Localisation
Kyōto, Japon
Profession
Rédacteurs web

Juliette et Aymeric sont arrivés en PVT au Japon il y a quelques mois. Ils nous racontent leur expérience, entre barrière de la langue, rencontres, voyages et découvertes.

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Bonjour Juliette, bonjour Aymeric ! Pouvez-vous vous présenter ?
Juliette : Bonjour ! J’ouvre donc le bal. J’ai 28 ans, et je suis née à Paris, où j’ai vécu jusqu’à mes 24 ans. J’ai ensuite déménagé avec Aymeric vers Bordeaux. Je suis actuellement rédactrice web en freelance, et ce depuis 2 ans. Je travaille pour divers clients, sur des thèmes très variés tels que le tourisme, le soutien scolaire, le high-tech, les jeux vidéo… et bien d’autres. Avant cela, j’ai obtenu un Master en écriture créative, ainsi qu’un diplôme en Histoire de l’Art à l’Ecole du Louvre.
Aymeric : J’ai 30 ans et je suis né à Bordeaux. J’ai grandi dans un village dans le sauternais (Gironde), puis j’ai fait mes études à Castres, à Lyon, et mon master à Paris, pour finalement revenir vivre à Bordeaux. Je suis rédacteur web (comme Juliette) et testeur, spécialisé en high-tech. PVT Japon Juliette Aymeric
PVT Japon Juliette Aymeric
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Vous avez choisi de partir en PVT au Japon. Pourquoi ce pays ?
Juliette : Il faut bien l’avouer : tout est parti d’Aymeric. En fait, nous nous sommes envolés une première fois pour le Japon en avril 2017, pour 3 semaines de vacances, sur sa proposition. On a vraiment adoré, et été un peu tristes en rentrant. Et puis cinq mois plus tard, en octobre, Aymeric m’a dit qu’il réfléchissait vraiment à vivre une longue expérience au Japon, ce pays qu’il aime depuis toujours. Ça m’a donné envie aussi, pour différentes raisons, et après avoir exploré plusieurs pistes, c’est le PVT qui s’est imposé pour nous.
Quant aux raisons spécifiques qui nous font aimer le Japon, je vais laisser Aymeric les exposer !
Aymeric : C’était un rêve de gosse. Il y a des raisons tangibles et d’autres moins. Je dirais que c’est un ensembles d’attraits : la culture nippone dans son ensemble, la gastronomie, l’architecture, la nature, la musique, la langue qui m’a toujours attiré… j’en passe. Depuis tout petit, j’ai toujours eu “un truc”.
Après, il faut dire aussi qu’on est tous les deux de grands passionnés de jeux vidéo. On passe beaucoup de temps à jouer ensemble et encore plus de temps à en parler. C’est notre passion, alors forcément, le Japon nous convient aussi pour ça. Et pourtant on n’est pas lecteurs de mangas, on ne regarde pas beaucoup d’animés… Et puis, je ne vais pas le nier : comme beaucoup de gens de la génération Dorothée, j’ai grandi avec la culture nippone.
Les films des studios Ghibli, Dragon Ball et DBZ, Final Fantasy, The Legend Of Zelda,
Pokémon, les J-RPG… J’en passe, car la liste est longue. Non seulement j’ai baigné dedans mais ça me passionne encore et toujours aujourd’hui !
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Comment se sont passées les démarches pour obtenir votre PVT ?
Juliette : Très bien ! Honnêtement, nous n’avons vraiment eu aucun souci. Nous habitions à Bordeaux, nous dépendions donc de l’ambassade de Paris. On a d’abord pris le temps de rassembler soigneusement toutes les pièces demandées, et surtout on a travaillé au maximum sur le fameux « projet détaillé » qui angoisse tant les futurs pvtistes. La seule petite difficulté aura été concernant le papier à obtenir de la banque. Il faut prévoir son coup car il ne peut pas être délivré au guichet, il faut vraiment le demander à son conseiller bancaire… et petit détail qui a son importance : évitez les photocopies, car ils m’ont fait remarquer à l’ambassade que cela pouvait poser problème !
