Titulaire d’un master en marketing, commercialisation et gestion, j’ai eu l’opportunité de vivre plusieurs expériences à l’étranger pendant mes études : stages et séjours universitaires au
Mexique, en Espagne et en Belgique. À la fin de mon master, j’ai commencé ma carrière à Paris dans le secteur de l’agroalimentaire, en marketing et en développement durable. Mais au fond de moi, je savais que je voulais vivre et travailler à l’étranger, pour une période de plus de six mois.
Pendant un an et demi, j’ai activement recherché un
VIE (Volontariat International en Entreprise), en parallèle de mon emploi. J’ai envoyé plus de 150 candidatures, passé plusieurs entretiens, et atteint les phases finales de sept processus de recrutement. Malheureusement, je n’ai jamais été sélectionnée, pour des raisons indépendantes de mes compétences. Cette période fut très frustrante : j’avais l’impression que mon rêve d’expatriation m’échappait.
C’est alors qu’une amie proche m’a parlé de son expérience en Australie avec un visa PVT. Je ne connaissais pas ce type de programme, mais son récit m’a fascinée. Elle travaillait dans un pub au bord de l’océan, voyait des dauphins chaque jour, surfait avant d’aller travailler… Ce n’était pas juste un travail à l’étranger, c’était une expérience de vie. Je me suis renseignée, j’ai assisté à des conférences du programme PVT à Paris, et deux mois plus tard, j’avais mon visa et mon billet en poche.
Je suis partie pour
l’Australie en mars 2020, à 26 ans, trois semaines avant la fermeture des frontières liées au COVID – une situation encore méconnue à l’époque. L’Australie n’avait jamais fait partie de mes projets initiaux, mais je m’y suis envolée grâce à ce rêve de nature, de liberté… et de dauphins.

J’y suis restée exactement
quatre ans, sans jamais rentrer en France. Une aventure riche, intense, marquée par la découverte de soi, des autres et d’une nouvelle manière de vivre. Mais au bout de ces quatre années, mon visa arrivait à son terme, et les options pour rester (autres visas, conditions professionnelles, coûts) ne correspondaient plus à mes aspirations. J’ai donc pris la difficile décision de tourner la page, le cœur serré, mais avec l’intuition que quelque chose de nouveau m’attendait ailleurs.
De retour en France, je suis repartie deux mois plus tard pour un voyage en sac à dos en
République dominicaine, à Porto Rico, en Colombie, au Pérou et au Chili. La Colombie a été un véritable coup de cœur. J’y ai retrouvé l’hospitalité, la joie de vivre, la musique, et une culture que j’avais déjà commencé à découvrir à travers mes amis colombiens rencontrés en Australie. En un mois, j’ai su que je voulais y revenir.
Après ce voyage de trois mois, je suis rentrée en France pour préparer mon retour : démarches de visa, quelques mois de travail pour revoir mes proches après quatre ans d’absence, et en janvier 2025, je suis repartie pour un PVT Colombie avec un objectif clair :
m’y installer durablement et trouver un emploi dans le secteur du tourisme.
Deux mois plus tard, j’ai trouvé le poste que je cherchais. Aujourd’hui, cela fait six mois que je vis en Colombie, et je suis heureuse de la vie que j’ai choisie, construite, imaginée, entre passion, intuition et volonté.
Je me souviens qu’en 2019, j’avais assisté à des conférences organisées par le programme PVT. J’y écoutais les témoignages de personnes qui avaient vécu deux ou trois PVT dans différents pays. J’étais impressionnée, admirative, et je me disais que jamais je n’en serais capable. Et aujourd’hui, me voilà, après avoir vécu deux PVT dans deux pays totalement différents, riches chacun d’une expérience de vie unique. Comme quoi, tout commence par une première étape.
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