Localisation
Ottawa, ON, Canada
Profession
Manager commerce

Simon est parti en PVT au Canada. Du Québec au Yukon, en passant par les Rocheuses et l’Île de Vancouver, il nous raconte son aventure, marquée par des expériences professionnelles avec des chiens de traineaux.

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Bonjour ! Peux-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Simon, j’ai 30 ans, je suis originaire de Dunkerque dans le Nord.
Mon parcours est assez classique. Jeune, j’ai commencé à travailler en tant qu’étudiant dans la grande distribution. J’ai continué cette aventure en parallèle de mes études jusqu’à l’obtention de mon master et d’un CDI. Deux années plus tard, étant diplômé et n’étant plus satisfait de ce que je faisais, j’ai voulu sortir de ce secteur d’activité. J’ai malheureusement fait face à de nombreuses réticences des recruteurs. J’ai donc décidé de repartir à l’étranger. En effet, durant mes années d’études, j’ai découvert la richesse qu’apporte l’expatriation grâce au programme d’échange Erasmus et à une année passée à Coventry, en Angleterre.Tu es parti en PVT au Canada. Pourquoi cette destination ?J’ai toujours aimé les pays nordiques. Les grands espaces, la nature, le froid, la neige. De plus je voulais un pays où il fait bon vivre et le Canada semblait être la destination idéale. Le choix était donc une évidence.
Je savais cependant que le PVT Canada est plus aléatoire dans sa sélection. Je gardais donc d’autres destinations en tête comme celle de l’Australie. La chance a été de mon côté. Je suis rentré dans le bassin de candidats dès l’ouverture de la saison 2018 et j’ai été sélectionné au 2e tirage au sort courant du mois de décembre. Hasard complet ou destin, je me retrouve donc à prendre mon billet d’avion pour le 14 mai 2018.
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Tu as commencé ton PVT à Montréal. Tu nous racontes ?
Oui j’ai commencé à Montréal. Je voulais en réalité m’assurer de la réussite de mon PVT. N’ayant pas une grosse somme d’argent devant moi, je voulais tout d’abord me trouver un travail et un logement et ensuite réfléchir ou non de partir à l’aventure.
Avant mon arrivée, je m’étais donc bien préparé en prenant des informations et des conseils sur le site pvtistes.net. Tout d’abord, j’avais pris un Airbnb pour 3 semaines afin de me laisser du temps pour trouver une colocation. J’avais ouvert mon compte bancaire depuis la France et obtenu un rendez-vous avec un conseiller afin de finaliser les démarches administratives. Je savais vers quel fournisseur téléphonique m’orienter pour souscrire un forfait. J’avais pris un rendez-vous avec une conseillère pour l’emploi afin qu’elle me guide dans mes recherches. Et je savais où me rendre pour obtenir mon numéro d’assuré social (NAS), indispensable pour travailler. J’ai été agréablement surpris d’obtenir un travail en seulement 10 jours. Si on veut travailler, Montréal nous offre facilement nos chances. Ce n’était certes pas un travail qualifié mais suffisamment bien payé pour les factures et les sorties. Concernant le logement, cela m’a pris un petit peu plus de temps. Il y a beaucoup de demandeurs et en proportion moins d’offres. Par chance, il y a beaucoup de mouvements dans cette ville et donc de nouvelles annonces tous les jours. Il faut donc être réactif et surtout se laisser guider par le feeling ressenti lors des visites. Après quelques déconvenues, j’ai fini par obtenir une chambre dans une collocation. Mon ressenti sur la ville de Montréal fût vraiment agréable. C’est une ville accueillante, dynamique, multiculturelle, verdoyante, accessible par transports en commun. On est surpris par ses buildings dans l’ultra-centre et par ses parcs et ses quartiers paisibles à quelques minutes à pied seulement. Très rapidement je suis tombée sous le charme de cette ville.
Concernant les sorties, je suis rentré en contact avec des Français arrivant en même temps que moi à Montréal. Ma colocation et mon travail m’ont permis de faire d’autres rencontres. Le réseau fait ensuite le reste. Il y a beaucoup d’opportunités de rencontres et de sorties dans cette ville. Les réseaux sociaux sont très utiles pour cela et il y en a pour tous les goûts. Activités nocturnes, activités culturelles, concerts, spectacles, festivals mais aussi beaucoup d’activités plein air. On peut rapidement choisir Montréal par « simplicité » mais une chose est certaine : cette ville m’a charmé.
Simon PVT Canada chiens de traineaux
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Tu as ensuite quitté Montréal pour travailler avec des chiens de traîneau au Québec. Comment ça s’est passé ?
