dans une entreprise qui a des chantiers dans le monde entier, donc j’ai pu faire des chantiers en Europe, notamment en Norvège. En France, je gagnais entre 2 000 et 2 500 €, le salaire étant basé sur l’expérience et le domaine dans lequel tu exerces. Par exemple, un cordiste en industrie gagne plus qu’un cordiste en urbain.

En Nouvelle-Zélande, je gagne 25 $ de l’heure et je travaille 50 heures par semaine, en moyenne. Lors de l’entretien, on m’a demandé combien je souhaitais être payé, j’ai dit 25 $ et ils ont accepté.
J’aurais peut-être pu demander plus mais j’ai pris en compte le fait qu’il s’agissait de ma 1re expérience en Nouvelle-Zélande et que c’était le seul entretien que j’avais obtenu. Si je viens à changer d’entreprise, il est probable que je demande un salaire plus élevé.

Il ne faut pas oublier que j’ai dû amener mon propre matériel et suivre une formation complémentaire pour me permettre de pouvoir exercer mon métier ici, ce qui entraîne des frais et justifie un salaire plus élevé que celui auquel peuvent prétendre la majorité des pvtistes.

Du fait de mon statut « contractor », je ne suis pas soumis à l’imposition de mes revenus, ce qui représente un avantage supplémentaire.

Quels conseils peux-tu donner aux cordistes qui souhaitent aller en Nouvelle-Zélande ?

Il est important de faire ses recherches entre décembre et février, sachant qu’à Noël, en Nouvelle-Zélande, ce sont les grandes vacances et que donc, peu d’entreprises embauchent à cette période. Il est indispensable d’être titulaire de l’IRATA, et il est plus facile d’être embauché avec le niveau 2 qu’avec le niveau 1.

Avoir connaissance du vocabulaire lié au métier de cordiste (en anglais) est un plus pour la recherche d’emploi et permet de se simplifier la vie au quotidien. On parle d’abseiler pour un cordiste. Pour les nœuds, par exemple on parle de « butterfly alpine », de « figure 8 »… Le nœud de cabestan c’est « clove hitch ».

Un autre truc sympa pour les cordistes qui veulent venir en Nouvelle-Zélande, c’est qu’il y a énormément de spots de grimpe. Le meilleur spot que j’ai testé c’est à Queenstown, Wye Creek.

Cordiste en Nouelle-Zelande - Escalade Queenstown

La vue est incroyable, avec le lac Wakatipu et les montagnes « The Remarkables ».

J’ai trouvé un site super bien fait pour les grimpeurs (Climbing away), sur lequel on trouve tous les spots et toutes les infos nécessaires pour chaque site. On peut également partager des spots que l’on recommande et qui ne seraient pas encore référencés.

Après 5 mois en Nouvelle-Zélande, quel bilan peux-tu faire ?

J’apprécie le fait de pouvoir me poser dans un endroit pour plusieurs mois. Je suis content de pouvoir exercer mon métier ici. Mon entreprise m’a proposé un sponsorship afin que je puisse rester en Nouvelle-Zélande, mais je ne sais pas encore si je souhaite prolonger l’expérience et rester à New Plymouth. On verra bien !

A lire également : la discussion Cordiste (abseiling) en Nouvelle-Zélande de notre forum.

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Pamela

Voyageuse belge depuis 2012, j'ai vécu aux USA, aux Bahamas et en Nouvelle-Zélande pendant 5 ans, avant de m'envoler pour l'Australie où je vis actuellement. Je partage avec vous mes meilleurs tips grâce à pvtistes.net et vous accompagne dans votre préparation au départ

Belgian traveler since 2012. I have lived in the USA, the Bahamas in New Zealand for 5 years, before moving to Australia where I now live. I share my best tips with you and I help you prepare for your big adventure.

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(9) Commentaires

Souleymane I |

est ce qu’il y’a PVT entre NOUVELLE ZELANDE LE MALI

Pamela I |

Salut,

Malheureusement, il n’existe pas d’accord entre la Nouvelle-Zélande et le Mali en ce qui concerne le PVT. Tu peux retrouver les différents visas sur le site de l’immigration néo-zélandaise.

Belle journée,

Pamela

Oury I |

Bonjour Pamela.
Je suis en République de Guinée et j’aimerais tenter un Pvt pour la nouvelle zelande. Est ce possible ?

Pamela I |

Salut,

Malheureusement, le PVT Nouvelle-Zélande n’est pas disponible pour les citoyens de République de Guinée. Tu peux retrouver les visas disponibles sur le site de l’immigration.

Belle journée,

Pamela

Wandja7 I |

Suis en République démocratique du Congo comment je peux faire pour travailler comme pvt en Australie

Enola I |

Bonjour,

Malheureusement, l’Australie n’a pas d’accord avec le Congo pour le PVT. Mais tu peux regarder du côté des autres types de visas possibles https://pvtistes.net/dossiers/visas-tourisme-etudes-travailler-en-australie/

Giuseppe I |

Bonjour, il y aurait-il une ville la plus optimal pour trouver du travaille comme Perth en Australie, dans le secteur des fermes ( picking, packing, etc..).

Pamela I |

Salut Giuseppe,
Tu peux trouver ces types de jobs un peu partout en Nouvelle-Zélande. Les régions de Tauranga, Hawke’s Bay, et Nelson sont des régions plutôt abondantes (parmi tant d’autres).

Belle journée 🙂

Mahamadou I |

bonjour je souhaite m’installer en nouvelle Zélande