1 an en PVT Australie : je vous dis tout sur mon aventure

J’ai passé une année entière à parcourir l’Australie pendant mon PVT . Du rêve à la réalité, je fais le bilan de mon aventure en répondant aux interrogations que j’ai pu me poser avant mon départ. Un avant/après du Visa Vacances-Travail selon mon expérience, en toute transparence.

Avant de partir pour la grande aventure, on se pose parfois beaucoup (trop) de questions. Celles-ci sont souvent sans réponse, mais au fil des mois passés à voyager, on trouve du sens à ces interrogations.

Aujourd’hui, je reviens sur les questions que je suis posées avant de partir. Celles que j’ai pu noter dans un petit carnet, qui se sont perdues pendant une année et que je retrouve en revenant de ces 12 mois à l’étranger.

Que vous partiez en Australie ou ailleurs, il est normal de s’interroger avant un départ. De se sentir perdu ou parfois même angoissé. J’espère que mon récit vous permettra, ne serait-ce qu’un petit peu, de soulager vos pensées. 

Pourquoi je souhaite partir ?

C’est probablement la première question qui m’est venue à l’esprit avant d’imaginer réellement un départ en PVT. Pourquoi je veux partir ? Une vaste question, vous me direz. La réponse, je pense l’avoir trouvé avant mon départ (et heureusement puisque cela a donné un vrai sens à mon voyage), même si l’aventure m’a permis de pouvoir l’assumer. 

J’ai souhaité partir à l’étranger pour vivre l’aventure avec un grand A. Partir pour rencontrer de nouvelles personnes et découvrir une nouvelle culture. Partir pour assouvir, ne serait-ce qu’un petit peu, mes addictions liées au voyage. Et plus personnellement, pour me permettre de me trouver et de me prouver que je suis capable de réaliser de belles choses. 

J’ai fini de me convaincre, lorsque j’ai compris qu’il n’était pas envisageable pour moi de faire face à la question « et si je l’avais fait ». Partir, c’était concrétiser ce quelque chose qui est en moi et qui ne s’explique pas. Ce désir d’ailleurs. 

Partir oui, mais pour combien de temps ?

Ah la temporalité ! Un gros problème chez moi. Celui de vouloir toujours tout contrôler, maîtriser le temps qui passe. Le truc en PVT, c’est qu’on ne sait jamais ce qui va se passer (et c’est même plutôt positif). Il est impossible de savoir combien de temps on va partir, comment, où et avec qui. Les pvtistes disent souvent que « le meilleur plan en PVT c’est qu’il n’y en a pas ». Ce qui est très déroutant mais vraiment enrichissant. 

J’ai finalement décidé de ne pas me fixer de temporalité à “respecter”. En dédramatisant la chose, j’ai pu complètement vivre mon aventure sans me soucier de la durée de celle-ci. Finalement, je suis restée une année complète, je projette d’ailleurs d’y retourner pour une seconde année. 

Je tiens à rappeler que peu importe ce qu’en pensent les autres, vous pouvez tout quitter et vous rendre compte après 1 mois au bout du monde que ce n’est pas ce qu’il vous faut. Si tel est le cas, ce n’est pas un échec, au contraire, l’échec aurait été de ne pas avoir essayé. 

Et puis après tout, que votre aventure en PVT dure 12 mois ou 1 mois, c’est ok. L’important est de s’écouter avant tout et de savoir ce qui est bien pour nous.

Est-ce que ce voyage m’aidera à me réaliser ?

Avant de partir, je n’ai pas pu m’empêcher de lister “les choses à réaliser” pendant mon voyage. La preuve en est, j’ai même listé les questions que je me suis posées avant de partir, pour faire un bilan ici, un an plus tard (je suis un peu psychorigide sur les bords faut l’avouer…). 

Au début du voyage, je trouvais ça très important de réaliser tous les points abordés sur cette liste. Sans quoi, mon aventure ne serait pas “complète”. Mais avec le temps, j’ai réussi à m’en détacher pour comprendre, peu à peu, que les moments avaient besoin d’être vécus plus que programmés. 

Je pense que ce voyage m’a surtout permis d’avancer au niveau personnel. De comprendre qui je suis, ce que je suis capable de faire. Cela m’a donné confiance en moi. J’ai compris qu’une fois passé cette peur de l’inconnu, je pouvais m’en sortir. 

J’ai aussi pu prendre du recul sur les choses que je devais résoudre dans ma vie. Les choses positives et négatives qui font ce que je suis aujourd’hui. J’ai eu le temps d’apprécier les silences, d’appréhender la solitude, de comprendre et accepter les émotions que procurent un tel voyage. 

Partir en PVT Australie ça a été pour moi l’occasion de me retrouver et de me réaliser, notamment d’un point de vue personnel.

