Peux-tu nous raconter tes différentes expériences professionnelles au Canada ?
En attendant de trouver un job dans ma branche, je commence un petit boulot de gardien parking de nuit, j’en profite pour bombarder de mails sur LinkedIn toutes les nuits dans l’espoir d’enfin décrocher un job…
3 mois plus tard (avril 2017), une dame m’appelle : « Bonjour, j’ai vu votre mail sur LinkedIn, seriez-vous disponible pour partir dans 2 jours sur une mine d’or en Abitibi ? ».
2 jours plus tard, les aventures commençaient, j’embarquais dans un petit jet privé 10 places direction la réserve amérindienne des Cris de Waswanipi, pour 2 semaines de mission. Ça y est ma carrière professionnelle canadienne débutait enfin !
A mon retour, un employeur de Chicoutimi me contacte sur LinkedIn pour effectuer des formations de sécurité chez ses clients à Montréal. J’ai alors animé quelques formations au palais de justice, à la prison et au centre de police scientifique de la ville.
Ensuite, ce même employeur m’a proposé une mission de 5 mois sur le chantier Hydro Québec de la Romaine en Côte Nord dans une réserve du peuple Innu et Montanier… J’ai tout de suite accepté ! J’ai dû prendre un avion depuis Montréal, puis récupérer un gros pick-up à l’aéroport et faire 3 heures de route, entre grand lacs et forêts d’épineux, jusqu’au camp de chantier perdu dans les montagnes.
Mon travail était de superviser la sécurité et l’environnement sur un gros chantier entre 2 barrages hydroélectriques. Nous avions la chance de vivre dans un environnement naturel magnifique, digne des plus beaux parcs naturels canadiens… mais sans aucun touriste ! Une immersion totale dans un milieu naturel des plus sauvages et inaccessible, qui m’a amené à faire des rencontres inoubliables avec les loups, les ours, les orignaux et les aigles royaux.
En discutant avec mes collègues québécois un soir au bar du chantier, j’entends pour la première fois parler des chantiers miniers dans l’Arctique, au Nunavut notamment… Ça m’intrigue beaucoup et me fait un peu rêver. Plus c’est loin, sauvage et difficile, plus ça m’attire. J’aime ça, l’aventure !
Fin octobre 2017, la neige est arrivée à La Romaine, le chantier s’est arrêté. Je suis donc retourné à Montréal pour travailler 1 mois sur un chantier de démolition d’hôpital désaffecté dans le centre-ville. A la suite de ça, j’ai été chargé de projet mais l’aventure et les grands espaces me manquaient beaucoup…
Début janvier, je vois une annonce passer sur Facebook, une entreprise avec laquelle j’avais travaillé pendant l’été recherche un conseiller sécurité et environnement pour un chantier au Nunavut. Je postule, et 2 mois plus tard on m’appelle pour me dire que je suis sélectionné et que je décolle dans 5 jours pour une mine d’or, au Kivalliq.
J’ai fait 17 jours de missions, suivis de 14 jours de congés chez moi à Montréal, et me voici de retour au chantier depuis fin mars.
(4) Commentaires
Super intéressant de te lire, Pierre !
Merci pour ce chouette récit.
Je passe mon tour sur les -70° ! J’ai relu 3 fois pour être sûre que j’avais bien vu les bons chiffres. Tabarouette !!! ça et la corde pour sortir, c’est juste malade comme aventure !!
Je me suis toujours posé la question de savoir si on ressentait une différence de gravité en s’approchant des pôles ?
Bonne question François!!! J’imagine que la gravité de Montréal est totalement différente de celle du Pole Nord…question d’alcoolémie sanguine certainement!! #C’estPasSorcier
J’ai déjà eu un coloc qui a trouvé la transition de gravité un peu difficile entre Montréal et la France, alors imagine au pôle nord!
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