Aymeric : Pas grand-chose à rajouter sur ce point, je dirais très bien aussi. On a mis une semaine à faire deux dossiers séparés, et deux jours pour récupérer le visa à Paris après l’avoir déposé. C’est sûr que c’est long à préparer et que la demande est stressante vu qu’on peut être refusé (et du coup faire un aller-retour à Paris pour rien), mais sans ça, tant qu’on s’applique, ça se passe très bien. Parliez-vous japonais avant de partir ? Et maintenant ?
Juliette : Je ne parlais absolument pas japonais avant le départ, en dehors de « Konnichiwa » et « arrigato ». Nous maîtrisons toujours très peu la langue, hormis quelques expressions supplémentaires, et peut être une oreille qui s’est « faite ». Mais nous comptons bien l’apprendre, cependant, pour le moment, nous n’avons pas encore trouvé de cours de japonais dans notre budget…
Aymeric : J’ai bossé pendant plusieurs mois à la maison et au travail avant de partir, mais seul, c’est vraiment difficile. J’avais les bases (hiragana, katakana) quelques phrases, les bases grammaticales… Rien de plus. Aujourd’hui et en trois mois non, on est très loin de maîtriser la langue. On a vraiment envie d’apprendre par contre, donc dès que nous trouvons des cours qui rentrent dans notre budget à Kyoto, on fonce. Par contre la compréhension orale se passe bien mieux après 3 mois.
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Comment se sont passés votre arrivée et vos premiers jours sur place ?
Juliette : Pour ma part, plutôt bien, je dirais. Passé le jet lag, qui est loin d’être facile, on s’est vite accoutumés. Nous avions réservé en avance un petit studio meublé via une agence spécialisée, donc nous avons pu nous installer dès notre arrivée à Tokyo. Le choc culturel, nous le connaissions déjà un peu, et il est plutôt fascinant qu’autre chose… rien d’effrayant donc !
Aymeric : Même chose. Malgré les différences culturelles avec la France… Le Japon est un pays extrêmement accueillant. Du coup, je ne suis pas sûr d’avoir déjà eu de choc culturel…
Je me suis toujours senti à l’aise ici. Par contre, j’ai eu un coup de panique le premier soir !
Réveil à Paris à 6h, arrivée à 9h du matin à Tokyo (heure locale, 2h du matin heure française), prendre trains, métros, arriver à l’agence immobilière vers midi, se retrouver face à un Japonais qui nous détaille sérieusement le contrat pendant 1h, signer des papiers, arriver dans notre 16 mètres carrés, faire l’état des lieux, ouvrir gaz, eau, électricité avec les compagnies, signer des papiers… 24h plus tard, on était tellement fatigués qu’on arrivait même plus à parler anglais. On avait tout quitté aussi, travail, appartement, famille, amis, donc c’était un peu stressant. Après une bonne nuit de sommeil ça allait bien mieux !
Heureusement qu’on était déjà venus par contre, ça nous a aidés pour beaucoup de choses, pratiques comme psychologiques.
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Vous avez passé 2 mois à Tokyo, et vous êtes désormais installés à Kyoto. Laquelle de ces deux villes préférez-vous, et pourquoi ?
Juliette : Une question très difficile ! Il m’est presque impossible de choisir. Je suis Parisienne dans l’âme, donc c’est vrai que j’aurai toujours un attrait pour les grandes villes, les capitales où tout est à portée de main. Tokyo est très facile à vivre, par rapport à Paris.
Elle reste cependant assez chère, alors que Kyoto, notamment pour les loyers, est plus abordable. Evidemment, Kyoto est moins « rock’n roll » que Tokyo, mais il est aussi plus reposant d’y vivre, et la nature y est plus accessible. Franchement, mon cœur balance…
Aymeric : Ah ! Le choix épineux. Tokyo gagne sur le plan émotionnel, je dirais. Ça a été un coup de cœur absolu la première fois et rien n’a changé pour moi en allant y vivre. Et pourtant, je suis loin d’être un vrai citadin… J’ai vécu 4 ans à Paris en le supportant très mal.
