Pour rappel, le programme Mobilité francophone est ouvert à tous les francophones, quels que soient leur nationalité et leur âge !
Le niveau de français habituellement requis était élevé, désormais il doit s’agir d’une « maîtrise modérée du français, pour la compréhension et l’expression orales » (= niveau 5 des exigences linguistiques). Pour prouver votre niveau de français, vous devez fournir :
- Les résultats d’un Test d’évaluation de français ou au Test de connaissance du français (on en parle plus bas dans ce dossier) OU
- Un diplôme ou grade d’un collège ou d’une université francophone OU
- Un document qui confirme des études dans un établissement francophone.
Qu’est-ce que Mobilité francophone ? Quand on souhaite partir travailler temporairement au Canada, il est presque toujours nécessaire d’obtenir un permis de travail. Dans la plupart des cas (il existe des exceptions comme les permis Expérience International Canada), l’obtention d’un permis de travail est conditionnée par l’obtention, au préalable, d’une Étude d’Impact sur le Marché du Travail (EIMT) favorable.
Nous allons y revenir plus bas, mais l’EIMT n’est pas demandée dans le cadre du programme Mobilité francophone. C’est le gros atout de ce programme !
Qu’est-ce que l’EIMT ?
L’Étude d’Impact sur le Marché du Travail (ou Labour Market Impact Assessment – LMIA – en anglais) est un avis donné par le ministère Emploi et Développement Social Canada (EDSC), qui vise à vérifier que le travailleur étranger qui demande un permis de travail ne prend pas la place d’un citoyen canadien ou d’un résident permanent au Canada en recherche d’emploi.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre article L’Etude d’Impact sur le Marché du Travail (EIMT) au Canada.
Qu’est-ce que Mobilité francophone ?
Mobilité francophone programme permet aux francophones qui disposent d’une offre d’emploi en dehors du Québec dans une profession qualifiée, de bénéficier d’une exemption d’EIMT. Dans le cadre de Mobilité Francophone, les employeurs n’ont pas à prouver qu’aucun Canadien ou résident permanent ne peut occuper l’emploi qu’ils souhaitent proposer à un travailleur étranger francophone. En outre, l’employeur n’a pas à débourser 1 000 $, comme c’est le cas avec l’EIMT.
Des frais de 230 $CA (des frais de conformité de l’employeur) restent tout de même à sa charge.
Le permis de travail émis dans le cadre de Mobilité francophone coûte 240 $CA au demandeur du permis :
- 155 $CA de frais de participation.
- 85 $ de frais de collecte des données biométriques
Quels sont les critères pour demander un permis sous Mobilité francophone ?
- Vous devez être francophone (on y revient plus bas).
- Vous devez disposer d’une proposition d’emploi pour un poste en dehors du Québec. Les personnes qui souhaitent partir travailler au Québec ne peuvent pas bénéficier de ce programme. A priori, les emplois à temps partiel sont éligibles à Mobilité francophone, en revanche, comme le permis de travail que vous allez obtenir est un permis fermé, vous ne pourrez pas travailler pour un autre employeur le reste de la semaine.
L’emploi figurant sur votre offre d’emploi doit appartenir au niveau de compétences FEER 0, 1, 2 ou 3 de la Classification Nationale des Professions au Canada. Les professions de niveau de compétences 4 et 5 ne sont pas admises dans le cadre de Mobilité francophone. Nous y reviendrons plus en détail plus bas sur cette page.Dès juin 2023 et pour 2 ans, toutes les catégories d’emploi sont éligibles à Mobilité francophone à l’exception des emplois en agriculture primaire.- Sur cette page du site des autorités canadiennes, il est indiqué que lorsque vous présentez une demande, vous devez fournir une lettre expliquant brièvement en quoi vous respectez ces exigences.
Que signifie être francophone ?
