Une situation de quasi plein-emploi
Le taux de chômage au Japon était seulement de 2,6% en décembre 2023.
Pour pallier la diminution de sa population active due à une dénatalité globale, le Japon a opté pour une solution : tenter d’augmenter la productivité et le taux d’emploi.
Puisqu’il n’y a pas assez d’actifs dans le pays pour remplir tous les postes, on doit à présent chercher de la main-d’œuvre ailleurs. Le gouvernement exhorte les femmes au foyer à retourner dans le monde du travail, on continue de développer les robots pour remplacer les humains, les retraités sont autorisés à travailler de nouveau, et finalement, on fait appel aux étrangers.
Des inégalités toujours présentes
Bien que les femmes aient été encouragées à rejoindre le marché de l’emploi en délaissant leur statut de « femmes au foyer », leurs conditions de travail ne leur sont pas toujours favorables. D’abord, elles sont plutôt orientées vers des métiers stéréotypés comme féminins (secrétariat, secteur de la petite enfance…) et découragées à se tourner vers les filières scientifiques. D’ailleurs, un scandale a éclaté en 2018 puisqu’on s’est rendu compte qu’une prestigieuse école de médecine tokyoïte diminuait sciemment les notes des femmes pour limiter leur nombre !
Les femmes gagnent en moyenne presque 25 % de moins que les hommes et sont plus sujettes à se tourner vers des emplois non réguliers. Le manque de places en crèche oblige l’un des parents à quitter son emploi à plein-temps, et cela se fait donc souvent au détriment des mères, qui doivent alors cumuler les baitos, petits emplois flexibles mais précaires.
On observe également des différences entre régions puisque le marché du travail concentré dans les grandes villes contribue au dépeuplement et au vieillissement des campagnes. À titre d’exemple, Tokyo concentre à elle seule plus de 70 % de la population japonaise ! D’ailleurs, aujourd’hui, le gouvernement japonais propose de vendre des maisons à seulement 400 € (!) afin de repeupler les campagnes.
Et qu’en est-il du salaire ?
Avant toute chose, il faut savoir que s’il existe bien un salaire minimum au Japon, celui-ci dépend… de votre région ! Tokyo offre le salaire minimum le plus élevé (1113 ¥/heure soit environ 6,50 €/heure) tandis qu’on trouve les salaires les plus bas dans les zones rurales comme Okinawa (896 ¥/heure soit environ 5,20 € /heure). La dernière augmentation du salaire minimum horaire date d’octobre 2023.
Note : depuis le début de l’année 2024, le yen connaît une forte chute. C’est un avantage pour les touristes ou les pvtistes qui utilisent des euros, mais ça en devient un désavantage quand on est payé en yen.
Plusieurs facteurs influent sur le montant du salaire : la fonction, l’ancienneté dans l’entreprise, l’expérience, la qualification, le secteur, le lieu, le type ou encore la taille de l’entreprise.
Il est généralement indiqué en brut. Au salaire, s’ajoute le remboursement des frais de transport (ce qui est non négligeable dans un pays où les transports coûtent si cher !).
En moyenne, le salaire annuel au Japon est de 6 179 700 ¥ (42 615 €, soit environ 3 551 €/mois). Si ce chiffre pourrait faire tourner des têtes, il est nécessaire de rappeler que Tokyo est la 5e ville au monde où le coût de la vie est le plus élevé (et ce, bien devant Paris !).
En bref, le marché du travail au Japon se porte plutôt bien, ce qui est positif pour les pvtistes, car l’on peut trouver du travail un peu partout, assez facilement à présent. Il faut tout de même noter que les postes en général offerts aux étrangers sont vacants car jugés trop peu rémunérateurs ou trop fatigants (en hôtellerie-restauration ou dans les petits commerces notamment).
Retrouvez plus d’informations dans notre article sur le coût de la vie et le salaire minimum au Japon.
(25)Commentaires
S’il vous plais je suis cuisinière de profession je réside au Cameroun et j’aimerai m’installer au Japon je cherche un contrat de travail si vous en avez je suis partante merci
Impossible de switcher sur place directement, il faut absolument repasser par la France désormais. Tu trouveras toutes les informations dans ce dossier : Tous les visas pour le Japon (travail, études, résidence...).
Concernant la difficulté à trouver du travail, ça reste assez subjectif... Parler la langue est un gros plus en tout cas mais tout dépend les emplois que tu vises ! Avec un N1, tu n'auras aucun soucis pour trouver des petits boulots ne nécessitant pas de grandes compétences / études.
Si tu as plutôt un parcours artistique, je pense que cela dépendra de ta discipline. Il est parfois demandé pour certains visa travail dans certaines discipline des années d'expérience dans le domaine.
Est t'il dur de trouver un travail sans aucunes expérience réel en France ( juste des capacités artistique élevé, je voudrais d'ailleurs voir la scène artistiques que ce soit designer, inge son, photos, acteur, peintre mais ça c'est le 'dream goal' autrement il reste le YouTubeur dream haha ce visa là doit être tendu. )
Outre la non expérience j'aurais un niveau proche du N1 à l'oral évidemment.
