Témoignage : faire un PVT en famille à Toronto

Bonjour Céline et Paul ! Merci d’avoir accepté cette interview, pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour, Paul (34 ans) et Céline (32 ans), natifs de Charente, nous sommes en couple depuis 5 ans et rochelais depuis 4 années. Nous sommes aussi les heureux parents de Maël, notre fils de 3 ans.

Qu’est-ce qui vous a poussé à faire un PVT et à choisir le Canada comme destination ?

L’envie de vivre une expérience en famille à l’étranger, se challenger aussi. Le tirage au sort pour nous deux fut positif, nous avons donc saisi l’opportunité de prendre un virage et envisager l’immigration (temporaire), ré-organiser notre vie rochelaise et tenter l’aventure canadienne et plus particulièrement à Toronto.

Vous êtes venus en famille, pourquoi avoir choisi Toronto plutôt qu’une petite province ?

Oui en famille tous les 3, nous avons laissé nos deux chats en colocation aux parents de Céline.

Le Canada était une envie du côté de Céline car elle avait pu déjà y vivre pendant 3 mois en 2015 via une expatriation avec son entreprise de l’époque.

Toronto fut le choix le “plus simple” car Céline avait quelques connaissances et cela la rassurait de connaître un minimum de personnes sur qui compter en cas de besoin. C’est une grande ville nord-américaine, nous pensions aussi que c’était une belle expérience pour le côté professionnel, seulement 6 h de décalage avec la France et des vols très accessibles aussi.

Comment s’est passée votre demande de permis de travail ? Avez-vous été tirés au sort tous les deux ?

Oui nous sommes rentrés dans le bassin fin décembre 2021 pour un tirage au sort pour Paul fin janvier 2022 et pour Céline en février 2022. Suite à ça nous nous sommes évidemment posés pour bien réfléchir puis nous avons entamé les démarches, avec beaucoup d’enthousiasme.

Quel est le statut de Maël, votre fils, et comment s’est passé votre passage à l’immigration ?

Maël étant arrivé à 2 ans et quelques jours, il a un visa visiteur mais rattaché à nos deux visas de travail ouvert.
Rien de spécial pour lui, seulement notre livret de famille pour justifier de la filiation.

Comment est couvert votre fils au niveau des assurances ? De quelle assurance dispose-t-il ? Et pour vous ?

À l’arrivée, nous avions pris l’assurance Globe PVT pour nous deux, de deux ans (durée maximum du PVT) et de 3 mois dans un premier temps pour Maël. Nous envisagions de trouver vite un travail puis pouvoir demander la carte de santé en Ontario puis avoir une couverture complémentaire par l’employeur (ce qui a été le cas).

Comment s’est passée votre recherche de mode de garde pour lui ? Quelles sont les principales grosses différences que vous auriez pu identifier avec la France ?

Nous avons démarré les recherches en arrivant car nous avions besoin d’une adresse dans un périmètre défini et cela était flou car nous sommes arrivés sans boulot et sans domicile. Nous avons loué un Airbnb durant 1,5 mois à Etobicoke, le temps de rechercher un bail d’un an et repérer les quartiers que nous aimions pour nous y installer.

Nous avons eu beaucoup de chance, ou une bonne étoile. Arrivée 21 septembre 2022, recherche active de crèche (et de travail) et une place en toddler pour Maël qui s’est faite le 23 octobre puis emménagement dans notre appartement le 27 octobre.

Ici, il n’y a pas d’école avant 4 ans en Ontario donc c’était plutôt une recherche d’un daycare pour démarrer en toddler puis passer en preschool vers 2,5 ans (équivalent petite section de maternelle en France).

Le coût est plutôt similaire à la France, il était aussi en crèche en France avant de partir.

Quels ont été, pour vous, les challenges en termes d’intégration : vie privée/vie professionnelle ? Comment avez-vous trouvé un job et au bout de combien de temps ? Quel était votre niveau d’anglais ?

Notre niveau d’anglais était moyen/courant pour nous deux. Pour notre recherche de job, on est passés par LinkedIn et nous avons aussi activé notre réseau. Céline a trouvé en 1,5 mois et a commencé le 7 novembre en tant que RH généraliste à la TFS (Toronto French School) sur un poste bilingue. Paul a trouvé un job en 3 mois dans sa branche qualité cosmeto/pharma, cela a été plus long pour lui, et un peu de désillusion aussi de notre côté, nous pensions qu’au vu de nos 10 ans d’expériences françaises, cela nous servirait beaucoup plus. Paul, il est dans des sociétés/industries où le français n’est même pas demandé.

Nous sommes partis avec beaucoup d’enthousiasme et de positivisme (nous n’avions pas d’appréhension particulière et avons vécu les choses comme une aventure) et des économies de 20 000 euros pour trois. Et c’est très important d’avoir un “coussin” financier pour démarrer une nouvelle vie.

Désormais avec le recul, nous avons compris les appréhensions de certains de nos proches de tout quitter “temporairement” pour tout reconstruire, mais sur le moment nous étions trop focus sur notre projet, à voir beaucoup de bons côtés et avancer tout en ayant pensé aux risques pris et aux plans B/C si jamais les choses n’avancaient pas correctement.

Qu’est-ce qui vous a surpris en arrivant au Canada ? Quel est le plus gros challenge, selon vous, d’arriver en famille ?

Pas de surprise du côté de Céline. Davantage du côté professionnel de Paul, la partie industrielle est plutôt située à Mississauga donc en vivant Downtown il faut envisager une voiture ainsi que repenser notre organisation familiale.

Le plus gros challenge c’est de retrouver une stabilité, une vie pro et une vie en collectivité pour notre enfant. Aussi, nous avons été assez surpris car le marché de l’emploi (sur notre période) est assez saturé et le français n’est pas tant un avantage que ça.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite, quels sont vos projets ?

Nos projets sont un peu variés : rester ici et demander la résidence permanente pour se projeter quelques années de plus car la période de PVT est finalement très courte, le temps de tout reconstruire et de trouver ses marques.

Mais aussi de rentrer, retrouver nos chats (c’était un choix de ne pas les prendre avec nous), notre maison que nous avons fait construire il y a peu et qui est en location pendant ce PVT, agrandir notre famille, retrouver des postes dans notre région, etc. Bref la vie 🙂