Localisation
Rennes, France
Profession
Responsables projets
pvtistes
Bonjour Fanny peux-tu te présenter ?
J’ai 25 ans, et j’ai décidé de partir en Nouvelle-Zélande en septembre 2022. Ça faisait déjà quelque temps que l’idée de partir vivre une expérience à l’étranger me trottait dans la tête.

Après avoir fini mes études en master Tourisme en juillet 2021, je me suis renseignée sur les différents programmes à l’étranger et le PVT était ce qui me correspondait le plus. Je souhaitais partir pour une durée assez longue, en alliant travail et vacances, m’imprégner de la culture et pouvoir choisir mes activités et être libre de bouger selon mes envies.

Avec un PVT, on est libre d’organiser son année comme on le souhaite, on peut quitter une région quand on veut, et choisir ses activités. On n’a que les contraintes et limites qu’on se fixe. On peut prendre des chemins différents de ce qu’on avait planifié au départ.

La Nouvelle-Zélande me paraissait être la destination parfaite, et j’avais eu beaucoup d’échos sur ce pays. Une amie de ma promo y était partie et avait vécu une expérience formidable.

J’ai dû cependant attendre 1 an avant de mettre mon projet à exécution. Avec la période Covid, les demandes de PVT n’ont été accessibles qu’en mars 2022. Entre temps, j’ai travaillé en station de ski pour la saison d’hiver dans une centrale de réservation touristique. Cette expérience s’est malheureusement soldée par un accident de ski, avec fracture du plateau tibial. Avec le recul, cet accident m’a été bénéfique. J’avais soif d’aventures et étais déterminée à partir au pays des kiwis. C’était le parfait moment de se lancer !
pvtistes
Tu es en PVT Nouvelle-Zélande, pourquoi cette destination ?
Plusieurs raisons ont motivé mon départ en Nouvelle-Zélande. L’anglais et le fait d’être si loin ont été les deux principales raisons. J’avais envie de rompre avec mes habitudes du quotidien, tout en progressant en anglais.

Travaillant dans le tourisme, j’avais avant de partir un niveau intermédiaire, et pour objectif de progresser, me sentir totalement à l’aise en anglais, et revenir bilingue. Partir à l’étranger et pratiquer une autre langue ce n’est pas qu’une pause d’un an, c’est aussi une expérience enrichissante et un gros plus pour de futures expériences professionnelles.

La destination me semblait paradisiaque, j’étais emballée par les paysages variés (lacs, rivières, geysers, volcans, plages) de cette île au sud du Pacifique, qui regorge de trésors.

La culture maorie est plutôt bien préservée, ce qui a suscité ma curiosité.

Dans un deuxième temps, ce qui a motivé mon départ, c’est la mobilité et la facilité de se déplacer partout en Nouvelle-Zélande. Sa superficie n’est ni trop grande, ni trop petite et en un an on le temps de visiter plusieurs endroits. Le réseau de pvtistes est très important, et sur place de nombreuses auberges de jeunesse sont à disposition. On peut facilement rencontrer des personnes venues du monde entier.

La Nouvelle-Zélande me paraissait également être un pays paisible, ce qui me rassurait étant donné que c’était mon premier voyage en solo. Il n’y a quasiment pas d’insécurité et les kiwi sont majoritairement des gens très accueillants.
pvtistes
Qu’est-ce que tu fais depuis ton arrivée ?
Le plan c’est qu’il n’y a pas de plan. Arrivée sur Auckland, la première semaine je n’avais pas d’idée précise de comment allait se dérouler mon année de PVT. J’avais décidé de planifier mes deux premières semaines, afin de ne pas être déboussolée et voir ensuite une fois sur place.

Je ne souhaitais pas seulement faire un road trip et partir sur les routes, même si cela faisait partie de mes envies, mais je ne souhaitais pas non plus rester au même endroit et dans la même ville. J’étais mi-sédentaire (avoir un point d’attache pour quelques semaines) et mi-nomade (être libre et flexible pour bouger selon mes envies).

J’avais réservé deux semaines en auberge de jeunesse au centre-ville (CBD) d’Auckland. Arrivant seule, je souhaitais rencontrer du monde, j’ai également réservé deux semaines de cours d’anglais. Je recommande vivement aux personnes solos de prendre des cours. J’ai rencontré des personnes du monde entier, et j’ai pu tisser avec eux des liens très forts.

En ce qui concerne le travail, j’ai pu trouver assez facilement lors de mon PVT. Pour financer mes déplacements et voyages j’ai travaillé environ 6 mois et demi sur les 11 mois passés sur l’île. Le travail est très flexible, ce qui m’a permis de bouger facilement. J’ai travaillé principalement dans le service et la restauration : café, restaurants, réception lors d’évènements, travail en intérim.

J’ai également fait du volontariat Helpx pendant 2 semaines à Wellington dans une famille allemande. Je gardais les enfants et m’occupais de la maison, et en échange j’étais hébergée et nourrie.

