1. #41

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    En fait, durant les première semaines à Van, à part le quartier de l'auberge qui n'était pas top, je n'avais rien remarqué... mais maintenant, ça me saute aux yeux. Peut-être qu'il y a eu un flux venant de l'Est pour l'hiver, j'en sais rien... En tous cas, ici, je n'ai pas l'impression que les gens aient le même rapport avec eux, par exemple ils sont acceptés dans les fast-food et tout, une fois on est allés à Burger King un soir, l'étage du haut était complètement rempli de sdf, y en a qui se lavaient dans les toilettes, je ne crois pas que ça puisse arriver en France.
    Mdr Cyan, pour les "weirdo" (ça veut dire quoi au fait?), c'est vrai qu'il y a pas mal de gens tordus (physiquement et mentalement), on n'a pas vraiment ça en France (ou alors ils sont internés d'office!).
    La dernière fois, mon copain regardait un reportage sur la drogue au Canada, ensuite ils ont raconté qu'à Vancouver ils avaient ouvert un centre pour filer gratuitement leurs doses aux toxicos, pour éviter qu'ils volent ou deviennent agressifs. Ils ne parlaient pas du tout de les soigner de leur dépendance, ce qui semblait compter, c'était qu'ils n'emmerdent pas la société. C'est un peu nier les problèmes quand même...
    Pour la réputation des Canadiens... en France, Canada=Québec.
    Pour les valeurs françaises, je suis d'accord avec toi, d'où l'importance de les préserver. Le modèle canadien n'est "humainement" pas une référence.
    Bon courage pour la suite...
    Dernière modification par boucly ; 05/02/07 à 20:02.

  2. #42

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    Sincèrement faut pas exagerer non plus au Canada tout le monde n'est pas gentil et mignon ^^ c'est comme dans touuuuussss ^^ les pays du monde
    ( c'est aussi dit qu'un SDF se dit Robineu en Quebecois... )

  3. #43
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    Delphine 43 ans

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    Message de elopurple
    Pour ma part je suis arrivée en septembre il faisait beau, c'était sympa, mais là l'hiver je le trouve long et gris, je trouve que Vancouver est une ville grise et triste elle me colle un peu la déprime, j'ai hâte d'être en été pour pouvoir profiter de a nature...
    J'en ai parlé à un Québécois, en lui disant que j'aimerai aller sur Montréal car ici, c'est triste, il m'a dit que Montréal était aussi une ville triste et grise, pas belle mais au moins il se passe des choses au niveau culturel...
    C'est marrant parce que Montréal, avec ses maisons colorées, ses galeries extérieures ne me paraît pas être une ville grise, en tout cas comparé aux villes françaises notamment qui sont toute bétonnée et grise pour le coup. Après par rapport à Vancouver, je trouve ça tellement vivant! Il y a du monde partout, les gens se baladent avec leur patin à glace le we (et quelque soit leurs âges), il y a des bars, des resto, des salles de concerts en grand nombre au point qu'il est dur de faire des choix.
    Enfin bon, j'ai sûrement un avis subjectif car Vancouver est la première ville dans laquelle j'ai vécu (pendant 5 mois quand même) et avec laquelle je n'ai pas accroché. Comme vous le dites, la misère y est très présente, les gens tristes et besogneux...

  4. #44

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    OUAH, quel plaisir de te lire Tonton Winny, je reconnais que j'ai passé un bon moment de détente en te lisant même si je pense que le jour de tes périples tu n'as pas vraiment eu envie de rire. C'est vraiment intéressant toutes ces discussions sur le ressenti vis à vis des villes où on passe. Chacun a vraiment une sensibilité qui lui est propre.

    J'ai trouvé émouvant ton récit sur ce que tu as pu constaté sur Vancouver et empreint d'une certaine vérité malheureusement. Non le Canada ce n'est pas l'eldorado, c'est certain mais après c'est à chacun d'y trouver son compte, d'un pays à l'autre la misère n'a pas forcément le même visage.

    En tout cas continue à nous faire part de tes aventures

  5. #45

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    Ce soir, mercredi 21 février, une bonne journée de repos bien méritée. Une sieste, une saison de friend et une bonne dose de Massilia sound system pour mes oreilles..


    Bientôt 3 mois que mon road trip au Canada a débuté dont 6 semaines sur le territoire de Vancouver. Les rues commencent à m’être familières et je commence à adopter ma nouvelle ville (mais ce n’est pas encore gagné).


