Localisation
Busan, Corée du Sud
Profession

Olivia et Aloïse sont deux sœurs, parties en PVT en Corée du Sud.

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Bonjour Olivia, bonjour Aloïse ! Pouvez-vous vous présenter ?
Olivia : Bonjour tout le monde ! Je suis l’aînée, Olivia, récemment âgée de 26 ans et née à Paris mais j’ai grandi en Seine-Saint-Denis (93). Après mon master en droit maritime (et un stage en cabinet qui a motivé ma décision de partir), j’ai travaillé pendant un an et demi (3 petits boulots) pour économiser afin de partir en PVT.
Aloïse : Bonjour, je m’appelle Aloïse, j’ai 21 ans, née également à Paris. Diplômée d’une licence en sciences sanitaires et sociales, j’ai décidé de prendre une année sabbatique avant le master. Pour financer ce projet, j’ai accumulé plusieurs petits boulots en tant qu’animatrice (BAFA). PVT Corée du Sud
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Vous avez décidé de partir en PVT en Corée du Sud. Pourquoi avoir choisi ce pays ?
Olivia : Étant rédactrice sur le blog K-Phenomen, sur lequel on partage la culture coréenne, et la seule de l’équipe à ne pas être allée en Corée du Sud, ma décision a été simple à prendre. Il me fallait découvrir le pays de l’intérieur pour mieux appréhender la société coréenne.
Aloïse : Passionnée par la culture coréenne depuis le lycée, cela faisait longtemps que je souhaitais me rendre en Corée du Sud. N’étant pas très amie avec l’anglais, les pays anglophones ne m’attiraient pas trop, donc mon choix s’est vite reporté sur la Corée du Sud.
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Comment avez-vous découvert la culture coréenne ?
Aloïse : Cela va paraître un peu « cliché », mais c’est à travers la K-pop et les k-dramas (séries télévisées coréennes), que j’ai été mise en contact avec la culture coréenne. De fil en aiguille, je me suis intéressée à l’histoire de la Corée, la langue, les traditions etc… Disons que la Hallyu (vague de diffusion de la culture coréenne) a été une porte qui ouvre sur la Corée dans son ensemble et par laquelle je suis entrée (un peu comme Alice au Pays des Merveilles ! 😉 ).
Olivia : La nourriture ! Je me souviens encore du premier bibimbap (plat typique de la Corée) que j’ai goûté (plat pris au hasard dans un restaurant japonais/coréen !). Ensuite, comme ma sœur et moi vivons sous le même toit, la vague Hallyu m’a atteinte aussi.
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Parliez-vous coréen avant de partir ? Et maintenant ?
Aloïse : Grâce aux dramas, je connaissais quelques phrases de base (« bonjour, j’ai faim, j’ai mal »…) sans avoir connaissance des règles de grammaire, etc. Maintenant, je prends des cours dans un centre culturel à Busan et j’arrive à me débrouiller dans la vie de tous les jours.
Olivia : Même si j’adorais la culture coréenne, j’ai refusé d’apprendre le coréen parce que j’étudiais à la même époque le japonais à la fac et je craignais de mélanger les deux langues. Ce n’est que trois-quatre mois avant notre départ que je me suis sérieusement mise à apprendre le hangeul (l’alphabet coréen). Maintenant, je prends également des cours de coréen donc je suis capable de commander au restaurant, parler au chauffeur de taxi, etc.
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Comment s’est passée votre demande de PVT ?
Olivia : Très facilement ! C’est d’une simplicité déconcertante. On avait préparé un dossier contenant en double tous les documents exigés par l’ambassade de Corée en France sur leur site web (et le dossier spécial Corée du Sud fait par pvtistes.net). Nous sommes arrivées tôt à l’ambassade pour déposer notre demande et en une semaine, on recevait le précieux sésame.
Aloïse : Simple mais il faut rappeler le coup de chaud que nous avons eu ! Nous avons déposé notre demande huit jours avant notre départ. Sauf qu’en mai, il restait un dernier pont et sur le papier, nous étions censées recevoir le visa le 1er juin sauf que les billets d’avion mentionnaient un départ au 31 mai. L’attente du visa a donc été un peu stressante et heureusement on a récupéré nos passeports deux jours avant notre départ. Le coup de panique mémorable !
