Manon : explorer le Japon en PVT (entre travail et voyages)

Je m’appelle Manon, et j’ai décidé de faire un PVT au Japon en septembre 2023 avec mon copain.
Étant allés en Corée du Sud quelques mois avant, on a décidé qu’il nous faudrait plus que quelques semaines pour visiter le Japon. Et, en tant que fans de pop culture qui se respectent, on se devait de sauter sur l’occasion du Permis Vacances-Travail.

Mes premières impressions en arrivant au Japon étaient celles que j’avais imaginées. C’est un pays propre et respectueux des règles.

Je n’ai eu aucun problème avec l’intégration, car je m’étais beaucoup renseignée auparavant à ce sujet pour ne pas commettre d’erreurs, ou du moins, le moins possible.
Je suis arrivée là-bas sans parler japonais, à part quelques bases que j’avais apprises sur YouTube. Ça m’a énormément aidée pour la suite.

Nous avions pris un Airbnb pour deux semaines à Tokyo (là où nous sommes restés majoritairement), le temps d’aller dans des agences pour pouvoir trouver un logement. Nous en avions trouvé un, pas très cher. C’était un petit studio dans le quartier de Shinjuku, mais plutôt mal situé, qu’on payait 600 euros à deux.
Quelques mois plus tard, nous avons changé pour un appartement beaucoup plus grand, à 1 000 euros, dans le quartier de Monzen-Nakacho. Cette fois-ci, nous étions très bien situés. À chaque fois, nous avions la ligne Ōedo, ce qui était très pratique.

Quatre mois plus tard, après avoir bien profité, j’ai décidé de chercher du travail. Je suis tombée sur ce qui allait être mon seul travail pendant huit mois au Japon : femme de chambre dans un hôtel 5 étoiles. J’étais entourée de beaucoup d’étrangers, ce qui était rassurant car je ne maîtrisais pas encore beaucoup le japonais (spoiler : c’est une langue plus difficile qu’on ne le pense). J’ai cherché du travail sur Baitoru et Yolo Japan. Mais c’est sur Yolo Japan que j’ai trouvé l’annonce. J’ai trouvé plus vite que je ne le pensais.
Évidemment, qui dit travail, dit ouverture de compte bancaire. Heureusement, moi qui suis phobique de l’administratif, c’était beaucoup plus simple que prévu.

À partir du moment où j’ai eu mon travail, j’ai eu une petite routine. Ça me plaisait plutôt bien : je travaillais le matin, de 10 h à 16 h, et le soir je pouvais sortir dans Tokyo. J’avais un rythme de travail de cinq jours sur sept et de six heures par jour.

Je n’ai jamais ressenti de “mal du pays” ni le fait d’être isolée. J’avais même des amis, que je m’étais faite à travers plusieurs plateformes telles que TikTok, Langmate (une application pour parler avec des étrangers), et grâce à mon travail.
J’étais tellement heureuse, et plus les mois passaient, plus j’appréhendais le retour.
En revanche, la vie japonaise est plus chère que je ne le pensais. La nourriture n’est vraiment pas chère. Mais les transports et le logement, le sont un peu plus. Je vous conseille vivement de partir avec un maximum d’argent de côté, histoire que vous puissiez profiter à fond de votre PVT, sans regrets.

Durant mon année, j’ai eu l’occasion de visiter tout ce que je voulais voir au Japon. Avant d’avoir ma routine, j’ai pu me rendre à Kyoto et Nara.
Ensuite, en février, j’ai pris mon billet pour aller à Hokkaidō, au Festival de la Neige à Sapporo. J’ai adoré. C’est probablement ce que j’ai le plus aimé de mon voyage. C’était magique. C’était comme Tokyo sous des mètres de neige. Et j’ai vu le plus beau monument de ma vie : le Bouddha du cimetière Makomanai Takino.

À la fin de notre voyage, une fois que j’ai quitté mon travail en août, nous sommes partis mon copain et moi faire un road trip dans toute l’île de Kyushu (Hita, Fukuoka, Nagasaki, Kumamoto), pour finir ensuite à Okinawa.
Chaque lieu avait son charme. Je pense que ça dépend peut-être beaucoup de la période. Pour l’hiver, je recommande Hokkaidō, il y a tellement de choses à faire et à voir !
Pour les mi-saisons, Tokyo, Osaka, Nara, Kyoto, Hiroshima, et l’île de Kyūshū.
Et enfin, pour l’été : Okinawa, la destination de vacances par excellence.

Mon meilleur conseil pour quelqu’un qui souhaite partir en PVT serait : FONCE. Un an, ça passe vite. Et en même temps, c’est suffisamment long pour profiter du pays. C’est un moyen génial de pouvoir visiter un pays qui te tient à cœur. Je ne connais personne qui a regretté son PVT. Renseigne-toi bien, et si tu es sûr de toi, tu ne pourras jamais le regretter. Vis ça à fond, c’est une si belle expérience.

Depuis que je suis rentrée, je ressens un vide. J’ai l’impression que ça le fait pour beaucoup de personnes qui sont parties au Japon, ou en Asie de manière générale. J’ai l’habitude de beaucoup échanger avec des personnes ayant été au Japon, car j’ai fait beaucoup de vidéos sur les réseaux sociaux pendant que j’étais là-bas (amonn.amonn sur tiktok et AMONN. sur YouTube pour les vlogs). Ça m’a permis de me rendre compte que j’étais loin d’être la seule à ressentir ce néant cosmique à mon retour.

Pour ma part, j’ai malheureusement trouvé ça rassurant de savoir que je n’étais pas un cas isolé. La seule chose qui m’aide au quotidien, c’est de créer du contenu à propos de ça. C’est un peu le dernier lien que j’ai avec le Japon, et j’adore avoir les avis des personnes concernant leur voyage ou leur PVT.
Bref, si c’était à refaire, je le referais encore et encore.
C’est la meilleure expérience de ma vie. Et je pense très honnêtement que ça le restera. Le PVT est une excellente initiative, et selon les pays, il y a des restrictions d’âge plus ou moins avancées, alors ne réfléchis pas et FAIS-LE.