Qu’est-ce que ce voyage va m’apporter ?

C’est la question qui m’a beaucoup été posée avant mon départ. “Mais qu’est-ce que ça t’apporte de partir au bout du monde et d’acheter un van ? Tout ça, tu peux le faire ici”. 

Après 1 an, je pense que ce voyage m’a apporté plus que ce que je n’aurais pu imaginer. 

Grâce à ce PVT en Australie…

… je me suis sentie confiante ! Grâce à ce voyage, je pense avoir gagné confiance en moi, je n’ai plus peur de sortir de ma zone de confort. Effectivement, en vivant pendant 1 an dans un van aménagé, j’ai pu dépasser mes peurs et limites (surtout lorsqu’on part en road trip dans l’outback).

… je me suis sentie libre. Sortir de ma vie stable et confortable, en m’éloignant de mon quotidien et des problèmes qui peuvent être liés, ça m’a permis de plus facilement lâcher prise. Égoïstement, j’ai pris ce voyage comme un break dans ma vie. Je me suis retrouvée avec moi-même et c’était ça qui comptait durant cette année. 

… je me suis sentie capable ! Et ça ce n’était pas gagné ! Pendant cette année, j’ai été capable de travailler comme serveuse dans un restaurant, de vendre des fruits dans une langue que je ne maîtrise pas, d’acheter et de vendre un véhicule, de tout quitter pour réaliser mes rêves.

… je me suis sentie épanouie. J’ai pu m’ouvrir au monde et à mes rêves. Chaque jour, j’ai découvert de nouveaux paysages, de nouvelles aventures et de nouvelles possibilités. Un champ des possibles qui m’a presque donné le vertige. 

… je me suis sentie indépendante et fière de l’être. Bien que je ne sois pas partie seule, j’ai pourtant vécu dans une liberté et une indépendance totale. 

… je me suis sentie reconnaissante. J’ai conscience de la chance que j’ai d’avoir pu réaliser un tel projet. Grâce à ce PVT, j’ai pu faire des rencontres incroyables. Très sincèrement, je n’étais pas partie pour me faire des ami(e)s et pourtant… Vous savez ces amitiés de voyage qui sont si intenses, qu’il est difficile de réellement trouver les bons mots pour les décrire. Angleterre, Argentine, Allemagne, Espagne, Italie, Nouvelle-Zélande, des voyageurs venus du monde entier et qui ont transformé mon fil d’actualité Instagram en un tour du monde virtuel. Sans ce voyage, je n’aurais jamais pu croiser leur route et j’en suis très reconnaissante aujourd’hui. 

Qu’est-ce qui va être le plus compliqué pour moi ?

Il y a trois points sur lesquels j’ai beaucoup douté avant mon départ : le manque de mes proches, le manque de confort et mon niveau d’anglais. 

Concernant le manque, je ne peux pas vous dire que ça a toujours été facile, ce serait mentir. Toutefois, on apprend à vivre avec. Ne souhaitant pas partir définitivement à l’étranger, je savais que je pourrai retrouver mes amis et ma famille en rentrant. Quelque part, c’était un mal pour un bien puisque le retour n’en serait que plus beau.

Pour ce qui est du confort, je suis surprise ! Vraiment ! Je suis loin d’être habituée au luxe, mais j’aime mon quotidien : mon petit appartement cosy, ma petite routine sportive, les randonnées du week-end ou les restos avec mes copains. Une vie tout ce qu’il y a de plus banale mais que j’aime par-dessus tout.

Ces petites habitudes j’ai dû accepter de les quitter pour vivre une vie simple, en n’emportant que l’essentiel, minutieusement rangé dans un sac à dos. Ma vie française s’est mise sur pause quelque temps, pour laisser la place à l’aventure australienne.  

Ma maîtrise de l’anglais m’a questionnée, mais pas réellement effrayée. Évidemment, avant mon départ, je me suis demandée si j’allais réussir à évoluer pendant mon année. Timidement les premières semaines, puis totalement à la fin du voyage. Ce qui a été rendu possible grâce à mes expériences professionnelles sur place. En travaillant dans les fermes, la vente ou la restauration, j’ai pu voir des progrès. Mais, croyez-moi, ce n’était pas gagné, je suis partie vraiment de loin (j’en parle dans mon récit : I’m sorry I don’t speak english). 

Qu’est-ce qui va me marquer pendant cette aventure ? 

Après un an en Australie, je peux dire que mon voyage a été marqué par la gentillesse et la confiance des Australiens. Ils sont accueillants, avenants, bienveillants et sont toujours prêts à aider les autres. Ce qui explique aussi pourquoi je me suis sentie autant en sécurité dans ce pays. Je n’ai jamais eu peur de sortir le soir ou de dormir dans mon véhicule (même dans des endroits complètement isolés). L’Australie a été pour moi un havre de paix où il fait bon vivre et où on se sent libre.