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Avez-vous cherché, et trouvé, un emploi ?
Olivia : J’ai trouvé un job en tant que serveuse à temps partiel dans un restaurant français à Busan avant de partir (via une plateforme pour expatriés à Busan). Sur place, j’ai fait un rapide entretien et une semaine après, je commençais déjà à travailler. Malheureusement, l’expérience professionnelle a été de courte durée. Deux mois et demi plus tard, je quittais ce boulot, exténuée et déprimée. Sans entrer dans les détails, disons que j’étais sous-payée (alors que l’équivalent du SMIC coréen a été augmenté), les 25 h de travail/semaine pas respectées, on nous rajoutait toujours plus de tâches à effectuer (arracher les mauvaises herbes, déboucher des toilettes alors que vu le niveau d’obstruction des canalisations, le recours à un vrai professionnel aurait été plus judicieux et efficace), qu’il y avait du retard dans le paiement des salaires, etc. Mais surtout, l’environnement de travail, du fait de la pression exercée par les patrons, était toxique. Quand bien même je savais que trouver un autre boulot à Busan se révélerait difficile, j’ai préféré quitter cet emploi plutôt que continuer de vivre dans cet enfer.
Aloïse : À la base, je devais rejoindre ma sœur au restaurant. Mais suite à son expérience partagée avec celles de ses collègues, j’ai décidé de ne pas tenter l’aventure. À Busan, en tant qu’étranger, et encore plus en tant qu’étranger non natif de pays anglophones, il est difficile de trouver un emploi si on n’a pas un bon niveau en coréen. C’est pour cela que nous avons décidé de nous concentrer sur l’apprentissage du coréen afin d’atteindre un niveau suffisamment acceptable pour postuler.
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Vous êtes actuellement installées à Busan. Pourquoi avoir choisi cette ville ?
Olivia : La mer ? La mer et la mer. 😉 J’ai une vraie obsession pour la mer (d’où le droit maritime) et le port de Busan est mondialement reconnu pour son trafic de marchandises et de personnes. De plus, ayant grandie en banlieue et originaire des Antilles, je voulais vraiment vivre près de la mer pour ce PVT. Busan offre plusieurs plages, des montagnes pour faire de belles randonnées… L’idéal !
Aloïse : Les fruits de mer, la nature et le dialecte de Busan. On y mange bien, le climat est moins vigoureux qu’à Séoul (on verra si cela se vérifie cet hiver). Et aussi, parce que la majorité des pvtistes qui partent en Corée se rendent à Séoul, donc on voulait tenter l’aventure à Busan. PVT Corée du Sud
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Quelles sont les choses de la vie quotidienne que vous adorez en Corée ?
Olivia : La SÉCURITÉ ! Sincèrement, en tant que femme (même si la Corée du Sud est mondialement classée parmi les derniers en terme d’égalité femmes-hommes), je ne me suis jamais sentie autant en sécurité qu’en Corée du Sud. La journée comme la nuit, même à 2 h du matin, les Coréennes se baladent, peu importe comme elles sont vêtues, sans rencontrer aucun problème. C’est vraiment l’un des points que j’apprécie le plus. Ensuite, le fait qu’il y ait des toilettes publiques partout et qu’elles soient propres !
Egalement, le fait que certains magasins et cafés restent ouverts 24 h/24. Et les noraebang (karaoke coréens), je suis amoureuse des noraebang !
Aloïse : Le métro coréen. Il est vraiment propre, calme, jamais de retards ou de problèmes techniques quelconques. Comparé aux transports de la région parisienne, c’est un plaisir de prendre les transports en commun en Corée. J’apprécie les nombreux cafés qui sont originaux pour la plupart (raccoon cafés, dogs cafés, etc.) et le fait qu’il existe des endroits sympas pour se retrouver en amis n’importe où, à n’importe quelle heure (cafés, DVDbang…) et le fait de pouvoir manger pour pas très cher. PVT Corée du Sud
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Et celles que vous aimez moins ?