J’ai pu voyager et sillonner la Nouvelle-Zélande du nord au sud, et découvrir de magnifiques paysages (les longues plages, randonnées, volcans, geysers, sites maoris). Lors de différentes étapes, je réservais souvent des auberges de jeunesse.

J’ai également expérimenté la van life pendant 2 semaines dans l’île du sud. J’ai beaucoup apprécié le fait que la nature soit omniprésente, même dans les villes. nomade Nouvelle-Zelande
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As-tu un logement sur place ? Si oui comment tu t’y es prise et as-tu trouvé les démarches faciles ?
J’ai eu l’occasion de tester différents types d’hébergement lors de mon PVT, auberge de jeunesse, colocation, camping… 60% de mon PVT j’étais à Auckland, et sur les 11 mois j’avais majoritairement un point d’attache, en habitant en colocation.

En octobre et après 2 semaines en auberge de jeunesse, un Français rencontré à l’école m’a proposé une colocation avec deux autres Brésiliens à Mission Bay, à 15 minutes à pied de la plage. Je suis restée dans cette colocation environ 2 mois.

Ensuite, j’ai recherché avec deux autres amis rencontrés sur Auckland une colocation dans le CBD d’Auckland. Nous sommes passés par une agence immobilière. Ça a été ma meilleure colocation. Dans cet appartement nous venions des quatre coins du monde : France, Brésil, Inde, Arabie Saoudite. On a pu nouer des liens amicaux forts. On vivait et sortait ensemble comme une petite famille. C’était très convivial, on organisait des sorties et voyages tous ensemble.

Lorsque je suis partie à Queenstown et dans l’île du sud pendant l’été (janvier à avril), j’ai surtout vécu dans des auberges de jeunesse. À mon retour à Auckland début mai, j’ai à nouveau fait une colocation.

Les démarches pour une colocation ne sont pas forcément évidentes. En effet, beaucoup cherchent des colocataires sur une durée longue, au minimum 3 mois. Il est cependant possible de négocier. Pour les recherches , il faut être patient, car la demande est forte (beaucoup d’expatriés). Il faut également prendre en compte qu’une caution est requise. Celle-ci est débitée directement, et correspond à 3 ou 4 semaines de loyer.

Pour Auckland, les loyers en colocation pour une chambre varient entre 210 et 350 dollars par semaine.

À noter également que pour Queenstown il est très difficile surtout l’été et l’hiver (deux grosses périodes touristiques) de trouver un hébergement. Les loyers mais aussi les auberges de jeunesse sont très chers.
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As-tu acheté un van/ une voiture ? Peux-tu nous expliquer tes démarches ?
Je n’ai pas acheté de van ou de voiture. Lors de mes déplacements, j’utilisais les transports en commun (flexibus) ou louais une voiture et un van en groupe de plusieurs personnes lors de mes road trips. Le stop est également très courant en Nouvelle-Zélande.

À lire : Se déplacer : les transports en Nouvelle-Zélande.
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Trouves-tu qu’il soit facile de voyager en Nouvelle-Zélande ? Peux-tu nous en dire plus ?
Il est globalement assez facile de se déplacer en Nouvelle-Zélande, même si les transports en commun sont moins nombreux qu’en France (très peu de trains). Les sites naturels sont bien préservés, et c’est une destination idéale pour tout amateur de randonnées.

Néanmoins, certaines activités touristiques sont très coûteuses et ce sera à prendre en compte dans le budget. Des activités comme une croisière à Milford ou la visite d’Hobbiton sont très chères. nomade Nouvelle-Zelande
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Quelles sont les plus grandes différences entre la Nouvelle-Zélande et la France ?
La culture de la Nouvelle-Zélande est proche de la culture anglo-saxonne. La culture maorie est encore présente mais minoritaire.

Les différences entre la Nouvelle-Zélande et la France :
  • Densité de population beaucoup plus faible en Nouvelle-Zélande.
  • Patrimoine historique très récent, peu de monuments historiques.
  • Les magasins et restaurants ferment plus tôt en Nouvelle-Zélande.
  • Les loyers sont à payer à la semaine.
  • Une organisation des villes très différente. Pas de centre historique mais un quartier des affaires. Les villes sont plus étendues et aérées qu’en France.
  • Le monde du travail est différent. Les kiwis sont moins stressés et portent une attention particulière à leurs loisirs (équilibre vie personnelle et professionnelle).
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Tu es partie seule. Comment l’as-tu vécu ?
Très bien, il suffit d’oser et passer le cap ! La première semaine est un peu stressante et compliquée mais ensuite tout est simple. C’était mon premier voyage en solo, et j’ai ressenti un grand sentiment de liberté. J’ai rencontré de nombreuses personnes des quatre coins du monde. J’ai appris à m’adapter aux imprévus, apprendre à demander de l’aide aux inconnus et sortir de ma zone de confort. J’ai vécu une année incroyable.
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Comment tes proches ont réagi à ton départ et comment gères-tu l’éloignement une fois sur place ?
Mes proches ont plutôt bien réagi à mon départ, et j’ai pu compter sur leur soutien et ce même durant mon année à l’étranger. Ils étaient sûrement stressés au début, mais ont fait en sorte de ne pas me le transmettre. Ils comprenaient mon envie de partir en Nouvelle-Zélande.

