Si vous emménagez à Toronto ou à Montréal, vos chances de croiser un ours en liberté sont proches du néant. Cependant, si votre destination est Dawson (au Yukon), ou même des villages plus reculés du Québec, de l’Alberta ou de la Colombie-Britannique, autant savoir comment réagir si vous en rencontrez un, et comment vous préparer !
Comment éviter de le rencontrer ?
Si vous surprenez un ours en train de dévorer ses baies favorites et s’il ne vous entend pas arriver, il risque d’être agressif. Pour éviter cela, la meilleure idée est de faire du bruit en marchant (en parlant fort, en tapant des mains) surtout quand vous n’avez pas de visibilité. Éventuellement, vous pouvez accrocher des clochettes à votre cheville ou à votre sac à dos, mais ce n’est pas suffisant ! Si vous comptez parcourir des sentiers d’arrière pays, munissez-vous d’un gaz poivré (dont vous aurez appris le mode d’emploi préalablement).
Si vous campez ou pique-niquez, il est indispensable de ranger vos provisions et tout produit odorant (comme votre dentifrice ou vos savons) dans une bear box (un contenant hermétique) quand celle-ci est à votre disposition, ou de hisser votre paquet d’affaires en haut d’un arbre et de le suspendre.
Il faut éviter autant que possible que les ours s’habituent à la présence humaine. Si vous laissez de la nourriture sur des aires de camping, ils seront de plus en plus nombreux à venir : un ours qui s’habituera trop à la présence humaine deviendra dangereux. Protéger votre nourriture, c’est vous protéger, mais c’est aussi protéger les ours !
Ne vous approchez jamais d’oursons, leur mère ne sera jamais bien loin, et il n’y a rien de plus dangereux qu’un ours qui protège sa progéniture… En gros, cet acte d’héroïsme que l’on voit sur cette vidéo est à éviter ! Si vous êtes dans un parc, notez le lieu de l’incident et essayez de joindre un employé du parc.
Si toutefois, vous tombez sur un ours…
L’ours risque de se dresser devant vous, de grogner, de souffler fort et de râler. Il peut éventuellement gratter le sol pour feindre de vous attaquer.
Quel comportement adopter ?
Il faut toujours faire face à l’ours, ne surtout pas courir. Restez calme et parlez-lui calmement. N’essayez pas de l’approcher mais plutôt de rester immobile ou de reculer doucement, toujours en lui faisant face. Si l’ours commence à s’approcher de vous ou s’il n’est pas impressionné, agitez les bras (vous serez plus gros et plus impressionnant) et haussez la voix. S’il se rapproche encore, utilisez votre vaporisateur de poivre (ou bear spray) pour essayer de le faire fuir. Pour connaître la différence entre une attaque défensive et une attaque prédatrice sur le site de Parcs Canada.
Si l’on est précautionneux, les attaques d’ours noirs (surtout dans les parcs nationaux ou régionaux) restent relativement rares. Une vidéo réalisée par les rangers du Parc National de Glacier, aux États-Unis, vous explique la différence entre les grizzlis et les ours noirs, et comment réagir en fonction :
Pour tout savoir sur les ours, voici un guide édité par Parcs Canada.
(76) Commentaires
Je me rends une fois par an en Colombie-Britannique (sauf en 2020, bien sûr) et je croise à chaque fois des ours noirs (ou baribals) en forêt (je sais même où les trouver dans « mes » zones habituelles).
C’est une des régions où ils sont le plus nombreux : quelque 175.000 individus. C’est dire que les chances d’en croiser un est important lors de vos balades.
Cependant, il y a très peu de risque de se faire agresser par eux : ils préfèrent en général mettre de la distance. J’en ai même filmé plusieurs fois à courte distance sans qu’ils montrent une quelconque agressivité.
Selon le NABC, il n’y a eu que 60 ou 61 attaques mortelles dans toute l’Amérique du Nord au 20e siècle alors que la population d’ours noirs est estimée entre 750.000 et 1 million d’individus.
Je vous conseille d’aller voir le site du North American Bear Center (NABC) (https://bear.org/) pour en savoir plus sur les ours nordaméricains.
Un ours noir n’est pas un grizzli ni un ours blanc !
Il y a des bisons en saskatchewan et même des antilopes dans le sud de la province !
Pour avoir vu un ours de très près au Parc de la Gatineau, je peux dire que lui parler calmement marche très bien. Il m’a regardé deux minutes, a tourné la tête et s’est en allé doucement vers une autre direction. Le mieux, c’est de se concentrer sur ce qu’on dit : « Hé mon gros, qu’est-ce que tu fais là ? Tu m’as surpris ! J’espère que je ne te fais pas peur… » Verbaliser ses émotions, ça permet d’éviter les réactions de panique. Paniquer, c’est finir en casse-croûte 🙂
Dans les eaux profondes il y a les orques aussi je ne crois pas l’avoir vu.
Merci pour le dossier!
Tu n’en parles pas et j’ai pas vraiment envie d’en voir, mais y-a-t-il beaucoup de tiques dans les forêts canadiennes? Je demande parce que là où j’habite en France elles pullulent et je connais plusieurs personnes qui ont la maladie de Lyme (une saloperie).
Désolée pour la réponse très tardive !
Je ne me suis jamais fait piquer, mais je suppose qu’il y en a comme dans toutes les forêts ou il y a des herbes hautes… (j’ai quand même chopé la maladie de Lyme, heureusement traitée à temps pour pouvoir m’en débarrasser, mais c’est pas marrant, donc je fais gaffe maintenant !)
https://www.phac-aspc.gc.ca/id-mi/lyme-fs-fra.php
C’est toujours moins qu’en Meuse donc. J’en récupère régulièrement une vingtaine par ballade.
C’est super que tu est pu enrayé la maladie au début! Sais-tu comment tu l’as attrapé si tu ne t’es pas fait piquer? Je croyais qu’elle se transmettais seulement par les tiques.
Je n’ai effectivement jamais remarqué de tique sur moi, et après inspection (après avoir détecté la maladie), je n’avais rien, même pas de traces de piqure ! La théorie la plus plausible serait donc que c’était une jeune tique qui m’a piqué : les jeunes tiques n’ont pas encore assez de force pour rester accrocher…
Je précise « je me suis jamais fait piquer au Canada », c’est vrai que ça portait à confusion 😀 Mais du coup, oui, j’ai du me faire piquer en France vu que j’ai chopé Lyme 🙁
C’est que ça peu mettre du temps à se déclarer.
Merci pour les infos!
Pas forcément rassurant, mais somme toute hyper intéressant !
Merci 🙂
Super dossie j’adore
Super dossier !!
je ne connaissais pas le Pika….
On va éviter les moustiques (et autres bestioles qui piquent), la moufette et l’ours (euh… ça marche vraiment de lui parler?????), sinon, pour le reste, vivement la LI !!!!!
Aaah, les premières piqures de moustiques ça fait aussi partie de l’expérience canadienne ! 😀
oui, ça en fait peut être partie… mais ce n’est pas forcément ce qu’on espère en allant là bas !! 😀
Bon on va essayé de rester de marbre face au grizzli en espérant que les moustique (apparement élevés aux stéroides) ne feront pas de notre sang leur repas!!
Héhé, je dirais que les moustiques sont beaucoup plus à craindre que les grizzlis… Car au moins, avec le grizzli, tu meurs sans agoniser :-p
Je vous colle ça ici parce que ça risque de vous intéresser https://youtu.be/CE0Q904gtMI Quand on dit que ce qui est sauvage reste sauvage, même à Montréal, c’est pas des blagues.
OH punaise !
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