20 ans à vos côtés pour réaliser votre projet PVT !

Quand on prépare un grand voyage ou un PVT, on l’imagine souvent comme une aventure extraordinaire, une parenthèse unique, un rêve qui se réalise. On fantasme des paysages à couper le souffle, des rencontres marquantes, une liberté totale… Et pourtant, une fois sur place, la réalité ne correspond pas toujours à ce que l’on attendait. Peut-on alors être déçu par ses voyages ? La réponse est oui. Et cela arrive plus souvent qu’on ne le pense.

Une image idéalisée… nourrie par les réseaux

Aujourd’hui, une grande partie de notre rapport au voyage est influencée par les réseaux sociaux, les blogs ou encore les vidéos YouTube. On y voit des plages désertes en Australie, des cafés branchés à Séoul, des temples silencieux au Japon, des road trips parfaits au Canada… Mais ce que l’on ne voit pas, ce sont les galères du quotidien : les démarches administratives, les journées sans motivation, le mal du pays, ou encore la difficulté à se faire des amis sur place.

Ce décalage entre ce qu’on imaginait et ce que l’on vit peut provoquer de la frustration, parfois même un sentiment de culpabilité : “Je suis à l’autre bout du monde, je devrais être heureux, alors pourquoi je ne le suis pas ?”.

Pourquoi peut-on se sentir déçu ?

Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles un voyage, même longuement préparé, peut ne pas répondre à nos attentes.

1. Des attentes trop élevées

On a parfois tellement idéalisé un pays qu’on ne peut qu’être un peu déçu. Par exemple, beaucoup rêvent de Tokyo pour son ambiance futuriste et ses traditions… mais une fois sur place, certains trouvent la ville trop bruyante, impersonnelle ou stressante. Ce n’est pas qu’elle est moins bien que prévu, c’est simplement qu’elle ne correspond pas à l’idée qu’on s’en faisait.

De la même manière, la Patagonie en Argentine peut décevoir certains voyageurs partis hors saison : conditions météo difficiles, sites inaccessibles, villes vides… L’aventure peut vite devenir monotone, voire frustrante.

Autre exemple : Sydney, souvent perçue comme une ville dynamique et ensoleillée, peut sembler froide et impersonnelle quand on arrive sans connaître personne ou sans emploi. L’image de la plage tous les jours ne colle pas toujours avec la réalité du quotidien en ville.

2. La fatigue, le stress, les imprévus

Voyager n’est pas toujours reposant. Ceux qui ont parcouru la Nouvelle-Zélande en van, par exemple, le savent : entre les pannes, les nuits glaciales, les douches dans des campings bondés ou encore les galères de stationnement, l’aventure peut vite devenir épuisante.

À cela s’ajoutent parfois des soucis de santé : une intoxication alimentaire, un virus mal soigné ou une blessure en randonnée peuvent vite gâcher une partie du voyage. C’est aussi pour ça qu’une bonne assurance PVT, type Globe PVT, est indispensable : en plus d’être obligatoire pour la majorité des destinations, elle permet de partir plus sereinement, en sachant que l’on sera bien couvert en cas de problème.

3. Le sentiment d’isolement

Partir seul à l’autre bout du monde peut parfois provoquer un grand sentiment de solitude. Certains pvtistes s’attendent à vivre une immersion totale dans une ville animée, chaleureuse et accueillante. Mais une fois sur place, la barrière de la langue, les différences culturelles et le rythme de vie local peuvent rendre l’intégration plus difficile que prévu.

4. Un choc culturel difficile à vivre

Le choc culturel peut aussi prendre des formes inattendues. Même quand on s’est bien renseigné avant de partir, la réalité sur place peut bousculer nos habitudes et notre façon de penser. Ce n’est pas toujours lié à la langue ou à l’isolement, mais plutôt à des différences de valeurs, de rythme de vie, ou de rapports humains.

En Corée du Sud, par exemple, certains pvtistes sont surpris par la forte hiérarchisation de la société, la pression liée à l’apparence ou à la réussite, ou encore les interactions sociales très codifiées. Ce qu’on interprète en tant qu’Occidental comme de la froideur ou de la distance est souvent simplement culturel, mais cela peut créer un sentiment de mal-être ou de rejet, surtout au début.

En Argentine, à l’inverse, ce sont parfois les comportements très expressifs et spontanés qui déstabilisent : tutoiement rapide, contacts physiques fréquents, horaires très décalés (manger à 23 h, sortir à 2 h du matin), ou encore un rapport au temps plus souple que ce à quoi nous sommes habitués.

Même dans des pays comme le Canada, réputé proche culturellement de la France, certains pvtistes se sentent déstabilisés par le politiquement correct, le formalisme dans le monde du travail ou encore l’enthousiasme perçu comme exagéré dans les échanges quotidiens.

