Nous ne sommes pas tous égaux face à l’apprentissage des langues. Mon anglais, c’est l’une des raisons qui m’a poussée à quitter la France. Pour d’autres, c’est LA raison qui pousse à ne pas partir ! Brisons les complexes, je vais vous raconter mon expérience qui vous fera, j’en suis certaine, relativiser sur beaucoup de choses…

Learn/Learnt/Learnt : apprendre 

Bon d’accord, c’est un peu de ma faute. L’anglais à l’école c’était pas mes cours préférés. Apprendre par cœur les conjugaisons, le vocabulaire, ce n’était pas mon truc ! Par contre, j’étais incollable sur les verbes irréguliers ! Pas surprenant lorsque l’on sait que, chaque lundi, c’était interro en classe. Gare à ceux qui ne les avaient pas appris ! La punition était aussi incompréhensible que la langue : écrire 10 fois toute la liste des verbes irréguliers (on en compte plus de 170 au total). Une méthode radicale mais efficace. Je peux vous dire qu’après ma première punition, qui m’a causé une tendinite au poignet, je me suis jurée de tous les connaître par cœur. Pour le plaisir, je suis sûre que vous vous souvenez : Be/Was/Been, Forget/Forgot/Forgotten, Make/Made/Made, Do/Did/Done.

Finalement, après cet épisode, les années sont passées et aucun miracle ne s’est produit. Il faut dire qu’à l’adolescence, je n’avais pas encore compris l’importance des langues. Et puis, à quoi bon apprendre une langue étrangère puisque je ne compte pas partir de chez mes parents ? Oui, je vous l’accorde, ce n’était pas la réflexion la plus intelligente à avoir. Mais pour ma part, à cet âge-là, je n’avais pas (encore) envisagé de quitter le cocon familial. 

“Hello”, “Thank you”, “Bye”, “My name is”, “Bryan is in the kitchen”

Voilà mes bases, j’exagère peut-être un peu, mais bon… Qu’on soit clair, rien qui me permette de tenir une discussion avec Brad Pitt si nos chemins devaient un jour se croiser (plutôt handicapant qu’on se le dise). 

Heureusement, j’ai eu la chance de beaucoup voyager, accompagnée de mes parents (encore moins doués que moi en langues étrangères) et de mon frère. En découvrant le monde, j’ai eu l’opportunité d’améliorer mes connaissances. Ceci dit, ce ne sont pas les quelques jours passés aux États-Unis, en Angleterre ou encore au Pays de Galles qui vont me rendre bilingue. J’ai simplement pu acquérir suffisamment de bases pour pouvoir me faire comprendre dans des situations du quotidien. 

Le PVT : LA solution pour l’apprentissage d’une langue étrangère ? 

On ne va pas se mentir, aujourd’hui savoir parler anglais, c’est plus qu’une qualité, c’est une nécessité. Lorsque l’on rentre dans le monde du travail, selon nos domaines d’activités, l’anglais est une compétence qui doit être acquise et maîtrisée. Mais quand ce n’est pas le cas, quelles solutions s’offrent à nous ? 

Moi, je n’ai pas choisi la solution la plus “simple” mais plutôt celle qui a le mérite d’être la plus radicale : partir à l’autre bout du monde pendant un an, sac sur le dos, dans un pays qui m’est inconnu et dans une langue qui me l’est encore plus. 

Regarder des films en VO, traduire des musiques, prendre des cours, j’y ai songé, mais pourquoi ne pas allier ma passion du voyage, mon envie d’aventure, avec mon besoin d’apprendre une langue étrangère ? 

“I’m so sorry, I don’t speak english”

Spoiler alerte ! Cette phrase est élue la phrase la plus répétée par moi-même depuis le début de mon PVT. 

Cela fait bientôt trois semaines que je suis arrivée en Australie, accueillie en bonne et due forme par la ville de Sydney. Et pour être tout à fait honnête, les premiers échanges n’ont pas été évidents, je me suis vite retrouvée débordée et confrontée à la barrière de la langue. 

Il faut dire que, durant le voyage, les seules interactions en anglais étaient quasiment réduites à choisir entre “chicken or vegetables” pour mon repas du soir. Facile !  

Par contre, une fois à l’aéroport de Sydney, les choses sérieuses ont commencé. Le premier échange avec la douane australienne était expéditif, mais le choc était là. J’ai été frappé pour la première fois par l’accent australien, qui m’a semblé inaudible à cet instant précis. Ce qui ne m’a pas beaucoup rassurée pour la suite. 

