En Corée du Sud, on parle coréen et on écrit en hangeul, l’alphabet coréen. Ne pas parler la langue d’un pays dans lequel on prévoit de vivre pendant un an peut être un peu, voire même, très stressant ou carrément vous décourager de partir.
Si je ne parle pas coréen, comment je vais faire pour m’en sortir ? Comment trouver un emploi ? Comment rencontrer des gens ? Beaucoup de questions se posent, et à juste titre.
Pour ma part, je suis partie en PVT en Corée du Sud sans parler coréen. J’ai essayé de commencer un peu à l’apprendre avant mon départ, mais en toute honnêteté, je n’ai retenu que très peu de chose, si ce n’est bonjour, merci et au revoir.
Alors, je ne vais pas vous mentir, oui, c’est plus compliqué de vivre et de s’intégrer en Corée sans parler coréen, mais ce n’est pas impossible.
Coréen non, mais l’anglais ?
Vous ne parlez pas coréen, ok, mais peut-être que vous parlez anglais ! Si c’est le cas, vous n’êtes alors pas totalement démuni.
À Séoul, avec l’anglais, vous vous en sortirez. De nombreuses informations sont écrites en anglais, comme les stations de métro, les menus dans certains cafés, bars ou restaurants. Également, vous aurez plus de chance de rencontrer des Coréens qui parlent anglais. Même si ce n’est pas la majorité, beaucoup ont probablement quelques bases d’anglais qui permettent de se faire comprendre un minimum, au moins pour les interactions du quotidien.
Dans les autres villes du pays, c’est un peu différent. Si vous sortez des axes très touristiques, vous trouverez peu, voire pas du tout d’anglais. C’est là où quelques bases de hangeul ou internet vous seront très utiles.
Si à l’inverse, vous ne parlez pas du tout anglais, bien évidemment, ce sera un petit peu plus difficile mais toujours pas impossible. L’anglais est plus simple à traduire et un peu plus simple à comprendre. Ça peut également être l’occasion pour vous d’apprendre ou de progresser en anglais.
Vous pouvez lire le récit de Morgane qui est partie en PVT en Australie sans parler anglais.
Utiliser les applications de traduction pour s’en sortir
L’avantage, c’est qu’aujourd’hui, il existe de nombreuses applications de traduction, écrite ou audio, qui permettent de se débrouiller un peu quand on ne comprend vraiment rien. Une des plus connues en Corée est Papago, application avec laquelle vous pouvez prendre en photo des textes pour obtenir des traductions, plus ou moins compréhensibles, mais toujours très utiles.
Papago me sauve la vie tous les jours, pour faire mes courses, comprendre certaines affiches qui peuvent contenir des informations importantes, traduire certaines pages internet, etc.
Ne vous sentez pas gêné de sortir votre téléphone à la caisse d’un magasin pour demander une information ou de prendre en photo toutes les étiquettes des aliments dans les supermarchés. Ça peut vous éviter de faire certaines erreurs.
Ça arrivera aussi régulièrement que des Coréens eux-mêmes utilisent leur téléphone et les applications de traduction pour communiquer avec vous. Certes, ce n’est pas la façon la plus sympathique et conviviale d’avoir une conversation, mais ça permet au moins de communiquer un peu plus avec les gens.
Apprendre le hangeul avant de partir
Comme je disais en début d’article, je suis partie en PVT sans rien connaître de la langue coréenne hormis quelques termes courants de politesse.
Par contre, quelques mois avant mon départ, j’ai décidé d’au moins apprendre le hangeul. Et c’est le premier conseil que je donnerais à quelqu’un qui décide de partir en Corée sans parler coréen. Apprendre l’alphabet !
De premier abord, le hangeul peut paraître effrayant, mais en réalité quelques jours vous suffiront pour le mémoriser dans son intégralité et quelques semaines pour en avoir une lecture assez fluide.
Vous me direz, à quoi ça sert d’apprendre l’alphabet si je ne comprends pas ce que je lis ?
Figurez-vous que ça sert à plein de choses en réalité :
- Ça permet de reconnaître le nom des stations de métro, des arrêts de bus, des quartiers, etc.
- Certains mots coréens sont issus de l’anglais. Ils sont écrits en hangeul, mais ont une sonorité transparente, comme :
– coffee – 커피 – ko – pi ;
– cappuccino – 카푸치노 – ka – pu – chi – no ;
– banana – 바나나 – ba -na -na.