Ces écarts culturels ne sont ni bons ni mauvais en soi, mais ils peuvent provoquer une vraie remise en question ou une forme de fatigue mentale, surtout quand ils s’accumulent dans les premières semaines du séjour.

5. Une mauvaise période pour partir

Il arrive aussi que l’on parte au mauvais moment. Si l’on traverse une période difficile sur le plan personnel (deuil, rupture, burn-out…), le voyage ne fait parfois qu’amplifier ce mal-être.

Par exemple, si on débarque en Nouvelle-Zélande en espérant que les grands espaces nous apaisent, on peut vite se sentir seul au milieu de nulle part, surtout quand on passe beaucoup de temps sur la route ou dans des petits villages isolés. Même chose au Canada : en hiver, le froid, la nuit qui tombe tôt et l’éloignement avec les proches peuvent vite peser si on n’est pas au top dans sa tête.

Le voyage ne règle pas tout. Et parfois, on réalise sur place qu’on avait besoin de se poser, pas forcément de partir loin.

Ce n’est pas un échec, c’est une expérience

Se sentir déçu par son voyage ne signifie pas que celui-ci est un échec. Cela veut simplement dire que le voyage est une expérience humaine, avec ses hauts et ses bas. De nombreux pvtistes racontent avoir traversé des moments très difficiles avant de trouver leur équilibre.

Parfois, c’est en changeant de ville ou de rythme que les choses s’améliorent. Il suffit d’un détail pour que tout prenne un nouveau sens.

Ce n’est pas parce qu’un pays plaît à beaucoup de voyageurs qu’il vous plaira forcément. Et ce n’est pas grave. Certains adorent Montréal, d’autres ne s’y font jamais. Certains s’épanouissent dans la nature néo-zélandaise, d’autres trouvent ça trop calme. Il est important de reconnaître ses goûts, ses besoins, ses limites.

Quelques conseils pour mieux gérer ces moments

  • Ne pas comparer son expérience à celle des autres. Chaque parcours est unique.
  • Accepter les moments de creux, sans culpabiliser.
  • En parler à d’autres pvtistes, à ses proches, sur des groupes Facebook, dans un carnet de voyage.
  • Changer d’environnement : un nouveau lieu, une activité différente peuvent faire renaître l’envie.
  • Se rappeler pourquoi on est parti : retrouver le sens initial du voyage.

Apprendre de ses déceptions

Oui, on peut être déçu par un voyage. Cela ne signifie pas que l’on n’est pas fait pour partir, mais simplement que le voyage parfait n’existe pas. C’est aussi ça, l’aventure : se découvrir soi-même, dans des situations inhabituelles, faire face à ses attentes, ses peurs, et parfois, revoir ses priorités.

Et souvent, ce que l’on retient à long terme, ce ne sont pas que les beaux paysages ou les fêtes entre backpackers/pvtistes… ce sont aussi les défis, les remises en question et la force que l’on a gagnée en les surmontant.

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(85) Commentaires

Marie I |

Certains commentaires viennent d’être fermés car il étaient insultants (ou du trolling).
S’insulter ne sert à rien, proposer une réponse argumentée et courtoise est nettement plus intéressant.
Merci de votre compréhension.
Au passage, pour vous rappeler nos règles : https://pvtistes.net/forum/charte-de-pvtistes-net/355-charte-pvtistes-net.html

nicolas I |

Cependant je suis d’accord avec toi quand tu dit que remettre en cause ce qui constitue un pays ,quand on y vis,est vraiment pathétique. Lorsque l’on est pas content ( ce n’est pas interdit d’être déçu ), il suffit de partir et tourner la page.

Mais dire que les français ( sous enterndu TOUS ) passent leurs temps à comparer,critiquer,juger,évaluer,revient à colporter des stéréotype débiles déjà trop largement répandus.

Marine I |

Je n’ai pas du TOUS les français mais certains. Je l’ai souligné car j’en ai vraiment été témoin et choquée du comportement de mes compatriotes (critiqueurs, peu intégrés voire médisants sur d’autres nationalités ou le pays…).

Quant à la difficulté de faire table rase de son éducation, je sais que c’est complexe mais on peut déjà commencer en tachant d’être plus ouverts dès le départ. 🙂

luc I |

@MArine,j’ai un avis totalement opposé !

Dans tous mes voyages,j’ai toujours vu les français (enfin les jeunes) critiquer leur pays et dire « ici c’est génial,ici c’est génial!! »

Moi quand je partais dans des petits villages en Amérique du sud par exemple,je leur décrivais mon pays et ils aimaient ça.Ils aiment leur pays,j’aime le mien.

