Localisation
Toronto, ON, Canada
Profession
pvtistes

Salut, pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?

Bonjour, Nous sommes Maxime (22 ans) & Greg (23 ans), en couple depuis 3 ans.
Avant de partir pour la Nouvelle-Zélande nous vivions à Cherbourg en Normandie où on était vendeur (Maxime) et responsable des ventes chez un traiteur et également serveur (Greg). Nous avions envie de quitter notre routine et partir à l’aventure loin de la France. Nous voulions aller dans un pays anglophone et de profiter de l’expérience PVT. Le Canada nous semblait impossible, nous n’avons même pas essayé (peut-être plus tard). Et nous avons préféré la Nouvelle-Zélande à l’Australie pour la facilité de voyager dans tout le pays dû à sa petite taille. Les blogs que nous suivions nous faisaient déjà rêver à travers leurs photos.

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Comment se sont passés les premiers jours en NZ ?

Nous sommes arrivés en Nouvelle-Zélande mi-janvier. Nous avons passé nos 3 premières semaines en HelpX à Kumeu dans la région d’Auckland à travailler dans une ferme d’alpagas. Nous avions pour principale tâche de préparer et de distribuer la nourriture à la soixantaine d’alpagas. Nous faisions aussi des petits boulots à l’extérieur (désherbage, ramassage du bois …). Nous avons pu accompagner Ross (l’un des hôtes) chez des clients où il faisait la tonte de leurs alpagas, nous l’aidions à les attraper et ramasser la laine. C’était une grande première pour nous deux, dépaysement total, on ne regrette pas d’avoir choisi de faire un HelpX dès notre arrivée. Ça permet de s’acclimater au pays et de se mettre dans le bain de la langue. Nos hôtes nous ont aussi aidés à faire les premières démarches (ouverture du compte en banque, demande du n° IRD, achat d’une carte SIM …)
Bilan : N’hésitez pas à tenter l’expérience !
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Ensuite, c’est place au roadtrip !

Nous avons acheté notre van et nous avons pris la route pour nous rendre dans l’île du sud à Nelson.
Nous avions trouvé notre premier job sur internet (Pick The World). Nous avions envoyé une dizaine de mails et le lendemain nous avons eu une réponse favorable.
Nous avons donc travaillé une dizaine de jours dans le picking à ramasser essentiellement des citrouilles et des pastèques chez un maraîcher. Le travail était super dur, nous ramassions les citrouilles 10 heures par jour, seuls (juste nous deux et un tchèque) sous le soleil.
La deuxième semaine, il s’est mis à pleuvoir fortement et donc le patron nous appelait le matin pour nous dire de ne pas venir. On a donc choisi de partir car on ne gagnait plus suffisamment d’argent pour payer le camping où nous dormions (assez cher). Et nous étions aussi contents de quitter ce job. Après cette expérience peu concluante, nous avons voyagé sur la côte ouest de l’île du sud. Nous sommes partis de Nelson pour aller à l’Abel Tasman où nous nous sommes essayés au kayak.
Ensuite nous avons longé la côte (Karaméa, Pancake rocks, Okarito puis les glaciers Franz & Fox) jusqu’à se rendre à Queenstown.
Un de nos coups de cœur durant cette première partie de road trip c’est Nelson Lake. On y a passé 2 jours à randonner, se baigner et profiter des paysages magnifiques.

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Vous êtes ensuite passés à la phase T du PVT

Nous avons choisi de nous installer à Queenstown un peu au hasard. Lors de nos derniers jours chez le maraîcher, nous cherchions déjà un nouveau job. Beaucoup d’annonces étaient sur Queenstown.
De là, Greg a eu un entretien téléphonique et la réponse a été de suite favorable. C’est comme ça que nous nous sommes installés ici, Maxime a été recruté une semaine après.
Nous travaillons tous les deux en housekeeping au Hilton depuis début Mars. C’est un complexe hôtelier avec 3 hôtels différents de la chaîne Hilton. Nous sommes donc ensemble le matin lors du briefing mais ensuite nous ne travaillons pas dans le même hôtel.
Le travail en lui-même n’est pas très passionnant mais ça nous a permis d’améliorer notre anglais et d’économiser. Niveau salaire, nous sommes payés au minimum mais à l’heure, ce qu’il veut dire que plus tu travailles plus tu peux te faire de l’argent, il y a des semaines où nous avons travaillé jusqu’à 50 h. Bilan :
Les points positifs, c’est cool d’être dans une grande entreprise (des avantages pas négligeables), possibilité de faire des heures, de changer de département au bout de 6 mois, cadre de travail (vue sur le lac et les montagnes enneigées), et travailler avec des personnes venues des quatre coins du monde (sur environ 80 employés en housekeeping, une seule kiwi).
Les points négatifs, ce n’est pas le job le plus agréable, c’est dur et ça peut être stressant, il faut être rapide (productivité et qualité).
Pour ceux qui galèrent et cherchent du travail sur Queenstown (et sûrement ailleurs), ils embauchent tout le temps sans trop regarder à l’expérience. Concernant le logement, il faut dire que l’hiver à Queenstown est très froid, nous ne vivons donc pas dans notre van mais en colocation. Nous sommes 9 à vivre sous le même toit (2 Japonais, 1 Chinoise, 3 Indiens et 1 Kiwi).
Disons qu’après 6 mois de cohabitation, il est temps que cela prenne fin surtout avec deux d’entre eux, nous n’avons pas du tout la même façon de vivre et pas non plus les même exigences concernant l’hygiène et la propreté en général.
Mais nous reprenons la route très prochainement (le 11 septembre) afin de voyager à travers le pays et également en Asie du sud-est pour nos deux derniers mois.

