Camille : un PVT à Taïwan qui a inspiré un livre
Camille a fait l’expérience d’un PVT à Taïwan. Sur place, elle s’est lancée dans la rédaction d’un livre associant photographies et textes sur la ville de Kaohsiung.
Le choc culturel, c’était plus incroyable pour moi que pour mon copain qui connaissait déjà bien. Au début, tout est intéressant dans la découverte. Par contre, quand on sait qu’on est là pour plusieurs mois, on est beaucoup plus attentif aux détails je trouve. On cherche des repères, un peu malgré soi. La bienveillance générale a bien aidé à accepter ce “choc”.
On est arrivé à Taipei et on a directement pris un bus pour descendre à Kaohsiung, là où on avait décidé de s’installer pendant 6 mois. On avait loué un airbnb dans le centre de la ville, à Aohzidi dans un immeuble récent avec piscine rendant nos premières semaines plutôt confortables malgré la fournaise.
Plusieurs amis taïwanais nous ont aidés sur place avec les formalités. On a mis trois semaines à trouver un appartement : un ami était avec nous pour regarder les annonces, appeler, faire les visites… On nous a accompagnés également pour avoir un abonnement de téléphone et nos permis de conduire. Car il y a bien une petite difficulté, le PVT n’est délivré que pour 6 mois (renouvelable une fois) et non un an d’emblée. Avec ce visa donc, encore pas bien connu, impossible de demander une ARC (Alien Resident Certificate), en théorie obligatoire pour faire traduire son permis international et pouvoir souscrire un abonnement téléphonique. On a eu la chance de tomber sur des personnes conciliantes et d’avoir des amis rusés pour les obtenir rapidement !
Bon à Kaohsiung, on se débrouille très bien avec l’anglais. Mais quand on doit interagir avec une personne qui ne le parle pas, on essaie de communiquer autrement et de comprendre ce que la personne veut dire sans la comprendre linguistiquement. Ne rien comprendre autour de toi quand tu marches dans la rue ou prends le métro a finalement l’avantage de faire travailler l’imagination !
Cependant très vite, j’ai appris à reconnaître quelques signes et à m’exprimer sur des choses très basiques, typiquement, pour commander un plat dans un boui boui ! Je me suis fait quelques amis taïwanais ou sinophones avec des échanges de langues et finalement, par la suite, c’est souvent avec eux que je sortais ou voyageais dans Taïwan ce qui rendait la communication plus facile.
Le rythme de la vie est différent : on mange tout le temps dehors, on se déplace tout le temps, en scooter la plupart du temps, et ce moyen de transport rend le rapport à l’espace et au temps complètement différent : aucun problème pour traverser la ville de long en large à 11h du soir pour aller dans un restaurant en particulier, rentrer, dormir 5h, et retraverser la ville pour aller travailler. Le rapport aux loisirs et au plaisir est différent aussi : personne ne flâne dans les rues ou chill dans les parcs. L’aspect pratique des choses prime un peu sur le reste. Bien sûr, ça dépend des générations. Chez les jeunes, il y a beaucoup plus de “bullshit” job que chez nous avec très peu de repos pour “profiter de la vie”.
Quelque chose que j’ai beaucoup apprécié est la diversité en petits cafés dans lesquels il était possible de s’installer pour travailler, parfois une journée entière ! Il y a des chaînes mais également beaucoup de cafés indépendants tous plus mignons les uns que les autres.
Il y a tellement à dire ! Dans le domaine de l’éducation, l’environnement, la place du digital, la tolérance et la mixité sociale, etc. J’en parle plus longuement dans mon ouvrage. 😉
Actuellement, je suis en train de mener une campagne de crowdfunding pour financer l’impression de minimum 200 exemplaires de l’ouvrage en vue de sa diffusion.
Taïwan souffre aujourd’hui de sa surexploitation des ressources naturelles. C’est un environnement très contraint, et voyager à Taïwan, faire connaître cette société, ses beautés, ses citoyens et les défis auxquels ils font face est un moyen d’accélérer la transformation de cette île.
Il y aussi ce chien qui m’a coursé sur quelques mètres à Taitung et quand j’ai compris pourquoi les taïwanais élevaient autant de pigeons voyageurs.
Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.
I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.
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(1) Commentaire
Merci pour ce temoignage et pour la qualite de tes reponses Camille! Cela aide beaucoup~
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