Justement, la qualité de vie en Australie m’a énormément marquée. J’aime le fait qu’ils se lèvent tôt pour profiter d’une balade au bord de la mer. J’aime leurs “iced coffee” et leurs Tim Tam. J’aime leurs oiseaux colorés qui chantent tout au long de la journée. J’aime la diversité de leurs paysages, mais par-dessus tout j’aime leurs couchers de soleil qui enflamment à chaque fin de journée le ciel (je crois que la nostalgie me gagne).

Finalement, cette aventure a été marquée par de nombreuses choses. C’est un sentiment complexe, mais comme si 10 années de ma vie avaient été condensées en une seule. Je pense que les pvtistes seront d’accord avec moi pour dire que le PVT, quel qu’il soit, est une expérience unique durant laquelle les émotions sont démultipliées. 

Si j’avais su comment aller se dérouler mon PVT en Australie, je pense que je n’aurais pas réfléchi une seule seconde avant de prendre mon billet d’avion.

Quels seront les plus beaux moments de mon aventure ?

Malgré les difficultés, on retient toujours les meilleurs moments d’une aventure. Et quelle aventure ! C’était pour moi tellement enrichissant d’avoir la chance de me lever chaque matin dans mon van aménagé face à un nouveau paysage, d’admirer la voie lactée dans l’outback, de travailler avec des Français dans une ferme pour la saison des cerises, de faire des parties de basket sur des terrains abandonnés, d’admirer les kangourous dans leur milieu naturel, de partir à Bali sur un coup de tête et tant d’autre choses encore… Ce sont tous ces moments qui ont contribué à la beauté de mon aventure. 

Mais si je devais choisir, voilà mon top 5 des moments les plus beaux et marquants de mon PVT Australie :

1 | Le survol de la grande barrière de corail à Airlie Beach 

Une expérience à couper le souffle.

2 | Mon road trip dans le désert

Notamment marqué par une randonnée à l’aube pour être aux premières loges d’un lever de soleil sur Kings Canyon (coup de cœur incroyable pour ce lieu que je vous conseille de visiter).

3 | La découverte des Wallaman Falls (et d’un casoar à casque)

Un lieu tout droit sorti du film d’animation “Là-haut”.

4 | Mon expérience de travail dans une ferme de raisin avec une famille australienne (entourée de redbacks)

5 | Ma sortie snorkeling à Turquoise Bay (côte ouest australienne)

Une expérience de plongée unique durant laquelle j’ai eu la chance de faire des rencontres inattendues (requin, dauphin, tortues, raies, etc). 

Cette aventure n’aurait évidemment pas été possible sans l’achat de mon van aménagé qui m’a suivi pendant plus de 11 mois d’aventure. C’était un rêve pour moi de tester la vanlife et quel meilleur pays que l’Australie pour le concrétiser ? 

Le bilan de mon aventure

Les aspects négatifs du voyage  

Évidemment, tout n’a pas toujours été parfait. J’ai connu des difficultés pendant mon PVT. Notamment le manque de mes proches qui n’a pas toujours été simple à gérer. 

Au-delà de ça, vivre un an en Australie m’a fait découvrir les “mauvais côtés” de ce pays. Des choses qui n’ont pas été rédhibitoires pour moi, mais qui peuvent impacter l’aventure de certains backpackers. Je pense notamment au manque d’identité du pays. Cette nation, récemment colonisée par les Britanniques (au 18e siècle), est jeune et contemporaine. Bien que la culture et les traditions aborigènes marquent l’histoire du pays, on ressent un décalage entre ce qui a précédé et ce qui a suivi cette colonisation. Au début, je ne pensais pas que ça pouvait réellement m’impacter. Pourtant, au fil des mois, j’avais du mal à réellement m’attacher à ce pays qui manque désespérément d’identité (encore une fois, cet avis n’appartient qu’à moi). 

Aussi, le gros point négatif de l’Australie (sur celui-ci, tout le monde sera d’accord je pense !), c’est la nourriture. Très sincèrement, ça a été très très difficile pour moi d’apprécier mes repas en Australie. Les légumes sont bourrés de pesticides, la viande rouge n’est pas de bonne qualité et les produits en supermarchés sont ultra transformés… Clairement le gros point négatif de ce pays.

Les aspects positifs du voyage  

Globalement, ce que je retiens de positif dans mon PVT en Australie c’est : la liberté, l’aventure, les rencontres et les découvertes. Une expérience gravée à jamais.

Pour ceux qui hésitent encore à partir, cette dernière question, je vous la pose : au fond, qu’est-ce que vous avez à perdre ?

Foncez, le PVT (ou qu’il soit) n’attend que vous !