Localisation
Paris, France
Profession
educatrice de jeunes enfants

Marion a passé un an en Nouvelle-Zélande en PVT, une aventure ponctuée de moments difficiles et de souvenirs inoubliables. Elle se trouve désormais en PVT au Canada.

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Bonjour Marion ! Peux-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle donc Marion, je souffle bientôt mes 28 bougies et suis éducatrice de jeunes enfants de profession. Je travaille dans ce domaine depuis un peu plus de 5 ans maintenant. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours bougé. De par le travail de mon père, j’ai déménagé tous les 4 ou 5 ans, changeant d’environnement, parfois même de culture. Autant dire que je connais ce que c’est que d’arriver dans un endroit que l’on ne connaît pas, où il faut « repartir » de zéro et s’adapter. Cependant, je ne me suis jamais considérée comme une aventurière. J’ai toujours été entouré de ma famille et d’amis partout où j’allais. Voilà pourquoi personne n’aurait cru que je déciderai un jour de partir à l’autre bout du monde pour y vivre une année entière.
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Tu es partie en PVT en Nouvelle-Zélande. Pourquoi avoir choisi ce pays ?
J’ai pris la décision de partir suite à une année professionnelle qui s’est très mal passée. J’ai subi du harcèlement moral au travail et j’avais besoin de faire quelque chose juste pour moi. L’envie de voyager me trottait déjà pas mal dans la tête. Je me suis alors renseignée et j’ai découvert le PVT. Je me suis d’abord inscrite pour le PVT Canada mais voyant que ma chance d’être tirée au sort s’envolait vite, je me suis tournée vers la Nouvelle-Zélande. Je voulais un pays anglophone pour parfaire mon anglais – vraiment passable à l’époque -, qui reste à taille humaine pour une première fois et surtout, je voulais du changement. N’étant pas attirée par l’Australie notamment à cause des nombreuses bêtes qui s’y trouvent – oui, je suis une grosse froussarde -, je me suis dit que la Nouvelle-Zélande se situait à l’opposé de la France, aussi bien dans la culture que dans sa position. Quitte à partir, autant aller à l’autre bout du monde ! Enfin, j’étais attirée par ce « petit » pays dont personne ne parle vraiment, à part quand cela concerne le rugby. Il y avait une part de mystère que j’avais envie d’explorer. Marion PVT Nouvelle-Zélande Canada
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Tu es partie accompagnée, mais vos chemins se sont séparés rapidement. Qu’est-ce que ça a changé dans ton aventure ?
En effet, je suis partie avec une connaissance. Nous avions le projet d’acheter un van et de parcourir la Nouvelle-Zélande ensemble. Cependant, nous nous sommes vites rendus compte que nous avions des caractères trop opposés pour vivre H24 l’un sur l’autre. Ça aurait clairement pu dégénérer si nous étions restés sur notre première idée. Au moment où nous avons décidé de prendre des chemins différents, cela faisait deux semaines que j’étais sur Auckland. Boum. A peine le temps d’arriver qu’il faut trouver une alternative. L’idée de rentrer ne m’a pas du tout effleuré l’esprit à cet instant-là. J’ai juste reconsidéré les choses, ce qui fait partie du voyage finalement. L’idée d’acheter le van était toujours d’actualité pour moi et c’est donc ce que j’ai fait. Ce qui m’a aussi aidée c’est que j’ai rencontré une autre personne avec qui j’ai beaucoup sympathisé, et nous sommes parties toutes les deux. J’ai passé un peu plus de 4 mois avec elle à sillonner une grande partie de l’île du nord et du sud. C’est finalement quand je me suis retrouvée seule que j’ai rencontré le plus de personnes et que j’ai pleinement profité de mon expérience néo-zélandaise. Me séparer de mon compagnon de route d’origine, puis du deuxième, font partie des meilleures décisions que j’ai prises lors de mon PVT. Comme quoi, le changement a parfois du bon.
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Tu as décidé d’acheter un van… et as vécu quelques péripéties ! Tu nous racontes ?
