Localisation
Chili
Profession
Infirmière de santé publique

Camille est partie en PVT au Chili et a eu un véritable coup de cœur pour ce pays et ses habitants !

pvtistes
Bonjour Camille ! Peux-tu te présenter ?
Bonjour ! Je suis Camille, j’ai 25 ans et je viens de Grenoble, en France. Mon diplôme d’infirmière en poche, je suis partie faire une maîtrise en santé publique au Canada. Ce qui m’intéresse dans le voyage, c’est la culture et les langues. À chaque fois que je découvre un pays, j’ai l’impression de voir le même monde, mais sous un angle différent, et j’adore. Pour le moment j’ai eu la chance de connaître l’Amérique du Nord et du Sud, quelques pays d’Afrique et une quinzaine de pays en Europe.
Camille PVT pvtiste Chili
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Tu es partie en PVT au Chili.Pourquoi cette destination ?
Par amour ! C’est tellement cliché hahaha. Durant un stage au Brésil, j’ai rencontré un Chilien fort sympathique. Je suis alors tombée amoureuse deux fois : une première fois de Monsieur, et une seconde fois de l’Amérique latine. J’ai alors décidé de vivre à fond ma relation avec mes deux amours et partir en PVT au Chili.
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Comment se sont passées les démarches pour obtenir ton PVT ?
De façon surprenante, j’ai trouvé les démarches très simples. J’étais habituée aux interminables démarches administratives pour obtenir des visas d’études, alors le PVT pour le Chili est passé comme une lettre à la poste. Je recommanderais tout de même de prendre son temps, et de suivre à la lettre la liste officielle de documents nécessaires pour l’obtention du PVT. Le mien a été refusé une première fois, lors de ma deuxième tentative, j’ai suivi attentivement les consignes du site officiel du consulat du Chili en France est tout s’est bien passé.
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Te souviens-tu de tes premiers jours au Chili ?
Les premiers jours ont été éprouvants. Le voyage en avion a été long (24 h) et il me manquait plusieurs heures de bus avant d’arriver à Talca, la ville où j’allais vivre. La chaleur étouffante de Santiago, et la terre sèche de Talca qui n’avait pas vu de pluie depuis des mois ont eu raison de mes dernières forces, moi qui venais de ma montagne enneigée grenobloise et qui venais de vivre deux ans dans le froid canadien. Heureusement, j’avais trouvé mon premier logement en avance, j’ai pu directement aller m’installer dans mon nouveau chez-moi. Après cette entrée dans la fournaise de l’été chilien, je me suis plongée dans la chaleur des Chiliens. Dès la première fin de semaine, je partais quelques jours à la mer avec des amis fraîchement rencontrés. J’étais une curiosité pour la famille et les amis de mon petit ami, car j’étais dans une région rurale qui voyait passer peu d’étrangers européens. Ils voulaient tout me faire goûter, tout me faire visiter, et je me suis rapidement sentie à l’aise ! J’ai aussi fait le plus rapidement possible les démarches administratives nécessaires lorsqu’on arrive au Chili pour ne pas me stresser. Une fois sur place, il faut s’enregistrer dans les 30 premiers jours auprès de la PDI, la police locale, pour obtenir une carte d’identité chilienne.
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Parlais-tu espagnol avant de partir ? Et maintenant ?
Je ne parlais pas un mot d’espagnol avant d’arriver, mais je parlais couramment portugais. Ça m’a beaucoup aidée, car dans la zone où j’étais les gens ne savaient pas très bien comment parler à quelqu’un qui débute dans leur langue. Ils n’adaptaient pas leur façon de parler à mon niveau, et peu d’entre eux parlaient anglais. J’ai survécu en prenant des cours d’espagnol à l’université, grâce auxquels j’ai rapidement progressé. Maintenant, je parle couramment le chilien ahaha ! À moins d’aimer les défis, je conseillerais d’arriver au Chili avec de bonnes bases en espagnol. Les particularités de l’espagnol chilien sont difficiles à comprendre, surtout lorsqu’on s’adresse à des personnes âgées ou de région. Beaucoup de mots empruntés aux langues des premières nations du Chili sont utilisés au quotidien. Par exemple, un petit ami n’est pas un « novio », mais un « pololo », un « bébé » est une « guagua », etc. De plus, ils ne prononcent pas les « s » finaux, les « d » de fin de mots disparaissent, et les expressions idiomatiques sont légion. Vous pouvez vous habituer à leur façon de parler en regardant d’excellents films et séries du pays comme « El Reemplazante ».
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As-tu travaillé pendant ton PVT ?
Avant mon PVT, j’avais commencé à faire de la rédaction web dans le cas où je ne trouvais pas de travail à cause de mon niveau de langue, et pour pouvoir travailler depuis n’importe où. Après quelques mois, une fois que j’étais à l’aise en espagnol, j’ai commencé à travailler comme assistante de français à l’université où j’avais pris mes cours d’espagnol. Le PVT a été un vrai laissez-passer pour trouver un travail. Je n’ai eu aucun problème de démarches administratives, comme j’ai pu le voir avec d’autres types de visas d’amis étrangers. J’ai trouvé ce travail par du bouche-à-oreille, mais ce n’est pas particulièrement difficile de travailler au Chili, surtout avec un PVT. Rien qu’en me promenant dans les rues, je voyais les affiches des commerçants qui cherchaient de l’aide pour toutes sortes de petits boulots. Le seul problème est la paie, car le salaire minimum est bas par rapport au coût de la vie, et les semaines de travail sont de 45 h. Heureusement que mon loyer était particulièrement bas, car sinon je ne pense que j’aurais pu autant profiter du pays.
