Marion et Martin lèvent le voile sur la vraie vie des backpackers en Australie

Hello, nous c’est Marion et Martin alias @mandtrips, un couple de 24 ans voyageant depuis 2022. Notre première aventure en Nouvelle-Zélande (2022-2023) fut notre plus belle expérience de vie et a confirmé le fait que nous voulions continuer à découvrir le monde tout en profitant des avantages qu’offre le PVT. L’Australie était donc pour nous la suite logique. Après 1 an en van à travers la Nouvelle-Zélande, nous nous devions de tenter l’expérience 4×4/tente sur le toit en Australie. Nous aimons beaucoup l’idée de voyager tout en vivant dans un véhicule, car ce mode de vie unique nous donne l’impression d’être vraiment libre et de ne dépendre de personne. De plus, le pays est grand avec d’immenses espaces naturels, des paysages de fou, une faune intéressante. Cela a amplement suffi à nous convaincre de nous lancer à la conquête du pays des kangourous.

C’est vrai qu’on avait beaucoup d’attentes avant de partir concernant le PVT Australie, peut-être même un peu trop, surtout par rapport à nos précédents voyages en Nouvelle-Zélande et en Polynésie Française. On attendait vraiment des paysages de fou, une faune et une flore variées ainsi qu’une culture intéressante. Les réseaux sociaux nous ont aussi beaucoup montré l’Australie comme un véritable eldorado, tant sur le plan des lieux à découvrir que sur les opportunités financières. Nous voulions aussi continuer à perfectionner notre anglais.

Aujourd’hui, nous ne sommes absolument pas déçus de ce que l’on vit depuis déjà quelques mois. Nous avons eu la chance de visiter de magnifiques endroits, de croiser la route de pas mal d’animaux “exotiques” que nous n’avions jamais vu auparavant. Nos expériences professionnelles (pruning en vigne et housekeeping) se sont très bien déroulées avec en effet un salaire qui nous convenait très bien. Il faut tout de même faire attention à ce qu’on voit sur les réseaux sociaux puisque chaque aventure est différente, ce n’est pas parce qu’on vient en Australie que l’on va nécessairement devenir “riche”. D’un point de vue linguistique, notre niveau évolue lentement car c’est vrai que nous côtoyons pas mal de français… On va essayer d’améliorer ça prochainement parce que l’aventure est loin d’être terminée !

Nos méthodes de recherche de travail ont été plutôt variées. Tout d’abord, nous cherchions sur Internet et Google Maps des entreprises qui pouvaient nous intéresser et correspondre à nos attentes en termes d’opportunités professionnelles. Ensuite, nous les contactions par e-mail ou par téléphone en leur présentant nos profils et nos motivations. Nous avons été rapidement véhiculé, car acheter un 4×4 était l’une de nos priorités en Australie. Grâce à lui, nous nous sommes beaucoup déplacés pour faire du porte à porte, distribuer des dizaines de CV dans toute sorte de fermes, restaurants, agences d’entretien.

Ensuite, les sites de recrutements (Indeed, Gumtree ou encore Seek). Il y a beaucoup d’annonces, mais également énormément de personnes qui y postulent. Pour nous, le meilleur moyen de se mettre en relation avec les employeurs, c’est Facebook ! Il y a plein de groupes pour chaque ville australienne permettant à chacun de poster des messages à la recherche de travail. Si des employeurs sont intéressés par le profil, ils contactent en général directement la personne.

Autrement, ce sont les entreprises directement qui postent des annonces de postes à pourvoir. La dernière méthode que nous avons utilisée, est la prise de contact avec les agences d’intérim. Tu peux t’y présenter avec un CV et une lettre de motivation si tu cherches un job dans un domaine en particulier (par exemple : la construction).

Depuis notre arrivée en Australie (8 mois) nous avons travaillé 3 mois dans un domaine viticole où nous devions tailler les vignes et entretenir les vignobles. Ce job nous l’avons cumulé avec du housekeeping pour une agence de location de maisons de vacances. Quelques mois plus tard, nous avons continué le ménage mais ce coup ci à temps plein car la saison du pruning s’est terminée.