L’achat du van… ou des vans devrais-je dire ! Toute une épopée. En arrivant, j’ai effectivement décidé d’acheter un van. Malgré tous les bons conseils que j’avais pu lire sur pvtistes.net avant de partir, je n’ai pas fait le mechanical check du véhicule avant de l’acheter. J’ai juste contrôlé l’état du véhicule, le moteur, et surtout les papiers dont le WOF, ce qui s’apparente au contrôle technique en France. Bref, malgré quelques traces de rouilles apparentes dont le WOF ne faisait pas mention comme posant problème, rien de spécial à signaler. 6 500$ plus tard – oui, il m’a coûté cher – ce magnifique van était à moi. Je pouvais enfin partir sur les routes et découvrir ce magnifique pays ! Ça, c’était sans compter qu’à peine deux jours après, il était déjà au garage du coin. Je me suis vite rendu compte que les freins posaient problème, et en NZ, il vaut mieux en avoir des bons vu les routes. A peine arrivée dans le Coromandel que me voilà déjà à checker les freins. Je me disais bon allez, pas grave, dans deux jours on repart. Si j’avais su…
ll s’est avéré que ce petit contrôle s’est transformé en interdiction de conduire mon van à cause du danger qu’il représentait pour ma vie. What ?! En effet, le garagiste a découvert que le van était entièrement rouillé, les personnes précédentes l’ayant camouflé le mieux possible à l’aide de peinture et de joints. Euh, comment ça mon magnifique van doit partir à la casse ? Comment ça je viens de mettre 6 500 $ à la poubelle ? Littéralement. A ce moment-là, j’ai pris un gros coup. Je commençais à peine à voyager que je me retrouvais déjà dans le pétrin. Là, ça a été moralement compliqué. Je me suis demandé s’il ne valait mieux pas rentrer à la maison. Mais à peine arrivée ça aurait été dommage. Alors j’ai pleuré un bon coup et heureusement, je n’étais pas seule pour surmonter cette épreuve. Dans mon malheur, nous avions décidé – avec ma travelmate du moment – de nous stopper dans un camping pas loin de Hahei Beach. Les gérants du holiday park nous avaient alors proposé de faire du wwoofing pour eux en tant que femmes de chambres. Ça tombait donc à pic.
Cela devait durer une semaine, nous y sommes restées deux mois et demi. C’est le temps qu’il m’a fallu pour retrouver un van et l’aménager. Je peux dire que c’est grâce aux gérants du camping que j’ai pu repartir sur les routes au bout de ces deux mois. Sans eux, je n’aurai rien pu faire. Ce sont eux qui m’ont aidée à trouver mon deuxième van, l’ont aménagé en grande partie et surtout, m’ont aidée moralement et avec les démarches juridiques. Et ça, c’est la deuxième partie de l’épopée. Marion PVT Nouvelle-Zélande Canada J’ai en effet appris que j’étais en droit de me retourner contre le garage qui était à l’origine du WOF lors de l’achat du véhicule, car il datait de moins de trois mois, et qu’il était impossible que le van soit passé au contrôle technique avec toute cette rouille. En gros, il y avait dû y avoir pot de vin. D’ailleurs c’est plutôt monnaie courante en Nouvelle-Zélande. Beaucoup de petits garages ferment les yeux et délivre le WOF contre une somme d’argent, donc attention. Me voilà donc à faire toutes les démarches possibles pour réclamer justice. J’ai dû contacter l’agence de transport néo-zélandaise qui a mené une investigation. D’après les photos du van que je leur ai transmises et leur enquête auprès du garage concerné, l’agence a décrété que j’étais bien en droit de porter plainte, et donc de déposer un dossier au tribunal. Heureusement que l’administration néo-zélandaise est plus rapide que la française car j’y serais encore sinon. Pour faire court, je passais au tribunal huit mois plus tard afin d’essayer de retrouver un peu de mon argent perdu. Après deux auditions de plus de deux heures et quelques semaines d’attente, j’ai récupéré 900$ sur les 6 000$ réclamés. Pas grand-chose quoi. Mais bon, à ce moment-là, j’étais à la fin de mon PVT et j’étais donc aussi passée à autre chose. Je suis allée jusqu’à la fin de la procédure surtout pour que le garage ne puisse pas s’en tirer aussi facilement. Et puis ça me fait une sacrée histoire à raconter ! 🙂 Si j’ai bien un conseil à donner aux futurs acheteurs de voiture/van, ne lésinez pas sur le mecanical check. Ne faites-pas comme moi. Je m’en suis mordue les doigts pendant un bon bout de temps. Alors oui, ma situation est assez exceptionnelle car beaucoup de pvtistes s’abstiennent de faire ce contrôle et n’ont pour autant pas de grosses mauvaises surprises, mais est-ce que ça vaut le coup de prendre le risque ?