Les autorités canadiennes à Paris précisent ce qu’elles entendent par « francophone » :
Dès juin 2023, le niveau de français requis dans le cadre de Mobilité francophone est revu à la baisse. Vous devez avoir au moins une « maîtrise modérée du français, pour la compréhension et l’expression orales » (= niveau 5 des exigences linguistiques). Pour prouver votre niveau de français, vous devez fournir :
- Les résultats d’un Test d’évaluation de français ou au Test de connaissance du français (on en parle plus bas dans ce dossier) OU
- Un diplôme ou grade d’un collège ou d’une université francophone OU
- Un document qui confirme des études dans un établissement francophone.
Notez qu’aux yeux de l’immigration canadienne, seuls deux tests d’évaluation du français sont acceptés :
- Le Test d’évaluation du français (TEF)
- Le Test de connaissance du français (TCF)
Quels types d’emploi sont éligibles ?
Dès juin 2023 et pour une durée de 2 ans, vous pouvez demander un permis de travail sous Mobilité francophone, quelle que soit votre catégorie d’emploi (habituellement, il faut que l’emploi soit qualifié !), à l’exception des emplois en agriculture primaire.
Comment s’assurer que sa profession est bien une profession qualifiée ?
Pour que l’emploi qui vous est offert soit considéré comme qualifié, il doit appartenir au niveau de compétences FEER 0, 1, 2 ou 3 de la Classification Nationale des Professions du Canada (CNP).
Le code CNP de votre emploi doit donc :
Soit commencer par le chiffre 0 (emploi de gestion).Soit avoir comme deuxième chiffre l’un des chiffres suivants : 0, 1, 2 ou 3.
Pour bien comprendre comment fonctionne la CNP, nous vous invitons à consulter notre article Travail au Canada : comprendre les niveaux FEER 0, 1, 2, 3, 4 et 5 ?
Notez que vous pouvez bénéficier d’un traitement accéléré de votre demande : les autorités pourraient vous délivrer un permis de travail en seulement 2 semaines, si vous disposez :
d’une offre d’emploi pour occuper un poste de gestion (genre de compétence 0) OUd’une offre d’emploi pour occuper un poste de niveau de compétence 1.
Toutefois, ce traitement accéléré n’est possible que si vous présentez une demande à l’extérieur du Canada (cela ne fonctionne pas pour les demandes faites à l’intérieur du Canada). Pour en savoir plus.
Attention ! Ce sont les agents d’immigration qui évalueront si oui ou non votre profession appartient bien au niveau de compétences FEER 0, 1, 2 ou 3 de la Classification Nationale des Professions. Ils vont notamment s’appuyer sur la description des tâches et des compétences nécessaires établies par l’employeur. S’ils jugent que votre profession n’en fait pas partie, votre permis Mobilité Francophone pourrait vous être refusé.
Avant de passer à la suite, nous vous recommandons de consulter les pages consacrées à Mobilité francophone sur le site officiel de l’immigration canadienne :
- Le site officiel Cic.gc.ca
- La page consacrée à l’Immigration francophone
- La page consacrée aux communautés francophones établies hors du Québec
- La fiche technique consacrée au programme sur le site officiel Canada.ca
En complément de ce dossier thématique, vous pouvez consulter le replay de notre webinaire sur Mobilité francophone où les conditions d’accès à ce programme en 2023-2024 sont expliquées :
Dossier publié initialement en juin 2016, mis à jour pour la dernière fois en 2024.
(1377)Commentaires
Pour ma part, je n'en suis qu'au début. J'aurais deux questions:
La première concernant l'intérim. J'ai vu qu'il en a été fait plusieurs fois mentions mais je n'ai pas trouvé de réponses claires. Avant de venir au Canada, j'ai travaillé 3/4 mois pour une entreprise via une agence d'intérim. Je leur écrit il y a plusieurs jours de cela et rien. Je voulais tenter ma chance avec l'entreprise avec qui j'ai eu un bon contact et avec qui j'aurai peut-être plus de change d'avoir une réponse. Est-ce que cette lettre serait recevable ou dois-je avoir absolument un relevé de l'agence d'intérim?
