Vous avez décidé de visiter le Chili de long en large et en travers ? Voici les différents moyens de transport qui s’offrent à vous ! À vous de choisir celui ou ceux qui correspondront le mieux à votre façon de voyager.

Voyager en voiture : louer ou acheter une voiture

/!\ Attention, pour pouvoir conduire au Chili avec un PVT (visa de résident temporaire), il vous faudra un permis chilien pour être couvert par les assurances. Avec un visa touristique, votre permis de conduire français accompagné du permis international suffit. Pour obtenir votre permis international, vous devez envoyer une demande par courrier et prévoir un délai de plusieurs semaines pour l’obtenir avant de partir. Pour en savoir plus : Obtenir son permis de conduire international.
Selon l’Ambassade de France au Chili :
Les Français ayant la qualité de résidents au Chili devront obtenir un permis de conduire chilien. Ils devront éventuellement se soumettre au passage d´une épreuve théorique et/ou pratique, la procédure variant suivant les municipalités (qui donnera également la liste des documents à présenter et les conditions d´inscription).

Le Permis international n´est valable que pour des séjours temporaires. Le permis international est une traduction du permis national et il ne se substitue pas au permis Chilien. Il est destiné aux personnes effectuant des séjours touristiques à l´étranger. Il doit être accompagné du permis de conduire original sur la base duquel il a été délivré.

Selon France Diplomatie :
Le permis de conduire français n’est pas reconnu pour les ressortissants français résident ou de passage. Toute personne désirant conduire sur le territoire chilien doit être munie d’un permis de conduire international délivré par la préfecture du lieu de résidence en France. Ce permis international est reconnu et est valable pour les autorités chiliennes pendant une durée d’un an à compter de la date d’émission du document.
Au-delà, elle devra échanger son permis de conduire contre un permis chilien auprès de la municipalité (mairie) de son quartier, après avoir passé un examen théorique en espagnol portant essentiellement sur le code de la route.
Le permis de conduire chilien doit être renouvelé tous les six ans.

Il existe un vrai flou autour du permis de conduire au Chili : il semblerait – en théorie – qu’il soit nécessaire d’obtenir un permis chilien afin de conduire en toute légalité pour les résidents temporaires (dont font partie les pvtistes), pour autant, d’après les retours que nous avons obtenus, qu’il s’agisse des loueurs, de l’administration ou de la police chilienne, un permis national français accompagné du permis international seraient suffisants.

La voiture est le moyen de transport qui offre le plus de liberté puisque l’on peut aller où on veut quand on veut, faire des arrêts aussi souvent qu’on le souhaite, etc. Cependant, les distances sont très longues au Chili et il faut de nombreuses heures pour aller d’une région à une autre. L’état des routes est également à prendre en compte (la Carretera Austral, seule route à traverser la Patagonie, est en fait une piste sur sa plus grande partie…).

Deux options s’offrent à vous : louer une voiture ou en acheter une.

Location d’un véhicule

Les grandes agences de location de véhicules sont présentes dans la plupart des grandes villes et zones touristiques, mais pensez également à regarder sur internet, les prix y sont parfois moins élevés qu’en agence.

Louer une voiture revient généralement assez cher au Chili, puisqu’en plus du prix de la location il faut ajouter l’assurance (précisez toujours le nombre de conducteurs), le carburant et l’IVA de 19 % (TVA).

Si vous prévoyez d’aller en Argentine, prévoyez des frais supplémentaires.

Achat d’un véhicule

Pour acheter un véhicule, il vous faudra avoir un R.U.N/R.U.T. Voici quelques sites qui pourront vous aider dans votre recherche :

Une fois le véhicule trouvé et le prix fixé, faites bien attention à avoir ces cinq documents lors de l’achat :

  • L’assurance « SOAP » ;
  • le contrôle technique « Certificado de Revisión Técnica y de Gases » ;
  • le permis de circulation « Permiso de Circulación vigente » : ce document justifie que tous les autres documents sont en ordre et que la taxe de circulation a été acquittée ;
  • le certificat d’amendes impayées « Certificado de Multas Impagas » : ce document liste les amendes liées au véhicule enregistrées au Registro Civil. Ce document peut être demandé auprès du Registro Civil et à un coût de 770 $ ;/li>
  • >le certificado de Inscripción y Anotaciones Vigentes (CAV) : ce document contient toutes les informations du véhicule ainsi que la liste des anciens propriétaires. Ce document peut être demandé auprès du Registro Civil et a un coût de 840 $.