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Et côté voyages ?
Mon style de voyage est plutôt le slow travel. J’ai donc passé plus de temps à des sorties culturelles ou des associations plutôt qu’à voyager. Le Chili a une culture de vin, de musiques, de danses et de fêtes. Cependant, je suis une adepte de la randonnée, et au Chili j’ai été servie ! La cordillère des Andes est un immense terrain de jeu, où chaque parc à ses particularités. Les déserts au nord, les pluies abondantes au centre/sud et les glaciers du sud m’ont réellement époustouflée. J’ai apprécié que les parcs soient bien entretenus. Les chemins sont balisés, et lorsque l’on paie l’entrée le garde inscrit notre nom et nos coordonnées dans un registre pour notre sécurité (n’oublions pas que le Chili est sujet aux tremblements de terre). Les espaces de campings sont bien organisés, avec toilettes et douches même à des kilomètres de marche de l’entrée du parc. Les déplacements dans le pays sont faciles et économiques. Le réseau de bus est développé, et ils sont bien plus confortables qu’en Europe. Les applications de mise en relation de conducteurs particuliers et de passagers comme Uber ou Didi sont abordables et disponibles presque partout, presque tout le temps. Mon gros coup de cœur, ça a été le désert d’Atacama, et son voisin le Salar d’Uyuni en Bolivie. Ce sont des lieux magiques, on croirait qu’on a changé de planète. Ils demandent de la préparation et de bons renseignements, car les nuits sont glaciales, les journées sont des fournaises, et les hautes altitudes peuvent donner le mal des montagnes.
Camille PVT pvtiste Chili
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Qu’est-ce que tu apprécies le plus, et le moins, dans la vie au Chili ?
J’ai adoré le rythme de vie, la philosophie chilienne. Vivre dans un environnement avec autant de contrastes, aussi difficile, avec un tremblement de terre imprévisible qui peut tout détruire en quelques minutes, cela donne une saveur particulière à tout ce que l’on fait. Les Chiliens aiment bien boire et bien manger, et même si ce n’est pas raffiné, ça a le mérite d’être généreux. Ils sont sérieux et travaillent beaucoup, mais n’hésitent pas à partir à la plage ou à la montagne durant leur temps libre (les deux sont toujours proches, peu importe l’endroit où tu vis), et emportent une ribambelle d’amis ou de famille avec eux. D’une façon générale, je me suis autant sentie en sécurité au Chili qu’en Europe. C’est commun de faire du stop pour voyager, et ce sur des centaines de kilomètres. Les gens qui nous prenaient en voiture ou en camion nous offraient même un repas ou un abri pour la nuit. Ce que j’ai le moins apprécié, c’est le machisme. J’ai passé une fin de semaine à la plage de Constitucion avec une amie originaire de là-bas. Nous étions en short et jupe à la plage, rien de rare, et pourtant en une après-midi nous avons reçu une vingtaine de commentaires et de sifflets. Heureusement ce genre de comportement est de moins en moins toléré, mais ça a été un mauvais moment.
pvtistes
Quels conseils donnerais-tu à un futur pvtiste au Chili ?
Mon conseil numéro un est de partir avec quelques économies. Même s’il n’est pas difficile de trouver un emploi sur place, la vie au Chili est chère et les salaires sont bas pour des heures de travail très longues. J’encourage aussi les futurs pvtiste à sortir de Santiago le plus vite possible ! Les démarches administratives seront bien plus faciles et vous retrouverez la chaleur et la générosité légendaire des habitants d’Amérique latine. L’eau du robinet est meilleure, l’air est plus respirable, la nature est plus présente. Honnêtement, je ne vois aucun avantage à rester vivre à Santiago plus que quelques jours pour visiter et profiter de la vie nocturne (qui ne manque pas dans le reste du pays !). J’aurais aimé qu’on me dise de me préparer à vivre un tremblement de terre. Se préparer mentalement, lire des consignes de sécurités, demander à ses amis chiliens comment ça se passe, ce sont des détails qui évitent le stress d’un évènement qui arrive tout de même assez souvent ! En un an j’en ai ressenti deux assez fort, et pour le premier j’étais en panique totale… Jusqu’à ce que je voie ma colocataire chilienne continuer à étendre son linge comme si de rien n’était ! Enfin, même s’il est faisable d’arriver sans parler espagnol, il vaut mieux avoir de bonnes bases pour survivre à l’accent chilien.
Camille PVT pvtiste Chili
pvtistes
Et pour finir, quels sont tes projets maintenant ?
Je cherche du travail en Europe en santé publique, tout en zieutant avec envie le PVT pour la Russie et celui pour le Japon…

Merci Camille pour ces réponses !

Annelise

Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.

I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.

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