Localisation
Montréal, QC, Canada
Profession
pvtistes
Bonjour, peux-tu te présenter et nous dire quelles destinations tu as choisi pour tes PVT ?
Salut, moi c’est Chloé ! J’ai 27 ans et je suis partie 8 mois au Canada en 2020 puis presque 2 ans en Australie en 2022.

J’ai d’abord opté pour une première expérience au Canada car une partie de ma famille vit à Montréal. Je trouvais ça plutôt rassurant pour une première expérience de vie à l’étranger. C’est une chance d’avoir de la famille à côté pour nous aider dans les démarches et pour trouver du réconfort en cas de petit coup de mou.

Je suis ensuite partie en Australie. Lorsque j’étais au Canada, j’ai fait la rencontre d’une personne incroyable qui est aujourd’hui devenue l’une de mes meilleures amies. Elle avait déjà tenté l’expérience australienne avant le Canada et elle m’a vendu le rêve australien comme personne. J’ai donc voulu aller voir de mes propres yeux !
Partir en PVT en Australie
pvtistes
Comment t’es-tu préparée pour tes deux départs ?
Le Canada c’était un peu particulier. J’y suis allée dans le cadre d’un permis fermé (Stage coop), sous-catégorie EIC (Expérience International Canada), pour effectuer mon stage de fin d’étude de master.

J’ai donc d’abord dû trouver un stage, sans savoir si j’allais être tirée au sort pour mon permis de travail. Je suis ensuite passée pas les étapes classiques de la demande de Stage Coop :
  • demande de candidature,
  • attente de recevoir mon invitation à présenter une demande de Stage Coop (le fameux tirage au sort des rondes d’invitation),
  • remplir un nouveau formulaire,
  • envoyer la demande et payer les frais,
  • fournir mes données biométriques.
Je dirais que le tout m’a bien pris 4 mois.

Une fois ma demande de permis acceptée, comme je partais dans le cadre de mes études, tout était très réglementé. J’avais beaucoup de papiers à remplir pour la faculté : assurance, convention de stage… il y avait aussi un programme d’aide via l’université. Un peu comme Erasmus mais pour les pays hors Europe. J’avais donc encore beaucoup de documents à remplir pour pouvoir commencer.

Comme je faisais mon stage dans le domaine de la santé, j’ai également dû trouver un médecin agréé par le gouvernement Canadien pour pouvoir effectuer une visite médicale. Il y en a très peu en France. J’ai dû faire l’aller-retour à Paris dans la journée pour faire une prise de sang, un contrôle urinaire et une radiologie des poumons. Tout ça à mes frais, non remboursés ! Et c’était assez cher…

Pour l’Australie, c’était plus rapide. J’ai fait ma demande de permis sur le site de l’immigration australienne. J’ai payé et je l’ai obtenu à peine 1h plus tard dans ma boite mail. J’ai ensuite juste pris mon assurance privée de voyage Globe PVT, réservé ma première semaine en auberge de jeunesse à Sydney et mis de côté les 5 000 $AU demandés pour activer mon PVT.
pvtistes
Comment as-tu trouvé du travail en Australie, quel(s) job(s) as-tu exercé ?
Bouche à oreille, plateformes d’annonces type Seek ou les groupes Facebook.

J’ai commencé par la saison de packing des avocats puis j’ai été serveuse/hôtesse dans un venue qui faisait des mariages, séminaires…

J’ai aussi été plongeuse et aide à la ferme puis serveuse dans un café et dans un restaurant… J’ai aussi travaillé en tant qu’opératrice de réception pour la saison des grains.

Mon job le plus fou : le travail dans les mines australiennes. J’étais ce qu’on appelle utility person donc d’une semaine à l’autre je pouvais être femme de chambre, aide en cuisine, serveuse…tu travailles 12h/jour et 7j/7 pendant 2 semaines et puis tu as une semaine de repos. Et ainsi de suite.
Trouver du travail en Australie
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Comment as-tu trouvé du travail au Canada, et quel(s) job(s) as-tu exercé ?
Comme je l’ai dit plus haut, j’étais au Canada pour effectuer un stage donc c’était un peu particulier.

Mon master était un master de recherche clinique/santé publique. Je voulais plutôt me tourner vers la partie recherche. J’ai donc noté tous les instituts et hôpitaux de Montréal et j’ai envoyé des demandes spontanées. Finalement, j’ai eu une réponse positive de l’Institut EPIC du Centre de Cardiologie. Après plusieurs échanges par Skype avec mon maître de stage, les feux étaient tous au vert pour que je m’envole !

