Vous vous demandez quoi faire après votre PVT ? Avez-vous envisagé de reprendre des études au Québec ? Pour se perfectionner, pour acquérir de nouvelles compétences, pour se réorienter ou tout simplement pour pouvoir rester au Canada à la fin de son permis de travail, les raisons de reprendre des études au Québec ne manquent pas.

Pour Fu, étudiant chinois au baccalauréat en cinéma de 31 ans, l’important était de « faire quelque chose dont [il] pourrait être vraiment fier ». Justine, 30 ans et étudiante française à la maîtrise en relations industrielles, elle, cherchait à suivre une formation pratique et concrète qui lui permettrait de se réorienter facilement dans le secteur des ressources humaines. Audrey, Française de 31 ans, arrivée à la fin de son PVT, se demandait quant à elle comment prolonger son séjour au Québec. Elle a donc opté pour un D.E.S.S Media, Culture et Technologie. « À la base j’ai repris mes études pour avoir un permis et pouvoir rester à Montréal. Ensuite je me suis rendu compte que ce serait toujours bien d’avoir un diplôme étranger et que ça pourrait me permettre de rencontrer de nouvelles personnes », admet-elle.

La reprise d’études au Québec

Au Québec, reprendre des études à l’âge adulte est plutôt courant. En bon québécois, on parle de « retour aux études ». Chaque année, des milliers de Québécois et d’étrangers choisissent cette voie pour s’épanouir.

« Ici, il n’est pas mal vu de reconnaître qu’on s’est trompé ou de se rendre compte que nos valeurs ont changé. Faire des choix de carrière à 15 ans c’est un peu ingrat alors que tu ne sais pas ce que tu vas souper le soir-même » souligne Yan Galarneau, conseiller en information scolaire et professionnelle à l’Université de Montréal. Il cite notamment l’exemple de l’humoriste François Bellefeuille, d’abord vétérinaire, qui a choisi de se reconvertir.

« Le processus d’immigration peut aussi être le moment d’écouter ses valeurs profondes à la place de celles de la société d’origine », continu Yan Galarneau. « En immigrant, on est souvent seul, c’est le moment de s’émanciper des attentes de sa famille ».

Retourner aux études peut également être le moyen de « rapporter de nouvelles compétences dans ses bagages, de prendre le meilleur de chaque situation » note le conseiller habitué à accompagner les étudiants étrangers dans leurs choix.

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Une pédagogie qui séduit

Étudier dans la Belle Province demande aux étudiants étrangers de s’adapter à un nouveau système scolaire et de pensée. Pédagogie centrée sur la participation des étudiants, lectures obligatoires à effectuer chaque semaine, soutien du corps enseignant : il est attendu que les étudiant·e·s s’impliquent dans leur apprentissage, mais également que les professeur·e·s les accompagnent de près dans ce processus.
« Au début, j’ai été surprise par l’approche pédagogique des professeurs », reconnaît Agathe, 24 ans, étudiante au D.E.S.S en Éducation. « Ici, les cours ne sont pas magistraux, l’étudiant fait plutôt partie intégrante du système. Il s’agit alors de participer activement, d’effectuer de nombreux travaux en équipe et d’apprendre à travailler en autonomie ».

Même sentiment chez Audrey qui admet s’être sentie perdue au début : « Cela faisait plusieurs années que je n’avais pas étudié, donc il a fallu que je me remette dedans. En plus, le niveau d’exigence était nettement supérieur à ce que j’avais connu en France donc ça m’a demandé un petit temps d’adaptation ».

Si tous pointent du doigt une nécessaire phase d’acclimatation, les étudiants et diplômés interrogés s’entendent sur le fait de s’être sentis « inspirés » par ce nouveau fonctionnement. « J’ai appris beaucoup, notamment sur moi-même et sur mes capacitéi », complète Audrey.

Un projet à bien préparer

Si un tel projet est à la portée de tous, le retour aux études au Québec demande tout de même une certaine préparation. « Il est important de prendre le temps de récolter un maximum d’informations », insiste Justine. D’autant plus que le marché de l’emploi diffère d’un pays à l’autre.
« Au Québec, les diplômés en sciences sociales trouvent facilement un emploi, parce que les perspectives ne sont pas toujours liées au domaine d’études, mais davantage au niveau d’implication à l’extérieur du cadre académique. Cela en fait souvent des personnes polyvalentes » explique Yan Galarneau.

L’élément primordial à considérer ? Le choix du programme d’études. Au Québec, les universités offrent une multitude de formations et pour s’y retrouver, il y a quelques points à connaître. Rapide tour d’horizon du glossaire universitaire québécois :

Le cycle d’étude

Il existe une distinction entre le premier cycle et les cycles supérieurs (2e et 3e cycle). Pour passer aux cycles supérieurs, il faut avoir réussi un diplôme de premier cycle.

Le nom du diplôme

Si vous avez déjà passé un certain temps au Québec, vous savez maintenant qu’un même mot peut avoir deux sens très différents d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique.

La dénomination « baccalauréat » ne fait pas exception. En québécois ce terme renvoie à un diplôme de premier cycle obtenu après trois années d’études post-secondaires et équivaut à une licence dans le système LMD européen. D’autres programmes de premier cycle existent tels que les certificats (1 an d’étude), les mineures et les majeures.

La maîtrise est un diplôme de second cycle équivalent au master. Elle peut se faire avec un stage obligatoire ou avec une option recherche.

Un D.E.S.S est un diplôme du même cycle, mais qui ne dure qu’une seule année. Il n’a pas d’équivalent dans le système LMD.

Enfin, le doctorat, lui, ne change pas de nom.

« Pour me décider, j’ai d’abord effectué des recherches concernant les différents programmes offerts aux cycles supérieurs et je me suis rendue aux portes ouvertes de l’UdeM (Université de Montréal) » explique Agathe. Rien de plus efficace que de prendre des renseignements directement auprès des universités en les contactant ou en participant à leur événements, qu’ils se tiennent en ligne ou sur leurs campus.

Une fois que vous vous « serez fait une tête » sur le programme qui vous correspond, il sera temps de préparer votre demande d’admission, de prévoir votre budget et de faire votre demande de permis d’études.

Mais nous y reviendrons dans le prochain article…

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GeraldinePiguet

Agente de communication à l'Université de Montréal depuis janvier 2021, j'ai eu la chance d’étudier et de travailler des deux côtés de l’Atlantique. Après un PVT au Québec, j'ai choisi de reprendre mes études. Une expérience qui m'a amené hors des sentiers battus.

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(4)Commentaires

Ophélia I |
Bonsoir,

Savez-vous comment ça se passe concernant la reprise d'études pour faire un DEC après le PVT? Les Français doivent-ils s'acquitter des frais de scolarité ou en sont-ils toujours exempté?
Mouhamed I |
Bonjour j’aimerais savoir si on peut rester au Canada après un dess d’une durée d’un an ?
GeraldinePiguet I |
Message de DavidB3
Bonjour,
Quels sont les pré-requis pour pouvoir reprendre des études au Québec ?

Bonjour David,
Tout dépend du programme d'études dans lequel vous souhaitez reprendre vos études. Il y a différents pré-requis selon chacun d'entre eux. Je vous encourage à chercher sur les sites des universités les programmes qui vous intéressent. Vous verrez que tout y est expliqué, y compris pour les étudiants étrangers.
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David I |
Bonjour,
Quels sont les pré-requis pour pouvoir reprendre des études au Québec ?