    Cette adaptation passe bien entendu par l’apprentissage de la froideur des Vancouveriens… oui, parce qu’ici, il faut pas espérer prendre des cours de communication. Mais bon, un concert de Cradle of Filth et ça va mieux… c’est bien connu, le métal rend les gens heureux et rien de mieux pour entamer les discutions. Résultat, je fais la connaissance de quelques personnes. Après 3 mois de galère pour profiter d’un concert, je le mérite bien. Quelques échanges, je comprend que la scène métal est quasi interdite faute de mouvements pro chrétiens qui voient dans ce son une menace pour le pays. Pourquoi pas ?


    Grande nouvelle : j’ai trouvé une grande maison où je vais pouvoir enfin poser mes sacs. Comble du hasard : cette colocation vit au rythme de la musique et… l’accueil s’est fait sur fond de métal. Les décorations témoignent de leur intérêt pour cette musique et les mecs sont sapés façon heavy des années 80. Ce n’est pas vraiment fashion mais c’est marrant.


    Coté taf, je suis toujours cuisinier pour le restaurant mongol. Je travaille toujours avec la même équipe, ils portent toujours aussi peu d’intérêt à leur travail mais on s’habitue. C’est vraiment un univers qui change de mes précédents emplois et je sais maintenant, plus que jamais, qu’évoluer dans une profession passionnante est une chance. Inutile de préciser que j’espère reprendre au plus vite mes activités qu’elles soientt logistique ou musicale.


    Me voila revenu sur les bancs de l’école, je suis dans un établissement destiné aux immigrés qui, comme moi, ont de sérieux soucis avec l’anglais. Les cours se passent dans la bonne humeur et je peux tchacher avec des péruviens, des mexicains, des italiens et bien entendu des chinois. C’est multiculturelle et ça me rappelle l’ambiance de ma colocation de Londres : plein de voyageurs de monde entier. Vraiment, ça c’est bien.

    C’est ainsi que mon parcours évolue. Rien de bien passionnant, ça manque un peu de piment. La froideur des gens est parfois difficile à assumer et la précarité dans la rue ne me laissera jamais indifférent.
    Dernière modification par Tonton Winny ; 22/02/07 à 10:28.

  6. #46

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    Cool de voir que les choses évoluent vers le positif, ton dernier message contraste vraiment avec le premier et tant mieux!
    Pour le piment, on attend tous le printemps avec impatience, ça devrait chasser bien des nuages (même si ça ne fait pas tout).

    Pour en revenir aux messages précédents c'est clair que le choc de la pauvreté est un passage assez marquant...on n'a vraiment pas l'habitude de cotoyer ça en France.
    Pour ce qui est du centre dont tu parlais boucly, effectivement il est sur hastings et c'était le premier du genre en Amérique du nord. En revanche on ne leur donne pas de drogues, les junkies viennent prendre leur dose sous la surveillance de médecins, avec du matériel stérilisé. Il y a 3 ou 4 ans on frisait l'épidémie de sida et d'hépatites (sans parler des overdoses), du coup comme ils ne pouvaient pas empêcher les drogués de se piquer, l'une des solutions étaient d'essayer de réguler ça. A priori ils ont pu éviter un bon paquet d'accidents, contaminations, et peuvent plus facilement encadrer les personnes qui le souhaitent. Je crois que 2 "clients" sur 4 ont pu bénéficier de traitements par la suite...
    mais c'est quand même malheureux d'en arriver là...il parait que l'heroine la plus pure et la moins chère arrive dans le port de Vancouver...ça doit pas aider. on en apprend des choses dans le lonely planet hein!!
    Ah et concernant les weirdos (les bizarres quoi) parait que le gouvernement a en gros foutu à la porte toutes les personnes internées mais qui n'étaient pas une menace pour autrui...aprés faut pas s'étonner...
    mais sinon à part ça, vancouver c'est pas mal du tout, moi en tout cas j'ai carrément accroché.

  7. #47

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    Super intéressant de te lire Tonton Winny! Je tenais à le dire!
    Que le commando fada soit avec toi! (les amateurs de Massilia comprendront)

  8. #48

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    Merci Crayon pour le commando fada.

    Allez Aïoli tout le monde

  9. #49

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    Oh choumo t'es frit confis ou bien

    et sur ce mon cher Tonton Winny je te remémore le doux souvenir du pastis servit lors de leur concert :-)))))

  10. #50

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    C'est la ramification du commando pastaga qui vous parle : Le pastis est trop difficilement trouvable sur le sol canadien, il va falloir changer ça et envahir le territoire à coup de pastis. Avis aux nouveaux pvtistes sur le point d'arriver à Vancouver...

