Le Canada est un pays attractif pour de nombreuses raisons… La francophonie en fait partie ! En effet, le Canada est le seul pays de la liste des PVT qui propose une immersion en français.
La francophonie au Québec
La grande majorité des pvtistes francophones se dirigent vers le Québec, et plus particulièrement vers la ville de Montréal.
Ce n’est pas une surprise pour les concernés : la province du Québec est officiellement francophone ! Elle est donc très attirante pour ceux qui n’ont pas un bon niveau d’anglais ou qui souhaitent tout simplement vivre en immersion en français. Si le français du Québec n’est pas le même celui de Belgique ou de France, vous ne serez pas en difficulté, même s’il vous faudra peut-être un petit temps d’adaptation pour vous familiariser avec les expressions locales et les petites différences de prononciation.
Si vous êtes plus particulièrement intéressé par une installation à Montréal, nous en parlons plus longuement dans notre article Quelle langue parle-t-on à Montréal ?
Au Québec, la langue française est largement majoritaire, avec 94,5 % des résidents de la province qui sont capables de tenir une conversation en français. Cependant, ils ne sont « que » 79 % à utiliser le français comme langue de communication à la maison, ce qui est l’indicateur le plus fiable de francophonie. Au Québec, votre quotidien (courses, communication avec des proches et généralement le travail) sera en français.
Parle-t-on français dans les autres provinces canadiennes ?
La réponse est oui… et non. La pratique du français est très diluée sur le reste du territoire canadien et dépend beaucoup des communautés. D’ailleurs, selon les statistiques de recensement, la francophonie perd globalement du terrain sur l’ensemble du territoire canadien :
- Près de 10 millions de Canadiens ont déclaré pouvoir parler français, ils représentent près de 30 % de la population totale.
- En excluant le Québec, les francophones ne représentent que 4,5 % de la population totale.
- Une baisse continue du pourcentage de francophones malgré une augmentation du nombre de francophones.
- La présence du français s’accroit cependant en Alberta et en Colombie-Britannique.
- 80 % des nouveaux immigrants du Canada (par an) n’ont pour langue maternelle ni le français ni l’anglais.
Il faut comprendre que le Canada est un État fédéral officiellement bilingue. Cela signifie que pour toutes vos démarches administratives, vous pourrez être aussi bien servi en anglais qu’en français, et ce, sur tout le territoire canadien. D’ailleurs, vous avez dû remarquer que tous les sites internet du gouvernement fédéral ont une version française et une version anglaise. Vous pouvez ainsi demander à un agent fédéral de vous parler en français, par exemple lors du passage de l’immigration ou de votre demande de NAS. Cela fait partie des dispositions légales du gouvernement canadien. Le français est donc présent au niveau fédéral. Pratique, quand on arrive sur place et que notre anglais est encore un peu rouillé !
Du côté provincial… c’est plus compliqué. Il existe des communautés et des ressources francophones, mais il faut les chercher. Il est assez illusoire d’imaginer vivre complètement en français sans jamais parler anglais ! Le Nouveau-Brunswick, situé en Acadie, à l’est du Canada, est la seule province en dehors du Québec à valoriser politiquement le français puisqu’il s’agit de la seule province canadienne bilingue. Au Nouveau-Brunswick, la francophonie est cependant en perte de vitesse malgré une politique dynamique d’accueil des francophones.
Les villes d’Edmundston, Dieppe ou Moncton peuvent offrir un cadre de vie en français ! L’anglais est toutefois indispensable, au moins professionnellement.
Il faut noter qu’à l’extérieur du Québec, plus des trois quarts des francophones canadiens sont installés au Nouveau-Brunswick et en Ontario (596 000 personnes en Ontario et 245 000 au Nouveau-Brunswick). L’Ontario, qui héberge la capitale fédérale, Ottawa, et du fait de sa proximité géographique avec le Québec, accueille historiquement un grand nombre de personnes francophones et bilingues. Gatineau peut être une destination intéressante, toute proche d’Ottawa, pour pratiquer les deux langues au quotidien.
Dans chaque province canadienne et dans chaque grande ville, il est possible de trouver une communauté francophone, que ce soit à Winnipeg, Whitehorse ou encore St John’s… Entrer en contact avec une communauté francophone vous offrira un réseau amical, peut-être aussi professionnel, et vous ouvrira une fenêtre sur la riche histoire de la francophonie au Canada.
La francophonie, un atout, quand on vient de France ou de Belgique ?
Parler français peut être un atout pour un pvtiste, notamment s’il cherche à immigrer sur le long terme au Canada. Effectivement, pour trouver un travail dans une province anglophone, parler français et anglais peut être un tout remarqué sur son CV ! Vous parlerez les deux langues officielles du pays, et si vous êtes au contact du public, dans un centre d’appel ou tout simplement dans l’administratif et que vous devez négocier avec des clients français ou québécois, par exemple, vous aurez une longueur d’avance sur d’autres pvtistes (allemands, britanniques, australiens, coréens, etc.), qui n’auront pas forcément le même niveau de français. Au Québec, vous l’aurez compris, vous ne serez qu’un francophone parmi d’autres.
Il existe même des programmes d’immigration valorisant le fait francophone :
- Mobilité francophone : un programme mis en place dans les provinces canadiennes autres que le Québec. Vous êtes recruté parce que vous êtes un francophone ayant trouvé un emploi dans un domaine qualifié.
- Entrée Express : le français est un atout jusqu’à une certaine mesure. Un test de français est demandé et pourrait vous donner des points supplémentaires si vous obtenez un bon résultat.
Des organismes francophones sur tout le territoire canadien
Comme nous l’avons vu, chaque province est dotée d’un ou plusieurs organismes francophones porte-paroles du fait français ! Ils peuvent être liés directement au gouvernement provincial ou fédéral ou associatifs. Parfois, il existe même une association spécifique pour l’accueil des nouveaux arrivants francophones, au niveau municipal et/ou provincial. Ces organismes peuvent vous offrir différents services (aide à l’intégration, cours de langue, fêtes, rencontres, etc.). Renseignez-vous sur leur site pour savoir s’il existe une antenne dans la ville où vous êtes établi. Voici une liste non-exhaustive de ces organismes :
- Alberta : Association Canadienne Française de l’Alberta
- Colombie-Britannique : Fédération des francophones de la Colombie-Britannique
- Île-du-Prince-Édouard : Coopérative d’Intégration francophone de l’Île-du-Prince-Édouard
- Manitoba : Société franco-manitobaine
- Nouveau-Brunswick : Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick
- Nouvelle-Écosse : Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse
- Ontario : Assemblée de la francophonie en Ontario et Société Économique de l’Ontario
- Saskatchewan : Assemblée communautaire fransaskoise
- Terre-Neuve-et-Labrador : Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador
- Territoires du Nord-Ouest : Fédération Franco-ténoise
- Yukon : Association franco-yukonnaise
- Nunavut : Association des francophones du Nunavut
Chaque année, au mois de mars et partout au Canada, vous pouvez participer au Rendez-vous de la francophonie. Activités, concerts, spectacles, rencontres, jeux… Il y en a pour tous les goûts, pour célébrer la francophonie au Canada !
Vous pouvez aussi consulter quelques articles intéressants, notamment de pvtistes, sur la francophonie et la culture acadienne au Canada :
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