Je ne sais pas d’où tu viens en France, mais tu trouves pas que beaucoup de monde crache sur le pays,immigrés ou non?

Et si on est (encore) le pays qui reçoit le plus de touristes au monde (70 millions/an),tu crois pas que ça prouve une certaine valeur?

Bien à toi

Marine I |

@syriane : Je proposais une analyse plus sociétale qu’émotionnelle car j’ai eu la chance de l’étudier et que, de surcroît, cela me passionne. Sincèrement, je trouve que tes réactions tout au long de cette discussion ont été plutôt violentes voire antipathiques ! Affirmer que l’on trouve que la bouffe de son pays est meilleure ou X systèmes, franchement, c’est naze ! Simplement parce que tu remets en cause ce qui peut faire un pays. Par exemple, une fois, un néerlandais m’a balancé que le système éducatif français était moins bon que le néerlandais. Que ce soit vrai ou non, je me suis sentie blessée car il remettait en cause ce qui m’a construit. Critiquer un pays, surtout quand on y vit, c’est venir, en effet, se positionner en « supérieur » en comparant. Et que ce soit en termes de pays ou même d’individu, personne n’apprécie d’être comparé surtout quand le constat n’est pas à son avantage.
J’ajouterai, pour répondre à ta fierté d’être française, que je suis fière de ne pas être chauvine et d’avoir un regard très honnête et critique sur les défauts et les qualités de mon pays. Tu devrais lire un peu de Levi-Strauss pour comprendre un peu mieux comment fonctionne la compréhension d’une autre société mais aussi comment l’on peut finir par manquer d’ouverture d’esprit. L’une de ses théories explique pour bien s’adapter, il faut « ôter ses lunettes », c’est dire que tu perçois le monde selon ton éducation (et donc ton pays, ses valeurs et ses mœurs). Parvenir à se positionner en découvreur, presque naïf de chaque élément d’un autre pays en ne comparant à son pays permet d’apprécier encore mieux une culture, ses richesses et ses différences.

Si vous avez un peu de temps camarades, je vous invite à vous penchez sur l’anthropologie, l’ethnologie et la sociologie autant pour voyager que pour bien vivre dans son propre pays 🙂

nicolas I |

dans les fait c’est facile de dire cela, mais sur 100 personnes, combien possède une personnalité
suffisamment versatile et plastique, pour faire table raz d’un formatage culturelle de plus
de 20 /25 ans / 30 ans, le tout En moins d’une année ? pas beaucoup,je te l’assure.
Montreal est la ville la plus comunautariste que j’ai vu.Il y a du comunautarisme culturelle,sexuelle,linguistique,religieux etc… alors d’où vient cette fixation indélébile sur l’ultra communautarisme français ? Ce n’est pas qu’un syndrome francais de vivre avec des personnes ayant les mêmes affinitées au debut pour se faciliter la vie.

Conclusion :

1) Le gouvernement du quebec devrait proposer au quebecois un referendum sur l’immigration et ajuster leur politique d’immigration en fonction du désir du peuple quebecois. C’est comme ca que ca marche une démocratie.
Je pense que ce serait un grand progrès pour les 2 cotés de l’atlantique,car d’un coté le quebec affinerait sa selection et
d’un autre les francais insuffisement préparé ne perdraient plus leur temps et leur argents.

2) mieux selectionner les francais à qui ils octroient un visa de longue ou courte durée ( pvt,residence,sponsorship etc…)
signifie determiner avec convictions,fiabilité et certitude les capacitées des individus à integrer des changements culturel.

luc I |

àMarine,

outre ta vision égalitariste tu as une vision élitiste.
Tu es dans la lignée des gens qui se sentent intimement supérieure et prennent les autres pour des beaufs parcequ’ils disent aimer leur pays?

Si Syriane est fière de son pays,où est le problème?
Va-t-elle faire la guerre à d’autres pour autant?

Je suis sûre qu’un canadien,un tibétain ou un sénégalais qui se dit fier de son pays tu trouveras ça chouette voire noble mais les français:non!
T’as pas remarqué qu’on est le seul pays à pas afficher ses couleurs sous peine de passer pour « fasciste » dans son propre pays??

Tu parlais de Lévi strauss:
« On a mis dans la tête des gens que la société relevait de la pensée abstraite alors qu’elle est faite d’habitudes, d’usages, et qu’en broyant ceux-ci sous les meules de la raison, on pulvérise des genres de vie fondés sur une longue tradition, on réduit les individus à l’état d’atomes interchangeables et anonymes. »

Voilou, pour moi tu es autant fermée que d’autres avec une autre position.
Et c’est ton droit!