- Cela permet aussi de retenir plus facilement certains mots que l’on voit au quotidien. Par exemple :
– 분 qui signifie “minute” et que l’on voit souvent inscrit sur les panneaux d’affichage des arrêts de bus ;
– 원 qui signifie “Won”, la monnaie locale ;
– 여자 et 남자 qui signifie respectivement “femme” et “homme”, que l’on retrouve écrit par exemple sur les tickets de caisse dans certains cafés où il y a un code pour accéder aux toilettes. En retenant les termes “femme” et “homme”, vous savez quel code vous devez utiliser.
- Pour écrire certaines adresses sur les applications de navigation. Quand elles sont écrites en hangeul, les applications les reconnaissent mieux.
Même sans apprendre le coréen, pour le moment, simplement en connaissant le hangeul et en réussissant à le lire, j’arrive à reconnaître et apprendre des nouveaux mots que je suis amenée à voir régulièrement.
Donc si vous avez un peu de temps avant votre départ, essayez d’apprendre l’alphabet ou au moins de le faire dès votre arrivée. Vous pouvez trouver des applications, ou des vidéos qui peuvent vous y aider.
- Notre dossier Apprendre le coréen pour partir en PVT.
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Les interactions humaines
Là où ne pas parler coréens est finalement le plus embêtant, ce n’est pas pour la vie au quotidien, mais plus pour le blocage que ça peut créer dans les interactions et dans les rencontres avec les Coréens. Il est plus difficile, non pas de rencontrer des gens, mais plutôt d’entretenir des relations plus profondes et plus durables. Les “small talk”, petites discussions, sont simples, avec un peu d’anglais, l’aide d’un traducteur ou un peu de conglish (le coréens mélangé avec l’anglais), mais dès qu’il s’agit de sujets plus profonds, la barrière de la langue se ressent. D’autant plus que les Coréens peuvent être assez timides avec vous, surtout s’ils ne sont pas à l’aise avec l’anglais.
Il est vrai, que c’est un peu frustrant d’être limité à des petites conversations, surtout que pendant un voyage, c’est en discutant avec les autres que l’on découvre le plus de choses sur un pays.
Mais rien n’est figé, vous pouvez partir en Corée sans parler coréens, décider de l’apprendre sur place et rentrer chez vous en étant capable d’avoir une réelle conversation. Si ce que vous recherchez avant tout, c’est la rencontre et les échanges avec les Coréens, cela vous motivera davantage à vous mettre à fond dans l’apprentissage de la langue. En plus, apprendre une langue est beaucoup plus simple quand on est directement dans le pays.
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Faire des cours gratuits
Il existe à Séoul et dans le reste de la Corée plusieurs structures qui proposent des cours de coréens gratuitement. Vous pouvez vous renseigner pour voir si dans votre quartier ou dans la ville où vous vivez, ces services sont proposés.
À Séoul, c’est principalement le Global Seoul Center qui propose des cours gratuits, sur plusieurs périodes dans l’année et avec plusieurs classes de plusieurs niveaux.
Ces cours sont très prisés par les étrangers présents en Corée. Il faut donc être vif au moment de l’ouverture des classes.
S’inscrire un semestre à l’université ou dans une école de langue
Vous pouvez également opter pour des cours payants dans une université pour un ou plusieurs semestres ou dans une école de langue. Dans les deux cas, le choix des structures où vous pouvez faire ces cours est extrêmement vaste.
Dans les universités, les cours peuvent être assez intensifs et vous demander beaucoup d’investissement. Sachez aussi que les absences sont mal vues et que ça peut vous empêcher de valider votre niveau.
À Séoul, les universités et les écoles sont plus chères que dans les autres villes.
Apprendre en autodidacte
Si vous n’avez pas le temps de prendre des cours parce que vous êtes nomades, que vous n’avez pas les moyens ou que simplement vous n’en avez pas l’envie, vous pouvez très bien apprendre par vous-même. Certes, c’est plus difficile, mais ça peut vous permettre d’acquérir suffisamment de vocabulaire pour faciliter vos interactions de tous les jours.
Il existe plusieurs applications avec lesquelles vous pouvez apprendre le coréens, ou certains manuels adaptés à l’apprentissage solitaire. Pensez à les acheter en France avant de partir.
