Julie, une vie épanouie pendant son PVT au Brésil !

Bonjour, j’ai 27 ans, je viens de la région parisienne et cette année ça va faire 10 ans que je vis à l’étranger et que j’essaye de remplir ma vie de voyages.

Le bac en poche, je suis partie vivre 6 ans en Chine où j’ai fait toutes mes études, rencontré des gens du monde entier et beaucoup voyagé.

Aujourd’hui je vis au Brésil, dans la région du Nordeste, la pointe la plus à l’est du Brésil. Je suis basée à Natal, la ville qui veut dire Noël en portugais, et je profite de mon job à distance pour découvrir le Brésil.

Natal est la capitale du Rio Grande do Norte et elle est aussi connue sous le nom de “Cidade do Sol”, qui veut dire en portugais la ville du soleil. Comme Natal est située à la pointe nord-est du Brésil, à environ six degrés au sud de l’équateur, le soleil y brille pendant plus de 3 000 heures chaque année ! Pour vous donner une idée, c’est 300 jours par an de soleil. Ce n’est pas que pour ça que j’ai choisi de venir vivre au Brésil mais ça m’a bien convaincu de rester.

Pendant ma première année de master en Chine j’ai rencontré mon amoureux brésilien. En 2020, à cause du covid, j’ai dû quitter la Chine et rentrer en France pour quelques mois. Après, j’ai décidé de venir le retrouver et de commencer une nouvelle vie au Brésil. C’était le début de mon PVT dans la ville du Soleil.

J’ai été tout de suite conquise par le pays, les gens adorables, le rythme de vie, la culture, la nourriture, et le niveau de joie de vivre qu’on ne trouve qu’ici.

La plus grande difficulté pour moi n’était pas les démarches d’obtention du PVT en soi mais le manque d’informations, c’était assez flou avant mon départ. Le site pvtistes.net m’a bien aidé à préparer ma to do list pour les démarches en France et m’a donné une idée de ce qui allait suivre au Brésil.

Mais concernant les opportunités de voyages et de travail ou volontariat, je n’ai presque rien trouvé. Une fois la liste de documents nécessaires en main, ça a été relativement simple et rapide d’obtenir mon PVT. Les rendez-vous à l’ambassade du Brésil, à Paris, se sont très bien passés.

Même en plein covid, j’ai eu la chance de partir entre deux périodes de fermeture des frontières.

Des 26 États du Brésil, j’ai voyagé dans 5 (Rio Grande do Norte, Pernambuco, Paraiba, Rio Grande do Sul et Rio de Janeiro). Le Brésil fait à peu près 17 fois la France, on ne s’en rend pas trop compte avant d’arriver.

J’adore vivre dans le nord-est près de la mer, avec le soleil et les palmiers, mais j’ai adoré la vie dans le sud et notamment à Porto Alegre.

En arrivant, au début de mon PVT, j’ai donné des cours de français en ligne, ça m’a permis de mettre de l’argent de côté, même pendant mes voyages. Aujourd’hui, je travaille à distance dans le marketing digital international pour une entreprise de technologie basée à Rio. J’ai la chance d’être dans une entreprise internationale pour qui mon expérience de voyages et le fait de parler 6 langues ajoute une vraie valeur. On peut trouver un travail dans un secteur qui nous plaît au Brésil aussi !

J’ai commencé à apprendre le portugais avec l’appli Busuu fin 2019. C’était surtout des dialogues assez simples basés sur des situations de la vie de tous les jours.

Même si je progressais rapidement, au début je n’osais pas trop le parler avec mon copain brésilien et j’ai commencé petit à petit à le faire. Je dirais qu’en 3 mois, j’avais de bonnes bases. J’ai pratiqué tous les jours la lecture, l’écriture, l’oral, l’écoute avec Netflix, des livres d’auteurs brésiliens et tout le contenu que je pouvais trouver, jusqu’à mon premier voyage au Brésil en août 2020, où j’ai été immergée dans la culture brésilienne et j’ai réussi à avoir un niveau avancé rapidement.