Aloïse : Certains regards assez… haineux. On s’attendait à recevoir des réactions (notamment parce que nous sommes noires dans un pays homogène) mais pas de cette intensité et surtout, fait étonnant, venant de filles de nos âges. Certaines nous dévisagent vraiment méchamment alors qu’on pensait, à entendre les expériences d’autres étrangers en Corée, que les personnes âgées seraient celles qui auraient une attitude un peu froide et hostile à notre égard. Bien au contraire !
Olivia : Les raclements de gorge, suivis de gros crachats. Appétissant, n’est-ce pas ? Et la façon de conduire des Coréens, certains sont bons conducteurs, d’autres de vrais dangers publics : ils passent au feu orange, roulent (très) vite… S’agissant des scooters/motos, ils passent sur les trottoirs et coupent devant vous sans prévenir. Bref, en Corée, en tant que piéton, il faut être extrêmement vigilant !
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Vous avez préparé ce projet à deux, et vous le vivez à deux. Quels sont les avantages de partir entre sœurs ?
Aloïse : L’un des avantages, c’est qu’on ressent un peu moins l’éloignement familial. Le fait d’avoir ma sœur à mes côtés me rassure, j’ai moins l’impression d’être livrée à moi-même dans un pays étranger.
Olivia : D’être parties avec un plus gros budget que si j’étais partie toute seule. Et surtout, le fait de pouvoir partager les bons et les mauvais moments, les joies sont ressenties deux fois plus intensément et les peines sont allégées et consolées plus rapidement.
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Et les inconvénients ?
Olivia : Le fait d’être constamment ensemble. Au bout d’un moment, on ressent le besoin de se retrouver, d’être seule, pour reprendre contact avec son individualité. Du coup, c’est pour cela que nos cours de coréen sont à des horaires différents et qu’on a des ami(e)s coréen(ne)s différent(e)s.
Aloïse : J’avais l’habitude d’avoir ma chambre à moi, et le fait de partager un studio, c’est un peu étouffant parfois (même si j’adore ma sœur). 😉
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Quels conseils donneriez-vous à de futurs pvtistes en Corée ou à ceux qui hésitent à se lancer ?
Aloïse : Ne pas partir sur un coup de tête. Réfléchir et bien préparer son départ, se renseigner en consultant des sites qui donnent des astuces, des conseils (PVTistes.net, les blogs des pvtistes…) afin d’être vraiment bien préparé mentalement. Mettre le maximum d’argent de côté pour pouvoir mieux profiter une fois sur place ou en cas de dépenses imprévues !
Olivia : Concernant le PVT en général, comme ma sœur l’a dit, se renseigner au maximum, avoir un budget raisonnable et surtout, se lancer ! Je réfléchissais déjà au PVT à mes 18 ans et maintenant que je suis en train d’en faire un, je réalise que c’est ce dont j’ai toujours rêvé de faire et qu’importe la façon dont il va se dérouler, je ne regretterai pas cette expérience. Donc, mon conseil est de se donner les moyens pour réaliser ce projet et de se lancer sans hésitation ! Sincèrement, foncez !
Après, s’agissant du PVT en Corée du Sud, apprenez un minimum le coréen ! Cela vous ouvrira d’autres portes, vous permettra de vous faire des ami(e)s plus facilement et de profiter d’une belle immersion dans la culture coréenne.
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Pour finir, quels sont vos projets après votre PVT en Corée ?
Olivia : Excellente question ! Déjà, profiter de chaque instant de ce PVT, et pourquoi pas… tenter un autre après ?
Aloïse : Pareil ! Je compte profiter à fond de ce PVT, découvrir du mieux que je peux et pour la suite, seul l’avenir nous le dira !

Merci à vous deux d’avoir pris le temps de répondre à nos questions !

Annelise

Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.

I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.

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(2) Commentaires

Léa I |

Merci beaucoup pour ce témoignage ! Je souhaite faire un PVT en Corée du Sud et l’article m’a beaucoup aidé 🙂

Julie I |

J’adore le fait que vous soyez parties entre soeurs <3