En freelance nous avons travaillé pour whvaustralie.com dans le but de créer des videos d’informations sur le PVT en Australie. De plus, nous avons quelques clients australiens dans l’immobilier et l’équipement de camping pour qui nous avons réalisé du contenu destiné à leur réseaux sociaux et site internet.

Concernant les salaires, nous avons forcément vu les mêmes vidéos sur les réseaux sociaux que beaucoup d’autres backpackers. Ça vend du rêve, on ne va pas se mentir ! Trop même… La majorité des jobs en Australie payent bien, mais vous n’allez pas devenir millionnaire. Pour gagner beaucoup d’argent il faut enchaîner les heures.

Pour notre part, nous avons été satisfaits des salaires reçus voir même très satisfaits, car c’est bien plus qu’en France pour un coût de la vie globalement égal. Un job de base paye environ 900 $AU par semaine pour 35h, on trouve ça vraiment pas mal surtout qu’il est facile de le cumuler avec un autre job et au final de faire des semaines a 50, 60 voir 70h et au final avoir de très bonnes fiches de paye ! On réalise bien que vivre en Australie, c’est très intéressant financièrement, à condition de (beaucoup) travailler !

Actuellement le meilleur conseil qu’on pourrait donner, c’est de quitter les grandes villes. Si votre objectif est de trouver un travail, faire vos 88 jours ou gagner de l’argent, alors élargissez vos recherches. Achetez-vous un véhicule si vous le pouvez et faites du porte à porte, partez à la rencontre des australiens. Les grandes villes au niveau du travail sont vraiment bouchées, il y a trop de backpackers par rapport aux offres sur le marché du travail.

Deuxième conseil, mettez tout en œuvre pour trouver du travail. Testez plusieurs méthodes, ne vous butez pas à faire du mailing par exemple si vous n’avez aucun retour, utilisez Facebook, les agences d’interim, les sites de recrutements… et relancez les employeurs si vous n’avez pas de réponses au bout de quelques jours. Les australiens sont très sympas, mais ils peuvent mettre du temps à donner suite aux candidatures ou même à s’y intéresser alors montrez que vous êtes là, motivé et méritant.

Nous trouvons que le coût de la vie en Australie n’est pas plus cher qu’en France contrairement à ce que beaucoup peuvent dire. Évidemment, ça dépend de ce que c’est. Voici quelques exemples de comparaison :

• Essence: environ 1,70 AUD/litre (dépend où tu te trouves, mais tu peux trouver plus cher et moins cher) = 1,06 euros.
• Alimentation : globalement le même prix. Notre semaine de course pour deux personnes nous revient à 180 AUD/semaine (on mange beaucoup) = 112 euros.
• Forfait téléphonique : relativement cher pour peu de Go d’Internet.
• Logement : les loyers sont relativement cher surtout dans les grandes villes.
• Voiture d’occasion : il est possible de trouver des voitures/vans/4×4 a de bons prix (attention aux arnaques).
• Activités : les prix des activités sont globalement aussi élevés qu’en France, dès que c’est touristique ou la haute saison, les prix gonflent.

Il est important de rappeler que nous vivons en 4×4 donc les frais sont peut-être moins élevés que si nous avions vécu dans un appartement à Sydney. Il faut savoir que nous avons fait le choix de quitter rapidement Perth pour dépenser moins et trouver du travail. Vivre dans les grandes villes d’Australie telles que Perth, Sydney, Melbourne ou encore Brisbane, c’est comme vivre en plein Paris. La vie est effectivement très chère notamment au niveau des loyers et consommables comme la nourriture et l’essence.

