Sylvie, un PVT hors des sentiers battus à Trois-Rivières
A l’aube de mes 30 ans, j’étais à un tournant : marre de mon job, marre de la vie en France, je sentais que je n’avais pas d’avenir mais surtout que c’était maintenant qu’il fallait ressortir ses vieux rêves et non pas une fois à la retraite, possiblement en mauvaise santé. En plus, j’étais célibataire et sans enfants. Quoique ça n’aurait pas forcément été un obstacle, mais ça fait toujours ça de moins à gérer.
Je n’étais pour autant pas certaine que la vie au quotidien me plairait réellement, consciente que l’aventure touristique diffère de la vraie vie ! Je suis alors tombée sur l’info concernant le PVT et comme un signe, je me suis dis : plus d’excuse, c’est parfait, dans un an je pars ! C’était en avril 2009 !
Ensuite, je suis allée sur le site internet et ça m’a semblé être une ville bien chouette ! Suffisament grande pour bénéficier des infrastructures d’une ville (musées, bibliothèques, salles de spectacle, université, loisirs, etc…) et pas trop peuplée pour qu’on s’y sente bien. On en sort aussi très vite ; la campagne, les parcs s’offrent à nous à deux pas. En tant que communicante, j’ai accroché sur leur campagne de promo qui joue de tous les superlatifs possibles pour décrire la ville à l’aide de ses initiales T et R. Ce qui donne : TRès chouette, TRès branchée (y’a des bars quand même !), TRès cool, etc…
Et puis, la région de la Mauricie m’a aussi attirée, en particulier le Parc National de la Mauricie et le lac St Pierre, réserve naturelle protégée par le classement Unesco. En effet, je suis venue avec mon chien (et mon chat) et c’était essentiel qu’ils y trouvent leur compte dans ce changement. Les Parcs Nationaux, gérés par le fédéral, sont les seuls qui acceptent les animaux (enfin, en pratique parce que finalement celui de la Mauricie ne les accepte pas ! Enfin, j’ai depuis trouvé plein d’autres endroits où le promener, aucun problème avec ça !
J’ai fait les magasins, en fait et j’ai terminé par une librairie avec un super rayon de jeux de société et un café à l’étage. On m’avait parlé de ce café comme étant vraiment sympa, mais je ne me voyais pas du tout à la hauteur pour être serveuse : comprendre les commandes, les retenir, se familiariser avec l’argent (les coupures sont bien différentes et donc les associations de pièces aussi !) et calculer la monnaie à rendre, de tête !
Mais ce café fait du service au comptoir, pas en salle et je me suis donc forcée à monter présenter mon CV. Là je tombe sur la gérante, toute heureuse de trouver quelqu’un de son âge, disponible de suite à temps plein, matin, jour, soir, fin de semaine ! Elle me rappelle le lendemain pour me donner l’entrevue le surlendemain. Et donc le mercredi j’étais embauchée ! Ce qui a fait la différence, ce n’est pas mon cv (rien à voir avec le café, les restaurants), mais mon attitude et mon dynamisme.
Après 6 mois, elle ne trouvait toujours pas d’assistante-gérante et j’ai donc accepté de tenter ça aussi. Au final, quand elle est partie en congé maternité en juillet de l’année suivante (2011), j’ai repris son poste. Comme quoi tout est possible, pourvu d’essayer !
Aujourd’hui je me questionne beaucoup sur la suite, car j’aimerais faire autre chose. Je ne sais pas vraiment quoi, mais je sais que l’on peut tout tenter : reprendre des études, même dans un domaine très éloigné, poursuivre dans la gestion, mais ailleurs, retourner vers la communication ou redémarrer dans un autre domaine et y faire son expérience à nouveau. Tout semble possible et c’est là que Trois-Rivières est interessante, car du travail il y en a. Si vous cherchez un job pour débuter, pour manger et payer votre loyer, vous trouverez, ça recrute partout. Et c’est comme ça qu’il faut commencer, car même si ce n’est pas le job de vos rêves, vous pourrez en changer à la première occasion, c’est l’avantage du PVT et du marché du travail « à la mode nord-américaine ». En attendant l’argent rentre, les relations se créent et la vraie vie québécoise débute…
Si tu veux parler plus de choses pratiques, non pas vraiment, on s’adapte. Je ne mange plus de chocolat en tablette après chaque repas, ni de fromage, ni de bon pain ou de bonnes viennoiseries. Même si on peut en trouver de bonne qualité, il y a aussi une multitude d’autres choses délicieuses ! J’ai oublié le saucisson et le vin, l’alcool tout court d’ailleurs. Mais finalement, ça ne me manque pas tant que ça et quand j’en ai envie, j’en achète. Mon niveau de vie a vraiment augmenté, donc même si c’est plus cher qu’en France, c’est pas grave, je me dis que c’est le prix à payer ici, point et on ne va pas en faire un fromage pendant dix ans. Par contre, j’ai comme une petite émotion nostalgique quand je découvre des produits français : les Pim’s et Petits Ecoliers, les Haribos, les soupes Knorr, les Yoplait !
Pour le reste, non je ne vois pas. Les vêtements sont bien moins chers et aussi bien pour tous les budgets et les goûts.
Amoureuse des Etats-Unis, de l'Utah et du voyage en train, j'ai passé 7 mois à Montréal en 2010, et j'en ai profité pour découvrir la Nouvelle-Angleterre en long, en large et en travers !
Mon coup de cœur avec Montréal date de 2008, et d'un mois estival là-bas... Depuis, je ne fais qu'y retourner !
J'ai réalisé deux tours des Etats-Unis (& Canada) en 2012 puis en 2014. Plusieurs mois sur les routes, c'est formateur... De retour à Montréal en 2019-2020 pour un PVT, avant de raccrocher !
Sur PVTistes.net, j'aime partager mon expérience sur le forum, dans des dossiers thématiques ou même en personne ! Vous me croiserez sûrement à Lyon, ma ville de cœur.
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(3) Commentaires
Très beau récit, et qu’elle magnifique expérience. 🙂
Même parcours, je suis à Trois-Rivière et je trouve ça vraiment TRès sympa !!
Un très beau récit! Merci beaucoup pour ce voyage que tu nous offre en nous racontant tes aventures.
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