Ne pas voir la langue comme un obstacle insurmontable
Il serait dommage de ne pas vivre cette expérience en Corée du Sud à cause de la barrière de la langue. Vous pouvez bien évidemment commencer à apprendre le coréen en France et partir une fois que vous avez atteint un bon niveau, mais ça peut prendre du temps.
Ne pas parler coréens ne vous empêchera pas de vivre une expérience incroyable. Il faudra juste être plus patient au quotidien. Vous mettrez plus de temps pour lire un menu et commander dans les restaurants, vous mettrez, peut-être, aussi plus de temps pour trouver votre chemin et vous déplacer avec les bus. Vous ferez aussi des erreurs, vous commanderez la mauvaise boisson, vous achèterez les mauvaises choses, vous descendrez au mauvais arrêt. Mais vous y arriverez !
Dans tous les cas, il faut oser, oser aller vers les gens même avec juste quelques mots d’anglais et de coréens et surtout ne pas avoir peur de se tromper et de faire des erreurs. Au fur et à mesure des jours, des semaines et des mois, vous serez de plus en plus à l’aise.
Sachez aussi que les Coréens savent être patients et compréhensibles.
Il sera peut-être également plus difficile de trouver un emploi, mais ce n’est pas impossible. Vous pouvez jeter un coup d’œil à notre dossier spécial sur Comment trouver un emploi en Corée sans parler coréen ?
Retrouvez également notre article sur Les attitudes a avoir pour améliorer son niveau de langue en PVT.
(2) Commentaires
Je poursuis mon récit précédent et vous prie d’excuser la longueur de celui-ci.
Les cours prodigués par EF vous l’aurez compris n’étaient pas à la hauteur des engagements pris par EF avant le paiement intégral du séjour linguistique.
J’ajouterai à ce triste constat que la famille d’accueil où je fus placée avait édicté un règlement très strict avec notamment interdictions de faire des aller retour pour déposer ses achats, interdiction de rester dans nos chambres après 11h30 du matin, que nous ayons cours ou pas, quelques soit la météo (il pleut beaucoup à Séoul et il peut faire assez froid en automne)
La consigne était de rester dans les cafés ou dans les parcs.
Ma vaine tentative de trouver un compromis puis ma rebellion contre ce dernier point (insupportable à mon âge) m’a valu d’être mise à la porte et d’être contrainte d’aller vivre à l’hôtel.
L’école EF de Paris informée de ces pratiques abusives m’a demandé de m’adresser à l’école de Séoul.
Cette dernière informée depuis le début de ce problème et n’ayant pu me trouver une autre famille d’accueil m’a prié de patienter avec cette logeuse dont l’agressivité m’a contraint au départ.
De guerre lasse, j’ai donc décidé d’abandonner cette école, de rentrer en France à mes frais car de nouveau, abandon total de EF Paris qui ne m’a pas plus aidé à organiser mon retour en fournissant le billet retour que j’avais financé lors de mon inscription.
De toutes ces mésaventures, je ne retiens que l’aide inconditionnelle de quelques séoulites rencontrés au hasard de mes promenades et qui outrés de cette mauvaise expérience dans leur pays, n’ont eu de cesse de me prodiguer conseils, assistance et soutiens désintéressés me permettant de rentrer chez moi.
Je conseille à tous les parents désireux d’envoyer leurs enfants étudier à l’étranger, de réfléchir à deux fois avant de faire confiance à cet organisme dont le rapport qualité /prix est très éloigné des engagements avancés.
J’attends actuellement un remboursement partiel des sommes déboursées à très mauvais escient.
Je ne parle pas coréen mais mon désir de revoir rapidement ce pays magnifique, est toujours aussi présent.
Merci à m’as amis coréens.
Bonjour
Je suis parfaitement d’accord avec ce récit.
Ce pays est merveilleux et mérite vraiment d’être remarqué comme une pépite.
Je suis partie en Corée du sud au mois de septembre 2022, avec l’école EF internationale basée à Paris.Je voulais absolument apprendre le coréen pour aborder ce fabuleux pays.
Ce fut ma plus grave erreur.
En fait un peu d’anglais, les gps, des applications de traduction (Papago,je confirme)permettent de se débrouiller dans la ville et d’entrer facilement en contact avec les coréens (eux-même souvent désireux de vous rencontrer ou de vous aider).
Il faut noter que cet organisme, EF international, coûte très cher: 16000€ pour une période « annoncée » de 6 mois.