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As-tu travaillé pendant ton PVT ?
Lors de cette année en Nouvelle-Zélande, j’ai fait plusieurs wwoofing/helpX et j’ai aussi travaillé. J’ai donc été cleaneuse pendant plus de deux mois dans un holiday park dans le Coromandel au début de mon périple, ce qui m’a clairement sauvée de ma galère. Nous étions une équipe de 6 et j’ai passé des moments géniaux. Nous nous occupions de nettoyer les lodges et les bungalows le matin, puis avions toutes les après-midis de disponibles et un jour de congé par semaine contre le gîte. L’ambiance était vraiment cool, j’ai rencontré plein de nouvelles personnes, aussi bien des voyageurs que des Néo-zélandais. Par la suite, j’ai fait un autre helpX dans une famille à Upper Hutt, près de Wellington. J’y suis d’abord restée un mois et demi, où j’ai aidé à la ferme (nourrir les bêtes, prendre soin des animaux et des enclos) et à retaper une maison.
Après mon roadtrip sur l’île du sud, je suis retournée sur Wellington fin juin, ayant trouvé un job comme fille au pair. Cela ne s’est pas bien passé avec la famille et, au bout de deux semaines, j’en suis partie. Ils voulaient plus une baby-sitter qu’une fille au pair. Le couple de Néo-zélandais chez qui j’avais fait du woofing m’a alors accueillie de nouveau et j’ai cette fois travaillé pour le père qui possédait une société de détection de fuites d’eau, tout en continuant bien-sûr à aider à la ferme. Le but était de détecter les fuites d’eau dans la rue, sur des chantiers etc. Quand le Council – ce qui se rapproche le plus de notre mairie – pensait qu’il y avait une fuite quelque part, il nous envoyait sur les lieux et on procédait au check-up. J’avais toute la panoplie : gilet orange, pantalon et bottes de sécurité. La totale ! Ça a été une expérience hors norme, car bien loin de mon domaine d’origine. Jamais je n’aurais pensé faire ça un jour dans ma vie. Enfin, je suis retournée chez eux deux semaines avant de rentrer en France pour aider le père de nouveau. Ils sont clairement devenus ma deuxième famille, et je suis toujours en contact avec eux. J’espère d’ailleurs retourner les voir un jour. Concernant les wwoofing, il est très facile d’en trouver grâce aux sites qui y sont dédiés. C’est en plus très répandu en NZ donc il y a moyen de ne faire que ça pendant un an si c’est ce que l’on désire. Au niveau du travail payé, il est assez simple de trouver des petits boulots. J’ai souvent vu beaucoup d’annonces dans les magasins et les restaurants. Cela marche aussi beaucoup par le bouche-à-oreille, et par les rencontres que l’on fait en chemin. Si je prends mon expérience, ce sont les rencontres que j’ai faites qui m’ont donné mes opportunités professionnelles.
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Et côté voyages ?
Ah le voyage. La partie la plus intéressante du PVT pour moi. J’ai adoré voyager en Nouvelle-Zélande. Il m’est souvent arrivé de rester scotcher devant un paysage et de me dire « ah oui, quand même ». J’en ai vraiment pris plein les yeux. La beauté de ce pays c’est qu’il y en a pour tous les goûts et toutes les difficultés. On peut aussi bien partir sur une great walk pour plusieurs jours comme se faire une randonnée de quelques heures. Les deux apporteront souvent des paysages à couper le souffle.
