Jean : Le premier WWOOFing a duré un mois dans la préfecture de Kôchi, au sud de Shikoku. J’ai travaillé dans une fabrique de papier washi (ndlr : papier traditionnel japonais fait à partir de kozo). C’était la fin de la saison de la récolte du bois alors le programme était léger et j’ai bien profité de la nature et des bons plats de Shikoku. Un très bon début de volontariat avec beaucoup de belles rencontres !
Le second était à Wakayama, perdu en pleine campagne. J’ai aidé Natsumi et sa mère à s’occuper de leur champs de thé et de leurs potagers. C’était plus rude au niveau du travail et j’ai dû parler exclusivement japonais mais l’endroit était très beau et les hôtes très gentils.
Le troisième s’est déroulé chez un jeune couple de Japonais et leur petite fille de 3 ans, dans la préfecture de Shizuoka. Je les ai aidés à la construction d’une guesthouse en bois. Pour le coup, l’expérience était incroyable, très zen, grâce à la gentillesse des hôtes et à la bonne humeur de Mon-chan (la petite fille).
Et enfin je suis depuis peu à Iwate dans une ferme écoresponsable. Pour le moment, ça se passe bien mais la charge de travail est vraiment plus élevée et le réveil très matinal !
Archibald :Mon premier WWOOFing (ever) et le plus mémorable s’est déroulé début février. Je me suis rendu dans la préfecture de Kumamoto, sur l’île de Kyushu au sud du Japon. C’était quand même l’hiver, donc il faisait bien frisquet mais on passait nos soirées au coin du feu à jouer avec les enfants donc ça allait. Là-bas, j’ai appris auprès de Yusaku-san et Akina-san à entretenir une parcelle sylvicole (plus de 200 châtaigniers). On récoltait et vendait ensuite au marché local toutes sortes de légumes. Je les ai aidés à construire une tiny house (en matériaux de récupération) pour les futurs WWOOFers. C’était incroyable. de temps en temps on allait dans des
onsens (source chaude) pour se prélasser après une journée harassante de boulot, même si c’était plutôt chill la plupart du temps (rires).
Ensuite, j’ai enchaîné directement direction Shikoku et la préfecture de Kochi où j’ai appris à faire du papier japonais à partir d’une espèce japonaise de mûrier (le kozo). On s’est retrouvé un gang de 5 Français par hasard. C’était complètement fou, on avait une partie de la maison pour nous seuls. On se faisait à manger, on avait même accès à une voiture quand on était en jour off, etc. Vraiment une excellente expérience. Même le boulot en lui-même, la récolte du bois, la découpe, le dépeçage et la fabrication du papier artisanal : tout était super et Ayumi-san, notre hôte, était super sympa et compréhensive.
Après j’ai fait une petite pause retour à Tokyo pour 1 mois pour retrouver des copains qui venaient me voir et je suis reparti sur la route à partir d’avril, direction Hiroshima ! Plus précisément Osakikamijima, une petite île entre Hiroshima et la préfecture de Ehime. Un couple franco-japonais m’a accueilli, Gurvan-san et Yuki-san. Lui était maçon donc j’ai appris à construire des murs en terre crue et des murs en pierres sèches pour divers projets intéressants. L’île était recouverte de mikans (ndlr : mandarines japonaises) et de types d’oranges, de pamplemousse, de pomelos et autres agrumes aux saveurs extraordinaires. Pas mal de travail, assez physique mais très raisonnable et des repas succulents. C’était mon anniversaire et ils m’ont fait un gâteau surprise exprès pour moi (trop mignons).
Après ce 3e WWOOFing, me voilà encore en vadrouille du côté de Wakayama où j’ai rencontré Hiromi-san, une ancienne restauratrice et nutritionniste qui était à la retraite et qui s’occupait d’une école alternative pour enfants. C’était le moins intéressant des 4 premiers WWOOFings que j’ai pu expérimenter parce que j’étais le seul WWOOFer, les échanges n’étaient pas faciles avec l’hôte et j’ai dû écourter mon séjour pour des raisons personnelles. Bref petit bémol mais ça ne m’a pas découragé pour autant !
Actuellement, me voilà parti dans le Grand Nord ! Non pas en Sibérie ou au Groenland mais au nord du Japon. Du coup, je suis à Aomori, précisément à Hirosaki-chi au pied du Mont Iwaki. Ici c’est le paradis du WWOOFing. Katsu-san et sa petite famille ont un énorme terrain, ils font de l’agriculture full bio, ils vendent des paniers de légumes aux gens du coin. On a déjà planté en un jour des centaines de légumes (aubergines, choux, patates douces, pommes de terres…). Le cadre est incroyable, l’eau qu’on boit et qui irrigue les champs provient de la source de la montagne qui nous surplombe, l’air est doux même en juin, l’emploi du temps est hyper bien organisé et on se régale encore une fois. La nourriture vient du jardin et voilà c’est ça la vie ! Qu’est ce que vous attendez ?
(1) Commentaire
Bonjour merci pour cet article que je trouve très fidèle à la réalité du wwoofing au Japon. Je suis moi aussi actuellement en pvt depuis novembre 2022 et je parcours le Japon en faisant du wwoofing. C’est très drôle je suis aussi passée par la ferme de Yusaku et Akina à Kikuchi et je vais bientôt aller à Aomori à côté du Mont Iwaki 🙂
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