Le 17 mars 2024, je m’envolais vers le Japon pour y commencer un PVT. Voici comment s’est passé mon début de séjour.
La préparation de mon arrivée au Japon
L’achat de mon billet d’avion
La première chose que j’ai faite, avant même d’avoir fait ma demande de PVT, c’est d’acheter mon billet d’avion. Je l’ai acheté au mois de décembre 2023, pour un départ le 17 mars 2024. Donc seulement 3 mois avant mon départ.
J’ai pris un vol aller simple avec Air China. Mon choix s’est porté sur cette compagnie car ils avaient une politique de bagages avantageuse (2 bagages compris dans l’achat du billet). J’ai payé mon billet 800 euros (oui, c’est cher).
Ma demande de PVT
J’ai fait ma demande de PVT le 16 janvier 2024, donc à peine deux mois avant mon départ, ce qui ne me laissait pas beaucoup de temps pour me retourner en cas de refus.
J’avais déjà fait une demande de PVT Japon avant le covid. Je n’avais jamais pu activer ce PVT à cause de la pandémie (c’est pour cela que j’ai pu refaire une demande. Normalement, une fois un PVT Japon obtenu, s’il n’est pas activé, il est perdu). Je connaissais déjà bien la procédure, j’avais obtenu le visa une première fois, donc cette étape ne m’inquiétait pas trop. Et en effet, mon PVT a été accepté !
La réservation de mon logement pour mon arrivée
Avant de faire ma demande de PVT, j’avais réservé 10 jours dans un hôtel à Tokyo. Je voulais profiter de ces quelques jours pour voir un peu ce que je voulais faire de mon PVT : rester à Tokyo, voyager ou m’installer ailleurs.
Si vous prévoyez de vous installer directement dans une ville précise, Tokyo par exemple, je vous conseille de réserver un logement temporaire pour minimum une semaine, voire deux. C’est, je pense, le temps minimum pour trouver un logement fixe (une sharehouse), faire toutes les démarches avec l’agence et emménager. Trouver un logement est assez rapide, mais il faut quand même prendre le temps de visiter et d’effectuer les démarches. Moins de temps, ça pourrait faire court et ajouter un stress supplémentaire.
Obtenir une carte sim
Je voulais avoir une connexion Internet dès mon atterrissage pour ne pas avoir à me préoccuper de ça en plus à mon arrivée. J’ai donc décidé d’acheter une carte SIM avant mon départ, que j’ai reçue chez moi en France (Carte SIM Japan Experience). Quand on part pour un PVT, et surtout seul, notre cerveau est occupé par énormément d’éléments… Donc, parfois, la facilité, même si elle est plus chère, est plus confortable. J’ai payé cette carte SIM 34 € pour 16 jours de data Internet illimitées. Pour comparaison, sur place, une carte SIM prépayée 20 giga pour 30 jours coûte environ 4 300 yens (environ 27 €). Vous pouvez en trouver plusieurs avec des forfaits différents chez BIC Camera (le Darty japonais, en mieux).
Souscrire à mon assurance
Pour le PVT Japon, contrairement à d’autres pays du PVT, l’assurance n’est pas une obligation. Une fois sur place, il est en revanche obligatoire pour les pvtistes de souscrire à la sécurité sociale japonaise. Cependant, la sécurité sociale japonaise ne couvre pas tout, notamment le rapatriement, qui est un détail important lorsqu’on part vivre à l’étranger… Il est donc conseillé de prendre en complément une assurance voyage adaptée au PVT. Dans mon cas, j’ai pris Globe PVT, la même assurance que celle souscrite quand j’étais partie en PVT Corée du Sud.
Pour plus d’informations :
Mon arrivée au Japon
Le passage de l’immigration
Pour le passage à l’immigration japonaise, pas de stress ! Tout se fait très rapidement et facilement. Il suffit juste de présenter son passeport avec son visa à l’agent d’immigration. Celui-ci vous donnera alors votre carte de résident, la Zaryuu kado, ainsi qu’un document avec quelques informations et quelques consignes concernant le PVT. Puis, vous êtes libre !
