6Housesitting (HelpX) : Alexandra (2016)


HelpX

Alexandra, d’où viens-tu et où es-tu en ce moment ?

Je viens de l’Oise (chuuut faut pas le dire trop fort) et j’habite à Paris (ou alentours) depuis 10 ans maintenant. Depuis le retour (il y a 10 jours !), je suis en banlieue Sud de Paris, chez les parents de mon chéri (oui, oui, on vit chez les parents et tout se passe bien :-D).

Est-ce que c’était la première fois que tu vivais à l’étranger ?

Oui !

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Que faisais-tu en France avant de partir pour la Nouvelle-Zélande ?

Avant de partir… J’étais libraire-serveuse dans une librairie-restaurant à côté de Versailles. Je n’aime plus trop me définir par mon métier, mais il faut bien avouer que c’est (un peu) ma passion et que je ne faisais pas grand chose d’autre. A part un peu de marche, de visites de châteaux et de pâtisseries (pas assez souvent, aux dires de mes proches).

Pourquoi cette envie de t’envoler pour la Nouvelle-Zélande ?

L’idée de base était de partir au Canada, avec un PVT et les difficultés que l’on sait, mais quand j’ai eu le St-Graal et pas mon chéri, on s’est posé la question de quoi faire. Vu que je travaille dans le commerce, ce n’était pas facile pour moi de trouver un boulot avant de partir… On a fini par laisser tomber et après avoir vu Top of the lake de Jane Campion qui se passe aux alentours de Queenstown, on s’est dit que la Nouvelle-Zélande n’avait pas l’air si mal que ça.

Quel a été ton sentiment dominant au cours des 2 premières semaines ?

Je crois que je suis tombée profondément amoureuse du pays, il faut dire que c’était assez facile : on était hébergés chez une connaissance, donc on a pas été tout de suite confrontés aux auberges de jeunesse (d’ailleurs, on s’est toujours démerdés pour NE PAS aller en auberges de jeunesse), on a pu prendre le temps de découvrir Auckland pendant une semaine, il faisait un temps superbe et on a enchaîné sur un HelpX absolument génial à Helensville où on a passé la plupart de notre temps en NZ (il a été notre seconde maison entre chaque moment « voyage »). Plutôt positif, donc !

Comment s’est passée ta recherche d’emploi ?

Pas super. On avait juste un véhicule pour deux, donc je dépendais du bus pour aller bosser… Et les transports en commun, c’est pas trop ça (on a tout de suite moins envie de se plaindre du RER parisien après ça). On faisait un house-sitting (toujours à Helensville, où l’on avait fait nos deux premières semaines d’HelpX, pendant que les propriétaires étaient partis 3 mois en vacances en France) en même temps que l’on bossait donc je ne pouvais pas non plus me rapprocher de la « grande ville » pour être plus dispo. J’ai fini par trouver un job de packer dans une entreprise de repas congelés, ils ont été top et m’ont laissé choisir mes horaires, j’ai adoré bosser avec eux, même si le boulot n’envoie pas du rêve au premier abord.

Pour Pierre, ça a été plus facile, il travaille déjà dans le bâtiment en France donc avec les tremblements de terre c’était évident qu’il allait faire ça ici aussi, on savait qu’il trouverait n’importe où. Un appel de notre host (toujours les mêmes, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Je peux dire sans hésiter que ce premier HelpX est le début d’une belle et longue amitié) à l’un de ses amis qui bossait dans le bâtiment et il commençait le lendemain ! Il a bossé beaucoup plus longtemps que moi, du coup.

Quel était ton niveau d’anglais en arrivant ? Et maintenant ?

J’ai toujours aimé parler anglais, mais je crois que j’étais très scolaire et surtout très timide. Je n’osais pas prendre la parole devant des Français tellement j’avais honte… Maintenant, je pense que je peux dire que je parle couramment (je n’irais pas jusqu’à dire que je suis bilingue, je manque encore de beaucoup de mots), je ne lis quasiment plus qu’en anglais et ça, c’est trop bien !

Quelles sont tes plus grosses difficultés au quotidien ?

Je pensais que ce serait beaucoup plus difficile que ça, de vivre dans le van, loin de tout, au sein d’une culture différente, avec une autre langue et peu d’affaires, et surtout sans organisation, sans savoir ce que l’on ferait le lendemain (je suis du genre à faire un planning à l’heure quand on va à Londres, par exemple)… Au final, je crois que je n’ai pas tellement eu de grosses difficultés. Le froid m’a pas mal pesé.

Mon esprit peu optimiste a été la chose la plus difficile à gérer, je pense. Oh, et puis bien-sûr, la mécanique de la voiture (mais j’y reviens plus bas).