🙂

Marine I |

@Luc
Tout d’abord, on juge pas les individus sans connaître et on ne se permet pas de les qualifier de choses qu’ils ne sont pas nécessairement (ou qu’ils sont peut être à la rigueur) mais nul besoin de venir dire que je suis « élitiste » et « fermée » lorsque j’ai uniquement voulu discuter, présenter une autre vision et non juger autrui (si c’est un message qui pouvait se lire en transparence, j’en suis navrée car loin de moi cette idée là).

Passons l’idée que j’ai supposément du mépris pour les « beaufs ».

Je réitère que ce sentiment de fierté est un processus enseigné à l’école et qu’il est inscrit dans le programme de communiquer « le goût de la culture française », « sa richesse » etc (Tu peux jeter un coup d’oeil à Djian La politique culturelle, la fin d’un mythe). C’est un peu comme le patriotisme américain enseigner très tôt par l’école. Ce n’est pas mal, c’est un choix politique voire une nécessité qui a été instaurée après une prise de conscience en France (suite à la défaite contre la Prusse) que les français n’avaient pas le goût de leur pays. Du coup, premières lois scolaires pour obliger les gamins a fréquenter l’école et donc recevoir la culture française. Bref.
Mon envie n’est pas de filer un cours d’histoire mais de donner des clés pour comprendre certaines choses.

Quant au chauvinisme, on va être clair, j’en ai pas grand chose à faire qu’un sénégalais, canadien ou autre soit fier de son pays plus qu’un français. Ce qui me dérange dans cette fierté parfois excessive, c’est le nationalisme qui en découle. Et nous ne pouvons pas dire qu’en ce moment, nous ne sommes pas témoin d’une montée de nationalisme et nous connaissons tous les dangers. Alors peut-être que je suis parano, peut-être que je finis par faire des amalgames mais non, qu’un français, américain ou allemand clame son pays comme mieux me dérange. Finalement, le pays où nous sommes nés est un coup de chance, encore plus si l’on est issu d’une double culture.

Enfin quant à notre ami Levi-Strauss, je ne remets pas en cause la nécessité d’éléments pour qu’une société fonctionne. Je remets en cause cette manie de constamment comparer. Tu peux reprendre mon exemple de mon type néerlandais ou tous les exemples qui disent « chez moi, c’est bien et là, c’est nul ! »

Et la France ne se fait pas plus cracher dessus que les autres pays. Il suffit de se pencher sur la presse, les blogs et autres médias relais internationaux : on est tous dans le même cas !

Et être visiteur n’est pas être résident :).

Enfin, je pense qu’il est possible d’être déçu d’un pays et encore, on est plutôt déçu que le projet ne soit pas un succès et le pays ne répondent pas aux attentes que nous nous étions fait. Après, il faut essayer mais nul besoin d’en repartir avec une mauvaise image. Il faut simplement se rappeler que ce lieu n’était pas fait pour nous.

luc I |

@Marine,oui nul besoin de repartir avec une mauvaise image, je suis d’accord.

Sur l’école,c’est marrant ce que tu dis, j’ai lu un article y a pas longtemps qui expliquait que les petits français n’étaient jamais encouragés et trop poussés à savoir, ce qui,contrairement aux américains leur laisse une mauvaise estime de soi…

Syriane I |

Je vais te dire. Je m’en fiche complétement des études qui ont été faites sur telles ou telles choses… Moi, quand je vais dans un pays, j’ai pas lu 15 livres avant qui traitent du sujet. Je suis, oui, dans l’émotionnel comme n’importe quel autre être humain (français, chinois, espagnols, russes, canadiens, américains … etc etc) qui arrivent également dans un pays étranger au sien.

Tu ne crois pas que l’immigré en France ne fait pas de comparaison avec son pays d’origine ?

Crois-moi qu’à ce moment-là, si on suit ton argumentation : TOUS LES IMMIGRANTS sont ARROGANTS et cela n’est pas un sport réservé aux français ! 🙂

Car TOUS jugent en bien ou en mal en comparant à leur pays, cela reste une ATTITUDE NORMALE ET HUMAINE.

Il y a 2 semaines. J’ai rencontré une québécoise (par ailleurs, plutôt sympa). Elle m’explique qu’elle est allée 2 mois à Paris et qu’elle n’a pas aimé la ville. Elle m’explique que de TOUT son séjour, elle a aimé …Disney world parce qu’elle a trouvé ça beau !!! LOL

Est-ce-que je me suis sentie vexée en tant que francilienne ? NON PAS DU TOUT car elle a le droit de penser ce qu’elle veut des lieux qu’elle visite. D’ailleurs, sa remarque m’a plutôt fait rire ! Chacun a une sensibilité différente … Je ne l’ai pas jugée …

Je reviens sur ce passage que tu as écrit :

Affirmer que l’on trouve que la bouffe de son pays est meilleure ou X systèmes, franchement, c’est naze ! Simplement parce que tu remets en cause ce qui peut faire un pays.