Oui c’est exact. Faire du chien de traîneau a toujours été un rêve d’enfant et, étant au Canada, c’était l’opportunité idéal. Ce n’est pas facile de quitter Montréal et encore moins facile de lâcher un travail, un logement et donc une certaine forme de stabilité. Mais je suis venu au Canada pour vivre une expérience unique. J’avais un désir, ne pas reproduire le style de vie que j’avais en France. J’ai donc tout quitté à Montréal pour partir vers une nouvelle aventure. Des annonces pour être guide de traîneau à chiens, des annonces pour être handler, ce n’est pas ce qui manque. Cependant la majorité des annonces sont pour du volontariat. Il faut donc bien regarder les conditions de vie et de travail avant de se lancer. Pour ma part j’ai trouvé un chenil d’une centaine de chiens. Ce chenil, également relais motoneige, accueille des clients 7 jours sur 7. On ne m’a pas menti, le rythme de l’hiver n’est pas un rythme traditionnel de volontariat mais un travail à plein temps. La compensation est la nourriture, le logement, les pourboires, et la joie de travailler avec des chiens dans une nature magnifique. Les débuts, en octobre, furent l’occasion de découvrir le chenil, les chiens et le travail à réaliser quotidiennement. J’ai également rencontré l’équipe de volontaires avec laquelle j’ai travaillé tout l’hiver. Amoureux des chiens, c’est fantastique de découvrir ce nouvel environnement. J’avais l’impression de retrouver les vraies valeurs de l’existence. Beaucoup de bons moments avec l’équipe mais également des jours plus difficiles dans la boue et sous la pluie. Les chiens, une centaine dans mon cas, ont besoin de soins quotidiens, quelle que soit la météo. La neige a mis du temps à arriver et les clients ont débarqué le premier janvier. De la pratique, on passe à la réalité. Le matin, vers 8 h, on attelle environ 80 chiens, puis on part en randonnée avec les clients. L’équipe restant au chenil doit s’occuper des tâches quotidiennes et préparer à manger pour le midi. Une brève pause nous permet de reprendre quelques calories et de nous réchauffer. On repart ensuite pour les deux excursions de l’après-midi.
Une fois les clients partis, on dételle les chiens, on range le matériel, on nourrit et hydrate les chiens avant de pouvoir rentrer, vers 17-18 h. Simon PVT Canada chiens de traineaux
Sur le papier, tout paraît normal. Cependant vivre et travailler en permanence avec les mêmes personnes crée des tensions. La promiscuité due au logement accentue cette problématique. De plus, un gros manque d’organisation a rendu l’hiver un peu difficile.
En dehors de ces aspects, les paysages magnifiques, la neige, le froid, et ces chiens aussi exceptionnels que dévoués m’ont émerveillé tout l’hiver. C’est un travail difficile, et il faut savoir y faire face. Ce n’est absolument pas des vacances il faut être passionné pour vouloir vivre cette aventure. La plus grosse richesse et les plus grandes satisfactions nous viennent des chiens. Ils m’ont donné énormément et la séparation fut très dure.
Si l’envie vous vient, prenez le temps de bien choisir votre chenil. Ce sont des chiens de travail qui aiment courir, ça ne fait aucun doute. Cependant les conditions de vie des chiens peuvent varier énormément d’un chenil à l’autre.
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Après cette expérience, direction l’ouest du Canada. Qu’as-tu fait là-bas ?
En effet après mon hiver, j’ai rejoint Montréal. Je cherchais à y travailler jusqu’au mois de juillet, date à laquelle, je suis parti vers l’ouest. Après ce deuxième séjour à Montréal, je pars donc vers Calgary pour y faire du volontariat.
Je vis avec une famille qui gère de nombreux logements en Airbnb et qui a besoin d’aide dans des travaux et dans la gestion des chambres. Calgary est une belle ville en pleine expansion. Cependant, j’ai eu l’impression d’avoir vite fait le tour. Les activités m’ont paru moins nombreuses qu’à Montréal. Si vous cherchez du travail, la ville étant en pleine développement, je pense que vous y arriverez facilement. Avec le mois de septembre, je quitte la ville pour m’aventurer pendant 15 jours dans les Rocheuses. Il ne fait aucun doute que c’est un lieu incontournable si vous traversez le Canada. Les montagnes, les paysages, les lacs, la faune et la flore sont autant d’éléments exceptionnels que vous pourrez trouver entre Banff et Jasper. Vous trouverez sur votre route de nombreux campings très fortement demandés et des chemins de randonnée à couper le souffle.
À la suite de cela, je continue vers l’ouest. Ma prochaine destination est l’île de Vancouver. J’y fais un road trip de 10 jours. L’île est très belle, mais de mon point de vue moins impressionnante que les Rocheuses. À choisir aujourd’hui, j’aurais fait l’île en premier.