Mais Tokyo, c’est autre chose. C’est gigantesque sans être étouffant. Il y a des tonnes de choses à voir, à faire. Des centaines de petites rues, de magasins, de quartiers, de cafés…
Rien que d’en parler, Shibuya et Odaiba me manquent terriblement, j’ai hâte d’y revenir.
Même coup de cœur pour Kyoto mais pas pour les mêmes raisons. Pour le coup c’est la raison qui l’emporte, surtout parce que les loyers sont moins chers, et que ça reste une ville à taille humaine. Kyoto me fait beaucoup penser à Bordeaux en fait, pour son côté cool, relax, proche de la nature, encore ancrée dans son histoire. J’aime bien me dire qu’en quelques minutes je suis en pleine forêt. Je trouve le Kansai extrêmement pratique et central aussi. Et même si on habite dans un quartier résidentiel assez gris, c’est agréable de voir du japon traditionnel (temples, pagodes, les machiya…) au quotidien. PVT Japon Juliette Aymeric PVT Japon Juliette Aymeric PVT Japon Juliette Aymeric PVT Japon Juliette Aymeric PVT Japon Juliette Aymeric
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Souhaitez-vous travailler pendant votre PVT ?
Juliette : En ce qui me concerne, ce n’est pas prévu pour le moment, car je reçois toujours des commandes de clients français.
Aymeric : Au vu des finances, il faudrait que je commence à travailler d’ici octobre. Ce sera forcément un baito, pas d’illusions, mais tout me va. J’avais passé un entretien à Tokyo pour distribuer des flyers et donner quelques cours dans une école de français. J’ai fini par refuser car ça faisait une semaine qu’on était arrivés et c’était un peu trop tôt, mais ça m’a rassuré sur le fait qu’on pouvait quand même trouver un petit job. Dans l’attente et si tout se passe comme prévu, j’ai un projet à préparer avec le festival bordelais Animasia en octobre.
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Et avez-vous prévu des voyages ?
Juliette & Aymeric : Un certain nombre, en fonction du budget ! Nous sommes au Japon pour découvrir le plus de choses possibles. Aymeric va déjà faire traduire son permis pour pouvoir se déplacer en voiture et se déplacer plus facilement. En septembre, c’est confirmé, nous nous envolons quelques jours pour l’archipel d’Okinawa avec une amie française de passage. Ensuite, nous essaierons de prévoir la Corée du Sud qui nous intéresse beaucoup, et qui est si proche sur le globe. Et sinon, nous aimerions beaucoup faire une escale à Hiroshima, ainsi qu’à Kyushu ou encore à Yakushima… En fait la liste est infinie, mais le budget lui, ne l’est malheureusement pas… 😉
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Quelles sont, selon vous, les principales différences entre vivre en France et vivre au Japon au quotidien ?
Juliette : Il y en a tellement ! En tout premier, je dirais la gastronomie, française et japonaise n’ayant aucun rapport entre elles. Les spécialités françaises (fromage et charcuterie en tête) nous manquent beaucoup… Un des avantages monumentaux que possède le Japon par rapport à la France – et qui améliore grandement le confort de vie – est la ponctualité et la facilité des transports en commun, notamment les trains. Un autre bon point pour le Pays du Soleil Levant : l’accessibilité des magasins et des services, 7j/7, 24h/24 – les konbini en sont un bon exemple. Le Japon comporte cependant une certaine rigidité d’esprit qu’il faut prendre en compte ; ce n’est pas la même façon de penser et d’interagir en société qu’en France. Tout le monde est plus respectueux, mais aussi moins décontracté, peut-être. Il faut respecter les règles, et ça se sent au quotidien.
Aymeric : Je vais globalement répéter les mêmes choses… Déjà, c’est certain, s’expatrier à l’étranger pour un(e) Français(e), gastronomiquement parlant, c’est difficile, au Japon comme partout dans le monde. Le fromage, le pain, la charcuterie, le bon vin, ça manque tout le temps. Après on adore la gastronomie japonaise donc on ne va pas se plaindre ! Mais ce qui me manque le plus, c’est les terrasses. J’ai pas franchement la foi d’aller m’enfermer dans un café climatisé quand il fait super beau dehors. Mais heureusement on en trouve quand même, notamment le long de la Kamogawa.