Pour réaliser les formalités de transfert de propriété et d’inscription à votre nom, il vous faudra aller soit :

  • Chez un notaire pour faire un « documento de compra-venta » ;
  • au Registro Civil pour faire une « Declaración Consensual » (celle-ci coûte 5 220 $). Il y a également une taxe de 1,5 % à payer. Le transfert de propriété « Transferencia de Dominio del vehículo » coûte 21 330 $.

Vous voilà l’heureux propriétaire d’un nouveau véhicule !
Attention toutefois si vous souhaitez sortir du pays ! Pour passer la frontière, il faut que le véhicule soit officiellement à votre nom et que vous soyez en possession du « Padron » (document obtenu auprès du « Registro Civil » qui justifie l’inscription du véhicule à votre nom). Si vous passez par un notaire, vous recevrez ce document deux à trois semaines après l’achat. Toutefois, vous pouvez demander à l’ancien propriétaire une autorisation de sortie du territoire à établir chez le notaire, mais cela ne suffit pas toujours. De plus, pour passer la frontière il vous faudra également une assurance internationale obligatoire de responsabilité civile (« seguro internacional de responsabilidad civil »).

Liens utiles

Voyager en bus

Le bus est sans doute le moyen de transport le plus utilisé pour voyager au Chili et en Amérique du Sud en général, il offre un très bon rapport qualité/prix et est bien moins cher qu’en Argentine, par exemple. Il y a de nombreuses compagnies qui desservent la plupart des villes du pays. Des gares routières sont présentes dans de nombreuses villes. Les bus sont confortables et vous permettent de profiter du paysage ! Toutefois armez-vous de patience, les trajets peuvent être très longs selon votre destination.

Les prix varient en fonction de la compagnie de bus et de la classe choisie, ainsi que de la période de l’année. Il existe quatre types de bus :

  • le « clásico » : le moins cher, à privilégier sur les distances courtes ;
  • le « ejecutivo » ou « semicama » : plus confortable ;
  • le « cama » : plus cher et plus confortable avec repas servis à bord ;
  • le « premium » : luxueux.

Quelques compagnies : Turbus, Pullman, Condor, Pachamama by bus et liens utiles : Voyhoy, Recorrido.

Une idée des tarifs et distances (en heures)

  • Antofagasta – Arica : 7 à 11 heures, plus ou moins 15 000 $CLP (20 € environ) ;
  • Santiago – San Pedro de Atacama : 22 heures, à partir de 23 000 $CLP (avec Turbus) ;
  • Santiago – Valparaiso : 1 h 30/2 heures, 5 000 $CLP (avec Turbus) ;
  • Valparaiso – Pucon : 10 à 12 heures, 20 000 $CLP ;
  • Concepcion – Temuco : 4 heures, à partir de 5 000 $CLP ;
  • Temuco – Puerto Montt : 5 heures, 7 000 $CLP.

/!\ Attention : sur certaines portions – principalement le Sud –  de la Carretera Austral, les gros bus précédemment cités ne circulent pas. Il s’agit de petites compagnies de « micros » (ces mini-bus que vous verrez partout) qui font les trajets : vous trouverez les renseignements de prix et d’horaires aux bureaux d’infos touristiques des petits villages (sinon n’hésitez pas à demander aux habitants).

Voyager en avion

Sur de longues distances, il peut parfois s’avérer plus avantageux de voyager en avion. Il existe de nombreux aéroports au Chili. Les principales compagnies aériennes sont LAN et Sky Airlines. En réservant votre billet à l’avance, vous profiterez d’un tarif plus bas. Et l’aller-retour est souvent plus économique qu’un aller simple.

Voyager en stop

>Faire du stop (« haciendo dedo ») est assez courant au Chili. Selon la région où vous vous trouvez, attendez-vous à devoir patienter quelques heures avant de trouver un véhicule qui puisse vous prendre (prévoyez de quoi manger et boire). Comme partout, quelques règles simples de sécurité sont à suivre, par exemple : « à deux c’est mieux ! », éviter les trajets de nuit, etc.