Si vous prévoyez de partir en PVT Australie, c’est une information qu’il ne faut pas prendre à la légère. Pour vous faire une idée, on vous en parle davantage ici, l’anglais made in OZ (accent et vocabulaire)

Finalement, les jours se sont très vite enchaînés et aussi bizarre que cela puisse paraître, les choses se font assez “naturellement”, même à l’autre bout du monde. Accueil à l’auberge de jeunesse, rencontre avec des voyageurs et étudiants du monde entier, ouverture d’un compte en banque, recherche et visites de vans, ou même les choses les plus simples comme demander son chemin. Tout devient un challenge, une aventure et un apprentissage ! 

Mais c’est ça que je suis venue chercher, non ?  

Sincèrement, je crois n’avoir jamais autant parlé anglais de toute ma vie. Même en cumulant l’ensemble des heures de cours d’anglais auxquelles j’ai eu “la chance” d’assister (oui, il se peut que j’ai, parfois… même souvent, raté volontairement quelques heures de cours). 

En trois semaines, j’ai déjà la sensation d’avoir avancé, ne serait-ce que dans mon aisance à aller vers les gens et à ne plus me sentir “désolée” de ne pas savoir correctement discuter avec eux. 

En prenant confiance en moi, j’ai pu déjà constater des améliorations au niveau de mes interactions. J’ai réussi à échanger de façon plus ou moins fluide sur des thématiques diverses et variées : le voyage, le travail, la mécanique d’une voiture, l’évolution des prix des cigarettes en Australie, le covid (inévitable), la pluie et le beau temps. Qu’on se le dise, cela me paraissait totalement IMPENSABLE avant de partir. Et pourtant…

Retrouvez l’expérience de Nathan, parti lui aussi en Australie avec un niveau d’anglais “moyen”. Un récit très inspirant. 

Mes conseils pratiques 

Mon premier conseil suite à ce début d’expérience en PVT Australie, c’est de lâcher prise ! Une expérience unique de ce type, ça n’arrive qu’une fois dans une vie alors vivez là à fond. Ne laissez pas vos inquiétudes conduire vos projets. Reprenez le volant et faites-vous confiance. La clé, c’est d’aller vers les autres, ils ont tellement à nous apprendre. 

Ensuite, si vous souhaitez vous remettre à niveau en arrivant en Australie, n’hésitez pas à prendre des cours d’anglais sur place via cette agence ou encore cette autre agence (qui propose des réductions via pvtistes.net). Suivre des cours d’anglais à votre arrivée, c’est vous permettre de rapidement vous améliorer, être plus compétitif sur le marché du travail et créer vos premiers contacts sur place à moindre coût ! 

Si vous préférez anticiper l’apprentissage des langues étrangères avant votre départ, ou pendant votre voyage, notre partenaire Babbel, vous propose de nombreux cours en ligne.

Et puis les petits “tips” du quotidien : 

  • regarder des films en VO ;
  • prendre un livre de vocabulaire d’anglais ;
  • préparer vos phrases avant de réaliser des démarches administratives (ouverture d’un compte en banque australien, par exemple) ;
  • faire répéter son interlocuteur, demander si votre prononciation est bonne ;
  • traduire les mots lus ou entendus au cours de la journée ;
  • sortir, vivre, échanger. 

“Let the adventure begin” 

J’ai vraiment hâte de poursuivre mon aventure, de continuer à sortir de ma zone de confort, car j’ai la certitude que c’est à ce moment-là que l’on en apprend le plus. N’ayez pas peur des “galères”, ce sont ces instants qui marquent de façon indélébile votre voyage (même si sur le moment, c’est jamais fun). 

Si vous hésitez encore à partir, j’espère que cet article vous aura convaincu de le faire ! Sincèrement, ce sera la meilleure décision de votre vie ! Au plaisir de lire vos propres expériences de voyage, vos inquiétudes et vos réussites durant vos PVT aux quatre coins du globe. 

Morgane

Je suis partie en PVT Australie en avril 2022. Je suis restée 1 année sur place entre road trip à bord de mon van aménagé et travail (dans la restauration, en ferme, en cleaning en vente, en Freelance, etc). Aujourd'hui, j'ai retrouvé ma vie en France, mais je continue d'animer des ateliers pour parler de mon aventure et pour aider ceux qui souhaitent partir en Australie. Et peut-être un prochain PVT, qui sait ?
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I went on a Working Holiday Visa to Australia in April 2022. I stayed for one year, combining road trips in my beautiful van and various jobs in areas like hospitality, farming, cleaning, sales, and freelancing. Today, I've returned to my life in France, but I still conduct workshops to share my adventure and assist those who wish to go to Australia. And perhaps another Working Holiday Visa, who knows ?

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