Ca c’est typiquement n’importe quoi !!! lol Genre en disant ça, je remets en cause un pays !!!! LOL Comme si en émettant cet avis je réduis le pays à ça!!! reLOL

Pour conclure, tu m’accuses d’être (enfin mes propos) violente et antipathique parce qu’on ne partage pas mon avis. Mais, je pense que de nous deux, c’est quand même toi qui as le plus de mal à accepter l’avis de l’autre ! 🙂

Je rajouterai « ne t’inquiète pas pour moi, les défauts de la France je les connais TRES bien. Mais, c’est mon pays, et je sais ce qu’il m’a offert ! 🙂

Ps : les majuscules ce n’est pas parce que je suis énervée. C’est juste pour souligner ces mots ! 🙂

Florence I |

@Marine, Juste deux points dans tes propos que je comprends pas.
Tu parles d’un très fort chauvinisme en France… D’où viens tu exactement en France?? Personnellement je ne trouve vraiment pas les français chauvins, bien au contraire ! Il n’y a pas de fierté nationale dans ce pays, Ah si ! les gens sortent le drapeau quand on gagne une coupe du monde… mais sinon… J’ai hélas rencontré peu de gens chauvins en France et au cours de mes voyages…
Ensuite, je ne comprends pas ton pb avec le fait de comparer, on compare tous, tout et n’importe quoi pas juste un pays… c’est normal chez toutes les personnes…

luc I |

@Flo et Syriane:big up!

TRès bons posts!

Magali I |

Un exemple : dire que le fromage français est meilleur que le québécois et ne manger que du fromage fraçais parce que « y’a que ça de vrai », ça, c’est être chauvain 🙂 et je crois que bon nombre de Français le sont, tant mieux ou tant pis peu importe chacun ses gouts, le tout étant de ne pas le crier trop fort au risque de vexer ceux qui ont fait le fromage québécois.
Quant à comparer c’est très bien de comparer mais en essayant d’être objectfi sans toujours tout ramener à « ça c’est mieux chez nous ».
Et (ça c’est plus pour le commentaire de Syriane au dessus) ne pas se sentir bien quelque part ou ne pas aimer un endroit, ça n’a jamais été mal jugé (c’est en effet une perception émotionnelle), ce qui est plus moche c’est justement cette comparaison qu’on fait toujours avec ce qui est moins bien que chez nous (ça c’est un jugement subjectif). C’est juste qu’il ya une différence entre dire « je ne me sens pas à l’aise au Canada », ce que personne ne va juger comme étant mauvais, et dire « la bouffe est dégueue ici jme casse », qui est un jugement de valeur pouvant blesser les habitants du coin.

Syriane I |

Non, mais à lire certains faudrait juste fermer sa gueule histoire de ne pas blesser les autres. Mais, en attendant, quand on ns (français) descend en disant qu’on se croit supérieur, qu’on est arrogant, on devrait rien dire même si cela peut nous blesser …(perso, j’m’en fous qu’on dise ça. Je trouve juste pas ça normal qu’on les autorise à ns descendre et qu’on ns reproche de passer notre temps à critiquer).

Je ne vois pas le problème de dire que le fromage français est meilleur, ça veut pas dire que le fromage québécois c’est de la merde… Ca veut juste dire qu’on préfère le fromage français !!!

Oui, je préfère ce que je mange en France. Ca veut pas dire qu’ici, je crève de faim.

En attendant, franchement, on fait des fixettes sur des choses qui n’ont pas vraiment d’importance…Ca va pas changer la vie d’un québécois si je dis qu’ici la bouffe est mauvaise … Et s’ils s’arrêtent à ça qu’ils foutent leur susceptibilité ailleurs !!!

Marine I |

Ce qui me gêne dans ce mini-débat par clavier interposé, c’est de rester sur des exemples concrets donnés, qui ne sont là que pour illustrer une pensée ou un concept. L’exemple du néerlandais était pour démontrer que dire « chez moi c’est mieux’ à quelqu’un d’un pays dans lequel on réside en plus, c’est offensant et ça invite à répondre « et bien va t’en », non ? C’est pour cela que je parle de ne pas juger (ou si vous préférez, de les conserver pour vous). L’exemple de la canadienne qui préfère Disney land est pour moi, un peu différent. Elle ne remets pas (peut-être l’a-t-elle fait par la suite mais tu ne l’as pas mentionné) les fondements d’un pays comme sa bouffe, son système sociétale, l’éducation etc.