Le fait de voyager en van m’a aussi offert plus de flexibilité. J’allais où bon me semble, m’arrêtais quand j’en avais envie. Rien n’était écrit, et c’est cette sensation de complète liberté que j’ai adorée. C’est le bonheur de s’endormir avec un coucher de soleil sur les montagnes ou de se réveiller les pieds dans le sable. Après, ce n’est pas toujours facile de vivre dans 4m2, surtout quand on doit partager l’espace avec une autre personne. Mais c’est l’aventure pour le coup ! Il faut juste savoir s’adapter à son environnement. Ne pas hésiter par exemple à prendre un bon sac de couchage quand les températures baissent, cela m’a sauvée plus d’une fois lorsque j’étais sur l’île du sud au mois de juin. Je crois que je n’ai jamais dormi aussi couverte de toute ma vie. Enfin, même si l’on voyage seul(e), on ne l’est jamais vraiment. Tout le monde le dit car c’est vrai. Voilà pourquoi je conseille aussi de prendre quelques jours en auberge de jeunesse de temps en temps, même lorsqu’on a sa maison roulante. Déjà car ça fait du bien d’avoir un peu de confort en plus, mais surtout car c’est là que l’on rencontre le plus de monde. A chaque fois que je suis restée dans une auberge de jeunesse, j’y ai rencontré de nouveaux amis ou travelmates. Être seule, ça fait du bien. Mais partager le voyage, c’est vraiment cool aussi.
Marion PVT Nouvelle-Zélande Canada
Marion PVT Nouvelle-Zélande Canada
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Qu’est-ce que tu as le plus aimé en Nouvelle-Zélande ?
Les Kiwis ! Et je parle bien ici des Néo-zélandais, et non de l’animal, bien qu’il soit très mignon. Vraiment, les Néo-zélandais sont des gens respectueux, aidants, ultra friendly et qui ont souvent le cœur sur la main. Bien sûr, il faut savoir s’adapter à eux et à leur culture. Si tu arrives en dénigrant leur pays et leur environnement – ils sont très attachés à leur nature -, ils vont vite te faire comprendre leur façon de penser. Ils prennent aussi le temps de vivre, l’ambiance est chill et c’est agréable. On ne se sent pas pressé ou stressé. Ce que j’ai beaucoup apprécié aussi, et ça en tant que fille, c’est que tu peux te balader n’importe quand et dans n’importe quelle tenue, tu ne te feras jamais siffler, accoster lourdement ou autre. Et si c’est le cas, c’est souvent un étranger. Ou alors, et notamment dans les grandes villes, la police sera là pour rappeler cet homme à l’ordre. Ils ne rigolent pas avec ça là-bas. Qu’est-ce que ça fait du bien quand on arrive de France, parce que soyons honnêtes, ce n’est pas la même chose dans notre cher pays. Enfin, les magnifiques paysages restent gravés dans ma mémoire. Je n’étais pas une grosse fan de randonnées avant. C’est en NZ que j’ai découvert le plaisir de se retrouver en pleine nature, de marcher pour découvrir une vue imprenable. Est-ce que certaines choses t’ont déçue ?La seule chose qui a pu me décevoir, c’est de ne pas pouvoir rester sur le territoire plus longtemps. Autant il est facile d’y aller, autant y rester devient chose compliquée. J’ai vraiment eu un gros coup de cœur pour ce pays du bout du monde, et si j’avais pu, j’aurai aimé m’y installer pour quelques années de plus.
