Travailler en PVT en Nouvelle-Zélande : témoignages de pvtistes

Vivre un an de PVT en Nouvelle-Zélande, c’est aussi l’occasion de découvrir plein de nouveaux festivals. La Nouvelle-Zélande étant un petit pays, les festivals y sont aussi beaucoup moins grands que ceux dont on a l’habitude en Europe. Néanmoins, il y sont peut-être petits mais ils y sont surtout très nombreux. Les festival-lovers parmi vous auront donc de nombreuses opportunités de faire la fête à la néo-zélandaise.

Parmi les festivals néo-zélandais les plus populaires, nous pouvons retrouver Rhythm & Alps. Troisième plus grand festival du pays et plus grand festival de l’Île du Sud, l’événement accueille environ 10 000 personnes chaque année (oui, même l’un des plus grands reste petit !). Rhythm & Alps se déroule sur 2 ou 3 jours selon ses éditions et célèbre la nouvelle année au milieu des montagnes, à Cardrona.

Être bénévole à Rhythm & Alps

Si vous souhaitez participer au festival sans trop dépenser d’argent, vous pouvez envisager de vous inscrire en tant que bénévole. En effet, les tickets ne sont pas les moins chers et leur coût peut être un frein pour nous, pauvre voyageur.

Pour être bénévole, vous devez vous inscrire sur le site de Rhythm & Alps. Une fois sélectionné, vous serez invité à payer les frais de festivals qui vous seront remboursés une fois le festival terminé et si vous avez bel et bien complété vos heures de travail. En tant que bénévole, vous pouvez effectuer une variété de missions différentes : entrée, fouille de sacs, bar, montage de tentes, nettoyage, recyclage, etc. Vous devez compléter 24 heures de travail réparties sur 3 jours différents. Ce n’est donc pas rien ! Vous pouvez demander à rester au même poste ou, au contraire, demander de la variété. En échange ? Vous recevez un repas par shift, un t-shirt du festival, un emplacement tente dans l’espace dédié aux bénévoles et, évidemment, l’accès au festival pendant votre temps libre.

Dès avril 2024, le salaire minimum en Nouvelle-Zélande passe à 23,15 $ brut de l’heure. Pour 24 heures de travail, cela correspond à environ 492 $ net, soit un peu plus cher que le pass de Rhythm & Alps qui tourne autour des 300 $. À vous de voir, donc, si vous pensez que ça en vaut la peine.

Travailler (en étant rémunéré) à Rhythm & Alps

Alors que beaucoup de personnes s’étaient inscrites comme bénévoles, une semaine avant le festival, l’agence intérim dans laquelle j’étais inscrite recherchait une dizaine personnes pour travailler à Rhythm & Alps. Personnellement, les festivals ne font pas forcément partie de mes centres d’intérêts. Toutefois, l’idée de gagner un peu d’argent dans une ambiance plutôt cool était une idée plutôt alléchante. Quelques e-mails (sans réponse) et un tour à l’agence intérim plus tard, nous voilà, mon compagnon et moi, avec deux shifts de 10 heures chacun. Plutôt pas mal !

Comme souvent en intérim, nous sommes arrivés sans avoir aucune idée de ce que nous allions exactement faire. Après avoir cherché le meeting point pendant une dizaine de minutes, nous avons été dirigés… près des poubelles. Là, nous avons rencontré l’équipe et pris connaissance de nos missions principales : ramasser les déchets qui trainent potentiellement et changer les sacs poubelles pour les ramener au centre de tri.

Bien que cela n’ait pas l’air d’être le travail le plus joyeux, c’était en fait un travail plutôt chill. Nous nous baladions principalement dans le festival (avec un pass nous donnant accès presque partout) et changions tellement régulièrement les poubelles qu’elles n’avaient même pas le temps d’être sales. La journée, beaucoup de personnes nous remerciaient de garder le camp et l’espace prévu pour le festival propre. Il arrivait même qu’on se fasse applaudir par des groupes ! En plus, les Néo-Zélandais ont plutôt tendance à ne pas trop laisser traîner leurs déchets et ils sont fiers de dire qu’ils sont des “tidy kiwis”. Ajoutez à ça quelques verres d’alcool et vous vous trouverez bien souvent face à un kiwi (le Néo-Zélandais, pas l’animal… sauf si vous aussi vous avez bu) super hyper heureux de vous donner son gobelet sale qu’il aimerait jeter. C’était plutôt drôle en fait !

En dehors des heures de travail, nous avions également accès au festival. Oui, comme les bénévoles ! Et donc, comme bien souvent en Nouvelle-Zélande, nous nous sommes laissés guider par les opportunités et avons fini par célébrer les douze coups de minuit à Rhythm & Alps, dans les montagnes néo-zélandaises, avec Synthony dans les oreilles.