Et à la rigueur, si tout le monde le fait, alors nous aussi ? C’est la vieille histoire du pont que vos parents ont bien du vous balancez une fois !

Et je tiens à le souligner de nouveau : je tâche de ne pas surinterpréter les choses dites. Donc on ne vient pas m’affirmer que je suis fermée ou quoique ce soit parce que 1) ce n’est pas vrai et 2) même si ça l’était, on évite de porter des jugements sur autrui.
(et ça, c’est un défaut humain (quelque soit la nationalité, hein, on est d’accord !) qui me gêne particulièrement ce besoin de venir poser des étiquettes et affirmer, sans savoir, tu es telle et telle chose. @Syrianne je ne suis pas d’accord avec toi oui, j’ai souligné que je trouvais tes propos violents et antipathiques (on est d’accord que ce n’est pas toi, mais les propos énoncés dans ce cas précis) mais je ne suis pas venue te dire « t’es la dernière des idiotes à penser ainsi ». Et pour finir cette longue parenthèse, j’ai expliqué que ce que je n’apprécie pas dans le nationalisme exagéré ce sont les possibles conséquences qui peuvent en découler).

Je continue de penser qu’il y a une fierté nationale qui ressort lorsque l’on est à l’étranger. Après, j’ai eu des coloc’ américains et bien sûr, ce n’est rien comparé à d’autres nations. Mais je pense qu’il reste, dans les esprits, les traces d’une grandeur française qui nous sont inculqués.
Mais apparemment, je peine à m’expliquer sur ce concept et tous les autres d’ailleurs. Mon envie était d’expliquer qu’au-delà de l’émotionnel, il y a des raisons qui nous font agir de telles et telles manières. Et je suis convaincue qu’avoir ces quelques clés peut permettre de mieux réussir ses expériences de vie puisque nous passerons notre existence dans des sociétés.

Conclusion, je reviendrai lorsque je saurais mieux expliquer, ça évitera des levées de boucliers :).

Amélie I |

Ou simplement elle veut juste donner son avis comme tous ici.

Débat très intéressant cependant la courtoisie semble faire parfois défaut…

Malika I |

Pour rejoindre les propos de Callista, si en France un étranger critique la France comment on réagit ??? (la France tu l’aimes ou tu l’a quitte n’est ce pas??)
Oui le chauvinisme existe, il est différent du patriotisme. Pour moi ce sont deux notions différentes la première c’est se croire supérieur aux autres et la deuxième c’est être fier d’appartenir à une nation.
En plus je ne crois pas que Syrianne et Callista soyez totalement en désaccord, je ne pense pas que Syrianne trouve la France meilleure. Je crois qu’elle a été déçu par ses attentes par rapport à Montréal (belle ville, gens chaleureux, paix sociale vs la réalité) plus que par la comparaison France / Canada. Je ne fais que supposer

luc I |

@Malika,quand quelqu’un critique la France il ne se passe rien,essaie pas de faire croire le contraire avec une phrase de sarko.
Le drapeau a même été décroché du capitole à Toulouse et brûlé en place publique (normalement 75 000 e d’amende), et rien…Je te parle pas des monuments aux morts défoncés…
Fais ça aux Etats-Unis, au Japon ou au Maroc…

Quant au chauvinisme/patriotisme pour moi c’est quand même lié, le chauvinisme est juste un niveau plus primaire.

Et le patriotisme c’est en Europe qu’on le retrouve au moins au monde!

luc I |

@John doe, c’est si pénible les gens qui ne pensent pas comme la troupe globalisante anglo saxonne qui efface peu à peu toutes nuances puis résistances à leur façon de penser?

Malika I |

@Luc c’est historiquement plus une phrase de Philippe Devilliers (reprise par Sarko parce que ça trouvait un certain écho auprès des français)
Je me considère patriote, mais pas chauvine. Donc pour moi ce n’est pas lié.
Mais vu tes commentaires je crois que tous les deux nous sommes à l’opposé l’un de l’autre. On ne sera jamais d’accord (en tout cas sur le sujet) donc autant arrêter 😀

luc I |

@malika, si tu le dis…

J’ai entendu cette phrase l’autre jour « les français sont tristes car leur universalisme a perdu contre l’universalisme/impérialisme américain ».