En fait, j’ai plus été déçue par les étrangers se trouvant en Nouvelle-Zélande. En effet, de plus en plus de voyageurs, et notamment de pvtistes, ne respectent pas l’environnement là-bas. Malgré les infrastructures souvent mises à dispositions (poubelles, toilettes, etc.), il n’est pas rare de trouver les campings dans un état pitoyable au départ des campeurs, ou pas mal de déchets sur les randos. La Nouvelle-Zélande est un pays encore méconnu du monde, donc je pense qu’il est important d’en préserver sa nature pour ceux qui ont la chance d’y aller.
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Finalement, malgré les « galères » rencontrées, quel bilan tires-tu de ton expérience là-bas ?
Que du bonheur ! C’est vrai qu’en répondant à cette interview, je me rends compte que j’ai quand même vécu quelques galères bien sympas. Ça n’a pas toujours été simple, et je ne dis pas que je n’ai pas eu des baisses de régime de temps en temps. Mais, franchement, j’ai passé une année extraordinaire. Des problèmes auxquels j’ai dû faire face, il n’en a découlé en fait que du positif, car c’est dans ces moments que j’ai rencontré les personnes qui m’ont le plus marquée lors de ce PVT. J’ai vécu en Nouvelle-Zélande une belle aventure humaine, aussi bien avec les Néo-zélandais que les voyageurs avec qui j’ai partagé un bout de chemin. Ils ont tous fait de cette aventure un moment incroyable, la plupart étant devenus des amis d’ailleurs. Cela m’a aussi fait beaucoup de bien de vivre éloignée de mon petit confort pendant plusieurs mois. Je pense qu’il n’y a pas meilleur moyen pour découvrir la Nouvelle-Zélande que de prendre un van et de sillonner les routes au gré de ses envies. Alors pour ceux qui peuvent se le permettre, allez-y ! Vous ne le regretterez pas. En bref, je suis rentrée de cette année bien plus épanouie et changée. Je pense qu’un PVT ça ne peut que te transformer, positivement ou bien négativement d’ailleurs. Pour ma part, malgré les galères, les angoisses, les remises en question parfois et le manque des proches, mon expérience a été principalement faite de découvertes, de partage, d’amitiés et de rires.
Marion PVT Nouvelle-Zélande Canada
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Tu as ensuite enchaîné avec un PVT au Canada. Qu’est-ce qui t’a attirée dans ce pays ?
Je suis revenue à mon premier amour si je puis dire. Quand je suis arrivée à la fin de mon PVT le cœur gros, il était impossible pour moi de penser rester en France. La Nouvelle-Zélande m’avait donné ce goût du voyage et de la découverte, plus que pour de simples vacances. Je me suis donc tournée de nouveau vers le premier pays qui m’avait attirée, le Canada. De plus, j’entendais plusieurs personnes me dire que si j’avais adoré la Nouvelle-Zélande, j’allais apprécier le Canada : même esprit chill, un rapport à la nature proche, l’immensité des espaces. Enfin, c’est un pays qui m’intéressait professionnellement parlant, le Canada étant reconnu dans le domaine de la petite enfance comme utilisant des pédagogies nouvelles, travaillant beaucoup autour du respect de l’enfant. J’étais donc curieuse de voir comment ils prenaient en charge les jeunes enfants.
Je n’y ai vraiment pas réfléchi longtemps et ai retenté ma chance dès l’ouverture du bassin. Deux semaines plus tard, je n’avais pas encore posé le pied en France que j’étais tirée au sort. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer ! Il était temps de me préparer pour une nouvelle aventure.
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Comment vis-tu ton PVT jusqu’à maintenant ?