Se rendre à Tokyo
Je suis arrivée à l’aéroport d’Haneda, qui est le plus proche du centre de Tokyo. Narita lui (l’autre aéroport de Tokyo), se trouve dans une autre ville et est beaucoup plus éloigné. Dans les deux cas, il y a des transports en commun qui vous amènent directement à Tokyo.
Pour prendre les transports en commun au Japon, le mieux est d’utiliser une carte de transport PASMO ou SUICA, que vous pouvez recharger avec de l’argent liquide aux bornes dans les gares. Cependant, en ce moment (avril 2024), le Japon est en rupture de stock de carte physique, il n’est donc pas possible pour le moment d’obtenir ces cartes de façon matérialisée. Vous pouvez cependant les ajouter à votre téléphone et les recharger avec votre carte de crédit (Apple pay pour les iPhones).
Attention ! La recharge par carte de crédit via le téléphone ne fonctionne qu’avec la carte SUICA. Pour la PASMO, même en dématérialisé sur le téléphone, vous devez la recharger à une borne dans une station.
Avoir sa carte de transport sur son téléphone et pouvoir la recharger à tout moment est en réalité beaucoup plus pratique que de détenir une carte physique. Dans le cas où vous ne pouvez pas mettre votre carte sur votre téléphone et que le Japon est toujours en rupture de stock de cartes, vous pouvez acheter des tickets à l’unité directement aux bornes dans les stations.
Les démarches administratives pour une arrivée en PVT Japon
Le déclaration d’adresse
Lorsqu’on est résident au Japon (ce qui est le cas quand on est en PVT), il est obligatoire de faire inscrire au dos de sa carte de résident une adresse. Cette démarche doit être faite dans les 14 jours qui suivent l’arrivée sur le territoire.
Sauf que dans mon cas, un problème s’est présenté. J’avais prévu de voyager un petit peu dans le Japon avant de m’installer quelque temps à Tokyo. Je n’avais donc aucune adresse fixe à inscrire sur ma carte dans les deux semaines de mon arrivée, car je vivais dans un hôtel. Je me suis quand même rendue à la mairie du quartier de l’hôtel où je logeais pour essayer d’y inscrire cette adresse. Ça avait fonctionné pour une amie à moi. Cependant, on m’a indiqué qu’il n’était pas possible d’inscrire l’adresse d’un logement temporaire (de type hôtel ou hostel) et qu’il faudrait que je revienne le jour où j’aurai une vraie adresse fixe. Je leur ai demandé si ça posait problème que je n’aie aucune adresse au dos de ma carte de résident, on m’a répondu que non.
Par précaution, j’ai envoyé un mail à l’immigration pour leur demander si c’était ok de ne pas déclarer d’adresse sous 14 jours. Ils m’ont répondu que c’était ok et qu’il y avait un délai de tolérance de 90 jours (3 mois) pour les personnes dans mon cas.
Un mois après mon arrivée et après une petite promenade dans le Japon, j’ai emménagé dans une sharehouse à Tokyo pour une période un peu plus longue. Ayant maintenant un logement fixe, j’ai enfin pu déclarer une adresse.
Je suis arrivée à la mairie à l’ouverture, je n’ai quasiment pas attendu. J’ai simplement dû remplir un formulaire pour indiquer mon adresse. La personne au comptoir m’a demandé où j’étais entre le 18 mars et le 17 avril, j’ai répondu que j’avais voyagé dans plusieurs villes au Japon car je visitais le pays, ça n’a posé aucun problème. Après ça, j’ai patienté encore quelques instants et on m’a donné ma carte avec mon adresse inscrite au dos. En tout, ça n’a pris que 30 minutes (j’ai eu de la chance, je sais que ça peut être beaucoup plus long).
Mon inscription à la sécurité sociale japonaise
Lors de mon passage à la mairie pour l’inscription de mon adresse, la personne que j’ai eue en face de moi m’a demandé si j’avais une assurance liée à mon travail ou si je souhaitais prendre l’assurance maladie nationale. J’ai répondu que je souhaitais souscrire à l’assurance japonaise. On m’a alors indiqué qu’après avoir récupéré ma carte de séjour, je devais me rendre dans un bureau à côté pour souscrire à l’assurance, ce que j’ai fait.