Sans ça et bien, des tonnes d’arguments positifs. Le respect mutuel et permanent en société (malgré une certaine forme d’hypocrisie), qui implique civisme et bonnes manières, mais aussi le savoir-vivre, le sentiment de sécurité permanent, le service japonais inégalable, les boutiques 24h/24, l’ergonomie et la logistique sans faille de tout le reste. Bref, c’est franchement agréable d’y vivre. C’est un peu frustrant parfois, j’aimerais bien ressentir cette tranquillité partout.
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Avez-vous noué des relations avec des Japonais depuis votre arrivée ?
Juliette & Aymeric : Le seul Japonais avec qui nous avons pu lier un vrai lien s’appelle
Hirofumi. On l’a rencontré au bar “SpeakEasy” à Tokyo, avec d’autres Japonais qui apprenaient le français ! Il avait vécu en Belgique pour son travail et donc, il parlait un peu français. On a appris beaucoup de choses de lui, mais aussi sur la façon de penser des Japonais, sur la politique du pays, le travail, des choses comme ça.
Dans l’ensemble les Japonais sont accessibles, et on a fait de belles rencontres, mais c’est quasiment impossible de lier de véritables liens avec une barrière de la langue (et culturelle) aussi forte. Sans parler japonais, sans partager le même espace (de travail par exemple) ça nous semble difficile, et c’est normal. Imaginez l’inverse, deux Japonais en France ne parlant peu ou pas français… Et puis, dans énormément de pays, quand c’est comme ça, on parle anglais. C’est facile, universel. Sauf qu’ici, ils ne parlent quasiment pas anglais, et du coup… Et bien, c’est pas si simple.
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Quels sont, jusqu’à maintenant, vos plus beaux souvenirs au Japon ?
Juliette : Personnellement, j’en ai deux qui me tiennent à cœur : d’abord la presqu’île d’Enoshima, non loin de Tokyo, magnifique et à la nature encore relativement intacte. Nous avons profité de vues fabuleuses là-bas. Ensuite, une petite plage sur la rive Ouest du lac Biwa : Omi-maiko. Une perle de calme. PVT Japon Juliette Aymeric PVT Japon Juliette Aymeric
Aymeric : Pour le cliché, la première fois que j’ai aperçu le Mont Fuji depuis le Mont Takao…
Sinon, le Sanjusangen-do et le Kodai-ji m’avaient beaucoup ému à Kyoto. Je rajouterais aussi la toute première fois où nous sommes allés à Odaiba. On ne savait pas du tout à quoi s’attendre, c’était la surprise. Entre les jardins Hamarikyu, le trajet de la Yurikamome, le coucher de soleil sur la baie, le Venus Fort et des concerts le soir en plein air, c’était un truc de fou. PVT Japon Juliette Aymeric
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Et les pires ?
Juliette : Sûrement les cliniques médicales. Aymeric est tombé malade deux fois depuis notre départ, la faute à pas de chance… C’est stressant comme situation, et c’était sans doute la partie la moins marrante de notre PVT, pour le moment (on croise les doigts !).
Aymeric : Oui c’était franchement pas fun, c’est sûr. Très frustrant, imprévu. Mais bon, ça fait aussi partie du jeu. Par contre, la prise en charge était supersonique et le personnel extrêmement professionnel et agréable. La qualité des soins m’a bluffé.
Pour moi c’est surtout que, depuis début juillet, on a dû avoir un ou deux jours sous la barre des 35 degrés. La canicule continue et c’est infernal. Contrairement à la France ou on se rafraîchit en soirée et où elle ne dure qu’une ou deux semaines, ici, aucun répit. L’humidité augmente en flèche dès 17h et c’est pire. On n’a jamais vécu ça et ça nous paraît interminable. Mais c’est exceptionnel : on a lu que c’était la première fois qu’il faisait aussi chaud au Japon depuis l’ouverture des stations météo (et que ça m’a l’air d’être tristement mondial, aussi).
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Quels conseils donneriez-vous à un futur PVTiste au Japon ?