Les gens ici sont agréablement surpris de communiquer en portugais avec une étrangère et je me suis vite sentie très à l’aise. Le fait de parler d’autres langues avant d’apprendre le portugais m’a aidé pour l’apprentissage des bases et la prononciation. Les différents accents régionaux en revanche, il n’y a pas de secret, il faut être sur place pour s’y habituer et les comprendre.

Avant de louer un appartement à Natal, j’ai vécu dans la famille de mon copain, chez qui j’ai été accueillie dès le premier jour avec beaucoup d’amour et d’attention. Au Brésil, c’est comme dans Fast and Furious, le plus important c’est la famille ! Les Brésiliens sont des personnes très chaleureuses, qui savent te mettre à l’aise très rapidement et avec qui je me suis toujours bien sentie.

J’ai adoré la nourriture immédiatement, je trouve que c’est un autre point essentiel de son adaptation dans un nouveau pays. Les fruits qu’on appelle exotiques en France, ici il y en a partout, j’adore ça ! Le bon pain français me manque mais le reste je me suis parfaitement habituée.

Sur le plan professionnel, j’ai la chance de travailler à distance dans un environnement international, où encore une fois, mon chef et mes collègues brésiliens m’ont tout de suite bien accueillie et intégrée à la société. Je n’ai pas senti de barrière sur le fait d’être étrangère, au contraire !

Le nombre de fois que les Brésiliens prennent leur douche. Il fait entre 27 et 30°C toute l’année à Natal, et ici et dans le reste du Brésil, on prend facilement 3 douches tous les jours. C’est une habitude que j’ai prise rapidement et aujourd’hui je me vois mal prendre moins de 2, 3 douches par jour, même quand je repasse en France.

La non-organisation des sorties / repas / activités me surprend encore aujourd’hui. J’aime bien savoir à quelle heure on se retrouve, quand est-ce qu’on part, mais au Brésil il faut viser 2 h après l’heure prévue pour pas être trop en avance. Ça me stressait au début, mais je m’y suis aussi habituée, et maintenant c’est moi qui suis souvent en retard.

Comme je le disais plus haut, la ponctualité est une grande différence entre la France et le Brésil. Ici on vit à la cool, il ne faut pas être pressé. Ça peut rendre fou au début, mais on s’y fait.

Je trouve que les Brésiliens sont beaucoup plus religieux en général, que les Français. Ils vont beaucoup plus à l’église, on entend très souvent les chants de célébration dans la rue.

La manière de s’habiller, de se coiffer, la taille de ton maillot de bain et la forme de ton corps font beaucoup moins débat au Brésil qu’en France. Je sens beaucoup moins les regards sur moi en tant que femme au Brésil qu’en France, ça change la vie.

La gentillesse et la bienveillance des Brésiliens est inégalable. On s’en rend encore plus compte quand on rentre en France.

Je dirais aussi que la place de la famille est plus importante au Brésil qu’en France.

Ce que j’aime le plus au Brésil c’est d’abord les gens, la bonne humeur, la fête, l’art d’apprécier et de célébrer les petites choses de la vie. Je me sens beaucoup plus calme et sereine depuis que je vis au Brésil. J’apprécie aussi que le rapport à la famille soit très fort et occupe une place importante dans nos vies ici.

Le système de santé au Brésil (quand on a une mutuelle) est impeccable et je trouve les professionnels de santé très humains et attentionnés. J’ai dû aller plusieurs fois à l’hôpital pour des problèmes de santé et j’ai toujours été très bien reçue, bien soignée et bien couverte par la mutuelle.

Le prix des fruits et de la nourriture en général est beaucoup plus accessible, surtout par rapport à la conversion de l’euro en real brésilien (BRL), c’est un grand avantage.

Et évidemment le soleil tous les jours et la mer à 30°C, j’en ai toujours rêvé depuis ado de vivre au bord de la mer et j’ai trouvé mon petit coin de paradis.