Merci pour les infos cordialement bonne journée/soirée
AvE
L'ambassade insiste sur le fait que le visa PVT à vocation à permettre la découverte du pays et à pouvoir voyager. Travailler doit servir, en théorie, à financer les voyages. Comme la candidature sert à vérifier vos motivations, il est donc vivement déconseillé d'expliquer vouloir travailler autant d'heures. On pourrait vous répondre que le Visa Travail est le plus adapté pour votre projet.
Le temps de travail ne doit pas excéder la moitié de votre visa PVT.
Par contre, une fois sur place et le visa PVT obtenu, vous n'êtes pas légalement limité en termes d'heures de travail, et pourrez donc travailler dans votre emploi saisonnier.
Pour plus d'informations et de conseils pour présenter votre projet dans le programme de séjour, voici un dossier complet à ce sujet : Lettre de motivation et programme pour le PVT Japon.
En espérant que cela ai pu vous aider ☺️
L'ambassade indique que "Conformément aux dispositions de l'accord, les participants ne peuvent pas exercer d'activité portant atteinte aux bonnes moeurs (emplois dans des bars, cabarets, boîtes de nuit, salles de jeux...)". Certes, la définition "d'activité portant atteinte aux bonnes moeurs" est subjective, mais le fait d'être derrière un bar semble rentrer dans cette définition, notamment du fait de la consommation potentielle d'alcool. Quelques pvtistes au Japon ont déjà travaillé en tant que bartender dans le cadre de petits boulots (baitos), mais cela est, en théorie, interdit avec le visa vacances-travail.
Bonne journée ☺️
Quand vous dites le monde de la nuit cela veut dire que je ne pourrais pas travailler en tant que bartender meme dans un hotel par exemple?
Hier j'ai été à l'Ambassade à Paris pour faire ma demande et on m'a dit qu'à cause du nombre d'heures de travail ce n'était pas bon (44h/semaine) alors que vous dites ici que les PVTistes n'ont pas de limite. La dame m'a clairement dit "C'est trop d'heures de travail pour un PVT". Elle a rajouté qu'il fallait beaucoup plus d'activités mais elle m'a confirmé que le côté travail était le plus gros motif de refus.
Du coup je ne sais pas quoi faire. Car il s'agissait d'un emploi saisonnier avec BooBooSKI qui, apparemment, accueille chaque année des PVTistes dans leurs Resorts (soit à Okinawa pour l'été ou en montagne dans les Ski Resort pour l'hiver) et donc il me semblait que cela ne poserait pas de souci (en plus vu que le début de la prise de poste a été retardée je n'aurai travaillé qu'autour de 2mois et demi (du 19 Juillet jusqu'à fin septembre)
(En plus de cela mon formulaire rempli avec adobe a un bug qui fait que lors de l'impression, il n'imprime pas les lettres "l" et certains "i" aussi et elle voulait me faire revenir pour cela alors qu'ils ont des formulaires sur place aussi )
J'ai déplacé ton message ici.
Je suis actuellement en Master de Psychologie, et j'ai comme projet de partir un an au Japon en PVT à la fin de mes études, c'est à dire en septembre 2021. Je m'y prends quelques temps en avance car j'ai plusieurs interrogations.
Dans le meilleur des cas, je souhaiterais découvrir ce pays tout en réalisant une expérience professionnelle dans mon domaine, la psychologie. Je serais diplômée du titre de psychologue lorsque je serais sur le territoire japonnais, mais je doute être embauché par un organisme (cabinet de psychologie, structures psychosociales, association, ect) dans le cadre d'un PVT. Sachant que ce visa est à visée essentiellement touristique, je ne sais pas s'ils embauchent comme "travail d'appoint". D'ailleurs, si certains d'entre vous on eu des expériences dans le domaine de la psychologie au Japon, je suis très preneuse !
J'ai également pensé à contacter des psychologues français expatriés au japon pour réaliser un stage sous leur direction. Mais est-ce possible dans le cadre d'un PVT ? Le visa Stage est assez restrictif je crois, max 3 mois et demande pas mal de charges aux tuteurs de stage.
Et sinon, avez-vous des idées de boulots accessibles pour les pvtistes dans le domaine du social, de l'enfance ?
Pour résumer, je suis à la recherche d'une expérience professionnelle en psychologie au Japon, pour une durée d'un an, et si possible dans le cadre d'un PVT, et je ne sais pas encore quelle est la meilleure façon d'organiser tout ça. Toutes informations, conseils, et témoignages sont bons à prendre, n’hésitez pas !
Merci à vous,
Elisa
Merci beaucoup !
Oui très dur de trouver la bonne info, je pense simplement être honnête avec mes employeurs et on verra bien, je vais envoyer un mail tout de même afin d'être sûre,
Bonne journée !
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