Simon PVT Canada chiens de traineaux Mon étape suivante est un volontariat dans une ferme familiale sur Quadra Island, au large de l’île de Vancouver. Je découvre une famille adorable et des activités de ferme nouvelles pour moi. Des poules, des dindes, des moutons, des chèvres, autant d’animaux desquels il faut apprendre à s’occuper. Je réalise là-bas également des travaux de construction et j’apprends à faire des choses inattendues. Pour les choses plaisantes, faire du jus de pomme, du cidre et traire des chèvres, etc. Et pour les choses moins plaisantes, j’ai dû m’occuper du sort des dindes à l’approche de Thanksgiving…
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À la suite de cela, tu décides de partir au Yukon pour une seconde expérience avec les chiens de traineaux…
Oui l’expérience de mon premier hiver ne m’avait pas laissé indifférent. Mis à part les aspects humains et organisationnels, les chiens de traineaux m’avaient tellement apporté que faire une seconde saison était une évidence. Mais mes critères avaient évolué. Trouver un chenil où les chiens seraient « la priorité absolue » était mon premier critère. Le grand Nord, le Yukon, était mon second critère. Outre la neige et le froid, le Yukon, est « the place to be » pour faire du chien de traineaux. Mon troisième et dernier critère était la rémunération. Conscient de la charge de travail demandée, le volontariat n’était plus une option pour la seconde saison. Alors en cherchant les annonces, je trouve sur Workaway la place qu’il me faut. Un chenil plus petit d’une soixantaine de chien, une musher qui a couru 2 des plus grandes courses de chiens de traineaux au monde : la Yukon Quest et l’Iditarode (2 courses d’une distance de 1 600 km, parcourus dans des conditions souvent extrêmes), des chiens soignés dans un chenil où les « vieux » sont mis en retraite et accompagnés jusqu’à leur fin naturelle. Sans oublier qu’il s’agit d’un travail avec gîte, couvert et rémunération. Le 19 octobre 2019 je m’envole donc de Vancouver à Whitehorse, capitale du Yukon. Mais avant d’arriver au chenil, je fais une halte à Dawson City pour y passer 15 jours en volontariat, en dehors de la période estivale. Je fais des rencontres surprenantes dans cette ville sortie du temps. J’y observe une aurore boréale à couper le souffle et j’y bois un cocktail très spécial. Le « Sourtoe Cocktail ». Un cocktail unique au monde à base de Whisky et d’un orteil humain. L’origine de ce cocktail vaut le détour mais je vous laisserai aller regarder…
Simon PVT Canada chiens de traineaux En novembre, je rejoins le chenil. J’y découvre toutes les personnes de l’équipe et les chiens. Le cadre est totalement différent de la première année. On se sent seul au monde au milieu de cette nature magnifique. La neige est déjà là et le ciel bleu est majoritairement présent. Un temps sec et froid nous accompagne.
Simon PVT Canada chiens de traineaux Le rythme des journées est beaucoup plus agréable. Les chiens sont tellement bien soignés ! Une nourriture équilibrée et appétissante deux fois par jour avec des snacks après chaque course. Une bonne organisation est présente et ça, ça change la vie… L’atmosphère est donc plus sereine et on gagne une énergie précieuse. Avec les clients c’est également différent. Il y en a beaucoup moins et le temps passé avec eux est davantage qualitatif. Une sortie le matin, une sortie l’après-midi et facilement 1 heure pour manger le midi. Les journées ne sont pas plus courtes mais beaucoup plus confortables.
Le soir venu, une chambre individuelle change la donne également. On peut se recentrer sur soi et cela est très agréable. Dans les choses un peu différentes, il y a les toilettes sèches à l’extérieur en tout temps. Par -40°C c’est une expérience à vivre plutôt surprenante !
Pour revenir sur le travail, il est beaucoup plus diversifié et c’est très plaisant. Partir en motoneige faire les trails, s’occuper de la réparation des traineaux, couper la viande ou le poisson pour les chiens. On n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer. Le côté vraiment agréable également fut les entrainements. Comme je vous l’ai dit, la musher a fait de nombreuses courses et continue de vouloir en faire. Et pour le succès de celle-ci il faut, comme tout athlète qui se respecte, beaucoup d’entrainement.