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Comment ressentez-vous le fait d’être homo, en couple, en NZ ?

Greg :
On se sent bien ici, pas jugés et très à l’aise quand nous devons dire que nous sommes en couple. Au niveau du travail à l’hôtel, je ne l’ai pas dit directement mais quand Maxime a commencé une semaine plus tard, on nous disait tous les jours « vous êtes frères ou jumeaux ? ». Ce à quoi on répondait « en couple » et les réactions n’étaient que positives. Il y a eu la gay ski week à Queenstown. C’était vraiment top de voir toute la ville aux couleurs du drapeau arc-en-ciel (vitrines des magasins, hôtels …), et on ne se sent pas montrés du doigt. Maxime :
Sur le fait d’être gay en PVT nous n’avons eu aucun souci. A vrai dire on nous prend souvent pour des frères. Il faut dire que nous sommes assez discrets, nous ne marchons pas main dans la main dans la rue et nous nous embrassons rarement en public que ce soit ici ou en France d’ailleurs.
Mais lorsqu’on nous demande notre relation, si nous sommes amis, cousins… Nous répondons naturellement que nous sommes en couple et en général ça ne pose pas de problème.
Ça a pu arriver que certaines personnes soient gênées à ce qu’on leur réponde cela spontanément mais c’est eux qui étaient les plus mal à l’aise.
J’ai l’impression que les Néo-zélandais sont très ouverts d’esprit et sont pour le « vivre ensemble ». Et pour ce qui est des voyageurs que l’on rencontre sur la route c’est la même chose, je pense que lorsqu’on voyage il faut obligatoirement être ouvert d’esprit car nous rencontrons de nouvelles personnes tous les jours venant d’horizons différents avec une autre culture, une autre religion, etc…
Bien sûr ce n’est pas non plus le pays des Bisounours mais j’ai quand même l’impression que l’ouverture d’esprit est bien plus développée ici qu’en France.

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Vous regrettez que peu de voyageurs parlent ouvertement sur les réseaux sociaux, du fait d’être gay en PVT

Il faut dire qu’avant de partir, nous avons cherché des témoignages de couples gay partis à l’étranger histoire de nous rassurer un peu mais nous avons été assez surpris de voir qu’il y en a très peu voir pas alors que pourtant il y en a bien qu’ils le font.
C’est pour cette raison aussi que nous avons voulu témoigner, montrer que ce n’est pas si exceptionnel d’être un couple gay et partir en PVT et que vous n’êtes pas seuls.
Personnellement, nous ne fréquentons pas vraiment les établissements gays mais nous savons que la scène gay friendly est très vivante en particularité à Auckland et Wellington. Nous avons rencontré quelques garçons venant d’autres pays où là-bas c’est encore très tabou, voire pas toléré du tout d’être ouvertement en couple avec une personne du même sexe et qui, en Nouvelle-Zélande, le vivent très bien et sont heureux.
Il ne faut surtout pas avoir peur, les gens sont pour la plupart ouverts d’esprit même si bien sûr comme partout ailleurs il y a quelques idiots qu’il faut ignorer. Pour le mot de la fin, on aimerait vous remercier de nous avoir accordé cette interview et pour tous les lecteurs voulant suivre nos voyages vous pouvez nous retrouvez sur « Détour au bout du monde », notre blog de voyage et notre compte Instagram.
Hélène

Inscrite sur le site depuis 2009, devenue modératrice du site en 2012, admin et community manager de fin 2015 à juillet 2018.
2 PVT Canada (2010 et 2016), des voyages en NZ, OZ et Amérique latine : autant de rencontres de PVTistes et de contenu ramené pour le site.
9 ans sur PVTistes.net et en route pour de nouvelles aventures :)

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(1) Commentaire

Hélène I |

Encore merci à vous deux d’avoir partagé un bout de votre aventure avec nous et merci aussi pour les chouettes photos sur instagram, je me régale à vous suivre !
Je croise les doigts pour le PVT Canada 😉