Ours noirs et grizzlis : comment réagir en cas de rencontre ?										
																			
									
Si vous emménagez à Toronto ou à Montréal, vos chances de croiser un ours en liberté sont quasiment nulles. En revanche, si votre destination se situe dans des régions plus sauvages, comme le Yukon, l’Alberta, la Colombie-Britannique ou certaines zones rurales du Québec, il est important de savoir comment réagir en cas de rencontre, et surtout, comment éviter d’en provoquer une.

Comment éviter la rencontre ?
La plupart des rencontres avec des ours se produisent lorsqu’ils sont surpris. Si l’animal ne vous a pas entendu arriver, il peut adopter un comportement défensif. Pour réduire les risques, il suffit souvent de faire du bruit lorsque vous marchez : parlez fort, tapez dans vos mains ou chantez si vous êtes seul. Les petites clochettes accrochées au sac à dos ou aux chaussures peuvent aider, mais ne suffisent pas toujours à elles seules.
Si vous randonnez dans l’arrière-pays, emportez un vaporisateur de poivre anti-ours (bear spray) et assurez-vous de savoir l’utiliser avant de partir. Il doit être à portée de main, jamais rangé au fond du sac.
En camping, la règle d’or est simple : ne laissez jamais de nourriture dehors. Rangez vos provisions et tout produit odorant (savon, dentifrice, déodorant…) dans une bear box lorsqu’elle est disponible, ou suspendez vos affaires en hauteur, à une branche d’arbre éloignée du campement. Les ours ont un odorat des dizaines de fois supérieur à celui d’un chien, un sac mal rangé peut les attirer à des kilomètres à la ronde.
En évitant que les ours s’habituent à la présence humaine, vous les protégez autant que vous vous protégez. Un ours qui associe l’humain à la nourriture devient imprévisible et finit souvent euthanasié par les autorités.
Et surtout, ne vous approchez jamais d’un ourson. Sa mère n’est jamais loin, et c’est sans doute l’animal le plus dangereux que vous puissiez croiser. Si vous voyez des traces d’ours ou entendez des bruits suspects, notez l’endroit et avertissez un garde-parc dès que possible.
Si vous tombez nez à nez avec un ours
Lorsqu’un ours vous repère, il peut se dresser, souffler, grogner ou gratter le sol. Ces signaux ne sont pas forcément synonymes d’attaque, mais indiquent qu’il évalue la situation.
Le plus important est de rester calme. Ne courez surtout pas, cela déclencherait son instinct de poursuite. Faites face à l’ours, reculez lentement sans lui tourner le dos et parlez-lui doucement pour montrer que vous n’êtes pas une menace.
S’il s’approche, agitez les bras pour paraître plus grand et parlez plus fort. Si malgré cela il continue d’avancer, utilisez votre bear spray lorsque l’animal est à une dizaine de mètres, en visant le sol devant lui. Le nuage de poivre le fera reculer dans la plupart des cas.
Parcs Canada distingue deux types d’attaques :
- L’attaque défensive, lorsque l’ours protège ses petits ou sa nourriture. Il faut alors jouer le mort, s’allonger sur le ventre, protéger sa nuque et rester immobile jusqu’à ce qu’il parte.
- L’attaque prédatrice, plus rare, où l’ours considère l’humain comme une proie. Dans ce cas, il faut riposter activement et se défendre avec tout ce que vous avez.
Les attaques d’ours noirs ou de grizzlis demeurent très rares, surtout si l’on respecte les consignes de sécurité. Dans la grande majorité des cas, les ours préfèrent éviter les humains.
			
				
		
					
						Pour en savoir plus, consultez le 
guide officiel de Parcs Canada sur la cohabitation avec les ours. Vous y trouverez des conseils détaillés, des vidéos explicatives et des exemples concrets de comportements à adopter selon la situation.
					
 
			 
		
		
			
			
										
								
								
					
												
						 
(76) Commentaires
Je me rends une fois par an en Colombie-Britannique (sauf en 2020, bien sûr) et je croise à chaque fois des ours noirs (ou baribals) en forêt (je sais même où les trouver dans « mes » zones habituelles).
C’est une des régions où ils sont le plus nombreux : quelque 175.000 individus. C’est dire que les chances d’en croiser un est important lors de vos balades.
Cependant, il y a très peu de risque de se faire agresser par eux : ils préfèrent en général mettre de la distance. J’en ai même filmé plusieurs fois à courte distance sans qu’ils montrent une quelconque agressivité.
Selon le NABC, il n’y a eu que 60 ou 61 attaques mortelles dans toute l’Amérique du Nord au 20e siècle alors que la population d’ours noirs est estimée entre 750.000 et 1 million d’individus.
Je vous conseille d’aller voir le site du North American Bear Center (NABC) (https://bear.org/) pour en savoir plus sur les ours nordaméricains.
Un ours noir n’est pas un grizzli ni un ours blanc !
Il y a des bisons en saskatchewan et même des antilopes dans le sud de la province !
Pour avoir vu un ours de très près au Parc de la Gatineau, je peux dire que lui parler calmement marche très bien. Il m’a regardé deux minutes, a tourné la tête et s’est en allé doucement vers une autre direction. Le mieux, c’est de se concentrer sur ce qu’on dit : « Hé mon gros, qu’est-ce que tu fais là ? Tu m’as surpris ! J’espère que je ne te fais pas peur… » Verbaliser ses émotions, ça permet d’éviter les réactions de panique. Paniquer, c’est finir en casse-croûte 🙂
Dans les eaux profondes il y a les orques aussi je ne crois pas l’avoir vu.
Merci pour le dossier!
Tu n’en parles pas et j’ai pas vraiment envie d’en voir, mais y-a-t-il beaucoup de tiques dans les forêts canadiennes? Je demande parce que là où j’habite en France elles pullulent et je connais plusieurs personnes qui ont la maladie de Lyme (une saloperie).
Désolée pour la réponse très tardive !
Je ne me suis jamais fait piquer, mais je suppose qu’il y en a comme dans toutes les forêts ou il y a des herbes hautes… (j’ai quand même chopé la maladie de Lyme, heureusement traitée à temps pour pouvoir m’en débarrasser, mais c’est pas marrant, donc je fais gaffe maintenant !)
https://www.phac-aspc.gc.ca/id-mi/lyme-fs-fra.php
C’est toujours moins qu’en Meuse donc. J’en récupère régulièrement une vingtaine par ballade.
C’est super que tu est pu enrayé la maladie au début! Sais-tu comment tu l’as attrapé si tu ne t’es pas fait piquer? Je croyais qu’elle se transmettais seulement par les tiques.
Je n’ai effectivement jamais remarqué de tique sur moi, et après inspection (après avoir détecté la maladie), je n’avais rien, même pas de traces de piqure ! La théorie la plus plausible serait donc que c’était une jeune tique qui m’a piqué : les jeunes tiques n’ont pas encore assez de force pour rester accrocher…
Je précise « je me suis jamais fait piquer au Canada », c’est vrai que ça portait à confusion 😀 Mais du coup, oui, j’ai du me faire piquer en France vu que j’ai chopé Lyme 🙁
C’est que ça peu mettre du temps à se déclarer.
Merci pour les infos!
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