Avec cette formule, est pris en charge : billet d’avion Aller/Retour, logement chez l’habitant avec demi pension la semaine mais pension complète le week-end.
Sont à payer en supplément :
-Repas non assurés par la famille
-Abonnements mensuel carte SIM cellulaire (indispensable en fait pour utiliser les applications de l’école EF Séoul EF Connect, kakaotalk, kakaomap, kakaotaxi, gps, métros, bus, restaurants, épicerie etc…)
– Abonnement activités organisées par l’école (tourisme, festival, musées etc…)incontournable !
– Abonnement transports : métro, bus, train incontournable !
– Keta sorte de visa touristique obligatoire pour entrer en Corée mais valable uniquement 3 mois donc renouvelé par un montage assez étrange:
Nous sommes sensés quitter la Corée au bout de 3 mois, (destination le Japon annoncée par EF Paris, pour 3 jours puis retour en Corée avec nouveau Kéta de 3mois le tout à nos frais).
En fait la veille de mon départ vers Séoul, je vais recevoir un faux ticket aller/retour à bien conserver me dit-on, non pour le Japon mais pour Paris via Londres.Je n’ai toujours pas compris ce montage (légal???)
Une fois arrivé dans le pays, je découvre avec tous les étudiants concernés, que la durée du séjour linguistique est passé de 6 à 5 mois sous couvert de mode de comptage en semaines.
Deuxième découverte, il y a en fait 2 écoles à Séoul et selon l’endroit où vous êtes logés (choix de l’école) vous pouvez avoir pratiquement 2 heures de trajet main et soir.
Ce fut mon vécu pendant 15 jours avant d’obtenir une autre famille d’accueil :
Premier trajet à pied pour rejoindre un arrêt de bus, puis trajet en bus pour rejoindre de nouveau à pied, une station de métro puis trajet en métro avec changement de ligne puis nouveau trajet à pied pour rejoindre l’école.
Inutile de préciser que de nombreux élèves se perdaient ou arrivaient très en retard aux cours.
Je n’ose parler de la fatigue, du stress occasionné lorsque vous ne maîtrisez pas la langue ou lorsque les cours finissant tard dans la soirée vous ne pouvez rejoindre votre chambre avant 20h ou 21h.
Parlons de la qualité des cours:
Les cours ont lieu soit le matin, soit l’après-midi ,officiellement d’une durée de 40 minutes chacun, avec un maximum de 3 cours par jour.
Critères peu voire pas respectés
Là encore plusieurs sources de confusion pour les étudiants car lieus, horaires ou programmes pouvaient être modifiés au dernier moment. A l’époque tous les étudiants n’avaient pas les applications adéquates ou la connexion nécessaire pour être en contact permanent avec l’école d’où un chaos fréquent au niveau de la compréhension des consignes.
Nous suivions impuissants depuis nos téléphones, le désarroi de certains élèves, et les tentatives louables d’entraide des étudiants entre eux.L’école n’intervenait pratiquement jamais malgré les grands discours sur le soutien inconditionnel apporté aux étudiants.
Les cours eux-mêmes , contrairement à ce qui avait été annoncé par EF Paris avant le départ, étaient entièrement donnés en coréen (et non en anglais comme promis ) à une vitesse et un rythme tels que la plupart d’entre nous, qui étions de parfaits débutants, ne comprenions strictement rien à ce qui était enseigné où aux questions posées lors des contrôles.
Des formules, des phrases entières (style méthode globale)nous étaient énoncées sans aucune cohérence avec des centaines de mots à apprendre par cœur pour le lendemain.Apprendre le dictionnaire par cœur n’aurait pas été différent.
Nos performances scolaires, notre assiduité et notre présence en cours étaient comptabilisés régulièrement avec la perspective d’être sanctionnés (renvoi?)si les résultats n’atteignent pas le score satisfaisant.
Des cours « on Line » étaient également donnés ajoutés aux cours en présentiel. Nous nous contentions d’essayer d’être connectés au moment de l’appel (pour ne pas aggraver l’absentéisme)puis la plupart se déconnectait.
Un sentiment d’échec gagna très rapidement la plupart des étudiants qui pour certains décidèrent de boycotter la classe et les cours pour profiter des plaisirs immenses offerts à Séoul ( sorties nocturnes,karaoké, festival, tourisme, aventures …)
Je précise que la moyenne d’âge des étudiants était proche des 25 ans et que j’étais en quelques sorte la doyenne à 70ans.
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