Ce que j’apprécie le moins au Brésil c’est les moustiques, les transports en commun et la bureaucratie. Même avec le vaccin de la fièvre jaune, j’ai toujours un anti-moustique sur moi, il y en a beaucoup en fin de journée.

La bureaucratie est souvent très compliquée, par exemple, concernant l’union stable (équivalent du PACS), j’ai dû aller dans 4 bureaux de notaires, à des jours et des horaires différents, fournir des tas de documents et beaucoup d’attente pour les certificats.

Je vis dans le quartier de Ponta Negra, le quartier touristique de Natal, près de la plage qui porte le même nom. Je m’y sens en sécurité, il y a beaucoup de voitures de police qui sont présentes dans les rues et qui assurent la sécurité de tout le monde.

Comme dans toutes les villes du Brésil et d’autres pays, il existe des quartiers plus défavorisés que d’autres où il vaut mieux éviter d’aller. Je n’ai pas eu de problème de vols ou autre depuis que je suis arrivée, que ce soit là où j’habite ou pendant mes voyages. Je pense qu’il est important de “savoir ce qu’il se passe”, de faire attention à soi, de bien ranger ses affaires personnelles et de savoir les coins à éviter.

Mon meilleur souvenir je pense que c’est le jour où j’étais à Pipa, petite ville près de Natal, je me baignais dans la mer et soudain des dauphins sont venus nager tout près de nous. C’était un moment magique ! Ils étaient complètement dans leur milieu naturel, j’avais presque pied et je les voyais juste devant moi. J’en avais les larmes aux yeux. Avec un magnifique coucher de soleil en fond, c’est un moment que je ne suis pas prête d’oublier. C’est une des choses que j’adore au Brésil, le contact avec la nature et la biodiversité super variée.

Ma première fois en escale à l’aéroport Guarulhos de São Paulo, en arrivant de Paris pour aller jusqu’à Natal. Au Brésil, si tu viens d’un vol international avec des valises tu dois les récupérer pendant l’escale et les enregistrer à nouveau pour ta destination finale. L’aéroport de São Paulo est immense et j’ai dû en un temps record : sortir du premier avion, récupérer mes valises, changer de terminal, enregistrer mes valises pour le prochain vol, passer la douane et trouver ma porte d’embarquement. Beaucoup de stress mais j’ai réussi à tout faire en demandant mon chemin plusieurs fois !

Ça fait plus de deux ans que je vis au Brésil avec mon copain et je n’ai pas prévu de partir tout de suite. À la fin de mon PVT je pouvais demander un visa de travail en passant par l’entreprise dans laquelle je travaille ou demander un permis de résidence après l’union stable (l’équivalent du PACS) avec mon copain. Comme la validité de ce permis de résidence est de 9 ans et correspondait à mes projets, j’ai choisi la deuxième option.

Un des meilleurs conseils qu’on m’a donné avant de partir en Chine et qui s’applique aussi très bien au Brésil c’est “N’essaye pas de comparer avec la France et fais toi ta propre expérience”.

Je conseillerais aussi fortement d’apprendre les bases du portugais, oral et écrit. C’est vraiment un grand plus quand on mène les démarches administratives sur place et au moment de chercher un travail.

Je leur dirais aussi de suivre @destinationbresil sur insta, pour avoir un aperçu de la vie d’expat au Brésil et ne pas croire toutes les fausses idées négatives qu’on peut entendre sur le Brésil, il faut découvrir le pays par soi même, il a beaucoup de choses à offrir.

Aujourd’hui je mène, en plus de mon travail dans le marketing, un projet de partage d’expérience, de guide de voyage et d’aide aux futurs expatriés qui souhaitent vivre ou voyager au Brésil.

Le Brésil a un immense potentiel de tourisme international mais il y a un grand manque d’informations, j’aimerais que ça change. Je veux montrer la vraie vie au Brésil, les voyages qu’on peut y faire, les différentes destinations à découvrir, la culture, la nourriture et je travaille sur la création de guides pratiques pour expat. J’espère que cette interview va pouvoir en aider déjà quelques-uns et unes à se lancer !