En ce qui concerne le véhicule, nous avions beaucoup d’appréhension, de peur de se faire arnaquer, d’avoir beaucoup de soucis, etc. Notre souhait était d’avoir un 4×4 pour faire du tout terrain (dans le sable, dans la boue, sur les gravels road etc.). Nous avons tout d’abord chercher sur la Marketplace de Facebook. Nous avons vu plusieurs véhicules sans vraiment avoir de coup de cœur. Nous sommes ensuite tombés sur une annonce postée par un garage sur Internet. Les critères nous plaisaient plutôt bien donc nous avons organisé une visite avec les propriétaires de la concession automobile. C’est à cet instant que nous avons rencontré notre futur compagnon de route, un Mitsubishi Pajero de 2004 avec 165 000 km au compteur… La voiture était dans un très bon état (autant d’extérieur, d’intérieur et mécaniquement parlant. Seul bémol, elle était au-dessus de notre budget et surtout vide. Nous avions donc à débourser 13 000 $AU et à l’aménager entièrement. On s’est demandé si tout cela était judicieux et puis… on a craqué.

Une fois le véhicule à notre nom, nous avons dû l’assurer et payer la REGO nous sommes passés à la partie aménagement. Par chance, nous avons trouvé beaucoup d’équipement sur la Marketplace de Facebook et avons complété avec le fameux paradis des campeurs, le magasin Kings.

La réalité de la vie quotidienne en Australie se divise, pour nous, en deux parties distinctes :

• La partie voyage : c’est une vie très plaisante, un quotidien qui sort de l’habituel. Tout va à 1000 à l’heure, on visite beaucoup, on rencontre énormément de personnes. Tout est très intense.
• La partie travail/recherche de travail : un quotidien assez monotone et routinier, répétitif, nous avons souvent les mêmes journées, plutôt fatiguant, car nous pouvons faire beaucoup d’heures par semaine et ce, qu’importe le temps et les températures extérieures (+50h, 7j/7).

Nous dirions que les deux parties se valent en temps à peu près tout au long de l’année. Vivre dans un 4×4 à l’année ce n’est pas seulement rouler sur les belles plages à fond, se réveiller dans des endroits splendides ou franchir des rivières pour le fun.

C’est aussi devoir tout déplier et replier à chaque fois (la tente, sortir tout le matériel de camping tous les jours), pas de machine à laver donc devoir aller dans les lingeries publiques, galérer à faire sa vaisselle parce qu’on a pas d’évier, ne pas se doucher tous les jours. Ce mode de vie peut vite devenir une charge mentale et surtout lorsque arrive la partie “travail”. On entend souvent dire “Oui mais toi tu es en vacances en Australie donc ça va”. Sachez que ce n’est absolument pas toujours une partie de plaisir. Les réseaux sociaux montrent beaucoup les road trips entre potes, les paysages, le bon côté des choses mais avant tout ça nous avons récuré des centaines de maisons, travaillé sous la pluie en hiver un nombre incalculable de jours et ce pendant plusieurs mois d’affilé.

Les réseaux sociaux véhiculent souvent l’image des gros salaires, que l’on peut gagner beaucoup en peu de temps, du soleil, des voyages en Asie, etc, et c’est une réalité. MAIS ce n’est évidemment pas que ça. Dans certaines régions du pays, l’hiver est bien réel, il fait froid et il pleut énormément (le sud en particulier), certains emplois ont un bon taux horaire, mais ne fournissent que très peu d’heures, tu peux te faire renvoyer n’importe quand,trouver un travail peut prendre pas mal de temps, tu peux avoir une galère avec ta voiture du jour au lendemain et dépenser des sommes astronomiques pour tout réparer enfin bref vous l’aurez compris, ce serait mentir de dire que le PVT est un ciel sans nuages.

Après un PVT en Nouvelle-Zélande, nous étions déjà bien renseignés sur la réalité du PVT en Australie et du fonctionnement des recherches d’emplois, de logements, de véhicules… Nous savons bien que les réseaux sociaux vendent du rêve constamment sur l’Australie, mais nous avions bien fait la part des choses avant notre départ. On ne s’est pas vraiment fait influencer et nous avions simplement hâte de voir ce que ce nouveau PVT avait à nous offrir ! Nous noterons tout de même que de plus en plus de gens montrent la réalité de ce visa et ça fait du bien !