L’éloignement une fois sur place s’est bien passé, on pouvait échanger facilement même avec le décalage horaire, en s’appelant assez régulièrement, en envoyant des photos, vidéos.
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Quel est ton meilleur souvenir en Nouvelle-Zélande jusqu’à présent ?
C’est difficile d’en trouver un, car même des moments simples peuvent représenter beaucoup. Parmi eux, mon anniversaire à Auckland avec des amis du monde entier, la croisière dans les fjords où le bateau s’est arrêté et je n’entendais plus que le bruit des cascades, les étoiles lors de la randonnée Mount Cook et lors d’un feu de camps à Mangawhai, les moments passés à boire un « flat white » (café néo-zélandais) en planifiant mes voyages. nomade Nouvelle-Zelande
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Quel est le moins bon souvenir ?
Un peu moins d’un mois après mon arrivée, j’ai appris le décès de ma grand-mère. Je n’ai pas pu revenir pour assister à l’enterrement. L’éloignement physique avec ses proches peut être difficile lorsque l’on n’est pas avec pour tout type d’événement.
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As-tu des conseils pour les futurs expatriés qui hésitent à se lancer ?
Il ne faut pas se poser trop de questions, et attendre le moment « parfait » pour se lancer. Si on en a l’envie c’est une raison suffisante pour partir.

Avant de partir, je conseille de se renseigner sur la culture, la météo et le mode de vie de la Nouvelle-Zélande, tout en gardant une part de mystère, et ne pas avoir trop d’informations sur les sites touristiques afin d’avoir la surprise à l’arrivée.

Je conseille de partir léger, et de ne pas trop emmener d’affaires. Si on souhaite partir seul mais qu’on appréhende la solitude, je recommande de s’inscrire dans une école de langues. Cela facilite les échanges, et pour ceux qui ne sont pas bilingues cela permet de s’améliorer en anglais.

Une fois sur place, c’est bien de prendre une semaine un peu tranquille et ne pas se mettre trop de pression avec le travail et le logement. Avoir quelques jours sans contrainte permet de se remettre tranquillement du jet lag, se faire au nouveau mode de vie, et de gérer les tâches administratives à faire à l’arrivée.

Il ne faut pas non plus avoir peur d’aller à la rencontre des autres même si notre niveau d’anglais n’est pas parfait, ne pas hésiter à poser des questions et demander de l’aide. De nombreux expatriés sont dans le même cas que nous. Les kiwis sont également accueillants et peuvent donner des recommandations sur les lieux à visiter. C’est intéressant d’aller à la rencontre de personnes qui ont une autre culture et de ne pas rester qu’entre Français.

Chaque PVT est vécu différemment, je conseille de ne pas trop se comparer aux autres, on vit chacun notre propre expérience à l’étranger. C’est bien d’écouter les autres et leurs recommandations, mais il faut aussi se faire son propre avis, sortir de sa zone de confort en étant ouvert aux surprises et imprévus.

Je recommande également d’être flexible. On peut changer de planning ou de parcours, et décider de rester plus longtemps, ou au contraire partir plus tôt d’un lieu qu’on avait choisi. Une année de PVT présente de nombreux avantages, ce n’est pas une année perdue, une année de pause ou un trou dans le CV bien au contraire. J’ai eu l’impression d’avoir une centaine d’expériences en une seule année.
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Et pour finir quels sont tes projets futurs ?
Je suis rentrée après presque 11 mois en Nouvelle-Zélande, avec déjà l’envie de repartir à l’étranger. J’aimerais partir en Australie pour environ 1 ou 2 ans. J’hésite entre deux dispositifs : postuler pour un VIE (volontariat international en entreprise), ou pour un autre PVT. D’autres destinations comme le Canada, ou le Japon m’attirent également.

Professionnellement, j’aimerais sur le long terme acquérir de nouvelles compétences comme la gestion de projet ou le développement commercial (plus particulièrement dans le secteur du tourisme) pour une entreprise en dehors de la métropole.
Marie

En PVT au Canada de novembre 2021 à 2023, je répondrai à vos questions avec plaisir. Après un road trip en Amérique latine (Colombie, Bolivie, Pérou, Guatemala), je suis rentrée en France en juin 2024.

On a Working Holiday Visa in Canada from November 2021 to 2023, I will gladly answer your questions. After a road trip in Latin America (Colombia, Bolivia, Peru, Guatemala), I returned to France in June 2024.

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(1) Commentaire

Rkan I |

Une histoire inspirante et des événements intéressants. Merci d’avoir partager cela avec nous et je vous souhaite le meilleur pour l’avenir .. ^_^

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