Depuis le 1er juillet 2024, les ressortissants britanniques n’ont plus besoin de cumuler 88 jours de travail spécifique dans des régions éligibles au cours de leur PVT en Australie pour pouvoir en demander un 2e (même chose pour le 3e PVT : ils n’ont plus de besoin de cumuler 179 jours d’emploi spécifique pendant leur 2e PVT).
Cette annonce a relancé les débats sur l’utilité de conserver les 88 jours / 179 jours de travail obligatoires dans certains domaines et régions pour tous les autres ressortissants ayant accès au PVT Australie et qui souhaitent rester une 2e année voire une 3e année en tant que pvtistes.
Pourquoi cette suppression est envisagée par les autorités australiennes ?
Des études menées auprès des pvtistes ont montré que la règle des 88 /179 jours augmente les risques d’abus de la part des employeurs australiens (salaires trop bas, salaires non versés, harcèlement, problèmes de santé et de sécurité au travail…).
Pourquoi cette suppression fait très peur aux milieux de l’agriculture et du tourisme en Australie ?
Pour certains domaines positivement affectés par la présence des pvtistes en Australie (l’agriculture, le tourisme…), cette suppression serait catastrophique puisque sans cette règle, certains emplois et certaines régions seraient laissés de côté par les pvtistes, qui n’auraient plus besoin d’occuper ces emplois ruraux pour rester plus longtemps en Australie.
La Fédération des fermiers du Queensland a fait une vidéo intitulé « Keep the 88 days! », inquiète des effets que pourrait avoir la suppression de la règle des 88 jours :
On estime que les pvtistes représentent environ 50 % de la main-d’œuvre pendant les périodes de récoltes en Australie, ce qui est considérable. On se souvient de la réalité qui avait sauté aux yeux des Australiens pendant la pandémie quand ils avaient dû remplacer les pvtistes dans les emplois en agriculture. Ces emplois sont physiques et pas toujours très rémunérateurs : beaucoup de pvtistes les occupent pour obtenir une 2e ou une 3e année, pas par plaisir.
On estime que si 20 000 jeunes par an s’abstiennent d’aller en région rurale pour rester travailler en ville pendant leur PVT Australie, cela pourrait faire perdre au secteur de l’horticulture plus de 6 millards de dollars et 127 000 emplois.
Quelle conséquence pourrait avoir cette suppression pour les pvtistes en Australie ?
De prime abord, on peut se dire que cette suppression serait une bonne nouvelle : tous les pvtistes pourraient envisager de rester plus longtemps en Australie ou d’y revenir quelques années plus tard, sans conditions particulières et sans avoir à courir après des emplois leur permettant de faire « leurs jours de ferme » (farm work).
Mais la question qu’on peut aussi se poser, c’est : que deviendrait le PVT en Australie si tout le monde pouvait rester 3 ans sur place et s’il n’y avait plus d’intérêt particulier à aller travailler en région, dans des domaines comme l’agriculture ? Tous les pvtistes risqueraient d’être agglutinés dans les grandes villes du pays, tous en concurrence pour les mêmes emplois et pour les mêmes logements (dont les prix grimperaient sans doute en flèche !).
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