Je ne regrette pas grand chose, je suis contente d’avoir vécu ça, même si j’ai eu un peu de mal avec les voyages des autres. On a beaucoup tendance à se comparer et à trouver que son voyage est « moins bien » alors que ce n’est pas vrai. Notre voyage nous correspond et c’est le principal. On a eu une grosse galère de voiture (encore) à Christchurch et j’ai littéralement pété les plombs, je voulais rentrer à la maison. Mais on a serré les dents, on a payé et continué le voyage… Si on était rentrés à ce moment là, effectivement, j’aurai eu beaucoup de regrets et je serai revenue avec un énorme sentiment d’échec… Mais on a continué, on a fait notre tour de l’île du sud et c’était bien. Mais il était temps de rentrer. Si je devais regretter des choses : ne pas avoir passé plus de temps à Motueka, ne pas être allés à Taranaki, Napier et Cape Reinga. Mais on reviendra, un jour, avec plus d’argent et un gros camping-car assuré pour ne pas avoir de galères 😀

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Parle-nous de votre expérience via HelpX !

On a beaucoup aimé le principe du HelpX, même si je pense que c’est dû à la première famille chez qui on est allés, qui nous a aidés pour plein de choses et notamment pour parler anglais. Ils adoraient la France.

C’est marrant parce que les kiwis adorent les Français, ils ont tous une anecdote à raconter à propos de la France. Le HelpX nous a permis aussi de faire du house-sitting (garder une maison pendant que les propriétaires sont en vacances), chez la même première famille (donc) et un second à Rotorua, c’était génial, on devait juste s’occuper du chat et balayer les feuilles dans l’allée, ça nous a permis de vraiment profiter des environs, et je pense que ça a beaucoup contribué au fait qu’on a adoré Rotorua.
Par contre, on a senti une vraie différence entre les HelpX dans l’île du Nord et ceux dans l’île du Sud, et on a vite coupé court pour la seconde partie de notre voyage. Je ne sais pas si on est tombés sur des gens particuliers ou pas, mais il n’y avait que très peu d’échanges et beaucoup de boulot (genre nous emmener bosser sur un chantier pour lequel le mec est payé, donc « au black »), et on a eu l’impression que ça se retrouvait pas mal dans les annonces aussi.

En Nouvelle-Zélande, qu’est-ce qui te manquait ?

Clairement, la culture. Je ne sais pas tellement à quoi je m’attendais mais je trouve que ça manque d’une « vraie » identité culturelle : les relations avec les maoris, pas/peu d’architecture… Je suis très sensible à tout ça, j’adore me promener dans les musées, marcher dans les rues et regarder les beaux bâtiments, visiter des châteaux, et là, ça devient difficile. Si Wellington et Christchurch font un peu la blague, il ne faut pas chercher plus loin, ça ne sert à rien.

Les commerces ouverts tard aussi, tout ce qui est petit café est fermé à 16h30/17h et c’est franchement rageant (il reste bien sur les supermarchés, mais ça envoie tout de suite moins de rêve !).

Depuis que tu es rentrée, qu’est-ce qui te manque particulièrement ?

Euh, rien ? Non, allez, je vais faire un petit effort… La gentillesse des kiwis, les chants des oiseaux, la luminosité, le fait de ne pas être dans la découverte permanente et de ne pas s’éveiller avec une journée à construire. Le fait de ne pas faire la bise, le small talk et le respect des gens les uns envers les autres.

La question la plus difficile : quels sont tes plus beaux souvenirs ?

  • Le Tongariro Alpine Crossing en 8 heures sous un soleil magnifique mais encore très enneigé avec une équipe du tonnerre du genre que l’on oubliera pas et que l’on verra toujours une fois rentrés en France ;
  • Les belles rencontres que l’on a faites, il n’y en a pas eu tant que ça, mais de qualité ;
  • Milford Sound, l’endroit touristique mais on sait pourquoi (tout le monde ne sera pas d’accord avec moi) ;
  • Les Catlins (l’endroit pas tellement touristique mais qui mériterait vraiment de l’être), on y a passé deux jours et on a adoré ;
  • Mount Cook Village et les marches que l’on y a faites ;
  • L’île du Sud en général même si l’île du Nord est bien aussi ;
  • Wai-o-Tapu, Rotorua.
  • On a adoré McLarren Falls Park qui a été le premier vrai arrêt au début de notre road trip dans le Nord quand on est arrivés, c’est un parc fabuleux et très serein.

Globalement, le voyage en lui-même est un beau souvenir ! 😀

On s’est aussi pris deux semaines de vacances pour aller à Bali en juillet et contre toute attente j’ai adoré, j’ai vraiment envie d’y retourner ! Pourtant, je n’ai jamais été attirée par l’Asie, mais ça a été une bonne entrée en matière. On y a retrouvé des copains rencontrés en Nouvelle-Zélande et on y a passé des vacances inoubliables. Je crois que c’est à ce moment là que je me suis sentie réellement heureuse d’avoir tout plaqué pour partir, je n’aurais jamais vécu ça sinon.

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Quels conseils pourrais-tu donner aux pvtistes te succédant ?