    Allez Aïoli et vive le sud (de la france)

  11. #51

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    salut tonton...
    je viens de prendre quelques minutes pour lire tes recits de voyage...je me suis bien marre!
    on a l'air d'avoir quelques points communs...aix en provence(ou j'ai vecu 3 annees...), Londres d'ou je reviens, Vancouver et bien sur le pastis!!!
    alors oui...je dis oui...a la confrerie du pastis Vancouverois!
    jer.

  12. #52

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    Oh Tonton et Jer, moi je fais encore partie de la branche française de la ramification, et j'ai l'impression que vous vous sentez investis d'une mission; voilà je connais le marché canadien du pastaga pour avoir sévit 1 an à Montréal et 4 mois à Vancouver, j'ai été expulsé du Canada pour avoir tenté de mettre en place l'institution de l'apéro au pastis, j'ai rencontré quelques obstacles en ce sens et me suis malheureusement fais arrêter à la douane pour avoir tenté d'introduire une quantité astronomique de cette boisson dont le goût et l'odeur vous rappelle que petit déjà vous étiez tombé dedans, entre 2 parties de pétanque et une sieste à l'ombre d'un pin, mais d'ici peu je fais mon come back sur le sol canadien, je vous propose donc d'allier nos forces pour introduire et perenniser l'institution de l'apéro, chère et préciseuses dans certaines contrées du Sud (de la France) et ainsi avoir la possibilité de commander en toute liberté et en toute quiétude, assis en terrasse à l'ombre d'un parasol, un perroquet, une mauresque ou bien encore une tomate et pouvoir s'entendre dire "oh putain que c'est bon!!!!!"

    Allez portez vous bien et restez frit confits les choumo!! et n'oublie pas pvtiste de Montréal à Vancouver, le commando pastaga est avec toi!!!!


  13. #53

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    Quel jour sommes nous ? Vendredi 16 mars, je profite d’une soirée calme pour donner des news en direct de Vancouver. Les journées sont bien remplies, je suis sur les bancs de l’école le matin, et le reste de la journée se partage entre mon travail et mes sorties. Ce soir, le son des Bérurier noir a envahit tout l’espace de ma chambre et je suis prêt à écrire.


    Pour où commencer ? Peut être par ma nouvelle colocation. Voila maintenant 2 semaines que j’ai débarqué dans une grande maison peuple de métalleux en tout genre. L’ambiance est sympa même si l’hygiène est au plus bas. Le son est omni présent dans la maison et le sommeil est parfois difficile a trouvé (rien est parfait). Je suis à 10 000 kilomètres de chez moi et nous partageons les mêmes goûts et ce n’est pas pour me déplaire. La semaine dernière, dimanche, nous avons été voir Black Sabbath et Megadeth. Les préparatifs s’imposaient, donc la veille, près d’une vingtaine de personnes ont investit la maison pour fêter dignement cet évènement… et je pense que les voisins ont apprécié notre petite sauterie. Quelques heures de sommeil et, c’était tout un régiment qui se préparer pour l’évènement : tout le monde brossait ses longs cheveux noirs (sauf moi). 18h00 précise, 5 taxis devant la maison et c’est partit. Concert fantastique, tout le son de mon adolescence dans mes petites oreilles. Voila pour ma nouvelle colocation.


    Le matin, je me rend tel un étudiant modèle dans ma super classe peuplée de gens issus de tous les pays. Je commence à bien connaître un groupe de mexicains et j’aime beaucoup leurs tortillas, elles sont au top (les tortillas et les mexicaines). Par la même occasion, je me suis rapproché d’une charmante mexicaine histoire de réchauffer les nuits froides de l’Amérique du nord. Résultat, je parle tous les jours en anglais (oui parce que mon niveau d’espagnol laisse à désirer…).


    Chaque jour, je m’applique aussi à cuisiner de bons petits plats pour mes clients. C’est pas le top mais je commence à prendre du plaisir à cuisiner. Mes doigts sont coupés de partout mais il parait que c’est normal. Vive les pansements !


    Et grande nouvelle, je commence à rencontrer la scène locale de Vancouver. Et là, Il faut rester bien accroché car, ici, la liberté d’expression n’est pas ce que l’on pourrait attendre d’un pays démocratique. Rien ne permet de soutenir les artistes et, les événements culturels sont au plus bas. Je veux, bien entendu, parler de la nouvelle scène, les grands événements sont aux rendez-vous. La scène de Vancouver se meurt, tels sont les mots que j’ai attendu. La France est souvent évoquée comme un eldorado pour les artistes et j’en suis très fier. Je pense souvent à la scène française et le réseau associatif me manque. Ici, les salles de concert destinées aux jeunes artistes sont interdites et n’essayez même pas de parler de structure associative... Maintenant je l’ai compris mais je ne l’accepte pas. Il me serait impossible d’organiser ma vie dans ce pays. Pour l’instant, je vis avec ça et cela m’encourage, plus que jamais, à poursuivre mes activités ailleurs.