Il faut bien se dire que la France régissait presque le monde il y a 2 siècles,et qu’il s’en est fallu de peu que les EU et le Canada parlent français,d’où ce sentiment d’être un pays de plus en plus petit aujourd’hui…
🙂

Magali I |

Merci beaucoup pour ton message et ton analyse avec laquelle je suis tout à fait d’accord 🙂

Marine I |

J’ai pris le temps de lire presque tous les commentaires en détail et finalement, c’est la réaction française qui me sidère ! Enfin, à la fois, c’est typiquement français. J’ai pas mal bossé sur la culture, la société et l’anthropologie pour connaitre la France et son rapport culture/identité. Du coup, dans cette situation, le français (je parle bien au sens général du temps) se vexe d’être qualifié « d’étranger » et « pas nécessaire »; C’est très symptomatique : la France ne cesse de rappeler quelle grande nation elle est, ses grands hommes et enseigne à l’école l’exception culturelle française. En gros, on a une culture incroyable, nous avons gouverné culturellement sur le continent européen (merci les Lumières d’avoir éclairé notre nation !) durant près d’un siècle alors les pays devraient être heureux de nous accueillir. Et bien non ! Partir, c’est choisir de mettre un morceau de son habitus au placard et de s’ouvrir l’esprit, les yeux, les oreilles pour capter l’ambiance et s’adapter ! J’ai été témoin de plusieurs comportements à l’étranger. Ces français qui choisissent l’intégration, la découverte en toute humilité. Et puis ceux qui se déclarent très fiers d’être français, comparent tout, ne vivent qu’entre eux et finalement, récréer un chez eux « français » ailleurs !
En somme, je pense qu’il y a presque un syndrome français. Je ne dis pas que nous ne sommes pas sympas mais nous dégageons un quelque chose de suffisant qui gonfle pas mal de gens. Si, par dessus cela, on s’offusque pour une phrase, plus que vrai de surcroît, pas étonnement qu’on peine à s’adapter quelque part.

Quant à la question de l’Eldorado, Larousse a raison de rappeler que c’est un visa de découverte culturelle avant tout. Une occasion de découvrir nos cousins québécois mais aussi ce pays si riche et à la fois si atypique. Je crois qu’il est important de partir avec toujours peu d’attentes pour pouvoir s’émerveiller des choses qui nous arrivent et ne pas être déçu trop rapidement. Et puis, ça ne convient pas, faut rentrer tout simplement. Ce n’est pas un échec de constater qu’un pays ne nous va pas ! 🙂

Mathilde I |

Merci Marine pour ce commentaire très instructif !

larousse I |

Excellent commentaire, oui! Et lucide.

Malika I |

Pour découvrir une culture il faut avoir la possibilité de côtoyer les « autochtones ». C’est aussi très français l’idée que l’intégration n’est un processus qui ne doit se faire que du côté du nouvel arrivant. Je pense que les deux doivent faire un pas vers l’autre.
Mais je le répète je pense que le fait qu’il y ait autant d’immigrant (c’est un constat pas un jugement) fait qu’il y a moins la surprise et l’envie de rencontrer un nouvel arrivant.
Donc voilà il faut juste arrêter de vendre l’extraordinaire accueil des canadiens parce que non les gens ne seront pas tout sourire, non vous n’engagerez pas facilement une conversation avec quelqu’un ect. Ils s’en foutent.
Après je suis d’accord sur les français qui restent entre eux (mais certains), et personnellement ça me sidère (surtout quand en France en critique le communautarisme et finalement on le reproduit une fois à l’étranger).
Ton commentaire est intéressant mais un avis sur la culture canadienne en plus de la française m’aurait personnellement aidé à comprendre mon ressentit. C’est le seul aspect qui me déçoit au Canada, car quand je voyage j’aime faire des rencontres (pas forcement durable, les rencontres éphémères je prends aussi).
Pour finir on peut être fier d’être français et ne pas se croire supérieur, on peut être fier d’être français et vouloir apprendre d’une autre culture. Et pour ce qu’on dégage j’ose croire que chacun dégage quelque chose de différents suivant sa personnalité (et non pas la même chose suivant sa nationalité)

Syriane I |

Pourquoi devrait-on reprocher aux français de rester entre eux ? Ce n’est pas ce que font toutes les autres communautés ?!

Alors, on critique les français parce qu’ils se réunissent sur le plateau ? Je ne vois pas où est le problème. Ils ne veulent pas s’intégrer ? M’étonnerait. Je pense que c’est le québécois qui ne veut pas l’intégrer … J’en reviens encore aux commentaires de Larousse. Tu n’as pas compris : ON N’A PAS BESOIN DE NOUS … Ils ont leur vie, leurs amis… Les étrangers c’est vous pas nous… (ah bah, oui, oui, cette phrase m’a marqué. Non, pas que je ne supporte pas qu’on dise de moi que je suis une étrangère. Mais, elle était bien hors de propos dans le débat où ns sommes actuellement et qu’elle reflète certainement la réalité de beaucoup de canadien qui ne s’intéressent pas aux autres).

j’adore le discours les français sont arrogants et encore plus lorsque cela vient d’autres français !!! LOL A lire les commentaires dithyrambique de certains sur le Canada, ici, il semblerait tt de même que le rapport français/canada, est plutôt positif…

Je n’aime pas le Canada, j’ai du mal avec la mentalité québécoise… Ca fait de moi quelqu’un d’arrogant ?! Ca fait de moi quelqu’un qui se croit supérieur ?