Attention aux voitures, on ne le dira jamais assez. On a vraiment pas eu de chance avec les voitures (oui, les, puisqu’on en a eu deux). La première a été crashée par un kiwi alors que mon chéri travaillait sur un chantier (le mec n’avait pas d’assurance et ce qu’il faut faire c’est : porter plainte, ne faites pas comme nous qui pensions que les choses pourraient se régler à l’amiable), et la seconde nous a fait un joli petit joint de culasse, et on a même dû changer la culasse ! Je pense que la moitié de notre budget est partie dans le poste « voiture », c’est ça qui a plombé la fin de notre voyage et qui a fait que l’on est rentrés 1 mois et demi plus tôt que prévu. Alors faites gaffe à la voiture.

Ne pas prendre trop d’affaires aussi, j’ai emmené beaucoup trop et je le regrette. On trouve de tout sur place (même si pas toujours au même prix), et on se retrouve vite à vivre avec une semaine de fringues, pas plus. Oh, et prendre un sac à dos au lieu d’une valise, la mienne n’est jamais rentrée dans le van, je l’ai laissée pendant 10 mois à Helensville !

Qu’est ce que cette expérience t’a apporté, du point de vue personnel et professionnel ?

C’est pas celle-ci la question la plus difficile ? Professionnel : rien du tout même si je parle anglais maintenant, ce n’est pas vraiment ce qui est le plus important en librairie « classique ».

Personnel : bon, ben déjà, j’ai réalisé l’un de mes rêves qui était de tout plaquer pour partir, donc c’est forcément positif. J’ai appris à lâcher prise et à être plus en paix avec moi-même, même si ce n’est pas encore suffisant… Je me suis mise au yoga et à la méditation. Je marche presque sans être essoufflée. Notre couple a survécu à ces 10 mois, donc je pense qu’on est partis pour un bon moment encore (je rigole, s’il y a bien quelque chose dont je n’ai jamais douté, c’est de notre couple !).

Oh, et j’ai nourri des bébés moutons au biberon donc je peux mourir heureuse.

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Quels sont tes projets aujourd’hui ?

Franchement, je ne sais pas. Ce n’est pas facile de rentrer et de savoir quoi faire. On se dit qu’il faut surfer sur la vague et ne pas retomber dans la routine mais ce n’est pas facile, on a besoin d’avoir de nouveau de l’argent. On est un peu désemparés et on ne sait pas par où commencer…

On a un projet de tour d’Europe et du Royaume-Uni en C15… Mais on ne sait pas encore pour combien de temps ! Et puis on a aussi un projet d’avoir un bébé mouton qui s’appellerait Peluche… Mais ça, c’est pas pour tout de suite!

En tout cas, on reste pas loin de la France, la Nouvelle-Zélande est bien trop loin de tout, on veut pouvoir rentrer à la maison en cas de coup de mou. Je viens déjà de retrouver un petit boulot pour quelques semaines, donc on verra bien ce que tout ça va donner !

Consulter d’autres interviews de pvtistes…
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Pamela

Voyageuse belge depuis 2012, j'ai vécu aux USA, aux Bahamas et en Nouvelle-Zélande pendant 5 ans, avant de m'envoler pour l'Australie où je vis actuellement. Je partage avec vous mes meilleurs tips grâce à pvtistes.net et vous accompagne dans votre préparation au départ

Belgian traveler since 2012. I have lived in the USA, the Bahamas in New Zealand for 5 years, before moving to Australia where I now live. I share my best tips with you and I help you prepare for your big adventure.

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(9) Commentaires

Souleymane I |

est ce qu’il y’a PVT entre NOUVELLE ZELANDE LE MALI

Pamela I |

Salut,

Malheureusement, il n’existe pas d’accord entre la Nouvelle-Zélande et le Mali en ce qui concerne le PVT. Tu peux retrouver les différents visas sur le site de l’immigration néo-zélandaise.

Belle journée,

Pamela

Oury I |

Bonjour Pamela.
Je suis en République de Guinée et j’aimerais tenter un Pvt pour la nouvelle zelande. Est ce possible ?

Pamela I |

Salut,

Malheureusement, le PVT Nouvelle-Zélande n’est pas disponible pour les citoyens de République de Guinée. Tu peux retrouver les visas disponibles sur le site de l’immigration.

Belle journée,

Pamela

Wandja7 I |

Suis en République démocratique du Congo comment je peux faire pour travailler comme pvt en Australie

Enola I |

Bonjour,

Malheureusement, l’Australie n’a pas d’accord avec le Congo pour le PVT. Mais tu peux regarder du côté des autres types de visas possibles https://pvtistes.net/dossiers/visas-tourisme-etudes-travailler-en-australie/

Giuseppe I |

Bonjour, il y aurait-il une ville la plus optimal pour trouver du travaille comme Perth en Australie, dans le secteur des fermes ( picking, packing, etc..).

Pamela I |

Salut Giuseppe,
Tu peux trouver ces types de jobs un peu partout en Nouvelle-Zélande. Les régions de Tauranga, Hawke’s Bay, et Nelson sont des régions plutôt abondantes (parmi tant d’autres).

Belle journée 🙂

Mahamadou I |

bonjour je souhaite m’installer en nouvelle Zélande