Je suis maintenant installée depuis sept mois à Montréal. J’ai donc mis de côté la partie nomade pour être sédentaire, même si je dois avouer que reprendre la route commence à me titiller. Pour le moment, j’ai priorisé le côté professionnel. La recherche d’emploi ne m’a pas posé de problème, ayant trouvé mon job en deux semaines. Après, il est vrai que le domaine de la petite enfance recrute énormément au Québec, et notamment à Montréal. Je savais en arrivant que je n’allais pas trop galérer à ce niveau-là. J’ai des amis qui ont mis plus de temps à trouver dans leur domaine, et qui ont dû se rabattre sur des jobs alimentaires. Heureusement, il est très simple de trouver ce genre de travail ici. Montréal est une ville multiculturelle, il y a toujours des événements que ce soit en hiver ou en été. C’est très appréciable, car tu as la possibilité de ne jamais t’ennuyer si tu le désires. Ce qui est génial, c’est que tu peux rester en ville et aller faire de la luge, du patin à glaces, du ski de fond ou encore du hockey en plein air. Tu peux aussi aller au musée, au théâtre, voir des concerts, découvrir tous les petits restos et bars bien sympas qui se cachent en ville. Alors pour l’instant je n’ai vécu que l’hiver québécois, et j’attends avec impatience de découvrir l’été. Je ne vais pas mentir, l’hiver est long. Et froid. Et très long. La bonne chose, c’est que l’on finit par s’y habituer.
Marion PVT Nouvelle-Zélande Canada Ce que j’apprécie moins, c’est que les rencontres avec les Québécois sont difficiles. Beaucoup de personnes disent que les Québécois sont très friendly mais ce n’est pas pour autant que tu rentres dans leur cercle. C’est totalement vrai. Je ne suis entourée que de Français. C’est l’autre facette de cette ville : il y a quand même beaucoup, beaucoup de Français, surtout dans l’Est. Beaucoup trop à mon goût. C’est mon petit regret, je manque de dépaysement. Bien-sûr, quand on arrive de France, cela peut être un soulagement, surtout pour ceux qui ne maîtrise pas bien l’anglais. Tout est plus simple. Pour ma part, j’ai parfois l’impression d’avoir la même vie qu’en France – à quelques différences près bien entendu – sauf que je suis dans un autre pays. Un peu déroutant.
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Et comment envisages-tu la suite ?
C’est une très bonne question ! Je suis à un point de mon PVT où je suis un peu dans le flou. Je sais que je ne veux pas rester deux ans sur Montréal, et que la RP ne me tente pas spécialement. J’ai surtout besoin et envie de voyager, de ressentir un peu de liberté. Maintenant la question, c’est quand. J’ai en effet un travail qui m’offre des opportunités importantes pour mon futur professionnel. Je dois donc décider si je continue à prioriser mon travail pendant encore quelques temps et passer un second hiver à Montréal avant de partir explorer ; ou si je me dis qu’un an c’est bien suffisant et qu’il est temps de prendre la route pour ma deuxième année, quitte à me poser dans une autre ville. L’anglais me manque aussi. Bref, c’est le flou pour l’instant, mais je me laisse du temps pour réfléchir et choisir l’option qui me correspond le mieux. Je verrais bien où le vent me mène.
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Pour finir, quels conseils donnerais-tu à un futur PVTiste ?
De foncer ! Surtout, de se faire confiance. Oui, un PVT ça peut faire peur et ça demande parfois des sacrifices, notamment être loin de ses proches pendant longtemps. Oui, on peut faire face à des situations compliquées, devoir les gérer seul(e) ou non, se retrouver confronté à soi-même et parfois même se poser des questions existentielles perdue au milieu de nulle part (true story). Partir en PVT c’est ça, mais aussi, et surtout, une aventure incroyable. Un dépaysement parfois total selon le pays choisi, beaucoup de merveilleuses rencontres, du dépassement de soi, de l’amour et de l’amitié. En tout cas, je ne regrette pas une seule seconde tous ces moments, voilà pourquoi je continue. Et même s’il y a toujours des choses qu’on aime moins ou qui nous manquent, tant que l’on sait s’adapter et saisir la chance que qu’on a, je pense que tout ira bien. Le conseil que j’aimerais donner à un futur PVTiste, c’est de ne pas avoir peur de se lancer, car même si finalement il se rend compte au bout de deux mois que ce n’est pas pour lui, il aura tenté. Et ça, c’est le plus important je pense. Il faut juste être prêt à vivre une aventure.

Merci à Marion d’avoir pris le temps de répondre à nos questions et de partager ses conseils avec nous.

Annelise

Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.

I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.

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