Merci à tous pour vos gentils messages, ils me font chaud au coeur

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Bravo à toi.
Tu n'as pas à regretter avec le temps tu feras la part des choses, ce que tu commences à faire.
Le pire message aux futurs participants est de laisser croire que le Canada, l'Australie ou Dubaî et que sais-je encore sont le monde merveilleux de Mickey. Des pvtistes ou des Rpistes, j'en ai croisé qui me disaient nous aurions aimé avoir des témoignages de ceux pour qui l'aventure n'a pas été heureuse car entre le super marketing de la Belle province à l'étranger et les discours uniquement positifs de certains expatriés beaucoup tombent de haut.
Avec le recul, je suis plus sensible à ce que vivent les étrangers ici sans tout excuser ayant vécu le déracinement, le manque de la ville lumière, la bouffe, les doutes. Mais quelle expérience, la rencontre des autres, une autre façon de travailler, de voir la vie.
Et le plus caustique, ce sont les Canadiens que je croise à Paris qui me disent, vous les Français vous êtes plus ouverts que nous qui ne sortons que peu de nos provinces respectives. Au début, j'étais surpris (car je pensais justement l'inverse) et maintenant j'ai un regard plus nuancé sur notre beau pays, même si notre chauvinisme m'agace mais moins (on est le plus beau pays du monde etc...).
J'entends des candidats ou des collègues me dire i'm able to ..., mais ils ne font rien ou sont incapables de le prouver par des exemples.
Et donc, je préfère mille fois ceux qui tentent car c'est une expérience avec des bons côtés et de moins bons que ceux qui restent dans leurs zones de confort et qui ne tentent rien. Tout le monde ne partage pas ce point de vue. Ton regard sur le monde (Canada, France ou autres) a nécessairement changé.
Le plus dur le mois dernier aura été de voir les bonnes vieilles habitudes de mes collègues (que j'avais un an plus tôt) : prendre le calendrier et regarder les jours fériés du mois de mai.
C'est comme tous ces gens qui se disent bilingue et nous le sommes tous comme chacun le sait en France mais qui n'ont jamais vécu à l'étranger. Toi tu t'es remise en cause, tu as franchi l'océan (c'est peut être plus facile car moins loin d'aller à Londres) mais l'exercice est autrement plus difficile en partant au Japon, en Australie ou aux Amériques même francophones (j'ai découvert sur place l'existence des francophones en dehors du Québec et du Nouveau-Brunswick) dont la réalité est aux antipodes de celle des Québécois.
Tu as fait l'expérience de l'immigrante même avec une procédure simplifiée. Cela n'existe pas mais je serai parti dans une ville que j'aime énormément Londres, le rendu n'aurait pas été le même (pas besoin de PVT ou autres titres de séjour puisque la règle est la libre circulation des biens et des personnes). Il y aurait eu une adaptation mais pas du même ordre qu'en Amérique du Nord.
Bon retour à toi et puis qui sait à l'avenir.
On va dire que ça fait depuis le début du mois de janvier que j'y pense. Vu que je voyais ça comme un échec, je me suis forcée à penser à ce que ce petit pvt m'aura apporté et aux bonnes choses qui se seront passées. Voilà pourquoi j'ai déjà un souvenir positif de mon pvt, même si les premiers mois auront été difficiles.
En fait, pour ma part, j'avais tellement entendu de messages positifs que je ne m'étais pas assez préparée. Je savais que j'allais en chier (j'étais déjà partie 5 mois en Espagne pour mon érasmus), mais pas à ce point. Faire sa première recherche de boulot à l'étranger, ce n'est vraiment pas facile. Je pataugeais beaucoup et je ne savais pas comment réagir à toutes les situations. Ce qui m'a beaucoup stressée.
D'avoir vécu à Toronto, j'ai aussi réalisé que l'Europe était tellement belle. Je me suis dit que je voyagerais plus en Europe, car il a tellement à voir et tellement de choses que je n'ai pas encore vu ! Pcq bon, il faut bien se l'avouer, Toronto c'est pas très sexy comme ville, surtout en hiver (je n'ai connu que ça).
Au moins, je ne regretterai pas de ne pas avoir essayé. En plus, je n'exclus pas l'idée d'y retourner pour réessayer