Juliette : Tout d’abord et pour être très terre-à-terre, de partir avec un budget suffisant et conséquent. A première vue, le Japon ne coûte pas si cher que ça : mais pour vraiment se faire plaisir et découvrir pleins d’endroits différents, le budget explose vite. Ensuite, quelque chose que je n’ai pas fait et que je regrette : apprendre un minimum de japonais. Enfin, d’assurer ses arrières et de prendre quand même une assurance personnelle (non obligatoire pour ce PVT), on se sent plus en confiance à l’autre bout du monde avec elle.
Aymeric : Je valide totalement ces trois points. Préparez un budget conséquent, essayez d’apprendre un peu de japonais avant et pendant, et prenez une assurance santé et rapatriement.
Si vous parlez japonais par contre, aucun souci, les yeux fermés !
Mais je dirais aussi de faire attention à ne pas trop idéaliser le pays. Allez-y une première fois si possible, en vacances, histoire d’être sûr(e) ! Ce n’est ni un pays occidental, ni un pays “latin” et, la barrière linguistique et culturelle étant bien présente, ça peut ne pas fonctionner avec certains. Sans ça… foncez ! 🙂
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Quelques mois sont passés depuis cette interview, quel ressenti avez-vous désormais sur votre expérience au Japon ?
Juliette & Aymeric : Ça va faire un peu plus de 6 mois qu’on est au Japon maintenant ! Le Japon est devenu notre deuxième maison, on s’y sent bien, nous avons nos habitudes et surtout, une bien meilleure vision d’ensemble. Nous avons aussi élargi nos horizons en louant plusieurs fois des voitures pour sillonner le pays, ce qui donne une chouette sensation de liberté. Le Kōyō (les érables rouges) arrive avec l’automne et on a hâte de (re)découvrir les temples et la nature sous de nouvelles couleurs. On a toujours pas mal de choses prévues (notamment la Corée du Sud en novembre) en plus de quelques virées en voiture et en train. Le gros coup de cœur de ces trois derniers mois (et on ne s’y attendait pas forcément), c’était le Mont Koya ! Malgré tout ce qu’on a déjà vu au Japon, on a pris une claque. La seule différence avec la première interview, c’est que la France nous manque de plus en plus, ce qui fait qu’il y a des hauts et des bas. Les différences culturelles restent importantes et les difficultés de communication sont toujours là malgré tout.
Néanmoins, le Japon est un pays particulièrement agréable à découvrir (notamment en PVT !) et totalement unique en son genre.
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Vous êtes de retour en France depuis quelques mois. Quel bilan tirez-vous de cette expérience au Japon ?
Juliette & Aymeric : Et bien, à notre retour, on était très heureux de retrouver nos amis, notre famille, mais aussi la gastronomie et le mode de vie à la française. Aussi de parler français ! Cependant, une fois passée la joie des retrouvailles, on a de plus en plus repensé au Japon, et on s’est rendu compte que le pays nous manquait énormément, à tel point qu’on pense même y revenir pour des vacances. Tokyo, surtout, nous manque beaucoup. Sans ça le bilan de notre PVT est extrêmement positif, c’était une superbe expérience. Comme tous les voyages, ça nous a « ouvert l’esprit », bien sûr. Même si cela peut paraître cliché, c’est pourtant vrai. Ça nous a surtout permis de prendre du recul sur nos vies personnelles, notre travail, nos relations, nos familles… mais également sur la France en elle-même. Ses défauts et ses avantages nous apparaissent aujourd’hui comme évidents. On regrette le mode de vie « zen » à la japonaise, moins stressant. Ce PVT nous a aussi appris à savoir mieux gérer des situations parfois compliquées, ou encore à être un peu moins timides. Le PVT nous a aussi donné envie de bouger, de voir autre chose. On ne peut malheureusement pas refaire un PVT au Japon mais on pense au PVT Canada, puisque celui-ci est accessible jusqu’à 35 ans. Pour conclure, on recommande le PVT au Japon à tout le monde. Si vous hésitez, lancez-vous – petit conseil, apprenez les bases du japonais avant de partir, ou sur place.

Merci à vous deux pour cette interview ! 🙂

Annelise

Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.

I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.

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