Autre questions concernant le formulaire IMM 1295. @Marie dans ton tutoriel, tu précises dans la section "détail sur le travail prévu au Canada, question 2 ": "vous devez fournir des informations sur votre employeur au Canada et l'adresse complète de son entreprise. Le nom de l'employeur est celui de la personne qui vous a fournit le numéro de l'offre d'emploi". Question qui va paraître sûrement bête mais si c'est ma RH qui m'a transmis le numéro d'emploi, c'est bien son nom que je dois inscrire et non pas le nom de la compagnie?
Merci par avance,
Rachel
Après près de 4 mois d'attente et de stress pas mal intense: Mobilité Francophone obtenu ici aussi!!
Plus qu'un tour du poteau à programmer maintenant
Pour rappel: demande éléctronique envoyée le 2 février depuis MonCIC au Canada. Délais corrects sur la page fb ''Consulate General of Canada in New York'', dans la mise à jour de vendredi dernier ils annonçaient traiter les demandes du 31 janvier... Ça avance, ça avance.
Bon courage à tous les applicants!
Pourais-je te demander d'où as tu fait ta demande ?
Merci beaucoup
- Visa Information Services: je les ai déjà appelé. Ce n'est pas un centre d'appels, la réception dit ne rien pouvoir pour nous et transmet simplement une adresse email grâce à laquelle j'ai pu avoir comaissance le 20 mars que le bureau traitait les dossiers Mobilité Francophoen du 5 janvier, puis le 21 avril du 16 janvier. Ayant eu le lien fb plus tard, effectivement tout est dessus et correspond.
- 'Soumettre votre retroaction', je viens de le faire également en suivant tes conseils @TTorSightView, merci! Je leur avait déjà écrit 2 fois mais peut-être as-tu raison, le timing n'était pas bon.
En revanche, je tiens à éclaircir ce point: ma demande est à NY mais je vis au Canada et ai fait ma demande depuis le Canada le 2 février. Exactement comme @Bennoin. Aucune raison à priori que la demande soit partie à NY mais anyway c'est comme ça. Maintenant, le center d'appel CIC est claire sur une chose: aucun de leurs délais sur le site cic.gc.ca ne nous concernent dès lors que nos demandes ne dépendent plus de leurs bureaux et sont traitées par le Bureau des Visas à NY. Je serai heureuse d'entendre le contarire mais après plus de 3 mois d'investigation c'est là clairement la situation: le bureau des Visa de NY n'annonce pas de délais de traitement approximatif, ils updatent juste leur fb à toutes les 2-3 semaines en fonction des dossiers qu'ils sont entrain de traiter présentement. À mon sens il est donc impossible de dire que les délais ont été dépassés et de se manifester pour cela (même si je continue de tenter malgré tout dans l'espoir d'avoir des retours plus détaillés par un soudain interlocuteur!).
Ceci n'est pas pour noircir un tableau noir, mais réellement pour expliquer une situation à laquelle je n'étais personnellemnt pas préparée, mes employeurs non plus, et c'est réellement compliqué.
Pour un bref aperçu (infos sur le fameux fb Consulate General of Canada in New York): le 3 mars ils traitaient les demandes en ligne du 27 décembre, le 17 mars les demandes du 5 janvier, le 24 mars les demandes du 14 janvier, le 31 mars celles du 16 janvier et le dernier update du 12 mai annonce qu'il traitent les demandes du 20 janvier. Autrement dit, on avance plus beaucoup et le flou s'installe
Merci encore pour ton aide
Par ailleurs, ce qui démarre le délai de la demande c'est le moment de réception de ta demande et donc au moment où ton statut est ouvert. Ça peut ainsi varier de un a plusieurs jours (parfois c'est le jour même) par rapport à la soumission. Tu reçois une confirmation lorsque ton dossier a été reçu.
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