J’ai donc été stagiaire pendant 8 mois en tant qu’assistante de recherche clinique. Mon sujet était : l’effet du sauna finlandais sur la prévention des maladies cardiovasculaires. Des patients volontaires avec des maladies cardiaques ou des volontaires sains venaient dans notre institut pour effectuer des tests. On mesurait des critères physiologiques pour ensuite faire une analyse des résultats.
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Comment s’est passée ta transition entre ces deux pays ?
Le retour a été compliqué. Lorsque je suis rentrée du Canada, je voulais repartir assez vite en Australie. Je n’avais pas envie de me poser en France. Malheureusement, c’était la période du COVID, donc toutes les frontières étaient fermées, y compris celles de l’Australie. J’ai donc travaillé dans mon domaine d’étude, la recherche clinique. J’ai travaillé pendant environ 1 an et demi. En janvier 2022, l’Australie a rouvert ses frontières. On m’a proposé un CDI, mais j’ai refusé, et je suis partie. J’attendais ça depuis très longtemps. J’ai gardé mon projet en tête. Je m’ennuyais dans ma vie en France, il fallait que je continue d’explorer le monde !
PVT en Australie
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Quelle est la destination dans laquelle tu as fait face au plus de défis ?
Définitivement l’Australie ! Le monde post-COVID est tellement différent de celui d’avant la pandémie. Mes amis, qui étaient partis plus tôt, m’avaient vraiment parlé de l’Australie comme un petit paradis pour les backpackers : des superbes auberges de jeunesse pas chères, du boulot partout, une météo de rêve… donc mes attentes étaient assez hautes.

La réalité c’est que comme pour tous les pays, l’Australie a aussi souffert de la crise. Les prix ont augmenté et beaucoup de lieux et d’auberges ont fait faillite et ont donc fermé. J’ai eu du mal à trouver de quoi me loger, je devais changer régulièrement d’auberges. Et les prix étaient juste insensés. A Perth, je suis montée jusqu’à presque 60 € la nuit dans un dortoir !

J’ai passé une bonne partie de mes 2 ans en auberge. C’était dur de trouver des colocations. Quand je visitais, il y avait 70 autres personnes sur le dossier. Autant vous dire que vivre tout ce temps entouré, c’était physiquement et psychologiquement très épuisant !

Aussi, tous les backpackers sont revenus en même temps. La concurrence était donc rude. On pouvait trouver du travail mais ce n’était pas si facile. J’ai aussi été surprise des conditions de travail : t’es plutôt bien payé certes, mais parfois les conditions sont vraiment inhumaines !
Bon et puis pour la météo ça…j’ai juste découvert qu’il pouvait faire très, très froid, même en Australie haha.

Mais le Canada m’a aussi amené son lot de défis étant donné que 2 semaines après mon arrivée, à cause de la pandémie de COVID, le gouvernement a fermé tous les lieux publics et on ne pouvait plus quitter Montréal. Contrairement à la France, nous avions le droit de sortir nous promener sans papiers. Pas de couvre-feu non plus. Je me suis donc retrouvée coincée avec les personnes de ma colocation, que je venais à peine de rencontrer. Heureusement, nous nous sommes super bien entendus et ça a créé des liens très forts entre nous. Au final, mon stage s’est fait principalement à distance.

C’était difficile d’être loin de mes proches. Je voyais les images de la France à la télé et ça me terrifiait. Mais j’ai fait le choix de rester car je me sentais plus en “sécurité” là-bas.
Visiter les chutes du Niagara en PVT Canada
pvtistes
Peux-tu nous parler de ta reconversion professionnelle ?
Je suis rentrée cette année après 2 ans en Australie et j’ai très vite voulu reprendre une vie « normale » avec un boulot et un appartement à Lyon, là où j’ai fait toutes mes études. J’ai vite compris que mes valeurs et mes envies n’étaient plus les mêmes. Le voyage m’a profondément changée, dans le bon sens du terme.

Aujourd’hui je me cherche encore. Je me suis lancée dans une formation pour devenir rédactrice web. J’ai envie de pouvoir être freelance, travailler comme je le souhaite et sur des sujets qui me tiennent vraiment à cœur.

Je n’envisage pas un troisième PVT tout de suite mais si mon activité fonctionne pourquoi pas ! L’objectif de cette reconversion est de pouvoir travailler depuis n’importe où pour pouvoir encore voyager. 😀
pvtistes
Quels sont tes projets pour la suite et que peut-on te souhaiter ?
J’ai lancé un blog : tryingtogowiththeflow.com où je parle de santé mentale et de voyages.

Étant du genre plutôt anxieuse, j’ai fait face à beaucoup de défis pendant mes voyages, mais cela ne m’a jamais empêché de partir voir le monde. Il faut juste apprendre à se connaître pour pouvoir poser ses limites. Et c’est en voyageant que je l’ai appris.
Partir en stage au Canada
Lisa

Je suis arrivée en PVT à Toronto en octobre 2023, le début 2 jolies années pleines d'aventures que j'ai hâte de vous raconter ici !

My adventure in Toronto started on October 2023, so if you have any question let me know, I'd be happy to share my experience here. :)

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