    La semaine dernière, la pluie a décidé de se calmer quelques jours (enfin 1 journée). J’étais pas certains de le croire, j’ai donc profiter de cette journée de repos pour partir à la découverte de la nature de la Colombie Britannique. Et là, c’est le choc tellement c’est magnifique. J’attend les beaux jours avec impatience car j’ai déjà repéré plein de virées dans cette belle province.


    Voila à peu près ce que je pourrais dire de ma vie encore nouvelle à Vancouver.


    Et oui, j'allais oublier, Aïoli tout le monde et vive le pastis !!!!
    Dernière modification par Tonton Winny ; 17/03/07 à 08:05.

  14. #54

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    Salut tout le monde, a ce que je vois je suis dans une discussion de ' vancouriens'
    et ca tombe bien car je vais aussi devenir un vancourien dans qq jours
    je suis actuellement a toronto et je traverse le canada en car jusqu a vancouver prochaine etape a Winnipeg.
    donc a plus tard...

  15. #55

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    Tonton Winny, c'est un plaisir de lire ton récit et même si la vie ne semble pas rose tous les jours, les choses ont l'air de s'améliorer pour toi. Alors, merci de nous faire partager tes impressions, et continue comme ça.

  16. #56

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    Merci MnMs et bienvenue Alox.

    Au fait, il ya 14 fautes d'autograf dans mon précedent post, ça fait beaucoup, je devais être très fatigué. Sorry !!! Mais je les laisse, tampis.

  17. #57

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    Il est temps de vous donner des nouvelles du front. En direct de Vancouver, mercredi 1er mai, sur fond de Norah Jones.


    Alors par où commencer ? Mon logement actuel est devenu invivable, tout le monde est sympa mais le black métal à toute heure de la nuit, c’est rude surtout quand il s’échappe de 3 différentes chambres. Mon amour pour le métal restera intact mais je souhaite maintenant des nuits plus calmes et des chiottes propres.


    La semaine dernière, mes recherches de logement se finissent dans un magnifique petit appartement. La porte s’ouvre et je fais la connaissance de Nok, une thaïlandaise. A peine entré, mes oreilles captent un délicieux son venu directement de France. Quelle surprise !!! Je suis alors au milieu du salon décoration made in Thaïlande et Stéphane Pompougnac est aux platines. Je ne peux m’empêcher de partager mon enthousiasme et je signale que j’aime beaucoup ce DJ français. Le contact passe donc à merveille, on échange quelques mots et elle m’annonce que je peux m’installer dans cette magnifique chambre thaïlandaise.


    Reste à passer l’entretien avec le manager du building. Le rendez-vous a eu lieu samedi soir. Le temps d’enfiler un pantalon, une chemise, une veste et une paire de chaussure et me voila prêt pour le défit. J’ai déjà rempli de la paperasse au préalable mais les premiers mots du manager ont été « what’s this fucking shit ? » Oups, c’est pas gagné !!!! Je lui explique que je viens de France, que ma banque est au Québec et que j’habite en Colombie Britannique. Voila comment embrouiller un homme en moins d’une minute. S’en suivent d’innombrables questions… en anglais bien sur. Pression au rendez-vous car je le voulais ce logement. Bref, free style mais le dossier est passé, j’aménage demain.


    Ah oui, un détail à ne pas oublier, ma nouvelle colocataire est masseuse.


    Je suis toujours l’étudiant model que l’on peut imaginer. Mon anglais s’améliore et je rencontre plein de personnes de tous les pays. Je commence même à rencontrer des p’tits chinois, des japonais et des coréens, sans oublier mes potos mexicains et… mexicaines, bien sur. Voila qui me plait !!!! Se constituer un petit carnet d’adresse n’est pas chose facile à l’étranger mais là, ça roule. Vais pouvoir découvrir différentes saveurs…


    Toujours à mon poste de cuisinier chez les mongols. Que dire sinon que je suis saoulé ??? Les préparatifs d’un nouveau travail s’imposent et mon CV est prêt pour affronter les managers des boutiques de fringues et de sport. Donc, j’espère me transformer rapidement en gentil vendeur de sapes.