Dire qu’on trouve que le système de santé, que la bouffe française sont meilleurs ? Ca fait de ces personnes des personnes arrogantes ?

Si dire ce que l’on pense fait de moi une de ces personnes, je suis fière d’être une Française arrogante et suffisante ! 🙂

Magali I |

Mais les rencontres ca se provoque aussi. On ne peut pas demander aux gens qu’on croise dans la rue de devenir notre meilleur pote juste parce qu’on leur a tenu une porte.
S’investir dans de l’associatif, s’inscrire dans des clubs, participer à des activités sociales… S’intégrer à leur quotidien finalement. Et aussi aller nous mêmes vers eux, ne pas rester dans son coin à attendre que quelqu’un vienne « taper la discute ». Faut pas oublier que c’est nous qui venons vivre une expérience ici, pas eux. Pour paraphraser Larousse, non ils n’ont pas besoin de venir nous chercher pour vivre mais ils sont très heureux de nous trouver sur leur chemin.
Il faut certainement être un peu patient. Ils ne sont pas froids, ils ont besoin de temps pour apprécier quelqu’un. Ca rend les amitiés justement beaucoup moins éphémères.
Après un an ici j’ai quelques amis québécois et avec le temps je vais certainement encore rencontrer plein d’autres personnes formidables, je ne m’en fais pas du tout pour ca.

Malika I |

@B Mag qui t’as dit qu’on essayait pas de les rencontrer, qu’on était pas bénévole dans une asso ? Et je le répète je demande à personne d’être mon meilleur ami, ni qu’ils changent leur vie pour moi. C’est fou j’ai pas cette prétention. Je prends souvent l’exemple de l’ascenseur, je continue à dire bonjour et au revoir (dans n’importe quel ascenseur) et j’ai jamais de réponse.
Oui les rencontres ça se provoque, mais dans beaucoup de pays ça demande limite aucun effort.
Mon post était juste là pour dire qu’il faut arrêter d’encenser l’accueil canadien car il n’a rien d’exceptionnel. J’ai largement accepté ce côté là de leur culture…

larousse I |

Syrianne, je pense que tous les autres ont très bien compris mes propos. Quand je dis qu’on n’a pas besoin de vous, cela ne signifie pas qu’on ne veuille rien savoir de vous. Nuance que tu sembles avoir beaucoup de mal à saisir.

Je trouve aussi que tes interventions sont très émotives. Que tu n’aimes pas la mentalité canadienne/québécoise, on a compris, c’est bon. Peut-être que tu avais des attentes différentes en venant ici. Mais tu n’as pas besoin d’essayer de convaincre les autres qu’ils doivent être d’accord avec toi. Et cela ne devrait pas t’empêcher d’avoir une vision plus objective de la mentalité française. Le PVT, bien c’est pour découvrir et apprendre à apprécier une autre culture pour les différences qu’elle apporte à ton expérience personnelle. C’est tout…

luc I |

@Marine,moi aussi j’ai étudié toutes ces questions d’identité durant mes études de tourisme/géographie.

Et toi aussi tu y vas de ton petit couplet « les français,on est trop nul! »,je taquine…

Encore une fois,la France compte environ 1/8ème de sa population immigrée et pour moi les choses se dégradent dès lors qu’on veut adopter le modèle anglo saxon communautariste contre l’assimilationniste français…

C’est un trop vaste débat pour rentrer dedans, mais concernant le Canada,l’immigration française représente un afflux de fric non négligeable…

Et tous les gens et jeunes (dont moi) qui ont eu éducation,santé gratuite se barrent enrichir d’autres pays.
Y a un truc qui tourne pas rond.Non?

Si les français étaient aussi chauvins que tu le dis pourquoi sont-ils toujours dans le dénigrement?
Est-ce parceque ce pays est, avec l’Espagne, est un des plus vieux Etats-nations au monde?

On fait un café philo?
🙂

Magali I |

Je dirais plutôt que les Francais on est des perpétuels insatisfaits. Tout est bon pour râler, peu importe le lieu 🙂 Et je trouve super l’idée du café phylo ^^

luc I |

@MAg, oui je suis d’accord et j’en suis un :p

Mais c’est bien d’être différents!