Voyager en bateau

Ce mode de transport concerne surtout le sud du pays. Pour se rendre à Chiloé par exemple, il faut prendre un traversier au Sud de Puerto Montt (des bus partent du centre-ville et embarquent sur le ferry pour vous laisser soit à Chacao, au débarcadère, soit à Ancud, une quarantaine de kilomètres plus loin). On vous en parle plus ici. Mais la partie la plus intéressante en bateau, c’est bien évidemment la majestueuse Patagonie et ses fjords et une partie de la Terre de Feu !! De nombreux départs se font de Puerto Montt ou depuis Chiloé en direction de Chaitén, Puerto Chacabuco ou Puerto Natales encore plus au Sud… Depuis Punta Arenas, vous pouvez également au bout du bout du monde, à Puerto Williams (petite ville située face à Ushuaïa. Les tarifs et la fréquence des bateaux varient en fonction de la saison. De quelques heures de traversée à quasiment deux jours, les trajets offrent des points de vue exceptionnels sur de nombreux glaciers inaccessibles autrement, permettent d’observer une faune merveilleuse (baleines, dauphins, otaries, oiseaux…) et sont relativement calmes puisque les fjords sont protégés des courants océaniques. La taille du ferry et son confort varient en fonction de la compagnie, tout comme le budget… À vous de comparer !

Quelques compagnies : Navimag, Naviera Austral, Transbordador Austral Boom

Voyager en train

Autrefois largement utilisé pour l’acheminement des minerais, aujourd’hui le train n’est plus un moyen de transports très répandu au Chili. La concurrence des tarifs des bus et de la vitesse des avions pour traverser le territoire ne lui ont pas permis de rester compétitif. Pour autant, il existe encore quelques lignes en circulation : la société nationale des chemins de fer, la EFE, exploite actuellement, en plus de quelques lignes « classiques », une dizaine de lignes dites « touristiques », dont « el tren del recuerdo » qui part depuis Santiago et rejoint la côte, « el tren de la Araucania », jusqu’à Temuco ou encore « el tren valdiviano » pour rejoindre Valdivia. L’occasion de découvrir le Chili et ses paysages dans des trains d’époque.

Voyager à vélo

De plus en plus de personnes se lancent dans ce mode de transport pour voyager sur de plus ou moins longues distances. Ainsi, il n’est pas rare au Chili de croiser des cyclo-touristes qui traversent le continent américain ou font le tour de l’Amérique latine. Ecologique et économique, le vélo présente donc de nombreux avantages ! Toutefois, si vous choisissez de voyager en vélo, vous devrez prendre en compte la préparation matérielle : achat du vélo (en France ou sur place), composition des bagages, matériel de rechange… L’itinéraire est aussi à réfléchir. Pour autant, le Chili est un pays propice à ce genre d’expérience et nombreux sont les aventuriers qui se lancent à l’assaut de la Carretera Austral ! Attention tout de même au climat dans le Sud du pays, qui, bien loin de l’aridité et de la chaleur du désert d’Atacama au Nord, peut rendre les journées à pédaler bien longues et plus que fraîches…

D’ailleurs, si vous avez déjà fait une partie du Chili à vélo, venez nous raconter votre périple et partager vos plans avec d’autres pvtistes !

Annaïk

J’ai atterri sur Pvtistes.net en 2010 alors que je préparais mon PVT en Nouvelle-Zélande, j’y ai trouvé de nombreux conseils et une communauté dynamique. J’y passe encore plus de temps depuis mon retour en essayant de rassurer et répondre au mieux aux questions des futurs globe-trotteurs de l’hémisphère sud et en participant régulièrement à des rencontres sur Rennes !

Mon année chez les kiwis (novembre 2010 à novembre 2011) a été riche en rencontres et découvertes, et principalement tournée vers le tourisme et le WWOOFING. Une fois piquée par le virus du voyage, l'idée de faire un deuxième pvt était récurrente. J'ai fini par sauter le pas en janvier 2016 en partant pour Santiago au Chili. Une deuxième expérience complètement différente, où j'ai plus travaillé que voyagé mais tout aussi intéressante!

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