Bonjour à tous,
Je voudrais contribuer un peu à cette discussion, car je trouve que ce sujet n'est pas assez présent sur le forum (ce que j'ai beaucoup regretté).
Alors je suis partie en pvt en octobre 2014 à Toronto et me revoilà déjà revenue en Belgique.
Déjà j'ai commis certaines erreurs avant de partir : arriver en hiver au Canada, ce n'est pas une bonne idée + j'étais épuisée quand je suis partie (travail à temps plein + travail de fin d'études à terminer).
Arrivée là bas, ma première difficulté a été de trouver un logement. Je pensais pas que ça allait être aussi difficile. Entre les logements trop petits, trop sales, pas vivables et ceux qui sont super loin, ça n'a pas été facile de trouver. Pour finir j'ai été assez chanceuse, j'ai trouvé en deux semaines dans un chouette quartier.
Mais entre temps, j'ai eu la malchance de rencontrer les punaises de lit. Pas facile de faire des visites d'appartements avec des piqûres plein les mains, les bras, le cou et même les joues. En plus de ça, je ne dormais plus, de peur de les voir revenir.
Heureusement, j'ai eu le bon réflexe de directement nettoyer et sécher mes vêtements à haute température (j'ai perdu beaucoup de vêtements en agissant ainsi, mais bon, c'était le prix à payer pour m'en débarrasser).
Toutefois, pendant un mois certainement, j'ai stressé, de peur d'en ramener dans mon nouveau logement ou de les transmettre à qqun d'autre. J'étais clairement devenue paranoïaque.
Rien de tout ça n'est heureusement arrivé.
Ensuite la recherche de boulot. Bien qu'ayant un très bon niveau d'anglais (je peux comprendre et entretenir une conversation sans problème), ça n'a pas été si évident à cause des fameuses références canadiennes.
Bref pour finir j'en suis arrivée à cumuler deux jobs. J'ai bossé plus de 50h par semaine. Puis j'ai dit stop et j'ai quitté un des deux jobs (l'un des deux m'offrait un temps plein).
Cette semaine où j'ai fait 55h m'a achevée. Je n'étais pas venue au Canada pour me faire crever au travail au salaire minimum.
J'étais venue pour voyager et découvrir le pays, mais, pour voyager au Canada, il faut de l'argent et du temps, ce que je n'avais pas puisque je bossais (et donc ne voyageais pas) et si je voyageais, je pouvais très difficilement payer mon loyer et ma nourriture.
J'en pouvais plus de galérer seule. Mes colocs étaient géniales, mais ne pouvaient pas m'aider. Bien entendu j'avais rencontré des pvtistes à Toronto, mais dans le fond (et même si j evais garder contact avec certains d'entre eux) ils ne savent pas te rassurer comme tes amis de longue date ou ta famille...
Moi qui avais toujours mangé sainement, je n'arrivais pas à m'habituer et à retrouver les aliments que je mangeais avant, je ne cuisinais plus...
Tout ça pour dire que j'étais perdue : rentrer et "avoir échoué" (c'est ce que je ressentais, de n'avoir réussi à m'adapter) ou rester et continuer à me sentir mal (je pleurais très très souvent).
J'ai choisi de rentrer.
Non sans regrets, car mon dernier mois au Canada a été génial (voyages au Québec, soirées super chouettes, rencontres). Mais j'étais perdue (et je le suis toujours) et j'avais besoin d'être entourée...
Désolée pour ce roman, mais voilà, je voulais juste montrer que
le PVT n'est pas toujours rose et que oui, certaines personnes rentrent
pcq elles ne s'habituent pas ou se sentent mal.