La voiture n’est clairement pas l’option la plus économique mais elle peut se révéler assez pratique quand il est question d’accéder à des coins plus reculés du Japon.
Les villages japonais reculés ne possèdent en général qu’une seule gare et il n’est pas rare non plus qu’il n’y ait qu’un seul ou deux trains ou bus par jour.
Si vous n’êtes pas un adepte de la marche ou du vélo, la voiture sera alors votre seule option avec le taxi.
Comment louer une voiture au Japon ?
Au Japon, il est possible de conduire à partir de 18 ans, mais il faut au préalable avoir soit le permis japonais, soit avoir traduit son permis étranger. On vous explique comment faire dans notre article Dois-je demander un permis de conduire international pour partir en PVT ?
Il existe plusieurs compagnies de location de voiture au Japon, telles que Toyota Rentacar, Nippon Rentacar, Orix Rentacar, Times Car Rental, Nissan Rentacar and Ekiren.
Pour ce qui est du prix, cela dépendra essentiellement du type de véhicule que vous souhaitez louer et bien sûr de la durée. De manière générale, vous aurez le choix entre une voiture compacte (celle que vous croisez le plus souvent au Japon), une voiture de taille hybride (plus semblable à ce que nous avons en France et au Canada), une voiture sportive, un minivan et un SUV.
- Pour les véhicules compacts, comptez un premier prix autour de 7 000 ¥ (47 €) les 24 h.
- Pour un véhicule hybride, les tarifs tournent autour de 12 000 ¥ (80 €).
- Pour les minivans, les tarifs commencent à partir de 20 000 ¥ (140 €).
Ce type d’option est surtout avantageuse si vous voyagez à plusieurs ou avec beaucoup de bagages.
Vous pouvez louer votre voiture à un point de location et la rendre à un autre, mais si votre point A est trop loin du point B, des frais supplémentaires risquent de vous être appliqués.
S’il s’avère que vous comptez louer une voiture avec des touristes possédant un JR Pass, sachez que le site de Ekiren propose des réductions.
L’essence est moins chère qu’en France au moment où cet article est écrit, soit environ 170 ¥ le litre (1,16 €).
Comment louer une voiture pour quelques heures au Japon ?
Vous pouvez aussi louer des voitures pour quelques heures seulement, grâce à un système dénommé Car Sharing (proposé entre autres par Times). Pour pouvoir en profiter, vous devez vous créer une carte d’abonnement, et pour cela il vous faudra trois éléments en votre possession :
- une carte de crédit (les non-japonaises sont acceptées) ;
- un permis de conduire japonais ou un permis étranger traduit en japonais (pour les Français et les Belges) ou un permis international pour les Canadiens ;
- une bonne compréhension écrite du japonais (le système étant automatique, toutes les instructions sont écrites en japonais)
Une fois votre candidature acceptée, vous disposez d’une carte qui vous sert au moment de la prise de possession du véhicule. Grâce à l’application proposée, vous pouvez localiser les points de location ainsi que la disponibilité des véhicules. Times Car Plus propose son adhésion à 1 000 ¥ / mois (7 €). Il faut ensuite compter à peu près 4 000 ¥ (27 €) pour une location de 6 heures ou 8 000 ¥ (54 €) pour 24 heures. Sachez également qu’au-delà, vous serez facturé 16 ¥ par km parcouru (0,11 €). C’est donc une formule avantageuse pour les locations de courte durée répétées, plus que pour les voyages de quelques jours.
L’autoroute au Japon
La carte du Japon est quadrillée par les grandes lignes routières (kousoku doro) où les panneaux sont pour la plupart écrits aussi bien en japonais qu’en anglais. La limitation de vitesse à respecter est de 80 ou 100 km/h et tombe à 70 km/h lorsqu’il n’y a qu’une seule voie.
S’il y a quatre abréviations à retenir pour ne pas vous perdre sur le chemin ce sont les suivantes :
- IC pour Interchange : entrée ou sortie d’autoroute ;
- JCT pour Junction : embranchement entre plusieurs routes ;
- PA pour Parking Area : vous retrouverez toujours sur les zones de parking des toilettes, des vending machines et quelquefois des restaurants ;
- SA pour Service Area : l’équivalent de nos aires de repos (avec parfois le onsen en plus) ;
- ETC pour Electronic toll collection. Pour pouvoir passer ces portiques, il vous faudra une carte ETC (il s’agit d’une carte qui permet de payer automatiquement les péages). Si vous n’en possédez pas, prenez garde à bien repérer le type d’entrée d’autoroute puisque certaines ne proposent que cette option.
Fun fact : il semblerait que les stations d’autoroutes soient une vraie institution au Japon, à la croisée entre le parc d’attraction et l’aide de repos. Vous pourrez y trouver plusieurs restaurants, aires de jeu voire de grands onsens pour vous détendre pendant votre trajet.
Le taxi à la campagne
Pas grand-chose de nouveau sous le soleil, le taxi à la campagne fonctionne de la même manière que le taxi en ville (on en parle dans le dossier Les transports en commun dans les villes japonaises) à la seule différence près que vous risquez de mettre plus de temps à en trouver un.
Il y a souvent devant les gares de campagne un endroit dédié aux taxis ou un panneau sur lequel est inscrit le numéro de téléphone pour contacter la compagnie de taxi (d’où l’intérêt d’avoir un numéro de téléphone japonais, si vous prévoyez de partir à la campagne). Il vous faudra donc rassembler tout le japonais que vous connaissez pour pouvoir vous faire comprendre. Ne soyez pas non plus surpris si les taxis vous klaxonnent à la sortie de la gare : c’est pour indiquer qu’ils sont disponibles.
Si les tarifs de base sont presque similaires à ceux des taxis des villes, la distance à parcourir peut rapidement faire grimper les prix. À vous de calculer l’option la plus avantageuse en fonction de ce que vous comptez faire de votre voyage.
Le covoiturage au Japon
La France est le pays leader en matière de covoiturage : nous connaissons tous Blablacar ! Cependant, au Japon les choses étant différentes, le covoiturage a du mal à décoller malgré des initiatives pour le promouvoir. Certains sites se sont lancés dans la brèche mais l’offre n’est pas encore très développée. Vous pouvez toujours tenter et peut être trouver un trajet intéressant, mais mieux vaut avoir un plan de secours.
Il existe donc des sites dédiés au covoiturage au Japon comme Carpoolworld en anglais (mais avec très peu d’annonces dessus) ou Notteco, avec lequel vous aurez sans doute plus de chance, mais qui est en revanche seulement en japonais.
On en parle sur le forum : Covoiturage au Japon.
Et comment est perçu l’autostop au Japon ?
Pour des raisons culturelles (ne pas déranger les autres, ne pas s’imposer, respecter l’intimité et les biens matériels des gens), faire de l’autostop n’est pas courant au Japon. Dans les faits, très peu de Japonais font du stop, la pratique venant majoritairement d’Occidentaux en voyage. Même s’il est un peu plus démocratisé aujourd’hui, il reste marginal. Certains ont aussi tenté l’aventure et, même si ce n’est pas courant, beaucoup de Japonais qui parlent anglais sont ravis de pouvoir aider et pratiquer une autre langue, comme en témoigne ce couple.
Pays pratique jusqu’au bout, ce n’est donc pas les moyens de transports qui vous empêcheront de découvrir l’archipel en long en large et en travers. Si les grandes villes touristiques méritent toute la hype qui leur est réservée, les campagnes sont tout aussi accessibles et souvent révélatrices de belles surprises. Choisissez donc votre moyen de transport préféré en fonction de vos critères et prenez la route !
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