“Oh mais moi je pourrais pas aller en Australie, il y a trop d’araignées”, alors que cela fait 9 mois que nous sommes en Australie et nous n’avons jamais vu d’araignées plus grosses que notre index.. C’est vrai que le pays abrite de beaux spécimens, mais elles ne sont pas partout et votre pourcentage de les croiser de manière récurrente est quand même assez faible.

« Les salaires sont très bons en Australie », oui, ils sont bien plus élevés qu’en France, mais c’est vrai que tout le monde ne fait pas 2 000 dollars la semaine, tout le monde ne va pas en mine, en ferme solaire ou sur une île paradisiaque pour travailler.

“Je ne trouve pas de travail”, c’est souvent ce qu’on entend sur les réseaux sociaux, mais nous pouvons vous confirmer qu’il y en a plein en Australie. En effet, ça peut prendre du temps, il va peut-être falloir s’excentrer des grandes villes, ça ne sera certainement pas votre job de rêve, mais il y en a.

Nous lui dirions de : 1/ Préparer son budget. Le pays peut être cher, surtout dans les grandes villes comme Perth ou Sydney. Avant de partir, il faut s’assurer d’avoir suffisamment d’économies pour couvrir vos premiers mois sur place, y compris pour le logement, les transports, et la nourriture. Nous voyons beaucoup de personnes rentrer en France à cause de problèmes d’argent. Quand on arrive dans un nouveau pays, il faut être conscient que tout peut arriver (problème de voiture, problème de santé, difficulté à trouver un travail, l’influence des auberges de jeunesse qui peuvent vous pousser à tout claquer dans les bars, etc.). Donc assurez-vous d’avoir une marge financière suffisante pour ne pas vous retrouver à la rue !

2/ Avoir une assurance santé. En PVT, les imprévus peuvent vite arriver : accidents, maladies, hospitalisations imprévues, etc. Ces situations peuvent être stressantes et coûteuses. Une bonne assurance santé permettra de bénéficier de soins dans de telles circonstances et, parfois, d’une assistance en cas de rapatriement médical. La santé est primordiale alors on ne rigole pas avec ça les amis !!

3/ Être ouvert à différentes opportunités professionnelles. Il ne faut pas être bloqué sur un domaine en particulier (on pense aux mines et à la construction). Soyez prêts à découvrir de nouveaux métiers et à saisir ce qui se présente à vous, faites votre propre expérience sans vous calquer à ce que vous voyez sur les réseaux sociaux, vous pourriez être surpris dans le bon sens du terme. Éclatez-vous ! Le PVT Australie a tellement de choses à offrir, tant au point de vue personnel que professionnel. Le pays renferme des sites exceptionnels, des parcs nationaux de fous, des plages, des forêts, des montagnes… Enfin, bref, partez à l’aventure, partez en road trip !

4/ OSE aller vers les gens. Oser poster des posts Facebook pour savoir qui est chaud de partir avec vous dans votre prochain road-trip par exemple, oser parler anglais même si vous faites des fautes, c’est comme ça qu’on progresse, oser faire des choses que vous n’auriez jamais faites en France.

En résumé, partez avec un bon état d’esprit, une préparation financière et culturelle solide, et surtout, soyez prêt à saisir toutes les opportunités qui se présenteront à vous. Le PVT est une expérience incroyablement enrichissante si on sait en tirer parti.

Nous avons énormément de projets, d’idées… peut-être même beaucoup trop. Cette année, nous avons beaucoup travaillé pour financer notre début d’aventure et notre 4×4 aménagé. Désormais nous planifions une seconde année de visa pour faire le tour du pays. Pourquoi pas faire une troisième année pour continuer à voyager à travers l’Australie et profiter des avantages qu’offre le PVT. Nous aimerions aussi beaucoup continuer à développer nos réseaux sociaux, la création de contenu, l’UGC. Nous aimerions vraiment nous professionnaliser dans la photographie et la vidéographie même si le chemin est encore très long. Il nous reste tellement de choses à apprendre. On a hâte.

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