3 tonnes. C’est la quantité de myrtilles que j’ai récoltées en 6 mois de temps. Ne soyez pas impressionnés par ce nombre car j’étais en fait très nulle et parmi les plus lents.
Lorsque j’ai commencé ce travail, j’étais un petit peu dans une bulle de bonheur car je venais de recevoir une extension SSE du gouvernement néo-zélandais suite à la pandémie. Le visa SSE, c’est un visa qui vous autorise uniquement à travailler en horticulture. À ce moment-là, j’étais simplement reconnaissante de pouvoir rester en Nouvelle-Zélande, et si les restrictions au niveau des boulots étaient le prix à payer, j’étais heureuse de l’accepter.
Les pour
J’adore l’été. J’étais donc très heureuse de travailler à l’extérieur malgré la chaleur. En plus de ça, je ne veux pas me vanter, mais j’avais un bronzage CA-NON.
Grâce à ce travail, j’ai aussi pu me consacrer davantage à ma vie sociale. D’ailleurs, mes 6 mois dans les myrtilles sont probablement les 6 mois pendant lesquels ma vie sociale était la plus riche (avec mon travail en usine, à suivre). Comme beaucoup de backpackers travaillent en champ, qu’ils soient avec vous ou non, vous aurez probablement les mêmes jours de congé. Il est donc facile de passer du temps avec ses amis et de se plaindre ensemble de notre merveilleux travail.
Enfin, en ce qui concerne les boulots dans l’agriculture, la cueillette de myrtilles fait probablement partie des plus faciles. Il n’y a pas d’échelles. Ce n’est pas lourd. Il est facile d’apprendre à différencier les couleurs. La cueillette en tant que telle ne demande pas de technique particulière. Et puis… c’est aussi très bon.
Les contre
Je pense que cueillir des myrtilles pendant 6 mois d’affilée peut vous faire tomber dans la folie. Vers la fin de ce travail, je rêvais de myrtilles, je voyais des myrtilles (quand je buvais en soirée), je sentais des myrtilles, je goûtais des myrtilles, je respirais des myrtilles. Je vivais en myrtilles. Je suis presque étonnée de constater que je ne suis pas devenue une myrtille (vous savez comme dans Charlie et la Chocolaterie ?).
Un peu plus sérieusement, ce travail a fini par me rendre très émotive et sensible. Je ne pouvais plus m’accroupir, m’enfoncer dans des buissons, me faire des dizaines d’échardes au passage, pianoter sous les branches pour faire tomber des myrtilles dans mon seau. Ce travail à répétition était vraiment devenu impossible pour moi. Oh, et vous ne pourrez probablement plus écouter certaines musiques des îles après avoir entendu les mêmes 5 musiques en boucle pendant 6 mois.
En plus, comme mentionné plus haut, je n’étais pas très douée. Je gagnais donc le salaire minimal pour des conditions de travail qui n’étaient pas géniales. Même en étant rapide certains jours, je n’arrivais pas à gagner de bonus car le nombre de kilos était moyenné à la semaine. Enfin, dès qu’il y avait un peu de pluie, la journée était annulée. Ce n’était donc pas idéal pour le portefeuille.
Résultat : testé, non approuvé.
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