La souscription a pris quelques minutes, j’ai rempli un formulaire, attendu un peu et c’était terminé. On m’a indiqué que cette assurance me coûterait un peu plus de 1 900 yens par mois, soit une douzaine d’euros. Je peux payer cette assurance directement au convenience store (Je mettrai à jour cet article lorsque j’aurais effectué le premier paiement.)
Obtenir un numéro de téléphone japonais
Lorsque la carte SIM prépayée que j’avais achetée avant mon départ est arrivée à échéance, j’ai voulu souscrire à un abonnement de téléphone classique afin d’avoir également un numéro de téléphone japonais.
Après quelques recherches sur Internet, j’ai choisi de me rendre chez Softbank. Je voulais un forfait de téléphone avec une assez grande quantité de gigas, ce qui n’est pas toujours le cas au Japon (ou alors très cher).
Après presque une heure sur place et un contrat presque souscrit, on m’a indiqué que sans adresse au dos de ma carte de résident, on ne pouvait pas me faire de contrat. Sans adresse fixe, pas d’adresse sur sa carte de résident et sans adresse sur sa carte de résident, pas de contrat de téléphone… J’étais donc bloquée !
Il est possible que cette règle soit propre à Softbank et peut-être qu’il m’aurait été possible de souscrire à un forfait sans adresse chez un autre opérateur. Mais je ne voulais pas passer encore plusieurs heures à attendre pour qu’on me refuse à nouveau. Et puis Softbank m’a proposé de prendre un rendez-vous et de revenir quand j’aurai une adresse sur ma carte (à ce moment, je savais que j’aurais une adresse fixe à partir de mi-avril).
En attendant mon emménagement, j’ai décidé de continuer avec des cartes SIM prépayées, qui sont en réalité très pratiques et au même prix que les forfaits classiques (si on veut une grosse quantité de données internet). Mais, les cartes SIM prépayées ne fournissent pas de numéro de téléphone local ce qui ne permet pas d’accéder à tous les services et, en plus, le partage de connexion ne fonctionne pas (ce qui est dommage). Sans ces deux inconvénients, je pense que je serais restée avec des cartes SIM prépayées pendant toute la durée de mon séjour, mais avoir un numéro de téléphone me semble quand même important.
Une fois mon adresse inscrite au dos de ma carte de résident, je suis retournée chez SoftBank pour finaliser mon contrat. Et j’ai enfin pu, après un mois sur place, obtenir un numéro de téléphone japonais.
Mon forfait coûte 4017 yens/mois (presque 25 €) pour seulement 20 gigas d’Internet et aucun appel. Ce qui est extrêmement cher, je trouve, mais ce sont les prix ici.
Quand on regarde mon parcours, on constate qu’il est beaucoup plus simple d’effectuer toutes les démarches administratives obligatoires et nécessaires si on prévoit de faire un PVT sédentaire dans une seule et même ville. En revanche, dans le cas d’un PVT nomade, il peut être plus difficile de faire toutes ces démarches. Je n’ai pas décidé d’ouvrir de compte en banque, mais je suppose que sans adresse fixe ou numéro de téléphone japonais, c’est également compliqué.
Je tiens à préciser aussi qu’ici, je raconte mon expérience, je sais via les retours d’autres pvtistes qu’il est possible d’inscrire l’adresse d’un hôtel ou d’une auberge de jeunesse sur la carte de résident. Dans mon cas, ça m’a été refusé dans la mairie où je suis allée, mais vous pouvez quand même essayer dans votre mairie si vous êtes dans le même cas. Pareil pour le numéro de téléphone. Les retours d’expérience sont très différents d’un pvtiste à l’autre.
Vous pouvez également participer aux ateliers gratuits de préparation au départ au Japon avec une membre de l’équipe de pvtistes.net qui a fait un PVT au Japon. Pour s’inscrire.
(2) Commentaires
Bonjour, petite question : j’ai obtenu mon PVT il y a quelques mois et je pars bientôt. Lors de ma demande, j’avais indiqué Narita comme porte d’entrée, mais je vais finalement arriver à Haneda, qui est beaucoup plus proche du centre. Dois-je obligatoirement arriver à Narita ? Merci.
Bonjour,
Non, tu peux arriver à Haneda sans problème. 🙂
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