    Voila, reste plus qu’à troquer mes cours contre un taf de bénévole dans la musique et la vie repart. Il ne faut pas rêver, je ne vais pas finir dans une petite salle sympa façon Korigan mais je vais tenter ma chance chez les rares (…) labels de Vancouver, les grosses (y a pas de petites) salles de concerts et les studios de répétition. Le temps de me constituer mon petit dossier Café de la Lune (mon asso) en anglais et c’est parti.


    Voila, après 4 mois dans la brume (et la pluie surtout) je commence à me poser. Autant dire qu’il était temps. 4 mois de galère pour entrevoir quelque chose, ça n’a jamais été aussi long.


    Le canadien est un animal bizarre, sauvage et ce n’est pas chose simple de l’apprivoiser.


    Tonton
    Dernière modification par Tonton Winny ; 05/05/07 à 10:23.

  18. #58

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    une petite citation de soutien....
    "Il existe un dicton qui dit "lorsque l'eau monte, le bateau fait de meme".
    En d'autres termes, face aux difficultés, les facultés s'aiguisent. Il est vrai que les hommes courageux cultivent sérieusement leurs talents quand les difficultés auxquelles ils sont confrontés sont importantes.
    c'est une erreur impardonnable que de se laisser abattre par les épreuves."
    Jocho Yamamoto

    Banzaïïïïïï!!!

  19. #59

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    Tonton, c'est toujours aussi sympa de lire tes aventures. En attendant le prochaine épisode, bon courage pour la suite !

  20. #60

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    Ce soir, lundi 28 mai, 23h50, je rentre du restaurant. Que dire ? La vie reste différente de celle de la France. On essaie de positiver, de voir le coté éclairé de la lune mais c’est sur une lune, très loin de Marseille que ma nouvelle vie s’établit.


    Mon activité me manque, mes amis me manquent, ma famille me manque et, plus que tout, mes contacts qui ont fait de mes activités une passion. Il devient pénible d’écouter les artistes et de penser aux professionnels qui constituaient mon quotidien. Autant de contacts qui se décomposent et s’envolent. Ce monde de passion n’est plus le même à Vancouver.


    Que fallait il faire ? J’ai perdu les 2 choses qui constituaient mon équilibre, je veux parler de ma vie en colocation et de mon activité Café de la Lune (mon association) au sein du Korigan (mon ex salle de concert). Maintenant je vis avec ça et il ne passe pas une journée sans que mon esprit ne s’égare pas du côté de Marseille.


    Spleen ? Le groupe avec lequel j’ai tant aimé partagé les moments, les répét, les enregistrements, les coups de gueule, les réunions, les soirées, les événements au Korigan. Plus de nouvelles.


    Mon mail Café de la Lune ? Désespérant vide de fond.


    Tous ces professionnels qui constituaient mon carnet d’adresse ? La vie continue sans le Café de la Lune.


    La vie en collocation ? Après de nombreuses tentatives pour établir un semblant de vie de collectivité, il s’avère que ce défit est impossible. Contraint de revenir dans mon premier squat habité par les souris. Ce premier squat qui, la première nuit, m’a poussé dans la rue tant l’hygiène était au plus bas. Que faire ? Face à la froideur des canadiens, j’en suis rendu à positiver la situation et je reconnais que je suis presque satisfait de revenir à mon point de départ.


    J’ai cet étrange goût amère dans la bouche, ce goût qui rappelle qu’un départ est le commencement d’une nouvelle vie. Ce goût, je le connais. Combattre le mal du passé en regardant devant, ne jamais se retourner. Ce soir, je me suis retourné pour voir une nouvelle fois cette vie que j’ai abandonnée.


    Je suis dans la peau d’un immigrant, loin de mon pays, de ma langue, de mes attaches et je dois construire quelque chose de nouveau, nouveau au tout point. Je comprend maintenant certains morceaux de rap français. Ne pas se sentir chez soi et se heurter à l’indifférence des habitants. Personne ne peut comprendre cette situation sans l’avoir vécu.


    Je sais que cette épreuve est une expérience mais il n’en reste pas moins difficile de construire quelque chose seul, bien loin de ses repères en acceptant de perdre ce que l’on a gagné si difficilement avant.


    Cette sensation bien désagréable à vivre à un nom en anglais : cela s’appelle être « homesick ».


    L’aiguille de mon montre continue à tourner, la vie continue.


    Lundi 28 mai. Musique : Les cow boys fringants, Attache ta tuque.
    Dernière modification par Tonton Winny ; 29/05/07 à 20:10.

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