Sur les jours sans client, on équipe donc les chiens, on prend l’équipement nécessaire et on part plusieurs heures à travers les forêts et les montagnes en augmentant toujours un peu plus mais progressivement la distance. Je me rappelle un entrainement par -40°C. Les chiens ont couru 34 km en deux heures et demie. C’était féérique. Par ces températures tout est figé et le silence règne. On observe la nature et beaucoup les chiens. On voit la vapeur de leur respiration s’envoler. On protège chaque centimètre de peau du mieux qu’on peut par des couches de vêtement qui, millimètre par millimètre, se font transpercer par le froid. On bouge comme on peut sur le traineau pour faire circuler le sang et lutter contre le froid mais c’est un combat que l’on ne peut pas gagner. Les vêtements deviennent rigides et gèlent. On pense alors à ces courses de 1 600 km. Pendant une dizaine de jour à se battre contre les éléments. Heureusement les chiens sont là. Ils sont fantastiques. J’aurais tellement de choses à raconter encore. Mais je finirais par ces quelques mots. Gardez à l’esprit que les chiens sont la priorité absolue ! Vous serez peut-être fatigué, énervé, lassé, malade, en colère mais vous vous devez de vous occuper d’eux à 300 %. Alors si vous aimez les chiens, le froid, la neige et que vous êtes prêts à travailler dur, cette aventure est peut-être faite pour vous. Durant mes deux saisons, j’ai rencontré plus de 160 chiens de traineaux, 160 compagnons à qui je dois tellement. Ils sont formidables et je ne suis pas près de les oublier !!
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Quels sont, selon toi, les avantages de faire du volontariat pendant un PVT ?
Le volontariat est une opportunité de découvrir de nouvelles activités et de rencontrer des locaux dans leurs vie quotidienne. C’est un échange mutuel qui procure un enrichissement formidable.
Grace aux différentes plateformes qui mettent en contact les hôtes et les volontaires, on peut échanger et se rassurer sur les personnes qui vont nous accueillir et sur le travail à accomplir.
L’idéal est de rester soi-même et d’aller au feeling, à l’instinct. Le moment passé sur place n’en sera que meilleur. Il ne faut cependant pas oublier que l’accord va dans les deux sens et qu’il ne faut donc pas se faire « exploiter », mais dans la grande majorité des cas tout se passe bien. D’ailleurs, les commentaires des anciens volontaires et la note obtenue par les hôtes sont des choses intéressantes à regarder. C’est donc bien de jouer le jeu et d’apporter soi-même les commentaires qu’il faut à la fin de chacune de nos expériences.
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Quels sont tes meilleurs souvenirs de ce PVT ?
C’est toujours difficile de sortir 2-3 éléments clés tant il y a des choses formidables sur ces 2 années.
À choisir, je mettrais en premier les rencontres que j’ai faites tout au long de mon aventure. C’est d’ailleurs, je pense, un élément clé de la réussite d’un PVT.
Mon deuxième souvenir est sans hésiter le rêve que j’ai vécu avec les chiens de traineaux. Un rêve de gosse que j’ai encore envie de faire vivre aujourd’hui.
En troisième je placerais le Canada. Un pays formidable, accueillant et tout simplement avec une nature à couper le souffle.
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Parlais-tu anglais avant de partir ?
Oui, pas d’une manière parfaite mais suffisamment bien pour m’exprimer comme je le désire.
Je ne sais pas vraiment si c’est indispensable. Le Canada est un pays bilingue avec une prédominance du français au Québec et de l’anglais dans les autres provinces.
Disons que c’est un plus mais tout le monde a sa place.
Si on désire progresser en anglais il est préférable, c’est certain, d’oublier le Québec. Le volontariat peut être une belle opportunité pour s’immerger dans un monde anglophone sans avoir trop de pression. De plus, il ne faut pas oublier que les francophones sont demandés partout au Canada car les institutions sont quoi qu’il en soit dans les deux langues.
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Quels conseils donnerais-tu à un futur pvtiste au Canada ?
Prenez le temps de réfléchir à votre projet et foncez. Les démarches sont relativement faciles et le site pvtistes.net est la bible sur toutes les démarches à réaliser avant, pendant et après votre séjour.
C’est une expérience unique, une richesse immense. On découvre un pays, ses habitants mais on se découvre également soi-même.
Il faut vivre son aventure comme on le désire et suivre ses désirs. Tout le monde est différent et quel que soit le chemin votre expérience ne sera jamais un échec.
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Et pour finir, quels sont tes projets désormais ?
Je suis rentré du Canada il y a quelques mois en pleine période de Covid-19. Dans les circonstances actuelles, difficile d’avoir des projets bien définis. Mais quelque chose me dit que d’autres PVT pourraient bien voir le jour. J’ai longtemps pensé au Chili et à la Nouvelle-Zélande mais une rencontre faite au Yukon l’année dernière pourrait me conduire plus rapidement en Australie. Qui sait ? Mais une chose est certaine, il y a eu un avant Canada et il y aura un après.

Merci à Simon pour ces réponses !

Annelise

Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.

I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.

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