Peut être quand j'aurai acquis plus de maturité, d'expérience professionnelle et de confiance en moi.
Merci beaucoup pour ton message en tout cas !
JulieTravels j'avoue que ton témoignage me rassure.
Je suis arrivée à Montréal en octobre dernier, et pour l'instant j'ai un peu la même expérience que toi.
J'ai rencontré pas mal de français qui avaient pour but de beaucoup voyager pendant leur année, mais mon caractère ne me le permettait pas : il fallait que je trouve un emploi afin de ne pas avoir à me soucier de l'argent.
J'ai réussi et trouvé un emploi au bout de 2 semaines. Sauf que ça ne s'est pas passé comme je pensais. Au moment des fêtes je faisais plus de 50h/semaine et j'étais traitée comme de la merde, alors loin de ma famille à cette période j'avoue que ça a été très dur. La mission a duré 3 mois donc vient de toucher à sa fin.
De plus j'ai du mal à me faire amie avec les québecois, il y a comme une tension implicite entre nous, et on le fait qu'on m'ait reproché maintes fois depuis mon arrivée que JE suis la cause de l'augmentation du coût de la vie sur le plateau blablabla n'arrange rien. On m'avait déjà prévenu que c'était très difficile d'entrer dans leurs cercles d'amis proches, mais effectivement c'est bien la cas. Mes copines ici sont françaises, mais la plupart ou rentrent bientôt en France ou partent explorer le pays.
J'ai également beaucoup de difficultés à manger ici (sauf la poutine, le sirop d'érable et le beurre de peanut, on s'entend ^^).
Donc voilà toutes ces raisons me poussent à rentrer, mais effectivement je verrais ça comme un échec....
C'est vrai que moi aussi en arrivant, il fallait absolument que je trouve un travail, car j'avais peur de ne pas en avoir assez.
On m'avait déjà dit ça que ce n'était pas facile avec les Québécois. Pour ma part, je n'ai pas rencontré ce problème puisque j'étais dans une province anglophone. De plus, mon accent français en anglais était un gros atout et un bon moyen de commencer la conversation (j'ai aussi appris que je pouvais facilement entamer une discussion avec des inconnus, moi qui suis timide pourtant ^^).
Ce que j'ai fait pour prendre ma décision, c'était de faire la liste des raisons qui m'ont poussées à partir : je venais de terminer cinq longues et dures années d'études et je voulais une année "off" où je pourrais voyager, me détendre avant de rentrer dans la vie active. Or je me suis retrouvée à Toronto à pleurer plusieurs fois par semaine avec comme première pensée au matin "qu'est ce que mes amis et ma famille me manquent". En plus je ne voyageais pas, je n'avais encore quasi rien fait et je ne faisais que travailler. Ce n'était pas une vie. Alors je me suis donné plusieurs solutions :
- Soit tu mords sur ta chique et tu bosses pendant encore 4,5 mois et tu t'offres tes vacances de rêves pendant au moins 2 mois (et donc faire un pvt de 10 mois).
- Soit tu rentres.
J'ai décidé que si c'était pour économiser pendant 4,5 mois dans cette situation, je préférais économiser en Belgique, prendre un congé sans solde d'un mois et profiter à fond sans m'inquiéter ! Car là je saurai que ce ne sont que des vacances !

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(D'ailleurs en réécrivant ces mots, j'ai hâte de préparer mon prochain voyage !)
Voilà tout mon cheminement. J'espère que ça pourra t'aider à trouver ce que tu recherches et à te sentir mieux.
En tout cas, dès que ma décision de rentrer a été prise, je me suis sentie soulagée et j'ai profité à fond de mon dernier mois au Canada. Plus d'inquiétudes, j'étais enfin soulagée

J'ai préparé mon super dernier voyage où j'ai profité à fond, rencontré de super personnes, etc.
Comme ça t'a déjà été dit dans cette conversation, tu n'as pas à te justifier pour ton retour. Tu as tenté l'expérience, chose que tout le monde n'est pas capable de faire.Comme toi je suis rentrée au bout de quelques mois à Québec en 2009 même si les raisons étaient différentes ( santé) Et après quelques mois en France, j'ai décidé de repartir mais cette fois-ci sur Montréal et là j'ai vécu mon aventure à fond.Le conseil que je peux donner aux futurs pvtistes c'est que si vous ne vous sentez pas bien dans une ville ou un job,tentez de vivre dans une autre ville ou cherchez un autre job, vous n'avez rien à perdre si ce n'est une situation dans laquelle vous n'êtes pas bien.
On m'a dit aussi de changer de ville ou de job... Mais j'étais tellement mal que je ne pouvais pas me projeter dans l'avenir à Toronto ou autre part au Canada. Changer de job voulait dire pour moi rester plus longtemps. Je n'arrivais donc pas à passer ce pas.
C'était vraiment comme trop me demander. Une dose de stress en plus que je n'aurai pas pu gérer.